Prévention
Aparté : « RISKY WHISKY »:
(Health recommandations about alcohol consumption)
Que risque t'on en buvant du whisky, ou parlons un peu de prévention, s'il vous plaît:
(For English language readers, please see my summary at the end of this article)
Mise Ă jour du : 29/12/2017 (en cours de mise Ă jour-Note du 10/07/2019)
Mais entrons vite dans le vif du sujet:
Le whisky, enfin je veux dire les whiskies de provenance déterminée répondant à des normes*** et soumis à un minimum de contrôles de qualité et de salubrité, parce que c’est plutôt un alcool très élaboré, souvent distillé plusieurs fois, en principe non sucré (là encore plutôt les malts écossais, irlandais, japonais, que les autres, et encore, voir liste intégrale pour en savoir plus), consommé raisonnablement, semble avoir moins d’effets nocifs en ce sens que d'autres alcools, comme les alcools blancs bas de gamme, par exemple, qui par ailleurs pour les moins chers sont souvent médiocres (une seule distillation, ajout de sucre systématique, colorant, etc...) et plutôt jeunes. Mais le whisky est toujours par définition un alcool fort (égal ou supérieur à 40 %) et un alcool tout court, et à ce titre mérite une attention particulière aux quantités susceptibles d’être absorbées, que l’on conduise ou non !
Une consommation modérée de ce type d’alcool est possible, selon les normes de prévention et de santé en vigueur (pas plus de trois unités d’alcool -traduire moins de 3 verres de 4 cl à 40 % - par jour pour les hommes, deux pour les femmes-et encore, si la femme est enceinte, bien sûr, sa consommation doit se réduire à 0 alcool !), en évitant si possible une consommation quotidienne qui pourrait entraîner un comportement plus ou moins addictif et dévié de son but initial (l’habitude, la compensation à des soucis de la journée plutôt que le plaisir de la dégustation sont néfastes…Il faut donc de préférence privilégier une consommation occasionnelle entre amis raisonnables plutôt que seul...ou, si vous êtes seuls, vous fixer des limites-en unités d'alcool-et passer en mode "dégustation"...).
*Il faut savoir que l'alcool, contrairement aux protéines, glucides, lipides, vitamines ou minéraux, n'est pas indispensable biologiquement : Je sais ça semble une tautologie, mais cela signifie d'abord que l'on peut s'en passer, et que si cela n'est pas possible plus de 3 jours de suite, c'est que vous avez de grandes chances d'être alcoolique, c'est à dire en situation de dépendance. Il faut vous faire aider, et voir un médecin ou une association spécialisée. Ce n'est pas une fatalité, cela peut se guérir, au prix de certains efforts.
*La réduction du risque de maladies cardiovasculaires suggérée par certaines études (et non clairement démontrée) ne s'observe, de toute façon, que pour des consommations inférieures à l'équivalent de 2 verres de vin par jour.
*Il est important de se souvenir que pour prévenir le risque de cancer, il est recommandé de ne pas boire d'alcool.
*Outre ses effets néfastes sur de nombreuses fonctions de l'organisme, en cas de consommation excessive, l'alcool a également des conséquences négatives sur le plan nutritionnel (250 calories pour 100 ml de whisky, soit environ 125 calories pour 5 cl, soit un peu plus d'une unité d'alcool).
Concernant l’idée reçue selon laquelle le whisky contribue à déboucher les artères et réguler l’activité cardiaque, l'on entend souvent qu’« un demi de bière ou une coupe de champagne est moins dangereux qu'un verre d'alcool fort comme le whisky ». C'est faux !
Il existe un principe d'équivalence entre les différents alcools. Plus l'alcool est fort, plus la quantité servie doit être légalement petite (ex. un whisky, un cognac). Inversement, moins l'alcool est fort, plus la quantité servie est grande (ex. une chope de bière, une coupe de champagne). Au final, il faut retenir que le whisky est un alcool plus fort que la bière (45° en moyenne contre 5° en moyenne), mais le "verre standard de bière" (25 cl) est plus grand que le "verre standard de whisky" (2,5 cl) : la dose par verre standard est la même, quel que soit l'alcool consommé. Et en général, dans un bar, il vous sera servi plutôt une dose dite "normale" (4 cl), voire plus (un bar connu servait jusqu'à il y a peu 6 cl par verre), tandis que la dose réduite (2 cl) est curieusement nommée "baby".
