Abécédaire

 

« FICTIONS – Poèmes maltĂ©s, ou l’AbĂ©cĂ©daire impossible du Whisky Â»

« Prose, vers et sous-verres/souvenirs Â»

 

Ecriture « franglaise Â» dĂ©butĂ©e le : 09/01/2008 / Mise Ă  jour (partielle) le : 24/08/2014

 

A

 

ABERLOUR, cela veut dure un genre d'estuaire, mais quel nom pour un whisky plutĂ´t terrien, gourmand, s’il n’était pas aussi bien Ă©levĂ© (en fĂ»ts de bourbon Ă©galement), on pourrait aussi l’appeler mon sherry !

 

A…comme AMRUT : Enfin une distillerie indienne dont on peut dĂ©guster les whiskies en France et ce depuis quelques annĂ©es seulement. La magie de l’Inde (avec ses Ă©pices rares) comme si vous y Ă©tiez. Un autre tour de magie, Ă  cause de l’altitude Ă  laquelle se trouve la distillerie (915 m) et surtout de l’énorme taux d’humiditĂ© dans la rĂ©gion de Bangalore ou se trouve la distillerie, non seulement « les anges sont gourmands Â» (l'Ă©vaporation naturelle de l'alcool hors du fĂ»t pendant le vieillissement peut aller jusqu'Ă  16 %, soit 8 fois plus qu'en Ecosse), mais le whisky vieillit beaucoup plus vite qu’en Ecosse. C’est ainsi qu’en bouche, certains 3 ans d’âge brut de fĂ»t m’ont donnĂ© l’impression d’en avoir 10 de plus !

 

AN CNOC….Dr Knock..dhu. Un remède contre la morosité, les amandes, le foin, le malt…apéritif.

 

ARDBEG…..cela sonne comme une dure prière, mais c’est susceptible d’apporter la paix en fin de compte, et une attente rĂ©compensĂ©e par une tourbe gĂ©nĂ©reuse et fière…& « Lemon Â», sings Bono…

 

ARRAN…in Scotland. When Grain tastes like Grape….A comme Alsace (analogie gustative)

 

B

 

BALBLAIR… Des Hautes terres du Nord….Chocolat. Miel. Bruyère. Epices…et un voisin sympa ! (la distillerie Glenmorangie).

Ah, quel bonheur ce 38 ans d’âge ! Pour la postĂ©ritĂ© dĂ©sormais…

 

BALLANTINE'S…. Â« My funny Ballantine Â»â€¦.you are so…..(what an original character !).

Les nombres magiques ici sont 17, 21, 30, faites vos jeux, rien ne va plus !

 

BALVENIE (The)…Pour les amateurs de brioche, d’herbes et de malt….Pour le blanc cassĂ© des Ă©tiquettes Ă  l’ancienne…Pour le talent du maĂ®tre-distillateur David Stewart (quasiment Ă  la retraire-c'est dĂ©sormais Brian Kinsman qui le remplace) et pour la gentillesse de David Mair, leur plus prestigieux "brand ambassador". Balvenie, Bienvenue, Benvenudo, Porto, « 1989 Â», « 1991 Â», Â« 1993 Â», « Portwood Â» pleasure at its best ! Et quelques belles additions rĂ©centes. On « signe Â» pour le 12 ans "Signature" ou le "First Fill" et on hume le 17 ans « Rum Cask » avec un rĂ©el plaisir !

 
 

BEN NEVIS.....pas de neige dans ce whisky (il faut dire que c'est la plus haute distillerie d'Ecosse, avec 1344 m d'altitude), mais un vĂ©nĂ©rable alambic pour quelques trĂ©sors Ă©phĂ©mères. Le souvenir d’un magnifique brut de fĂ»t 13 ans, officiel mais hors commerce, dĂ©gustĂ© au Whisky Live Paris 2006….c’était quelque chose ! Du bois noble, du chocolat de toutes sortes, du sherry, des Ă©pices, etc...

 

BEN RIACH... Â« Authenticus Â» (une version de 21 ans dâge et tourbĂ©e) magnus uisge beatha est ! Peaty, peaty, peaty, viens par ici ! Mais aussi, bien sĂ»r, certaines versions officielles mythiques des annĂ©es 1970 (et de 1976 en particulier). Personnifie l'expression courante chez les passionnĂ©s du whisky qu'est "bombe fruitĂ©e"(si vous aimez les fruits de la passion, vous allez ĂŞtre servis).

 

BOWMORE…ou… Â« penchez vous plus Â», pour sentir ses incroyables effluves marines….La trilogie infernale : Violette, Anis, Tourbe….ou comme dirait l’autre, euh, un peu plus Ă  l’Ouest…

Ou encore une trilogie gustative sans pareil : Le « DAWN Â», le « MARINER Â», et l’ancien 17 ans ! On ne parle mĂŞme pas des mythiques millĂ©simes des annĂ©es 1960, dont les  "BLACK BOWMORE"(Sherry), "WHITE BOWMORE" (Bourbon), "GOLD BOWMORE" (les 2),en sont les testaments, certes hors de prix...

 

BRORA….TempĂŞte de tourbe, Tarte meringuĂ©e au citron. Orangina, ce n’est rien Ă  cĂ´tĂ© ! SĂ©rieusement, dans le clan des vainqueurs depuis longtemps….le nombre magique = 30 pour thirty years old. Des versions officielles pour une distillerie fermĂ©e depuis 1983. Et puis un autre, auquel je suis attachĂ©, comme une exception, "81" pour dĂ©signer un millĂ©sime "1981" de 18 ans d'âge embouteillĂ© miraculeusement (car ce n'est pas toujours aussi heureux) par Signatory Vintage en version dite "Wine treated Hogshead". Une petite merveille de dĂ©licatesse titrant seulement 46 % mais proche de la perfection.

