Editorial No 17
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COMMUNIQUE (17/12/2015):
Que vous soyez êtes lecteurs occasionnels ou assidus de Greg’s Whisky Guide, soyez en remerciés. Vous avez sans doute remarqué que depuis quelque temps, plus aucune note de dégustation détaillée n’était postée, ou tout au plus quelques notes succintes dans le dernier éditorial en date. Je veux vous dire aujourd’hui combien j’ai de la peine à vous en donner la raison principale, au-delà des problèmes techniques persistants et qui vont nécessiter une refonte complète du site sous peu. En effet, depuis l’été dernier, je suis atteint d’une forme évolutive et partielle d’anosmie que l’on nomme dysosmie (c’est plus compliqué que cela, alors je résume), en bref, une perception altérée des odeurs et aussi du goût.
De cause encore indéterminée, même si attribuée par un des médecins vus cette été « probablement à un virus », je pensais que le problème allait se résoudre avec le temps depuis l’été dernier ou elle est apparue, mais il n’en est rien. Il y a eu un léger mieux en septembre/octobre dernier, c’est pourquoi j’ai pu « couvrir » (même si le reportage n’est pas encore en ligne, désolé !) deux salons dont le « Whisky Live Paris 2015 » (reportage que je mettrais en ligne dès que possible, même incomplet), mais depuis il y a eu certaine régression, et même une amplification du phénomène sous forme d’une parosmie spécialement associée aux whiskies (modification par le patient d’une odeur habituellement agréable en une odeur désagréable : odeur d’eaux usées, voire même d’excréments). C'est quasiment systématique, mais curieusement certains whiskies hauts de gamme et de caractère y échappent, alors que d’autres non. Je vais devoir faire une olfactométrie et suivant le diagnostic, voir avec un spécialiste quelle solution y a-t-il, et si la perte de capacités et temporaire ou définitive.
Cela remet donc en cause bien évidemment mon aptitude à juger d’un whisky et à écrire sur celui-ci, hélas, mais aussi, par exemple à juger de la dangerosité ou non d’une odeur au quotidien. Cette pathologie affecte aussi mon moral, clairement, mais parmi les conseils médicaux donnés, il y a le non abandon de la dégustation, notamment pour entretenir ma bibliothèque d’arômes et de saveurs, qui autrement risquerait de se perdre, et aussi, je vous rassure, parce qu’heureusement il subsiste quelque chose de mes capacités, au goût notamment. J’espère vraiment que ces capacités vont revenir à leur plein niveau bientôt, sans quoi il est possible que ce site n’ait plus de justification à mes yeux, du moins sous cette forme. Je vous tiendrais au courant de l’évolution de ce problème.
J’ai conscience qu’au regard de l’actualité assez dure de ces dernières semaines, ce souci personnel apparaisse comme fort dérisoire, c'est certain, mais c’est aussi ma réalité… Je pensais jusqu'ici que l’étape du goût était l’essentiel de la dégustation, même si je prônais la vertu d’un « nosing » bien fait dans les règles, et que je pouvais passer de longs moments avec le nez de certains whiskies, mais je réalise aujourd’hui combien est frustrante la suppression quasi-systématique de cette étape pour moi actuellement. J’en ai fait part de manière privée à quelques interlocuteurs professionnels (qui sont pour certains devenus des amis) et je les remercie ici à cette occasion de leurs encouragements…Vos samples ne sont pas perdus, je les dégusterais et chroniquerais dès que j'irais mieux, merci de votre compréhension.
L’EDITORIAL N°18 sortira malgré tout d’ici la fin du mois. Il sera forcément un peu différent…J’espère malgré tout qu’il vous plaira. Merci de votre fidélité et à bientôt…
PRESS RELEASE (ENGLISH summary/translation) - 17/12/15:
As a current or occasional Greg’s Whisky Guide website reader, you may have noticed I didn’t post tasting notes or long reports for a long time, with a few exceptions, and there are two reasons for that, the least being (at the moment) that the current style/version of the website’s template is out of date and will need a complete refurbishment soon. Yes, alas the main reason is the fact I was diagnosed a form of anosmia last summer (a disease that causes more or less alterations of my perceptions of aromas & flavors, not only in whisky, but a lot about it), that I thought was declining during the autumn (that’s why I could attend Whisky Live Paris 2015 show & some other tastings events, and write about it*), but I was wrong. It isn’t gone yet, it's even massive about whiskies especially (and of course wine) and is subject to variations (sometimes it seems I’m recovering my ability to nose & taste, especially with some high end and stereotypical whiskies, but the day after all seems lost) and very disturbing over time and affects my moral. I will soon have to pass different tests in a specialized hospital and see how to cure this disease, but I have no idea of how & when (and even if there are not some definitive losses) I can overcome this at the moment.
That is why I don’t feel comfortable with writing about whisky and especially tasting notes. *The ones I did for Whisky Live Paris 2015 are still valid in a way, and I will publish some of those a.s.a.p., but after that I don’t know what will happen for me and the website existence. I promise to keep you posted.