Les risques principaux pouvant amener à un décès: Le cancer (des lèvres, de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage, du larynx et du foie), et bien sûr les cirrhoses ou les maladies du système nerveux. De manière globale, directes ou indirectement (accidents, suicides, homicides…), il faut savoir que l'alcool est impliqué dans 45000 décès annuels, qu'il est responsable d’un décès sur neuf (dont 40% des décès sur la route, 25-35% des accidents de voiture non mortels, 64% des incendies et des brûlures et à 48% des hypothermies, cas de gelure), mais aussi de 40% des chutes et 50% des homicides (qu’ils en soient victimes ou en tant qu’auteurs de crimes).
PS : ***= Il existe, par exemple en Inde, dans des bars clandestins ou éloignés des grandes villes ou zones touristiques de la vente d'alcool de contrebande ou frelaté, souvent à base de méthanol (et même lorsqu'il s'agit de céréales, sans tri entre les substances nocives et celles qui sont saines par la coupe indispensable opérée d'habitude lors de la distillation). Ces alcools non contrôlés et élaborés au mépris de toutes les règles d'hygiène et de sécurité s'avèrent souvent mortels ou occasionnant de graves séquelles immédiates et/ou différées telles que cécité ou démence (140 personnes sont mortes par consommation d'alcool frelaté en Inde dans des bars clandestins rien qu'à la fin de l'année 2012). Bien sûr cela existe dans d'autres pays, et il y a aussi plusieurs distilleries sérieuses et de qualité en Inde (nous en parlons par ailleurs) qui font des whiskies "sains" si consommés en quantités raisonnables.
Prudence donc si vous consommez également de l'alcool à l'étranger, hors des circuits touristiques et des marques connues...
LES TENTATIONS DE LA DEGUSTATION (DE « TOUT GOUTER »):
J’attire aussi votre attention sur les dégustations. Tout comme pour le vin, une véritable dégustation signifie cracher « in fine » l’alcool qui est proposé en dégustation, un seau étant mis à disposition dans toute dégustation digne de ce nom, sérieusement faite, et ce normalement pour tout type de boisson alcoolisée. Il n’ y a aucune honte à cela, c’est l’usage, tous les professionnels le font, d’ailleurs rappelons que les meilleurs « nez » du vin ou du whisky ne gouttent que rarement, c’est le nez qui leur permets de contrôler la qualité des échantillons de fûts pour faire leurs assemblages au quotidien, et s’ils dégustent parfois, c’est, normalement en tout cas, en respectant la règle de cracher. Bien sûr, je ne vous la jouerais pas langue de bois, pour comprendre pleinement un whisky ou un vin, en réalité, il faut avaler, certes (sinon pas de rétro-olfaction), mais aussi si on va par là , essayez de le déguster isolément et de manière très attentive, de préférence seul, ou avec des amis sur la même longueur d'onde, dans de bonnes conditions, en prenant tout son temps, et en quantité raisonnable.Et puis exigez de l'eau, à consommer avant, pendant et après la dégustation ! (je n'envisage pas une dégustation sans eau personnellement).
Dans une dégustation importante en nombre et en qualité, il est c’est vrai difficile de cracher des merveilles rares (par exemple un vieux malt hors de prix que vous n’aurez peut être plus jamais l’occasion de déguster), mais essayez de vous donner des priorités, car on ne peut tout déguster, et votre santé ne s’en portera que mieux.
Vous êtes invité à une dégustation au cours de laquelle on vous propose une dizaine de whiskies avant le déjeuner ? Eh bien, si vous êtes néophyte, demander à les sentir, goûtez celui ou les deux ou trois qui vous tentent le plus et ensuite crachez, avalez celui des trois que vous préférer. Vous aurez réussi à limiter les dégâts.