 

BRUICHLADDICH….Que bruisse la digue, serait on tentĂ© de traduire, mais pourtant ce n’est pas que cela. "Le bord de la cĂ´te" (traduction) dĂ©signe une distillerie renaissante (rĂ©ouverte en 2001) proposant une dĂ©clinaison de whiskies plus ou moins lĂ©gers, souvent encore jeunes,  jusqu'Ă  des versions ultra-tourbĂ©es ("OCTOMORE" ou "PORT CHARLOTTE") ou d'autres plus mythiques et plus âgĂ©es. L'exemple type de la distillerie qui a usĂ© et abusĂ© des affinages jusqu'Ă  l'overdose, mais qui, avec la sociĂ©tĂ© de nĂ©goce qui lui est associĂ©e Murray McDavid, a su parfois aussi faire de belles choses (je pense par exemple Ă  un Caol Ila "1993" Quart de Chaume finish ou plus tard un 22 ans de la mĂŞme distillerie affinĂ©e en fĂ»ts de Grenache rouge). Le regret aussi des premières Ă©ditions de l'"Infinity", largement supĂ©rieures Ă  tout ce qui sort de la distillerie maintenant sous le nom de Bruichladdich Ă  mon humble avis.

 

BUNNAHABHAIN.....Oui, je sais, c’est imprononçable (alors dites juste « Bunahaven Â»). Jeune, il Ă©voque la rĂ©glisse plutĂ´t qu’une avalanche de tourbe (malgrĂ© quelques expĂ©riences rĂ©centes peu convaincantes). Bien plus âgĂ© (comme notamment dans ces sublimes millĂ©simes « Â« 1968 Â» par exemple chez le nĂ©gociant Adelphi) il dĂ©voile des charmes insoupçonnĂ©s, floraux, boisĂ©s et d’un fruitĂ© très très charmeur.

 

BURNS….Robert Burns night….une nuit par an pour un grand poète et….rĂ©sistant, ce n’est pas assez !

 

C

 

CAPERDONICH....Encore une belle distillerie fermée (en sommeil "profond" depuis 2002) et qui ne devrait pas l'être...Pourtant que de beaux millésimes ("1972" notamment, par exemple chez Gordon & MacPhail, mais pas seulement). Avec les vieux Caperdonich, c'est toujours la promesse d'une belle promenade dans les bois, en cueillant ça et là fougère et champignons, tout en fumant un subtil cigare Havane, ceux que l'on garde dans sa cave-coffret de bois précieux, puis le soir qu'on fume en dégustant un vieux verre de Xérès...voilà, vous savez tout.

 

CARDHU…le "CĹ“ur noir" ? pas du tout, l’humeur est lĂ©gère : Orange, Bruyère, et le plus, c’est la PĂŞche. Et pour avoir dĂ©gustĂ© un 22 et un 27 ans d'âge, je peux dire que ce n'est pas du tout une distillerie mineure.

 

CAOL ILA…Cool ila, Cool Isla, Cool iceberg, Cool peat, al cool aniseed. L’appel du large….Entendez le nom de ce whisky prononcĂ© Ă  l’écossaise par Lynne…(voir plus loin !), et vous serez plus près de Tahiti que d’Islay ! …Les plus belles versions se rapprochent d’ailleurs dangereusement du paradis (traduisez  Port Ellen). Un single-malt Ă©tonnamment bon dès 8 ans d'âge...parfait en 12 ans d'âge officiel, et quelle belle nouvelle version officielle "Moch". Le souvenir aussi de belles versions de nĂ©goce jeunes ou âgĂ©es chez Berry Bros & Rudd, par exemple.

 

CLYNELISH…Le caractère du Y. Les Hautes terres du Nord…A perdu son frère jumeau (la distillerie Brora). Avec lui la moutarde ne vous montera pas au nez, mais elle essaiera. Graines de moutarde blanche, herbes, sel. Pour moi ce qui qualifierait le mieux le caractère de la distillerie ce n'est pas une description aromatique, non, c'est juste dire qu'il a tout du chat sauvage....séduisant, difficile à apprivoiser, griffeur, mais finalement si attachant, une vraie personnalité ! Et définitivement, les deux chiffres à associer à cette distillerie seront "14, 17, 1971 et 1972" . 14 pour la version officielle, abordable, de 14 ans d'âge, mais aussi l'ancienne dans la gamme "Flora & Fauna", si délicate..."17" pour les 17 ans pour une très belle version de négoce de Gordon & MacPhail, et enfin "1972" qui est le millésime de distillation pour cette version âgée du même négociant, et enfin "1971" pour un joli millésime dans la gamme "Mission" du négociant Murray McDavid.

 

D

 

DALMORE……….more, more, more, more smoke, heather & blood oranges. Un très audacieux King Alexander III, et un fabuleux « 1973 Â» Cabernet Sauvignon finish.

 

DALWHINNIE….A winner. La bruyère, sans concessions. Le miel, sans modĂ©ration. Un classique 15 ans, efficace et gourmand, puis un transcendant 29 ans Cask Strength de toute beautĂ© !

 

D comme Douglas Mc IVOR….ou « Rencontre avec un homme remarquable Â». Quand discrĂ©tion rime avec compĂ©tence et intuition. Un sĂ©lectionneur hors pair….Souvenir de quelques drams dĂ©gustĂ©s ensemble au « quartier gĂ©nĂ©ral Â» de Berry Bros & Rudd, sur St James Street, Ă  Londres, en 2007, un vrai musĂ©e : Entre autres trĂ©sors, un Caol Ila 25 ans, un Glenlivet 31 ans, et last, but not least, un sublime Port Ellen 25 ans. Depuis les belles mises en bouteille sont trop nombreuses pour ĂŞtres citĂ©es. Un nĂ©gociant incontournable...