I know recent events in France and abroad where much more severe than this personal problem I’m sharing with you here, but this is my reality at the moment. I also want to thank here all the people that reacted positively to my private messages for their support, especially people from the whisky industry or ”artisanry” I’ve been in contact with…For those you provided me samples, thanks again, and don't worry, they will be tasted & reviewed asap, as they deserve the best conditions, so thanks in advance for your comprehension.
Despite all that has been said, I will release before the end of December my N°18 EDITORIAL. It should be different this time, obviously, but I hope you will like it. Thanks for your fidelity & see you soon…
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EDITORIAL No 17 : « ET SI ON DEGUSTAIT FRANÇAIS ? » :
(How about tasting French whiskies?)
"Fluctuat nec mergitur"
Première Edition/1st Edition: 25/10/2015
Mise Ă jour/Update: 06/11/2015
INTRODUCTION :
(Foreword)
Pour cet éditorial (au passage, c’est le deuxième anniversaire de ce site internet, à quelques semaines près…eh oui, déjà !-cela pourrait être un Bourbon, mais pas encore un whisky…), j’ai voulu faire les choses un peu différemment :
Pas de nouveautés ou de nouvelles du monde du whisky (sauf exceptions), non, une fois n'est pas coutume, celles-ci vont être intégrées dans mon compte-rendu à venir de mes visites au salon Whisky Live Paris 2015 & Salon Club-Expert Dugas 2015*, mais je vous propose plutôt une interview de Robin Entreinger, réalisateur d’un film documentaire intitulé « Le Tour de France des whiskies », ce qui me permet, au passage, de faire le point sur le sujet avec lui, puis d’apporter une brève conclusion sur un sujet sur lequel, bien évidemment, je serais amené à revenir.
* En attendant, vous trouverez ci-dessous le lien vers plusieurs reportages sur des dégustations récentes...
A présent disponible sur le site (available on the website right now) :
-Reportage sur la Masterclass BENROMACH chez Nicolas Julhès
-Reportage sur la Masterclass KAVALAN chez Nicolas Julhès
-Reportage sur la dégustation ANCNOC, BALBLAIR, OLD PULTENEY chez Vin & Whisky
Voir ici pour les 3 reportages (for tasting notes click here) :
ENGLISH SUMMARY :
For this new Editorial, I have decided to do things differently (well, but before saying anything else, let’s recall it’s now the second anniversary of this website…yes, already ! It means this could be a Bourbon, but not a Scotch Whisky yet…). No news (with a few exceptions) or new bottlings announced here this time, because they will be included in my reports about Whisky Live Paris 2015 & Salon Club-Expert Dugas 2015* (the two biggest annual spirits show in Paris so far) coming soon, but you will rather find an interview of Robin Entreinger, director of a documentary about French whiskies called « Le Tour de France des whiskies » (or that one could call « A Journey into French Terroirs of Whisky »). This interview will lend me to have my say about the French scene & dialog with him, and, of course to bring a short conclusion about a topic about I will for sure be writing again in the future.
* Before these upcoming reports, here are some others about various masterclasses and tastings :
As always, you can get an approximative translation of my full EDITORIAL by using « Google Translate », or for another one, please click here below… : Translator
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Dernière minute : Déclaration publique (relayée sur Twitter):
Greg's Whisky Guide, le site internet sans langue de bois, soutient la société Compass Box Whisky Company (& toute autre société, distillerie ou négociant qui ferait le même choix) dans leur politique de transparence envers le consommateur. En tant que consommateur de whisky, écrivain du whisky, "bloggueur" de whisky, je ne peux accepter la récente décision de la S.W.A. (Scotch Whisky Association) d'interdire la mention de l'âge le plus important entrant dans la composition des deux dernières créations de la société ("This is not a luxury whisky" & "Flaming Heart 5th Release"), voire d'autres informations importantes (présentes sur des flyers et sur le site web) sous prétexte des règles de la S.W.A. Devant cette menace de poursuites, Compass Box a du retirer ces mentions. Je pense qu'à la condition ou les distilleries qui ont vendu à Compass Box les fûts pour créer ces whiskies l'ont autorisé à mentionner leur âge, l'on ne devrait pas cacher au consommateur ces informations susceptibles de les aider à savoir ce qu'ils achètent ou pourraient vouloir acheter.
A une époque ou les prix des whiskies ne cessent de monter, il est plus qu'utile de savoir pour quoi on paie, et c'est tout à l'honneur de Compass Box de donner au public l'accès à ces informations. Depuis le premier jour ou j'ai fait connaissance avec le travail de John Glaser, j'ai été impressionné par les choix culottés que celui-ci a fait et par sa capacité à expliquer au public avec pédagogie chacune de ses créations, créations, qui, excusez du peu, sont aujourd'hui pour beaucoup parmi les whiskies les plus acclamés et recherchés au monde. Ce choix de transparence n'est pas celui de toutes les sociétés productrices de whisky, loin s'en faut, et je ne vois pas quel but la S.W.A. poursuit, hormis, en quelque sorte, tromper le consommateur sur le contenu des whiskies en faisant un mensonge par omission. Enfin, je dirais que ce serait tout à son honneur que celle-ci accepte, en définitive, d'assouplir ses règles, afin de laisser entrer dans celles-ci davantage de modernité, de soutien à un travail exigeant et à la transparence, ce par égard pour ce qu'est le Whisky....
