ETATS-UNIS
PRESENTATION DES WHISK(E)YS DES ETATS-UNIS:
Dernière mise à jour : 17/06/2014
L'article n'est plus en construction, excepté pour la partie illustrations,
merci de votre patience!
Merci de jeter également un coup d'oeil sur une série d'articles consacrés aux whisk(e)ys
des Etats-Unis, grâce au lien ci-dessous:
(please have a look on the articles linked below, as you will find some of the reviews & notes
in English version as well):
Express Notes US WHISKEYS Part 1/3
1/ Bref Historique des whiskeys & whiskies des Etats-Unis
2/ Les différents types de whiskeys & whiskies des Etats-Unis
1/ Bref historique des whiskeys & whiskies des Etats-Unis :
Avant-propos :
L’histoire du whisky aux Etats-Unis est bien évidemment étroitement liée aux émigrants en provenance d’Ecosse comme d’Irlande. Elle a aussi marqué les esprits non spécialistes du whisky à cause de la période de la « Prohibition », période qui n’a pourtant duré que de 1919 à 1933, mais qui fut immortalisée par les films policiers américains, mais au-delà surtout par la série télévisée « Les incorruptibles ». Mais l’on oublie que ces interdictions ou restrictions importantes sur la vente d’alcool ont également concerné d’autres pays comme le Canada, la Russie, la Finlande, et bien sûr de manière plus radicale encore en Grande-Bretagne même, ou il était à une certaine époque interdit de boire du whisky, de porter un kilt, de parler en gaélique, etc…en Ecosse ! (le whisky était alors symbole de résistance à la domination de la Cour d’Angleterre). Sans parler de la situation actuelle ou dans certains pays, pour des raisons religieuses, l’alcool est totalement proscrit.D'ailleurs, comme vous le verrez plus tard, cela concerne également une distillerie de whiskeys très connue...Jack Daniel's, qui a le droit de produire, mais pas de vendre localement son alcool.
Autre fait qu'on oublie parfois, l'origine du mot "Bourbon" est française: En effet, le comté de Bourbon, dans le Kentucky (tout comme le nom donné à certaines villes comme "Versailles" ou "Louisville") fut nommé ainsi en hommage et en reconnaissance bien sûr au roi de France Louis XVI, cinquième roi de la Maison des Bourbons, pour leur aide en tant qu'allié des colons américains contre les anglais, puis lors de la lutte pour l'indépendance, quant les français, menés par le général Lafayette, combattirent dès 1776 aux côtés des troupes américaines. C'est l'aide française (par mer et à terre) notamment, qui fut déterminante pour la victoire, notamment à la bataille de Yorktown (en Virginie) en 1781.
Un aperçu du contexte de production des whiskeys & whiskies des Etats-Unis:
Bien entendu, c’est l’Etat du Kentucky qui est le berceau du whisky version « étatsunienne » (je ne dis pas américaine car l’Amérique ne se limite pas aux Etats-Unis, même si j’apprécie ce pays, elle existe jusqu’à sa pointe Sud, ni nord-américaine car un certain nombre de pratiques différentes dans la fabrication du whisky ne permettent pas de les associer). La production de whisky ne débute en réalité qu’au milieu du XVIII ème siècle, et spécialement en 1776, dès lors que les nouveaux émigrants se voient proposer un lopin de terre ou ils pourront cultiver du maïs. De plus, dans cet état (comme dans d’autres), le sol calcaire fait que la culture du maïs est naturellement favorisée. Avec la révolution industrielle et l’avènement du chemin de fer en 1860, la plupart des distilleries (Barton, Brown-Forman, Buffalo trace, Heaven Hill & Jim Beam, sans parler des autres) s’installent donc majoritairement au Kentucky, mais certaines s’installent plus au Sud, dans l’Etat du Tennessee, ce sont les distilleries George Dickel & Jack Daniel’s. Ce n’est que bien plus tard que d’autres distilleries, et encore davantage des micro-distilleries s’installeront ailleurs, sur la Côte Ouest, comme par exemple la distillerie Clear Creek ou la distillerie St George (ne pas confondre avec la distillerie anglais, qui lui est postérieure), ou sur la Côte Est, comme Copper Fox ou Tuthiltown, cette dernière étant située dans l’Etat de New York.