 

E

 

EDRADOUR….Un drap d’or, la menthe et le sherry mariĂ©s pour le meilleur et pour le pire…Ah, the old 21 years old Portwood….Good as the old days ! Plus rĂ©cemment, le bonheur de retrouver un peu de la magie de cette pĂ©riode dans le nouveau 12 ans d'âge "Caledonia", nommĂ© ainsi en hommage Ă  la chanson du mĂŞme nom de l'Ă©cossais Dougie MacLean.

 

F

 

FAMOUS GROUSE (The). Grouse, gelinotte, oiseau de la famille des lagopèdes…l’emblème de cet excellent blend, qui contient notamment du Highland Park…et du Macallan.

 

 

G séparé

 

 

GLANN AR MOR...peut être la plus belle distillerie française...pas forcément physiquement (quoique la région est magnifique), mais pour le distillat incomparable de cette distillerie (avec beaucoup d'esters), que ce soit en version tourbée ou non. Ou comment avoir des 5 ans d'âge qui font parfois la nique à des 12 ans d'âge écossais...Sans parler des affinages ou finitions Sauternes souvent de toute beauté !

 

GLEN…..(quelle vallĂ©e choisir ?)

Albyn, Deveron, Elgin, Flager, Garioch, Grant, Keith, Mhor, Moray, Ord, Scotia, Spey….. ?

 

GLEN GRANT….1956, une bonne annĂ©e….Sherry Bois qui mal y pense ! Et une belle verticale Ă  faire : 5 ans, 15 ans brut de fĂ»t, 25 ans dĂ©jĂ  marquĂ© par le Sherry, puis les 40, 50 ans, que dire !

 

GLEN MORAY…le salut ici est hors du chenin….2007, 2008 sont les annĂ©es du sacre, et « 1984 Â» ne marque pas la fin du monde et le totalitarisme, mĂŞme si ce 1st & 2nd fill Bourbon cask suggère un retour Ă  la campagne, au milieu des meules de foin (et…bien le bonjour, Mr Claude Monet !). Plus rĂ©cemment, un souvenir inoubliable d’un 37 ans (single-sherry cask) hors commerce d’une beautĂ© et complexitĂ© Ă  couper le souffle…il reste quelques beaux fĂ»ts qui dorment dans les chais, dommage qu'ils ne soient plus embouteillĂ©s...

 

GLEN SCOTIA….L’oubliĂ©e, abandonnĂ©e, dĂ©laissĂ©e, et pourtant cette dame avait tellement de charme. 14 (pour 14 ans d’âge) est Ă©tait son numĂ©ro fĂ©tiche, la fraĂ®cheur, ses yeux en amande, ah….ou est elle maintenant ? Ne parlons mĂŞme pas de ceux qui l'ont trahi, en l'habillant, en 2013, de ce conditionnement si infâmant !

 

G attaché

 

 

GLEN…..(quelle vallĂ©e choisir ?)

La LIVET, La FIDDICH, le comtĂ© de ROTHES et son fantĂ´me, ou bien la tranquillitĂ© dans la vallĂ©e (chez GLENMORANGIE) ?

 

GLENFARCLAS....Comme pour The MACALLAN (voir plus loin) ce nom signifie pour moi le pire et le meilleur. Des malts secs, astringents, amers, boisés jusqu'à avoir l'impression de manger une planche de bois humide, bref, pas le pied franchement. Puis, petit à petit, grâce aussi à l'aide d'amis collectionneurs et fans de sherry, j'ai pu apprivoiser cette magnifique distillerie. Oui le 15 ans d'âge demeure une référence en matière de whisky de malt, de 15 ans d'age, de whisky à base de fûts de sherry et j'en passe. Oui le 12 ans n'a presque rien à voir, et est plus facile d'accès. Oui plus on avance en âge, plus on rencontre de beautés (25 ans, versions millésimées "1960", etc...). Enfin, je dois dire qu'après avoir dégusté une "horizontale " de Glenfarclas 15 ans (bouteilles du même âge mais distillées 15 ans auparavant, et ce sur 3 bouteilles), plus rien ne sera comme avant pour ce qui concerne ma perception des capacités (anciennes en tout cas) de cette distillerie. On attends les nouvelles versions récentes susceptibles de retrouver une certaine magnificence de la version 15 ans de 1975 (ah, ces notes de chocolat et de cerise !).

 

GLENFIDDICH….Un ami qui vous veut du bien, mais quel grand timide ! Il lui faut du temps pour commencer Ă  s’exprimer, 12 ans c’est bien mais il faut 15 ans au moins, et avant qu’il ne se renferme dans sa coquille, un peu après ses 18 ans, il faut lui expliquer qu’à 30 ans ce sera un beau jeune homme plein d’attraits pour ces demoiselles, avec son parfum de fruits du verger si dĂ©licat ! Plus rĂ©cemment, Ă  tous ses dĂ©tracteurs, je les renvoie aux splendides single-casks âgĂ©s millĂ©simĂ©s ("1974", 1978", etc...) qui ne laissent aucun doute sur la qualitĂ© du distillat plus de 30 ans après.

 

GLENLIVET (The)….Important comme l’est le premier single-malt que l’on a dĂ©gustĂ© dans sa vie….. Ce fut mon cas, et, coup de chance, il Ă©tait très bon. Un compagnon qui a Ă©voluĂ© depuis, mais qui rime toujours avec plaisir, fruitĂ©, fleurs et fraĂ®cheur. De plus, un « shot Â» du 12 ans d’âge fĂ»t mon verre de bienvenue lors de mon premier voyage aux Etats-Unis, en 2002, dans la très belle rĂ©gion de l’Hudson River, Ă  Nyack, Ă  une heure de New York. La satisfaction d'avoir dĂ©gustĂ© de superbes versions de nĂ©goce chez Gordon & Macphail (un "1965") comme chez Berry Bros & Rudd ("1971",1975, 1978"").  Et comment rĂ©sister Ă  ce plaisir simple du 18 ans officiel, indĂ©boulonnable, n’est ce pas ? (bon, rĂ©cemment il s'est un peu banalisĂ©, certes, battu par le "Nadurra" -batch du 09/ 2012 sorti en 2014- tellement plus "Glenlivet" quelque part).