Grégoire Sarafian, le 29 octobre 2015
"This is not a Luxury Information to learn about its true content... I said !"
Public statement (ENGLISH Original Text), also published on Twitter :
"GregsWhiskyGuide (French no doublespeak use whisky website) supports Compass Box whisky company (& all the other companies that could wish to do the same) in their transparency policy towards the consumer. As a consumer, a whisky writer & whisky blogger, I can’t accept SWA's decision to forbid, on the web & flyer information (about John Glaser's latest new limited editions bottlings "This is not a luxury whisky" & Flaming Heart") the age statement, the type of casks, the distillery names-if they agreed to let it know of course & other information (mentioned in flyers & on the website) that could help the consumer to know what they are buying or to know what they possibly could buy.
As whisky prices continue to increase, it's more than useful to know what you've paid for, and that's what John Glaser does. One has to give them credit for that. From day one, I've been impressed by the choices that John Glaser did & his ability to always explain to people what he was doing while creating some of the most now sought after world wide -and, excuse me, most awarded- crafted whiskies. Not all whisky companies do that and I don't see what purpose this SWA's decision follows except to cheat the consumer in a way. It will be SWA's honor to eventually open up its rules and let modernity, (support for) hard work for quality & transparency blossom, for Whisky's sake...."
Pour en savoir plus, voir le lien suivant:
(to learn more, please follow the link below):
Article de The Spirits Business (30/10/15)
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EN BREF (Addendum du 06/11/2015):
Le 04 Novembre dernier se tenait, dans les salons du restaurant Les Noces de Jeannette à Paris, le salon privé "SPIRIT" 2015, organisé par l'association "Les Bibliothèques Gourmandes", en partenariat avec la librairie La Boîte à Lettres (d'Asnières-sur-Seine), un salon très convivial qui propose des dégustations de vins, fromages, pains & divers spiritueux, mais attribue aussi chaque année plusieurs prix à des écrivains s'étant illustrés dans la gastronomie. J'aurais l'occasion de revenir sur ce salon ou j'ai pu découvrir les excellents Cognacs des maisons Pierre LECAT, du Domaine ROY, ainsi que les Bas-Armagnacs de qualité (dont certains sont à titrage fort intéressant, presque des bruts de fût !) de chez TARIQUET, mais aussi les Calvados très fins de la maison MORIN (ah, ce 25 ans!), mais je tenais d'ores et déjà à vous signaler l'ouvrage qui a obtenu le Grand Prix, à savoir le "Guide Hachette des Whiskies" de Martine Nouet, récemment publié en France et en français. Un guide touffu et pointu de 384 pages qui balaie nombre de questions importantes, et propose pas moins de 500 notes de dégustation (dont 80 coups de coeur), notes par ailleurs toutes assorties d'une référence d'association culinaire (il y a aussi un chapitre sur le sujet, sur lequel Martine Nouet est experte), ainsi que nombre de conseils utiles, le tout de manière accessible. Rappelons que Martine est la seule personne (et la seule femme) de France a avoir obtenu le prestigieux titre de "Master of the Quaich" de la part des professionnels du whisky écossais, la plus haute distinction...Un guide dont je vais approfondir la lecture, mais que je peux déjà conseiller aux néophytes, et même aussi à ceux qui ont davantage d'expérience.
Votre serviteur avec Martine Nouet au salon "Spirit" 2015, le 04 novembre dernier. Photo: © Grégoire Sarafian
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INTERVIEW de Robin ENTREINGER (réalisateur du film documentaire « Le Tour de France des Whiskies ») :
(Interview of Robin ENTREINGER, director of « Le Tour de France des Whiskies » documentary)
L"affiche du film, avec l'aimable autorisation de Robin Entreinger.
Le public amateur du whisky connaît probablement Robin Entreinger par son premier film sur le sujet que fut « Le Monde du Whisky : 1/ Islay » (un court métrage de 22’05), réalisé en 2013 et auquel ont succédé plus récemment deux autres volets, le deuxième sur les micro-distilleries de whiskey d’Oregon et le troisième sur des distilleries du Luxembourg. Robin Entreinger, qui est également un réalisateur de films de fiction et gérant d’une petite société de production nommée « Seven Light », nous revient cette année avec « Le Tour de France des Whiskies », son premier long métrage documentaire consacré au whisky. Ayant à cœur d’aider à faire découvrir à autrui le patrimoine whisky du pays, et par ailleurs ayant moi-même modestement soutenu cette initiative (le film fut en effet totalement financé par KissKissBankBank, une plateforme de financement participatif), il m’a paru opportun d’interviewer l’auteur de ce film, ce également pour approfondir certaines questions et répondre à d’autres que je me suis posé au visionnage du film, un film qui est d’ailleurs diffusé gratuitement sur youtube.com depuis le 17 Octobre : Lien ici vers le fim (click here to watch the movie)
Portrait de Robin Entreinger, avec son aimable autorisation.