Avec la montée en puissance des ligues anti-alcooliques (phénomène qui allait aboutir à la Prohibition en 1919), de nombreux Etats (une vingtaine en 1915, dont le Kentucky) décident d’interdire purement et simplement la consommation d’alcool, puis même la production, en 1917, et l’on parlera alors d’ « Etats secs ». Mais dès 1851, l’Etat du Maine, sur la Côte Est des Etats-Unis, sera le premier à limiter la vente de boissons alcoolisées, et dès 1855, ce ne sont pas moins de 13 Etats qui vont peu à peu mettre en place des mesures de Prohibition locale. C’est le 29 janvier 1919 que la Prohibition est décidée à l’échelle nationale via le 18 ème amendement de la Constitution (confirmée par le « Volstead Act » le 28 Octobre 1919) mais elle ne sera appliquée que début 1920, soutenue par divers mouvements moralistes, mais aussi par le Ku-Klux-Klan. Elle fut assouplie en 1933 ou l’on décida d’exclure les boissons plus légères en teneur d’alcool telles les bières légères, puis le 18 ème amendement sera retiré la même année. Cette situation de Prohibition existe encore aujourd’hui dans quelques Etats ou Comtés, puisque par exemple si vous visitez la distillerie Jack Daniel’s, située à Lynchburg dans le Tennessee, mais plus précisément dans le Comté de Moore, celui-ci étant un comté sec, vous ne pourrez acheter ou déguster de ce whiskey avant de quitter le Comté en question ! La « Prohibition » en elle-même, de 1919 à 1933, entraînera un véritable trafic mafieux d’un côté (et une guerre sans merci pour le contrôle de la distribution de whisky sur place en provenance d’Ecosse et d’Irlande), et la prolifération d’alambics clandestins, ou, à la lumière de la lune (notamment à la pleine lune) l’on va distiller ce que l’on nommera familièrement le « Moonshine » (par définition sans vieillissement, c’est un genre de New Spirit assez violent). De manière générale, le whiskey à ses débuts avait très peu de durée de maturation en fûts, il était donc particulièrement vif et plus violent dans ses effets sur la santé, d’où la dangerosité potentielle de celui-ci, pour ce que l’on en sait aujourd’hui en tout cas.
Le développement des distilleries des Etats-Unis :
Les principales distilleries, installées dans l’Etat du Kentucky, doivent une fière chandelle en fait à …un écossais. En effet, c’est grâce à un dénommé James Crow, qui, dans la première moitié du XIX ème siècle, perfectionna la production de whiskey locale par une approche plus rigoureuse, en utilisant le procédé du « sour mash » (moût aigre ou moût acide) pour permettre d’adoucir le distillat utilisant une eau trop dure en raison du sol calcaire. Ce procédé est aujourd’hui utilisé par quasiment toutes les distilleries, d’où la disparition de cette mention sur les étiquettes des whiskeys. Pour aller vite, rappelons qu’il faudra attendre 1974 pour la dénomination de « Bourbon » whiskey soit définie, reconnue et réglementée (telle une A.O.C. en France) par le Congrès des Etats-Unis : En mai 1974, en effet, le Congrès dit que ce whiskey doit être élaboré à partir d’un moût composé de 51 % minimum de maïs (et jusqu’à 90 % maximum), ainsi que d’autres céréales minoritaires (malt d’orge, seigle, blé, voire avoine) qui seront ajoutées au « mashbill » (mélange de base). La teneur en alcool autorisée est de 80 % au maximum (distillation) et de 62,5 % maximum au moment de la mise en fûts. L’auteur se permet de rappeler que, cependant, l’on s’aperçoit que nombre de whiskeys plus confidentiels (et systématiquement des brut de fût) titrent plus de 64 %, voire plus de 70 % dans le cas de single-barrels de la distillerie Buffalo Trace nommés George T. Stagg (je pense à une édition de 2007 titrant 70,3 % et à une de 2008 à 72,4 %). Enfin, la loi impose l’utilisation exclusive de fûts neufs d’origine locale (fûts de chêne blanc), fortement brûlés à l’intérieur, et vieillis sur une période de minimum deux ans. Mais là encore, certains distillateurs revendiquent plutôt un an, voire n’hésitent pas à nommer Bourbon, même avec un préfixe, des whiskeys de moins de 6 mois. En outre, étant donné les conditions climatiques parfois extrêmes du Kentucky entre été et hiver, qui accélèrent leur vieillissement par rapport au climat plus tempéré de l’Ecosse, la plupart des Bourbons ne dépassent pas 4 à 8 ans, un certain nombre ont 12 ans d’âge, mais peu ont 18 ans ou plus (ce sont alors plutôt des Rye whiskeys).