 

GLENMORANGIE….parce que j’y Ă©tais un week end de l’annĂ©e 2002 : Des oranges avant l’orage, le Moray Firth pas loin. Le jardin de Cadboll, si bien agencĂ©. Et les lys dans le grand salon, un parfum Ă  jamais associĂ© au lieu. La pĂŞche, la camomille, le malt, et l’eau calcaire. Les champs d’orge, la prairie, et les rochers sur la plage…Les gens de la Cadboll House, si accueillants. Helen MacKenzie-Smith en tĂŞte, hĂ©las on m’a dit qu’elle n’y travaille plus. Le quintĂ© dans l’ordre : 28, 24, 18, 10 Bourbon Wood, 10 Madeira Wood, de l’ancienne gamme bien sĂ»r. Pour la nouvelle, il faut se (ou s’é…) prendre pour « Astar Â» ou chercher les versions plus sophistiquĂ©es nommĂ©es par exemple "Signet"  ou Finealta". A suivre le sophistiquĂ© "Companta".

 

GLENROTHES (The)….Je n’ai pas pu encore me rendre sur place pour voir si le fantĂ´me y sĂ©journe encore, mais je pourrais peut ĂŞtre lui rĂ©citer quelques nombres magiques pour me protĂ©ger lorsque je visiterais un jour la distillerie, que pensez vous de ceux lĂ  ? 1972, 1979, 1985, 1987, 1991, 1994….

 

GLENURY….ou GLENURY-ROYAL….Une distillerie Ă©cossaise des Highlands de l’Est, fermĂ©e (1825-1983), dont une grande partie des installations a Ă©tĂ© reconvertie en appartements, Ă©tonnant, non ? –Le charme floral (fleurs capiteuses) et dĂ©licieusement fruitĂ© (mandarine, orange, thĂ© Earl Grey) de certaines versions (un 1978 de chez Gordon & Macphail pour Ryst-Dupeyron, par exemple). Un single-malt qui se fait trop rare…à mon goĂ»t.

 

H

 

HAKUSHU…Une (Ă©norme) distillerie japonaise en pleine forĂŞt, utilisant l'eau très pure de deux rivières avoisinantes...le rĂ©sultat? Un distillat d'un incroyable minĂ©ralitĂ©, d'une incroyable fraĂ®cheur et marquĂ© tant par des notes vĂ©gĂ©tales (plantes aromatiques) que par des notes d'agrumes, avec une subtile touche de fumĂ©e...Le dernier nĂ©, le "Distiller's Reserve" est un bijou, ciselĂ© avec une dĂ©licatesse semblable Ă  celle des HaĂŻkus de Buson (XVIIIème siècle) comme celui-ci: 

 

Tombés de la pivoine

Superposés

Deux  ou trois pĂ©tales

 

HIGHLAND PARK…Megalithes. Megawhisky. Myriade d’arômes et de saveurs. Un cercle magique, un cercle unique (The Ring of Brodgar). A la bruyère, toujours….18 raisons de l’aimer…et au minimum 12…., comme je le prouve ci-dessous:

 

1/ Parce qu’il est doux et facile d’accès

2/ Parce qu’il est peut être bien le plus complet et complexe des whiskies écossais

3/ Parce qu’il a des notes de miel de bruyère assez irrésistibles

4/ Parce que j’aime ces notes délicatement fumées qui en font un digestif idéal

5/ Parce qu’il possède un boisé très fin

6/ Parce qu’en général (12 et 18 ans) ses notes de Sherry sont très bien équilibrées

7/ Pour ces notes de fruits mûrs, de cake aux écorces d’orange et d’abricot mûr, voire de prune (pour les versions âgées)

8/ Parce qu’il se marie trop bien avec un carré de chocolat noir

9/ Parce que ses notes d’herbes sèches vous font penser à la lande et ses mégalithes

10/ Parce que ses légères notes tourbées en font un whisky îlien du Nord…

11/ Parce que ses notes végétales évoquent son profond enracinement malgré les multiples invasions

12/ Parce qu’il fait le lien (aromatique, mais aussi l’élégance) avec les plus grands whiskies japonais….

Etc, etc….

 

I

 

IMPERIAL…Agrumatique. Impérieuse nécessité de plaire. Vif et frais.

 

INCHGOWER…Etonnante distillerie dont la majeure partie de la production est réservée à alimenter les blended-whiskies de la marque Bell’s (ne cherchez pas, ils sont rarement vendus en France). Jeune (en 14 ans d’âge) il est malté, délicat et fruité. Vieux, il devient plus original, plus particulier, plus typé (jusqu’à des notes de coriandre inattendues) et franchement intriguant. Une claque, la dégustation l’an dernier d’un vieux 21 ans de chez Cadenhead’s embouteillé il y a bien longtemps…mais bien époustouflant encore.

 

J

 

J ….comme John GLASER, un crĂ©ateur de blended-malts (comme "Oak Cross", "Peat monster", Flaming heart", "Magic Cask", "Optimism", et j'en passe...) et de blended-whiskies ou blended-grains ("Hedonism") sans Ă©quivalent, ou de l’assemblage Ă©levĂ© au rang des Beaux-arts, avec talent, audace, innovation et variĂ©tĂ©, mais c’est aussi un peu plus que ça. Il y a vraiment chez lui l’amour du whisky et le dĂ©sir de le communiquer. As your motto says, John : « Above all, share and enjoy Â». Une formule Ă  graver en lettres d’or ….We did, John, we did…Chapeau, l’artiste !