Si vous êtes connaisseur, n’hésitez pas à bousculer un peu les usages, et orientez la dégustation vers vos goûts personnels : Après avoir senti quelques échantillons, procédez de même, mais « zappez » carrément tous ceux qui ne vous inspirent pas au nez, n’en goûtez que très peu, et si vous ne pouvez vous abstenir d’avaler, vous aurez au moins avalé le meilleur whisky à vos yeux.
Et puis pensez à repérer à l’avance un lieu proche ou vous restaurez après votre dégustation, vous éviterez de vous faire renverser par une voiture par exemple, il va s’en dire que si vous êtes en voiture, refusez toute dégustation d’alcool si vous voulez conduire après, c'est aussi simple que cela (la loi ne vous y oblige pas complètement, mais je le recommande personnellement, autant que possible).
N’oubliez pas qu’un verre d’alcool fort va mettre des heures à être éliminé par votre corps, et qu'il agit longtemps encore après son absorption, alors plusieurs verres….je ne parle même pas des brut de fûts…à consommer avec extrême modération et de (grande et salutaire) préférence en digestif, et en les ouvrant avec un peu d’eau, si leur degré excède 46 %.
EN CONCLUSION:
Même si vous ne conduisez pas, refusez toute dégustation (ou la dégustation "de trop") si vous ne vous sentez pas bien, et encore plus si vous êtes triste ou déprimé, et seul ou mal accompagné (j'entends par là par quelqu'un qui ne se conduit pas de manière responsable donc modératrice), cela pourrait vous conduire "au mieux" à vous blesser par accident, au pire, au suicide, voire au meurtre si vous prenez le dessus lors d'une altercation, par exemple. Alors, à la place, sortez un moment, tout simplement, histoire de prendre un bon bol d'air...puis éventuellement préparez vous un thé, une tisane ou un café, et continuez à boire de l'eau, beaucoup d'eau.
Donc si vous pensez avoir dépassé vos limites, répondez sans culpabiliser aux tentateurs qui vous proposeraient "encore un verre", comme je le dis parfois, "non, je ne conduis pas, mais je me conduis moi-même !".
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Quelques sites internet conseillés à ce sujet, mais aussi sur l'alcoolisme en général,
susceptibles également de vous renseigner :
http://www.e-sante.fr/vrai-faux-sur-alcool/actualite/355
http://www.ama.lu/docs/Alcoolactu17.pdf
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/DP_-_Boire_un_peu_trop_d_alcool_tous_les_jours.pdf
http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2000/mag0929/dossier/sa_2508_alcool_soir.htm
A NOTER : Outre ces sites internet, les informations ci-dessus sont basées, pour partie, sur des rapports de l'O.M.S. (résumés sur internet également).
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To summerize this shortly in English:
1/ Yes, as an alcohol, whisky can be dangerous in case of too much consumption !
2/ Ok, whisky is a bit less toxic than other spirits (no sugar, most of the time made with a
careful & controled production process, & about maximum 125 calories per glass-5 cl wise),
it rejoins them "on the dark side" (damages) if you drink it too much...
3/ Driving after having had even only one whisky is definitively not a good idea & can be very risky !
4/ Maximum glasses of whisky (not more than 4 cl) defined officially by World Health Organization
is 2 per woman (of course it is 0 if you are pregnant) & 3 per man for a day...
5/ Don't drink whisky of unknown/unsafe provenance if you are not in a country or area where you can be sure the bottle you have or the glass one serves you is safe -such as nowaday's smugglers stuff: It can be lethal or at least leave you blind !)
6/ As many other products assimilated to drugs (if you can't help consuming it every day), it has possible damaging effects, so if you are depressed, sad or not feeling well, don't drink alone, or don't drink at all if you are not with a responsible company, because other things may occur then, from slight damages to yourself to suicide...& get some fresh air outside instead !
7/ MAIN ADVICE: DRINK LESS, BUT BETTER ...And if you are in a whisky & spirits show, use the spitoons the more you can !