Par ailleurs, si j’ai utilisé les deux orthographes, « whiskies » & whiskeys », c’est parce qu’une petite minorité de productions du pays ne sont pas des Bourbons ou Rye (seigle), Buckwheat (blé noir), Wheat (blé) ou Corn (maïs) whiskeys, mais des single-malts…Je pense notamment à la distillerie Clear Creek, qui produit le McCarthy’s, un single-malt tourbé, et au St George, produit par la distillerie du même nom. Par ailleurs, certaines distilleries souhaitant montrer leur attachement aux origines écossaises du whisky voire de leurs fondateurs, elles préférent utiliser, comme Maker's Mark ou George Dickel, l'orthographe "whisky".
Les autres principaux éléments importants à prendre en compte considérant les whiskeys de ce pays, c’est d’une part le regroupement de plusieurs de ces grandes distilleries au sein de grosses sociétés internationales, et d’autre part le fait que pour des raisons stratégiques, comme purement économiques, certaines distilleries importantes, comme par exemple Buffalo Trace, ont choisi de produire au sein d’un complexe unique un grand nombre de marques (comme Blanton’s, Buffalo Trace, Eagle Rare, Sazerac, Pappy Van Winkle, W.L. Weller) avec des goûts relativement différents, des Bourbons comme des Rye (à base de seigle majoritaire) mais des marques pas forcément identifiées du public comme provenant de la même source…exactement comme la distillerie Midleton en Irlande (avec des marques aussi différentes que Jameson, Power’s, Green Spot, Midleton Very Rare, Red Breast, etc…).
Je n’entrerais pas dans le détail de tous les propriétaires et toutes les distilleries des Etats-Unis, ne serait-ce que parce que la prolifération des micro-distilleries (comme des micro-brasseries, d’ailleurs, j’ai pu m’en rendre compte moi-même, sur ce dernier point, lors de mon voyage de 2002, déjà !) n’autorise pas de pouvoir déguster ici en France la plupart de ces productions, à vocation locale pour le moment. Et parfois, l’on s’y perd entre les propriétaires récents et les anciens, entre les marques et leurs gammes. Alors, je vais plutôt essayer de vous indiquer brièvement les principales producteurs, petits ou grands, en me concentrant de préférence sur ceux que vous pourriez trouver ici en France, ou en vente en ligne via des sites européens, autant que possible. Ici peut être plus qu’ailleurs, les distilleries tiennent à rendre hommage à leurs fondateurs ou aux personnages importants de l’histoire de leur distillerie, c’est pourquoi de nombreux whiskeys de différentes marques, ou à l’intérieur de la même marque portent leurs noms. Je vous renvoie par ailleurs aux notes de dégustation, pour le moment peu nombreuses, au fur et à mesure du report de mes notes et de mes découvertes.
Les différentes distilleries et leurs marques :
Sauf précision, la plupart sont des Bourbons ou des Rye whiskeys. Les whiskeys sont d'abord nommés par région, puis par distillerie-dont le nom n'a parfois que peu à voir avec la marque, attention-et lorsque c'est nécessaire, une précision sur leur production. Vous trouverez plus d'information sur chaque distillerie sur la fiche individuelle de distillerie lorsqu'un whiskey sera chroniqué, merci de votre patience là encore !
Dans le KENTUCKY:
-BARTON
Barton, Kentucky Gentleman, Kentucky Tavern, Ridgemont, Ten High, Tom Moore
-BOULEVARD distillery
Russel’s Reserve (en version Bourbon & Rye whiskeys)
-BROWN-FORMAN Group: (également propriétaire de Jack Daniel’s et Woodford Reserve)
Early Times, Old Forester
-BUFFALO TRACE:
Ancient Age, Blanton’s, Buffalo Trace, Eagle Rare, Elmer T. Lee, George T. Stagg, Hancock’s Reserve, Old Charter, Pappy Van Winkle (Bourbons & Rye whiskeys), Rock Hill Farms, Sazerac Rye (Rye whiskey de 18 ans d’âge), Thomas Handy (Rye Whiskey), W.L. Weller-voir aussi à Virginia Gentleman (Virginie), etc…
-FOUR ROSES:
Bulleit, Four Roses, I.W. Harper
-HEAVEN HILL:
Bernheim (wheat whiskey), Elijah Craig, Evan Williams, Georgia Moon(Corn whiskey), Mellow Corn (Corn whiskey), Henry McKenna, Old Fitzgerald, Rebel Yell, Rittenhouse Rye (Rye)
-JIM BEAM:
Baker’s, Basil Hayden’s, Booker’s, Jim Beam, Knob Creek, Old Crow, Old Grand Dad, Old Taylor, Parker’s, Pikesville (Rye whiskey)
-KENTUCKY BOURBON DISTILLERS:
Johnny Drum, Noah’s Mill (distillerie fermée en 1980, production relancée en 1984, épisodiquement)
-LABROT & GRAHAM / WOODFORD RESERVE:
Woodford Reserve (le seul Bourbon whiskey distillé trois fois !)