 

J…..comme le JURA dans ISLE OF JURA…Improbables palmiers trĂ´nant comme des trophĂ©es conquis sur le dĂ©sert, grâce au Gulf Stream. Un tour de force aussi, marier tourbe et sherry….et la bruyère en bonus. Richard Paterson lĂ  encore aux manettes. « Legacy Â», « Superstition Â», de drĂ´les de noms pour des drams gourmands au possible ! Et que dire des rares 1973 et du 40 ans ! Thanks, Richard !

 

K

 

K comme KARUIZAWA, distillerie japonaise : From Golden Promise to a Golden Delight, that’s all ! -Une pluie de millĂ©simes embouteillĂ©s par le nĂ©gociant Number One Drinks. Une belle brochette de « premiers de la classe Â» que voilĂ  ! Et un coup de pouce aux millĂ©simes « 1981 Â» et « 1986 Â» par exemple, pendant qu’on y est ! Je ne suis d’ailleurs pas le seul Ă  le dire, le XXI ème siècle, pour ce qui est du whisky, sera aussi japonais, c’est sĂ»r !

 

 

KILCHOMAN…..Non ce n’est pas une distillerie japonaise, mais un nouveau nĂ© revenu de loin ! 3 ans d’âge et dĂ©jĂ  tout d’un futur grand malt Ă©cossais de la rĂ©gion d’Islay !

 

KNOCKANDO…En voilĂ  un qui n’a pas Ă©tĂ© prescrit par le docteur dont le nom figure Ă  l’intĂ©rieur du nom du whisky….Comme un petit dĂ©jeuner cĂ©rĂ©alĂ©, avec des fruits en sus. Et comme j’aime l’expression « Slow Matured Â»â€¦..et en bouche encore plus le « Master Reserve Â» ou le nouveau 25 ans d'âge.

 

L

 

L’embarras du choix…entre :

 

La….

Le….

Lin….

Loch….

 

LAGAVULIN….Comme le chantaient les B-52’s ( enfin, presque !), « Give me back my malt Â» ! On attend son retour en grande forme avec impatience, car il y avait un peu trop de fumĂ©e ces derniers temps ! Ceci dit le brut de fĂ»t (12 ans d’âge, batch 2008) semble avoir enfin trouvĂ© son Ă©quilibre. Et les cuvĂ©es 2010/2011 semblent vraiment superbes. Good news ! -voir Ă©galement Ă  la lettre X !

 

LAPHROAIG….Laugh/Rough/Aigle- L’eau de mer, la fumĂ©e de tourbe, et puis dans ce single-malt, les fruits y sont exotiques…Savourer le brut de fĂ»t de 10 ans d'âge, une rĂ©fĂ©rence en matière de tourbe, apprĂ©cier le "Quarter Cask" et sa petite histoire associĂ©e, l'ancien 15 ans d'âge, le nouveau 18 ans d'âge, et, oui, goĂ»ter une fois au sublime millĂ©simĂ© « 1974 Â» (en sherry cask cette fois) ou mĂŞme plus modestement au "1987", cela fait voir la vie autrement…Vivement que j’arpente mon petit bout d’Ecosse Ă  moi, comme un F.O.L. que je suis !

 

LEDAIG….7 ans et si précoce, 10 ans et si imprévisible, 20 ans et si délicat. Les éléments marins, tantôt en filigrane (1983), tantôt bien présents, comme pour faire la nique aux whiskies îliens non loin de là. Heureusement il "ressuscite" parfois sosu de nouveaux atours dans de belles versions de négoce....

 

LINLITHGOW….Nom comme sorti d’un conte de fée - Le nom de la lune noire déformé – Les herbes grasses et fraîches. La vanille….Merci Jim pour cette renaissance….et Lynne pour le dram (une mise en bouteille du négociant Murray McDavid, en Bourbon barrel, sans affinage...ouf!)

 

L comme Lynne McEWAN: La plus belle et la plus enthousiaste ambassadrice du whisky que l’on puisse trouver. Palme d’or des sirènes du malt, des muses aussi…ne vous y trompez pas, elle connaît son affaire, le whisky elle connaît, car chez elle, c’est en famille que ça se passe, et depuis longtemps….

(Well done, Barbara !). Lynne, we all love you, obviously!

 

M

 

MACALLAN… avec le The de prĂ©fĂ©rence, s’il vous plaĂ®t…Entre amour et gĂŞne mon cĹ“ur balance, trop de cire, de tannins, pas assez de fruit, mais parfois, on atteint avec lui de tels sommets ("1951", "1970" , etc...). Et puis il y a des rĂ©volutions que j’aime parfois. I feel FINE, oak ! Mais, c'est vrai, on est loin par exemple d'un 18 ans millĂ©simĂ© "1970" rĂ©cemment dĂ©gustĂ©...

 

MILLBURN….un bien beau nom, le moulin près de la source…distillerie fermée, mais dont on trouve parfois des bouteilles en versions de négoce ou dans l'ancienne gamme officielle "Rare Malts Selection".

 

N

 

N….comme NIKKA et son ancien maĂ®tre-assembleur Shigeo SATO, qui vient juste de passer la main Ă  un autre. Quel brio, quel sens de l’assemblage, ses PURS-MALTS devenus BLENDED MALTS sont de toute beautĂ©, ici les couleurs du drapeau tricolore sont « RED, « WHITE Â», « BLACK Â». Et que dire du blend « From the Barrel Â», un coup de gĂ©nie, rĂ©concilier les Etats-Unis (par son cĂ´tĂ© Bourbonnesque) et le Japon (par son cĂ´tĂ© vĂ©gĂ©tal et son unique goĂ»t fumĂ© typiquement japonais). Et j'en passe...

 

 

NORTH…..(c’est logique !) : Que de noms qui plairaient Ă  Kenneth WHITE : North Port, North British, North of Scotland anyway….The Air, the Sky, the Earth, the Sea…the Stars, the Moon, the Breeze, the Peat…or the citrus fruit in it.