1/ Bonjour Robin et tout d’abord mes félicitations pour l’aboutissement de ce projet qui n’apparaissait pas évident au départ et plutôt titanesque. Au final, c’est un joli survol en 1h40 de la production française de whisky, survol qui si j’ai bien compris sera suivi d’épisodes plus détaillés ou l’on reviendra sur chaque distillerie ?
Bonjour Grégoire. Oui, en effet, dans quelques semaines je commencerai à publier des épisodes d'environ 15 minutes sur chacune des distilleries que nous avons visitées durant notre périple. Pour mon long-métrage, je n'ai pu consacrer qu'environ 4 minutes de vidéo pour chaque distillerie. Le film montre ainsi toute la richesse du monde du whisky en France. Mais il y a tant à montrer... C'est pourquoi je proposerai ces épisodes, pour ceux qui désirent en savoir plus sur une distillerie en particulier, ou sur toutes pour les plus avides de découverte !
2/ Tu es l’auteur de plusieurs documentaires sur le whisky, et notamment de celui sur Islay (qui en est à plus de 8300 vues sur youtube.com-ce qui pour un sujet aussi pointu dans un pays davantage de tradition vinicole est déjà pas mal), film qui t’a fait connaître du public amateur de whisky, alors comment est née cette idée de revenir vers la France et vers notre production de whisky ?
En effet, le petit film sur Islay, que nous avons tourné en 2013 de façon totalement indépendante lors de notre voyage au Feis Ile 2013, cumule en fait près de 18000 vues, si l'on tient compte de la version en langue anglaise. C'était totalement inattendu. Après avoir tourné l'épisode en Oregon en 2014, cette fois tout seul – sans Valentin-, Valentin et moi avons décidé de nous lancer dans une série de reportages sur le whisky à travers le monde, en ciblant à chaque fois un secteur géographique précis. Nous nous sommes dit que la France méritait un épisode... Que l'on imaginait d'environ 40 minutes, au tout départ du projet... Nous ne savions pas, à l'époque, qu'il y avait tant de distilleries de whisky en France.
3/ Philippe Jugé, journaliste et notamment écrivain du whisky, longtemps un acteur important de la revue Whisky Magazine & Fine Spirits France (mais toujours collaborateur) et récemment organisateur d’un salon, « France Quintessence », entièrement consacré aux spiritueux français, a collaboré à ce film, et, à l’occasion d’une interview ponctuant certains moments clés du film, replace le whisky français dans son contexte autant historique qu’économique. Comment s’est passée cette collaboration ?
Philippe m'a contacté après que l'on ait mis le projet en ligne sur la plateforme de financement participatif kisskissbankbank. Nous nous sommes trouvé sur Internet, puis il m'a appelé au téléphone et notre première conversation à durée 2 heures ! Il m'a dit que mon projet était très intéressant, mais qu'il manquait des distilleries dans mon projet de voyage. Il m'a éclairé très précisément sur l'état du whisky en France, et à collaboré à mettre en place notre itinéraire. Il a également contacté les distilleries pour les informer de notre projet de film, les incitant ainsi à nous recevoir et à participer au film. Il a également fait en sorte que notre financement arrive au bout... En gros, sans l'aide de Philippe Jugé, nous n'aurions pas pu faire ce film, en tout cas pas dans ces conditions.
4/ Le film a été annoncé au départ comme produit par l’initiative du financement participatif autour de la plateforme « KissKissBankBank », mais à l’arrivée, à la lecture du générique, l’on comprend que trois distilleries françaises figurant dans le film (WARENGHEM, GRALLET-DUPIC ET Domaine MAVELA) ont elles-mêmes co-produit le film. Comment cela s’est il fait (à quelle étape de la production) et cela n’a-t-il pas posé des questions de conflit d’intérêt ?
Lorsque vous participez à un financement participatif, vous avez droit à des rétributions. DVD, affiche, livre... Et à partir d'un certain montant défini, votre nom apparaît au générique de début... Voilà ce qu'il s'est passé pour ces trois distilleries. C'est tout simplement une histoire de montant, et de rétribution liée au financement participatif. Il n'y a pas eu de conflit d’intérêt, chaque distillerie a reçu les mêmes faveurs, vous pouvez compter les minutes dans le film ! Il n'était pas pensable pour moi de marquer un certain favoritisme, et je précise aussi que ces distilleries ne m'ont jamais rien demandé d'autres que de faire un bon film. Contrat que j'espère avoir rempli.
La distillerie Warenghem (plus connue du public sous le nom de son single-malt Armorik), la plus ancienne distillerie de whisky de France.