-MAKER'S MARK:
Maker’s Mark
-McLAIN & KYNE:
Jefferson’s, Sam Houston
-MICHTER'S:
Michter's
-WILD TURKEY:
American Spirit, Russel’s Reserve
Dans le TENNESSEE:
-GEORGE DICKEL:
George Dickel (Tennessee Whiskeys)
-JACK DANIEL'S:
Gentleman Jack, Jack Daniel’s (Tennessee Whiskeys)
En CAROLINE DU NORD:
-PIEDMONT:
Catdaddy (Corn whiskey)
En CALIFORNIE:
-ANCHOR WHISKY DISTILLING Company:
Old Potrero (Rye whiskey)
-DOMAINE CHARBAY:
-Charbay (proche d’un single-malt)
-ROGUE BREWERY:
-Rogue Spirits (Blended-malt)
-St GEORGE SPIRITS:
St George (single-malt)-Ă noter la distillerie produit aussi des eaux-de-vie de fruits. Ne pas confondre avec celle
qui porte le même nom en Angleterre et produit le single-malt nommé "The English Whisky & co".
Dans le COLORADO :
-LEOPOLD BROS:
Leopold (flavoured whisky)-ce sont des blends parfumés au jus de fruit, mais est-ce encore du whisky ?
-STRANAHAN'S COLORADO WHISKEY:
Stranahan (Colorado whiskey)-ce sont des whiskeys à base d’orge, pas forcément des single-malts.
Dans l’INDIANA :
-ANGOSTURA Distillery:
Seagram’s 7 Crown (Blended-whiskey)-ceLa distillerie du Kentucky a été rachetée par le groupe Angostura, fabricant de bitters et c’est une des plus grandes sociétés productrices de spiritueux aux USA.
Dans le MASSACHUSSETS:
-TRIPLE EIGHT Distillery:
The Notch (single-malt) –élevé en fûts de Bourbon, puis affiné en fûts de vin français (Merlot)
Dans l’OREGON:
-EDGEFIELD:
Edgefield (proche d’un single-malt)
-CLEAR CREEK:
McCarthy’s (single-malt tourbé !)- A noter : l’orge maltée à la tourbe est importée d’Ecosse…
le fondateur de la distillerie, John McCarthy l’est aussi, écossais…
Dans l’ETAT DE NEW YORK:
-TUTHILLTOWN SPIRITS: (créée en 2007 au cœur de l’Hudson Valley, c’est la plus jeune-à noter, ses whiskeys
sont tous vendus en bouteilles de 37,5 cl)
Hudson (plusieurs déclinaisons : New spirit, Rye, Corn, Bourbon, et depuis peu également en single-malt)
Dans l’ETAT DE VIRGINIE:
-A. SMITH BOWMAN Distillery (lié à la distillerie Buffalo Trace):
Virginia Gentleman
-BELMONT FARMS OF VIRGINIA:
Virginia Lightning (Corn whiskey)
-COPPER FOX Distillery:
Wasmund’s (single-malt whisky) –vieillissement accéléré par ajout de copeaux de bois dans les fûts…
2/ Les types de whiskeys & whiskies des Etats-Unis:
Les BOURBONS WHISKEYS :
Les Bourbons whiskeys les plus consommés sont globalement des whiskeys d’assemblage à base de maïs majoritaire (51 % minimum), et l’on parlera alors de « Straight Bourbon Whiskeys », maïs auquel s’ajouteront d’autres types de grains (tous nommés « small grains » car minoritaires). Les autres types utilisés sont de l’orge, en général non maltée, du blé, de l’avoine, ainsi que du seigle. Sauf exception les Bourbons ne sont pas tourbés. Ils sont le fruit d’une seule distillation, sauf exception (par exemple le Bourbon « WOODFORD RESERVE », distillé trois fois).