 

O

 

OBAN.... Aubaine. Eau bénite. Haubans. Haut les cœurs. Oban, nichée au cœur d’un port. Rond comme un O parfait…apaisant…Les couleurs des façades donnant sur la mer …14 ans sans voir la mer, dingue, ça !

 

OLD PULTENEY….Navires, Nord, NĂ©buleuse Inverhouse distillers. La mer, les fruits, le sel, et la part de rĂŞve. Le 15 ans « 1991 Â» Cask Strength, le 12 years old, le 17 years old. Butterscotch…..Pancake as whisky ?

 

 

P

 

PORT ELLEN….. Quel plus beau nom pour un whisky ? Un lieu de voyage ET un prĂ©nom fĂ©minin : L’équation parfaite….On aurait envie de lui Ă©crire une lettre (d’amour, bien sĂ»r) :

 

Lettre Ă  (Port) Ellen :

 

Chère Disparue,

Si loin et pourtant si proche de mon cĹ“ur, tu es toujours lĂ , quelque part, pas loin. Mon rĂŞve et ta rĂ©alitĂ©. Je pense Ă  toi tendrement, très souvent, et toujours l’émotion me gagne. Je pense parfois Ă  un pastel de LĂ©vy-Dhurmer, ou de Turner, je pense Ă  une Ă©lĂ©gance rare, très anglaise, mais aussi Ă  ton charme purement Ă©cossais, Ă  la beautĂ© de ta voix, comme celle d’Elizabeth Frazer dans un disque qui pourrait en ĂŞtre l’émanation secrète, « Victoria Land Â» (1986) et dont je recommande l'Ă©coute en dĂ©gustant ton whisky.

Port Ellen. Des fleurs, des fruits, l’eau, la mer, le sel, les embruns, la fumée, la tourbe, si fine…les cendres aussi, annonciateurs d’un sort funeste. Mais tu incarnas aussi magistralement la sérénité, l’air, les nuages, l’équilibre, la synthèse de tous les arômes peut être…Hélas tu fus assassinée, oui, froidement, un beau matin…et jamais je ne pourrais tordre le cou de ce mécréant comme il le mériterait tant. Tu me laisses orphelin, perdu devant la mer, immense, triste et transi.

Comme tu me manques, comme tu nous manques Ă  tous,

 

Affectueusement,

 Ton cher et tendre…

 

Post-Scriptum :

 Aujourd’hui, les fidèles se partagent des parties de ton corps comme des reliques dĂ©risoires et Ă©phĂ©mères, tandis que le culte se rĂ©pand encore et toujours ! Port Ellen, Port Ellen !! Scande la foule des « anoraks Â» pour un dernier hommage Ă  cette distillerie de l'Ă®le d'Islay, fermĂ©e en 1983. Brora, Brora, rĂ©ponds dĂ©sormais l’écho…et depuis peu, comme un second Ă©cho, Karuizawa, Karuizawa...elle aussi fermĂ©e et dĂ©jĂ  culte.

 

 

Q

 

QUAICH…..Ustensile ancestral pour la dĂ©gustation du breuvage sacrĂ©, en toute quiĂ©tude, puisque votre interlocuteur tenant lui aussi son quaich des deux mains ne pourra dĂ©gainer son Ă©pĂ©e et vous pourfendre le torse, alors, silence et bois ! Cela se passait il est vrai il y a fort longtemps….

 

R

 

R comme Richard, Richard PATERSON, Master Blender et Master Distiller…Dalmore, Jura…..Avec ses faux-airs d’enquĂŞteur Ă  Scotland Yard (yes, the Moustache Man !!!), il sĂ©lectionne avec flegme et une passion en partie dissimulĂ©e les fĂ»ts pour ….nous (r)assembler autour de ses whiskies et faire qu’on en redemande encore…comme par exemple pour le Dalmore « 1974 Â» et le Isle of Jura  40 ans.

 

ROSEBANK…..Une rive des roses qu’on aimerait voir si elle existait. A son avantage il n’est que raffinement, « luxe, calme et voluptĂ© Â», Ă  son pire moment, il n’est que trivialitĂ©, chahut et dĂ©samour. Bonne chasse au bon flacon….avant que la fleur ne soit fanĂ©e.

 

ROYAL LOCHNAGAR….Lorsque la Reine d’Angleterre adouba cette distillerie, elle connaissait son affaire ! Le Bleu du label, la gourmandise du sherry, la complexitĂ© du whisky, son boisĂ© qui fait autoritĂ©. Le MĂ©ta-Macallan, en quelque sorte….

 

 

S

 

SCAPA, accessible mais non cessible, Scapa comme escapade assurée au pays du beurre salé, de la vanille et du chocolat au lait. Un drakkar…l’immensité de la mer, calme ou déchirée….la force des Vikings. Il y eu le 12 ans officiel, puis le 14, maintenant le 16...Bon, quand est ce qu'on goutte le 25 ans (déjà sorti)???

 

SPRINGBANK….Sur les « rives printanières Â», la digne saveur de la mer et la non moins digne « double distillation et demie Â» que pratique la distillerie, la tradition et la raretĂ©. L’étiquette, un clin d’œil au pavillon noir des pirates et Ă  la couleur crème des parchemins officiels : L’ordre et le chaos….le fameux "S" (Signatory peut leur dire merci!), mais encore :

On pourrait faire son C.V.,  vanter son « Local Barley Â», prĂ©senter « 100 PROOF Â» pour dire que c’est un chef d’œuvre, rappeler que le Times en 1983 comparait ce single-malt Ă  un Petrus !  Ou encore vanter son 12 ans Cask strength (annĂ©es 90-devenu trop rare, trop cher), très complexe, avec entre autres notes aromatiques, ses petites notes addictives de cerise noire en finale ! Get me one quick !