5/ De même, plusieurs distilleries françaises dont certaines de renom international comme GLANN AR MOR ne figurent pas dans ce film par ailleurs plutôt exhaustif (l’on y voit des responsables de pas moins de 25 distilleries présenter leur travail à leur interlocuteur -Robin étant hors champ la plupart du temps car derrière la caméra, c’est Valentin Bonhomme qui est devant la caméra et joue tantôt les candides, tantôt les érudits, toujours curieux et ouvert…). Peux-tu expliquer pourquoi finalement il manque au moins 3 distilleries au tableau (GLANN AR MOR, GUILLON, KAERILIS, etc…), et combien il y en a-t-il au total en France qui produisent du whisky, d’après tes observations ? (36 environ, je crois ?)
Certaines distilleries manquent à l'appel. La raison en est qu'elles n'ont pas souhaité être dans le film, tout simplement... Personnellement, j'aurais bien sûr aimé avoir tout le monde, mais je dois respecter le vœu de ceux qui n'ont pas souhaité faire partie de cette aventure. Il y a eu aussi un rendez-vous manqué. Dommage. D'après mes observations, 35 distilleries fabriquent du whisky en France, dont 25 en ont en vente ! Les autres en préparent... Il va y avoir beaucoup de chose à découvrir dans les années à venir !
6/ Donc si je comprends bien le récent conflit opposant plusieurs distilleries bretonnes (et au-delà en réalité) entre elles et certaines à l’organisme définissant les appellations protégées ou contrôlées (voir sujet évoqué sur le site ici: http://www.gregswhiskyguide.com/actualites/le-monde-du-whisky.html) n’aurait pas eu d’incidence sur le film ?
Absolument.
7/ Au-delà de ça, comment les distilleries qui ont accepté de faire partie du film ont-elles reçu ton projet ? Qu’as-tu senti qu’elles en attendaient ? Car si les articles et les billets sur la presse en ligne peuvent parfois couvrir le sujet, il faut bien avouer que c’est rare que l’on consacre autant de temps à ce sujet en France, non ?
Nous avons été très bien reçus par toutes les distilleries présentes dans le film. Tout le monde était très content de participer à ce film collectif sur le whisky français, au sens large. Chacun était fier de présenter sa distillerie, son ou ses alambics, son chai, etc. Nous avons passé des moments incroyables, privilégiés. Valentin et moi n'oublierons jamais ce tournage.
8/ En regardant le film, j’ai été un peu perdu au début par le parti pris audacieux mais risqué de séquencer les visites de distillerie par thème (d’abord la culture des céréales, puis le brassage, la fermentation, la distillation, etc…) plutôt que de présenter les distilleries les unes après les autres, j’entends par là du début à la fin du processus. Je dis cela surtout car le film fait souvent se succéder plusieurs distilleries sur une courte période, parfois près d’une minute par distillerie. Puis j’ai compris que tu avais envie de laisser le spectateur voir la diversité d’approches du whisky par la « juxtaposition » des procédés des différentes distilleries. Est-ce que je me trompe ? Comment cette idée t’es venue?
Je voulais, au départ, présenter les distilleries dans le sens du voyage, donc dans l'ordre chronologique de visite. Puis, en parlant du montage avec Valentin dans la voiture (nous avons passé beaucoup de temps dans la voiture, comme tu peux l'imaginer, avec 6000 km parcourus !), nous nous sommes dit que monter le film dans l'ordre chronologique n'était pas très intéressant, pas du tout dynamique, et surtout très redondant. L'idée de monter dans l'ordre de fabrication du whisky est donc née pendant le voyage, après quelques jours de tournage. Puis elle est apparue comme une évidence, et je suis aujourd'hui certain que nous avons fait le bon choix. Nous avons ainsi pu garder le meilleur passage de chaque distillerie. Mais il reste de très bons moments à découvrir dans les épisodes à venir, bien évidemment.
9/ J’ai trouvé très pertinent le préambule au film (sans le dévoiler, c’est quelque chose que j’aime bien faire moi-même quand je fais découvrir des whiskies, de certains pays en particulier). Comment t’es venue cette idée de le placer en ouverture ? Et qui est Bruno Riner, est-ce le nom du dégustateur ?
Merci ! J'adore aussi l'ouverture du film, grâce à Bruno. Bruno Riner est un comédien lyonnais avec lequel je travaille depuis de nombreuses années. Il a joué dans un de mes films, Eta Carina. Pour cette scène, il a du apprendre le texte par cœur, car il n'est pas du tout un spécialiste du whisky à la base ! Mais coaché par Valentin et moi, il a réussi à se glisser dans la peau d'un expert, de manière très convaincante !
Robin Entreinger (à gauche), Sébastien Castan (au centre) et Valentin Bonhomme, le guide du film (à droite), pour un petit moment de détente, durant le tournage. Merci à Robin pour ce selfie, publié avec son aimable autorisation.