Leur vieillissement est beaucoup plus rapide que les scotchs whiskies, et la loi autorise les distillateurs américains à commercialiser ce type de whiskey dès la fin de la première année de maturation. Les types de fûts utilisés sont contrairement aux scotchs, toujours des fûts neufs, et flambés voire sur-brûlés avant remplissage. D’où des saveurs assez caractéristiques de vanille et d’épices, un boisé assez présent, voire souvent dominant. Tous les Bourbons sont des Whiskeys « Sour Mash », c’est à dire utilisant du moût acide durant les premières étapes d’élaboration. Aux Etats-Unis, nombre des Bourbons proposés à la vente sont des « Single-barrel » (issus d’un fût unique) ou des « Small Batches » (issus de petits lots), dans lesquels les distilleries cherchent autant la qualité que l’uniformité d’un lot à l’autre, contrairement à l’usage écossais ou c’est un moyen de mieux différencier une version d’une autre. On peut en trouver également en France.
Les distilleries de Bourbon sont essentiellement localisées dans l’Etat du Kentucky, et dans les Etats de l’Est, mais il existe aussi des distilleries (qui ne produisent pas forcément du Bourbon) sur la côte Ouest, en Oregon, en Indiana, en Virginie, dans le Colorado et en Californie, mais aussi depuis quelques années sur la côte Est, dans l’Etat de New York. Parmi les marques les plus célèbres (en Europe du moins) de Bourbon Whiskeys, citons la distilleries BUFFALO TRACE (qui produit par exemple le BLANTON’S), les distilleries FOUR ROSES, HEAVEN HILL, JIM BEAM, MAKER’S MARK, ou encore WILD TURKEY. Comme la mode est depuis quelques années aux micro-distilleries, nous ne pouvons les citer toutes ici. Elles seront traitées au fur et à mesure des dégustations éventuelles.
Les TENNESSEE WHISKEYS :
Les Tennessee whiskeys sont des whiskeys provenant d’une seule distillation, mais dont le distillat a été filtré dans une épaisse couche de charbon de bois d’érable (pas moins de de 3 mètres de charbon de bois d’érable) avant mise en fûts pour le vieillissement. Cela leur donnent une saveur de bois d’érable très prononcée et dominante. Il n’existe que deux distilleries de Tennessee whiskey, JACK DANIEL'S, la plus célèbre, et George DICKEL.
Les SINGLE-MALTS :
Les single-malts des Etats-Unis sont des whiskies, pour la plupart, mais pas tous, ayant vocation à œuvrer dans la tradition écossaise, en pratiquant deux distillations (voire davantage, plutôt trois pour beaucoup) au lieu d’une pour le Bourbon. Ils ne portent pas en revanche forcément de mention d’âge, ce qui est un peu la marque de nombre de distilleries du « Nouveau Monde », et ce bien avant les restrictions de stock de whisky mondial du à l’appétit des riches acheteurs du groupe des « B.R.I.C.S » (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud). C’est la côte Est des Etats-Unis qui en concentre le plus, car l’on y recense pas moins de 3 distilleries de single-malt : Edgefield, St George et Clear Creek, dont le single-malt Mc Carthy’s est même…..tourbé !.
Les AUTRES TYPES DE WHISKIES OU WHISKEYS :
Les autres types de whiskies ou whiskeys des Etats-Unis sont nombreux, et souvent méconnus des européens, peut-être aussi parce qu’il n’y a pas vraiment de communication sur ce sujet, mais aussi pas forcément de distribution large (je pense notamment aux Rye Whiskeys ou au Corn Whiskeys) ni beaucoup de marques disponibles en France. Donc, d’autres types de whiskeys existent, à base de maïs majoritaire (auquel cas l’on parlera de Straight CORN Whiskey), également à base de Seigle majoritaire, distillation à maximum 80 ° (là on parlera de Straight RYE Whiskey). Un type encore plus méconnu est le Straight RYE Bourbon, un Bourbon à base de Maïs, mais avec au moins 51% d’orge maltée et d’un fort pourcentage de seigle. Il existe également des whiskeys à base de blé, à raison de 51 % minimum, complétés avec d’autres types de céréales. Ils sont nommés Straight WHEAT Whiskeys. Tous ces types de whiskeys sont vieillis dans des fûts neufs, fraîchement flambés.