STRATHISLA…PrĂ©cieux comme le bois, et comme ses cheminĂ©es en pagode qui semblent venir de si loin- en vĂ©ritĂ© de 1786. « Des strates d’îles Â», mais ici on serait plutĂ´t en pleine forĂŞt, humide et pleine de champignons, d’humus…avec une touche de piment rouge pour relever tout ça…Chivas plutĂ´t que Siva….c’est ce qu’il deviendra…l’émotion de trouver plus de 25 saveurs dans ce 25 ans de chez Gordon & MacPhail, (l'ancienne version Ă  40 %) ou une infinie subtilitĂ© dans le millĂ©sime "1957" ou "1960" du mĂŞme nĂ©gociant. Quelle distillerie, et quel nĂ©gociant aussi !


STRATHMILL…..encore un nom qui fait rĂŞver (normal, dès qu’on parle de moulins !) . Merci aux nĂ©gociants qui l’ont sorti de l’anonymat de la catĂ©gorie des « single-malts presque entièrement destinĂ©s aux blends Â»â€¦.je pense lĂ  Ă  un 14 ans d’âge embouteillĂ© pour le nĂ©gociant/caviste Ryst-Dupeyron.


SUNTORY…..Et la naissance officielle du whisky japonais, mais aussi la première starisation mondiale d’un whisky japonais grâce au film de Sofia Coppola « Lost in Translation Â». Yes, la vraie vedette, ce n’est pas Bill Murray (qu’on adore, rassurez vous), mais bien le Suntory « HIBIKI Â» 17 ans, un blend d’un grand raffinement comme (presque) seuls les japonais savent en faire…et puis il le fallait car en japonais « HIBIKI Â» signifie "harmonie" !

 

 

T

 

 

TALISKER….Jamais un nom n’aura autant reflĂ©tĂ© la puissance du whisky qui le porte. Un nom qui Ă©voque davantage une Ă©pĂ©e lĂ©gendaire qu’un whisky :

Talisker, Talisman, Triskell…

PoivrĂ©, pimentĂ©, sans ĂŞtre fortement tourbĂ© ou fumĂ©. Talisker c’est aussi une Taloche pour votre palais la première fois. Enfin, Talisker est sur l’île volcanique de Skye, et ça cela ne s’invente pas non plus ! Et comme il se dĂ©cline bien en 10, en 12, 14 (Distiller's Edition) en 18 (chef d'oeuvre mondialement saluĂ© et Ă©lu meilleur whisky au monde en 2007), en 20, 25, 30 ans...

 

TAMNAVULIN…..Encore un moulin dans le nom, il me semble ? (cela signifie "'le moulin sur la colline"). Le souvenir d’un Stillman’s Dram 27 ans qui fĂ»t dĂ©gustĂ© chez mon ami Hugh, succulence et subtilitĂ© en furent les maĂ®tres mots.

 

TEANINICH….On ne plaisante pas avec nos amis les bĂŞtes ! Gordon & McPhail en ont sorti une très belle version en 2006, mais auparavant on pouvait trouver il y a encore pas longtemps une subtile version de 17 ans d’âge dans la gamme Hedges & Butler de Ian McLeod Ă  un prix très raisonnable…

 

TOMATIN…..Une forte personnalitĂ© qui s’est assagie avec le temps…. Â« 1973 Â», ce n’était pas la crise du pĂ©trole, mais un bon cru de la maison ! Et puis le 12 ans d’âge est dĂ©jĂ  un petit bonheur maltĂ© en soi…

 

TOMINTOUL…..j’en suis encore au stade de l’apprivoiser. Peated or Not Peated, that is the question…en version tourbĂ©e on le prĂ©nomme parfois « Old Ballantruan Â»â€¦Une affaire Ă  suivre.

 

TORMORE….les blends l’ont bien « pillĂ© Â» celui lĂ  !

 

 

U

….comme Uisge Beatha, bien sĂ»r ! L’eau de vie en a sauvĂ© certains (ce fut un mĂ©dicament au dĂ©but, et un antiseptique !), mais perdu aussi beaucoup….plus dans les bars qu’en mer !

 

 

V

…comme Vatting, la cuve ou l’on assemble les whiskies, pour les marier, quel vocabulaire, mais alors qui est le prĂŞtre ? Le master-blender, ou le master-distiller, bien sĂ»r !

 

Oh seigneur, donne nous notre malt quotidien ! Accorde nous le pardon pour nos pĂ©chĂ©s glaciaires, et nos cocktails sans âme, et guide nous loin des blasphĂ©mateurs qui spĂ©culent sur Notre Mère Ellen, pour ce faire, merci de tes suivre...

 

 

« Les Dix Commandements du dĂ©gustateur de whisky Â» :

 

1/ L’Uisge Beatha la plus naturelle toujours tu chĂ©riras, et du bien en dira, et jamais d’autres breuvages artificiels, caramĂ©lisĂ©s ou trop technologiques tu abuseras…car hĂ©las le mal (« Evil 150 Â» -essence de caramel) est partout !

2/ Tes meilleurs crus avec tes amis partagera (enfin, avec modĂ©ration, car ça coĂ»te cher), mais pour les Â« infidèles Â» et ĂŞtres de mauvaise volontĂ© toujours ton pire blend servira (parce qu’ils le valent bien !)

3/ Gardes toi d’abuser de l’Uisge Beatha, car une bonne publicitĂ© de ce breuvage sacrĂ© ainsi devant autrui ne fera pas. Passio Moderatio Est. Si tu sais dĂ©guster avec modĂ©ration et concentration, plus de satisfaction tu auras, et plus longtemps dans ta vie en consommeras !

4/ Une version officielle toujours tu prĂ©fèreras, si le caractère de cette distillerie pour la première fois tu chercheras (enfin, le seigneur te pardonnera certaines exceptions !). Parfois le malin te tentera en te proposant des flacons d’obscure origine, aussi Ă  la tentation (et au trou dans ton portefeuille) le plus possible tu rĂ©sisteras !