10/ Le choix de réalisation (la manière de filmer, je veux dire) semble assez sobre et fait la part belle à la succession de plans-séquences courts de visites explicatives des distilleries proprement dites, plutôt qu’à une approche esthétique, intuitive ou contemplative, ce à une ou deux exceptions près, je pense notamment à une séquence dans la spectaculaire salle des alambics de chez Didier Vendramin (non, chers lecteurs, je ne vous donnerai pas le nom de la distillerie, il faut voir le film), avec l’interlude préalable que j’ai trouvé véritablement splendide (images, musique…tout devient hors du temps, magique, quelque part entre le « Metropolis » de Fritz Lang et le Nautilus des « 20000 Lieux sous les mers » de Richard Fleischer, toutes proportions gardées, évidemment). Comment as-tu fait ces choix stylistiques ? Tu devais être tiraillé entre montrer de belles images et donner un maximum d’informations à l’écran, non ? Comment as-tu résolu ce dilemme ?
Cette séquence d'introduction est unique dans le film, elle est née au montage. Je voulais créer une petite respiration dans le montage, lorsque l'on enchaîne les visites sur le chapitre de la distillation ; et l'idée de faire une séquence un peu contemplative était parfaitement adaptée aux images que j'avais pu faire à Wambrechies. Cette distillerie étant très ancienne, je me suis régalé à faire ces images esthétiques. La musique de mon ami Lucas Iannuzzi, à la base composée pour mon dernier long, Dreamland, était parfaitement adaptée à cette petite séquence. Cela ressemble à ce que je fais parfois dans mes films de fictions... J'aime les séquences contemplatives, musicale. Il y en a dans pratiquement tous mes films.
11/ Pour rentrer maintenant dans le vif du sujet, en regardant le film, j’ai été frappé par la multitude de solutions trouvées par les distilleries pour produire du whisky « à la française », que ce soit en famille ou entre amis ou bien entre associés, et notamment par la diversité de formes des alambics (mais aussi le travail des céréales, du brassage, de la fermentation, le type de fûts et de chais, de forme de bouteilles aussi, de logo). Est-ce qu’au départ tu t’attendais à une telle variété ?
Absolument pas. Nous avons découvert de nouveaux procédés chaque jour de tournage. Il n'y a pas deux distilleries en France qui se ressemblent. Chacune a sa petite spécificité, que ce soit dans la forme de l'alambic, mais aussi son utilisation, ou des choses plus précises comme le moment des « coupes » du cœur de chauffe, le nombre de passe... Il y a même une distillerie en France qui passe 5 fois ! On trouve aussi des différences importantes dans le mélange ou choix de céréale initial, la méthode de fabrication de la bière... Bref, la piste est longue, et chaque whisky français est donc unique. Nous travaillons actuellement sur un livre sur les distilleries de whisky en France, on y trouvera des notes de dégustations, vous verrez à quel point la palette gustative est immense...
12/ Nombre de ces distilleries utilisent des alambics qui n’ont jamais au départ été destinés à produire du whisky, mais plutôt des eaux-de-vie de fruits (alambics à colonne), voire du Cognac (alambics charentais, à repasse), qui se rapproche déjà davantage du whisky. Il semble qu’un engouement (ou parfois des nécessités familiales, comme on le voit dans un cas dans le film) est né dans les années 1990, comme le laisse entendre Philippe, puis à nouveau au milieu des années 2000, suite au succès notamment des 3 premières distilleries bretonnes (dans l’ordre historique Warenghem, puis La Distillerie des Menhirs, puis Glann Ar Mor), qu’en penses-tu ?
On trouve davantage d'alambics à colonne que d'alambics de type charentais en France. Il existe aussi des « hybrides », qui mêlent alambic traditionnel avec colonne de rectification, le tout dans une même installation. D'une manière générale, la plupart des distilleries de whisky françaises fabriquaient avant soit des eaux-de-vie, soit de la bière. Rares sont celles qui ont commencé directement par le whisky (et parfois d'autres boissons distillées). On peut aujourd'hui dire que le whisky français a (en gros) 20 ans ; et qu'il est en réel essor depuis une dizaine d'année. On liste aujourd'hui 36 distilleries de whisky en France, mais il est plus que certain que ce chiffre va beaucoup augmenter dans les années à venir.
La distillerie des Menhirs, qui fabrique le whisky Eddu à base de blé noir (sarrasin), ou une autre approche du whisky.
13/ J’ai constaté que nombre de ces distilleries faisaient également d’autres types d’alcools, et utilisaient en fait un procédé de distillation à colonne* (même si le fait d’ajouter des plateaux modifie la donne) de type Holstein (allemands) plutôt qu’à repasse, ce qui influe, quoiqu’on en dise, sur le résultat final. Ceci, entre autres choses, pourrait expliquer à mon avis le style très particulier de certains distillats et parfois une certaine austérité (que certains compensent en utilisant du blé ou un mélange de céréales plus proche d’un blended-whisky ou d’un Bourbon). Vois-tu par exemple une différence importante entre le distillat d’une distillerie traditionnelle comme Warenghem (avec alambic à repasse typiquement pour single-malts de style écossais) et celui de la distillerie du Castor (avec alambic à colonne, plutôt destiné aux whiskies de grain) ?
* = L’auteur tient à préciser à ce stade que cette remarque n’est nullement destinée à dénigrer tout ce qui sort d’un alambic à colonne, l’auteur appréciant également les blended-whiskies, les blended-grains et les single-grains, sans parler des Bourbons et Wheat whiskies….mais juste qu’il préfère les alambics à repasse (ou Pot Stills) pour produire des single-malts. Qu’on se le dise…Bien sûr, il n’y a pas que les single-malts dans la vie, et c’est plus compliqué que cela ! (comme par exemple lorsque la distillerie galloise Penderyn combine à la fois un Pot Still très particulier et un système de réception du distillat à colonne spéciale, faite sur mesure).
C'est une question difficile... Comme le dit Gilbert Holl dans le film, on peut arriver à un très bon résultat avec des alambics à colonne, à partir du moment où on fait les choses lentement (par exemple avec une chauffe très lente en base de colonne). Je ne peux pas clairement affirmer que les whiskies fabriqués dans des alambics charentais sont meilleurs que ceux faits en colonne. Peut-être se rapprochent-ils plus du whisky écossais, et donc de l'idée que le public se fait d'un whisky. On peut être dérouté en goûtant un whisky fait dans une colonne, mais je ne pense pas que l'alambic soit l'unique objet influençant le résultat final de ce qu'on trouve dans la bouteille. Comme tu le dis, il y a le choix de l'orge ou du mélange de céréales initial, puis il y a aussi, de manière absolument incontestable, l'influence importante du choix du ou des fûts de vieillissement, et le nombre d'années pendant lesquelles le whisky va vieillir. Nous avons goûté des choses incroyables à Bercloux, alors que le whisky est fait dans une colonne et n'a que quelques mois, voire semaines de vieillissement...
14/ Certaines distilleries françaises soucieuses donner un véritable cachet local, de « terroir » à leur whisky, plutôt que de tenter de reproduire le style écossais, sont allées très loin dans la modification de la recette classique du single-malt écossais, jusqu’à ajouter des ingrédients extérieurs, à une étape ou à une autre du procédé de fabrication (y compris par des affinages ou élevages systématiques en fûts de vin). Qu’en penses-tu ? Y a-t-il, sans citer nécessairement de noms, des moments de ton périple où tu n’as pas trouvé certains produits « too much », qu’on ne reconnaissait plus le distillat ?
Je trouve important que le goût du distillat initial soit présent dans le whisky que l'on déguste. J'aime les goûts céréaliers plus que les whiskes fruités. Il faut faire très attention au choix du fût, sous peine de dénaturer totalement le « new made spirit » initial. Ceci étant dit, il ne me vient pas à l'esprit un exemple de whisky français totalement « too much », comme tu dis. Par contre, certaines distilleries ont clairement de la marge pour faire progresser la qualité de leur whisky... On ne maîtrise pas forcement toutes les étapes de la fabrication, et on peut avoir, dans cette chaîne, un point faible. Mais le whisky français est encore jeune, et on ne peut qu’aller vers le meilleur !
15/ Sans vouloir te pousser à prendre parti non plus, s’il te fallait citer 5 whiskies ou distillats jeunes qui ont vraiment marqué ton voyage, d’abord seraient-ce les mêmes que pour Valentin et sinon peux-tu les citer, histoire de donner envie à nos lecteurs de déguster ces whiskies ?
Oh... que c'est dur de faire une sélection ! Personnellement, je dirais Flavis du domaine des hautes Glaces ; Tourbé Collection de Rozelieures, Warenghem Armorik Porto, Terrocita de Castan et Uberach Ten years after. Cette liste a été délicate à établir, car j'aime évidemment plein d'autres références. Il s'agit ici, évidemment, de mon goût personnel, et l'on sait très bien que cela peut être totalement différent selon les individus. Tous les whiskies français sont bons à découvrir, croyez moi. Valentin vient de m'envoyer sa liste par sms : Uberach Casque Bleu, Premium de chez Lehmann, Flavis des Hautes Glaces, Lac'Holl de Gilbert Holl et Glann Ar Mor. Tu vois, chacun ses préférences, chacun son top 5.
16/ Au terme de ce voyage, et avec le recul que tu as peut être désormais maintenant que le film est sorti, que t’a apporté cette expérience ?
Ce voyage a été absolument magique, une expérience inoubliable. Evidemment, il nous a permis, à Valentin et moi, de développer et consolider notre connaissance en domaine de whisky. Mais cela n'est rien par rapport au côté humain de la chose. Nous avons rencontré des gens incroyables, que je vais probablement continuer de croiser au fil du temps et qui sont ancré en moi de manière très importante ; et il en est de même pour Valentin. J'ai hâte de revoir ces personnes au prochain salon Quintessence, car je sais que la majorité y sera présente. Je pense aller rendre visite à chacun régulièrement, pour suivre la progression de la gamme, et faire d'autres tournages quand l'occasion se présentera... Qui sait, nous pourrions refaire ce voyage en 2020, et voir ce qui aura changé en 5 ans ?! Cela me semble en fait une excellente idée.