5/ Jamais des glaçons dans un single-malt ou un autre type de whisky très fin tu ajouteras, et de l’eau toujours avec intelligence tu joueras. D’accord, si jamais l’étĂ©, dans ton single-malt standard, d’entrĂ©e de gamme, un ou deux glaçons ajoutera, ta punition sera seulement de dĂ©nombrer de mĂ©moire et devant tĂ©moins munis d’une carte des whiskies toutes les distilleries d’Ecosse !

6/ Un verre adaptĂ© toujours tu choisiras : Rond ou carrĂ© et large pour les jeunes blends tu prendras, et un beau verre Ă  pied de prĂ©fĂ©rence en forme de tulipe pour les single-malts et autres whisk(e)ys fins (blends ou non !) tu choisiras !

7/ Jamais un fond de bouteille des annĂ©es tu laisseras, car sinon de lui-mĂŞme le seigneur en l’oxydant te le reprendra (Les anges, eux, se sont dĂ©jĂ  servis depuis longtemps !)...Concrètement pour le garder au mieux tu le sampleras.

8/ Si dans les règles l’Uisge Beatha tu veux déguster, jamais avant cela, toute chose piquante, épicée, café ou tabac tu ne consommeras.

9/ Pour faire honneur Ă  l’eau de vie et Ă  ton Seigneur Burns, en buvant ses nectars toujours DU TEMPS tu prendras, et avec les plus beaux drams toujours d’abord un temps significatif pour les sentir tu prendras !

10/ Jamais un ange tu ne kidnapperas, ni leur part d’Uisge Beatha volera, car ce sont eux qui servent le master-distiller ! Ton châtiment sera alors de boire du « Label 5 Â» toute ta  vie, mĂŞme si sur l’étiquette un autre nom indiquĂ© sera !

 

 

W

 

 

W…comme WHISKY LIVE !!! Et notamment celui de Paris, incontournable rendez vous des amateurs de whisky (certains viennent de loin pour cela) .Il y aurait beaucoup Ă  dire et la place manque. RĂ©sumons nous alors : 5 raisons d’y aller…

 

1/ L’amortissement du prix d’entrée (qui commence à être conséquent, certes!) en quelques dégustations…

2/ L’opportunité de déguster parfois de très belles verticales d’une même distillerie…

3/ La certitude de déguster nombre de nouveautés parfois pas encore sur le marché…

4/ La certitude d’avoir affaire, sur nombre de stands, à de vrais professionnels amoureux de leur métier,

Et le bonheur de rencontrer (entre autres nationalités) des écossais comme on aime, c’est à dire qui savent faire preuve de générosité, de talent et d’humour.

5/ C’est un lieu de rencontres d’amateurs assez intéressant pour échanger des points de vue sur le whisky

 

 

WOODFORD RESERVE….Triple-distilled Bourbon from Versailles, Kentucky, Usa ! Pour vous prendre pour Louis XIV avec ce whiskey très raffinĂ© !

 

 

X

….comme le X de « P.X. Â» ou Pedro-Ximenez, un des Sherry les plus raffinĂ©s utilisĂ©s pour la première ou deuxième maturation de certains single-malts….comme par exemple le LAGAVULIN « Distillers Edition Â». OlĂ© ! Per la subtilidad, hombre !

 

Y

 

YAMAZAKI …..the oldest japanese distillery (officiellement)….pour commencer les choses sĂ©rieuses, il lui faut, contrairement Ă  d’autres malts, la majoritĂ©. Je penche alors pour le 18 ans d’âge, ou bien par exemple le superbe 20 ans brut de fĂ»t d’il y a environ deux ans, ou encore pour les dĂ©butants le 12 ans d'âge, bien fruitĂ© et ...très Ă©cossais celui lĂ  je trouve. En haut de l'Ă©chelle, certains millĂ©simes "'1995"'(2005, 2010) en sherry casks officiels, dont le plus rĂ©cent m'Ă©voquait rien moins que du chocolat liquide, ou ce Van Houten poudrĂ© si populaire...et le plus ancien le plus improbablement parfait des sherry casks. C’est tout ce que j’ai Ă  dire !

 

YOICHI…Perle de l’extrĂŞme orient, d’un raffinement infini, l’élĂ©gance Ă  la japonaise, difficile de faire mieux que certains bruts de fĂ»t de cette distillerie (millĂ©simĂ©s « 1986 Â», « 1987 Â»)- avec Ă  trois reprises au moins des distinctions internationales s’il vous plaĂ®t !. Autrement, l’abordable 12 ans d’âge, un de mes premiers coups de cĹ“ur est dĂ©jĂ  Ă  mon sens au niveau de qualitĂ© et de complexitĂ©, n’en dĂ©plaise Ă  certains, d’un Highland Park 18 ans ! ….MĂ©ditatif et profond, très proche de la nature, avec le bois, l’eau, la fumĂ©e, la tourbe lĂ©gère, les fruits…..il se pose lĂ , comme un petit chef d’œuvre de raffinement. S’il avait existĂ© il y a quelques siècles, le grand poète BashĂ´ (XVII ème siècle) l’aurait sans doute prĂ©fĂ©rĂ© au sakĂ© ! Tiens, cela me rappelle un de ses haĂŻkus:

 

Avec chaque souffle

Le papillon se déplace

Sur le Saule

 

 

Z

 

Z...comme ZUIDAM distillers, des hollandais, qui produisent du genièvre, des liqueurs, du rhum, mais aussi le single-malt MILLSTONE, pas encore dégusté, celui-là, mais il m'intrigue, car il a plutôt bonne presse, car il est artisanal et aussi parce qu'il existe aussi en version tourbée. Tant de whiskies encore à découvrir, si près et si loin de chez moi...c'est exaltant...A suivre !

 


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