L'alambic (de type Holstein modifié) de la toute nouvelle distillerie Nicolas Julhès, à Paris.
17/ De même, quel avenir vois-tu pour le whisky français après toutes ces visites et dégustations ?
Sincèrement, un bel avenir, c'est certain. Il faut simplement que les consommateurs de whisky en France apprennent à découvrir les whiskies français. Là , c'est à nous de jouer. Par nous, j'entends la presse, les médias, les blogs, les sites Internet. Les cavistes doivent aussi être curieux, et proposer à leur client quelques whiskies français, de la région par exemple. Mais pas seulement. Il faut aussi de la diversité. Aujourd'hui, seulement quelques distilleries profitent d'une distribution nationale relativement importante. Il faut que cette offre se diversifie, et les consommateurs iront alors naturellement vers le whisky made in France.
18/ Enfin, qu’aurais-tu à dire aux lecteurs de GregsWhiskyGuide qui ne connaîtraient pas encore les whiskies français et hésiteraient encore à les déguster ?
N'hésitez plus, allez-y les yeux fermés ! Le whisky français a 20 ans, ce qui est très jeune ; mais le pays offre d'ores et déjà une diversité incroyable de whiskies très différents, et chacun trouvera ce qui lui correspond. Commencez peut-être par goûter le whisky de la distillerie la plus proche de chez vous – il y en a forcement une ; puis allez voir plus loin petit à petit... vous ne serez pas déçu !
Un grand merci Ă toi pour cette interview et encore bravo pour le film !
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Conclusion : Une première à saluer que ce film documentaire à vocation exhaustive. Je regrette d’ailleurs vraiment que certaines distilleries n’aient pas joué le jeu, car elles avaient tout à y gagner à mon sens. C’est leur choix. C’est la qualité qui parle, au final, et le public jugera.
Il me faut préciser aussi qu’étant donné l’ampleur de la tâche, je comprends parfaitement que Robin n’aie pas souhaité inclure dans ce projet les négociants français qui embouteillent principalement des whiskies écossais, même lorsqu’ils leur font subir une deuxième maturation dans des fûts de chêne français, qu’ils aient contenu du vin français ou pas, d’ailleurs. Ainsi, des maisons tout à fait respectables et bien connues des cavistes français comme Jean BOYER ou encore Michel COUVREUR sont des acteurs présents sur le marché français depuis plus d’une décennie. Les citer ici, pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore est suffisant pour susciter la curiosité. Robin me rappelait l’autre jour qu’en fait le film mentionne deux négociants, la société alsacienne AWA (qui met un point d’honneur à faire des affinages ou élevages dans des fûts ayant contenu des vins alsaciens, et utilise le malt de chez la distillerie HEPP), et la société ROOF RYE, qui utilise des fûts provenant de chez WARENGHEM), mais il y en a d’autres, presque une dizaine, si l’on en croit l’excellent site sur les whiskies français que je recommande à nouveau à cette occasion : France Whisky
Addendum: Lorsque j’ai commencé le site web, il y a deux ans, j’ai reporté des notes déjà un peu anciennes concernant le whisky français, et qui dénombraient environ 10 distilleries de whisky. L’on voit bien depuis une période plus récente qu’on en est loin, que le whisky français est aujourd’hui en plein boom, avec quasiment chaque année depuis 2010 une nouvelle distillerie, formant jusqu’à plus de 30 distilleries réparties de plus en plus aux quatre coins (et au centre !) du territoire. Le phénomène (venu des Etats-Unis, il faut bien le dire) des micro-brasseries, puis des micro-distilleries n’y est pas pour rien, à mon sens, ni non plus, l’engouement du public pour des projets plus respectueux de l’écologie. Aussi, comme le rappelle fort justement Philippe Jugé dans le film, le public français est un des plus exigeants par rapport au whisky (sans doute un héritage lié à celui du vin et de sa dégustation ?), et une partie au moins des producteurs de whisky français l’a compris et tente de proposer une offre de plus en plus pointue. Cette recherche de la qualité et ce dynamisme nouveau, c’est tout ce que l’on peut souhaiter au whisky français…
Enfin, pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce qui est déjà sur le site concernant le whisky français, en attendant de remettre à jour ma page sur le sujet "FRANCE" (et donc passer de 10 à 36 distilleries!), vous pouvez vous faire un avis sur les whiskies de deux distilleries françaises (présentation, historique, notes de dégustation):
Distillerie WARENGHEM (Single-malt Armorik, blended-whiskies Breizh Whisky, Whisky Breton)
Distillerie GLANN AR MOR (Single-malts Glann Ar Mor & Kornog)