Editorial No 16
Dernière minute (21/10/15):
A présent disponible sur le site (available on the website right now) :
-Reportage sur la Masterclass BENROMACH chez Nicolas Julhès
-Reportage sur la Masterclass KAVALAN chez Nicolas Julhès
-Reportage sur la dégustation ANCNOC, BALBLAIR, OLD PULTENEY chez Vin & Whisky
Voir ici pour les 3 reportages (for tasting notes click here) : Notes
A venir sur le site (coming soon) :
-L'EDITORIAL No 17, avec une interview exclusive (surprise)...
-Reportage sur le salon WHISKY LIVE PARIS 2015 aux Docks
-Reportage sur le salon Club-Expert DUGAS 2015
Merci de votre patience...(please be patient)
EDITORIAL No 16 : « SUMMER TIME » :
Première Edition/1st Edition: 24/08/2015
Mise Ă jour/Update: 15/09/2015
INTRODUCTION :
(Foreword)
L'été n'est pas une période propice à boire du whisky...pur en tout cas. Pour ceux et celles qui ont du souffrir de la canicule, ce n'était pas vraiment un plaisir que de déguster cet alcool fort à une température frisant parfois le titrage du contenu de leur verre ! Alors certains se sont réfugiés dans d'autres boissons alcoolisées plus légères (bière, cidre...), tandis que d'autres ont trouvé une des alternatives possibles, leur permettant de profiter de leur boisson préférée en la dégustant, toujours avec modération, sous forme de cocktail...Or à ce petit jeu là , il me semble que ce sont les whiskies nord-américains qui l'emportent le plus souvent sur les autres, tant par exemple un Bourbon ou un Rye semblent exceller à être buvables (parfois dangereusement même-prudence, donc !) et à porter les autres composants (fruités ou amers) présents dans le cocktail.
Préparation d'un cocktail "Manhattan" au stand MICHTER'S, Salon Cocktail Spirits, Mai 2015. Photo @ Grégoire Sarafian
Bien sûr une autre solution possible cet été était de ne pas boire d'alcool du tout, ce que votre serviteur a été contraint de faire une grande partie de l’été, d’abord à cause de la canicule, puis pour raisons personnelles de santé (notamment un problème d'anosmie, ou perte partielle, voire davantage, de la perception des odeurs & saveurs*). Voici donc, tout de même, l'été n'étant pas encore achevé (mais finalement le cocktail n'est il pas une boisson "tous temps"?), quelques célèbres cocktails au whisky pour débuter cet éditorial. Le MANHATTAN & l’OLD FASHIONED, que je recommande autant avec des Bourbons qu’avec des single-malts, le MINT JULEP (obligatoirement avec du Bourbon) ou encore des cocktails à base de blended-whisky écossais (des marques célèbres proposent de plus en plus leurs propres recettes, BALLANTINE’S, notamment), et bien sûr d’autres à base de whisky japonais, par exemple chez NIKKA ou SUNTORY. La place me manque sinon j’évoquerais plus longuement le sujet, ainsi que des recettes au rhum qui peuvent s’avérer redoutables également. Vous pouvez trouver certaines de ces recettes sur des sites internets spécialisés, comme celui-ci par exemple :
Recettes de cocktails au whisky
Mais dans cet Editorial je vous parlerais aussi des nouveautés whisky d'Ecosse & d'ailleurs (avec notamment quelques références écossaises, mais aussi du reste du monde, assez excitantes sur le papier) et de quelques nouvelles bien encourageantes dans un contexte un rien morose, comme par exemple la création d'une nouvelle distillerie au Japon, ce qui, c'est le moins qu'on puisse dire, n'est pas monnaie courante !
*= Dernière minute (02/09/15): Fort heureusement, mon odorat et mon goût me reviennent peu à peu (ah, quel plaisir de redécouvrir la finesse et l'élégance du YOICHI 12 ans, par exemple...). A suivre pour de futures notes de dégustation...
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ENGLISH SUMMARY (Foreword only) :
This summer wasn't really the best moment to drink whisky...neat, to say the least. For those who suffered from the heatwave here in France, it wasn't truly a pleasure to taste this strong alcohol at a temperature approaching sometimes the A.B.V. percentage of what was supposed to be in their glass (a whisky) ! So some people decided to rather try lighter drinks such as beer or cider, while some others prefered to have their favorite drink (still a whisky), in a cocktail form. About cocktail, clearly North American whiskeys seem to be the best for that purpose, and for instance Bourbons or Ryes, that seem to enhance well the other components of the cocktail (such as fruits or bitter ones).
Of course, another solution for this summer was to choose not to drink alcohol at all. I did personally have to choose this option, because of a heatwave in France & afterwards for health reasons, as I'm temporary suffering from a disease that affects my ability to nose & taste. It's a bit scary, so I hope this won't last long...(Last minute note -02/09/15 : Hopefully it comes back little by little, great ! -To be followed, for some tasting notes soon). Anyway, as summer hasn't completely gone yet (but is cocktail a "summer drink" really? -probably not), here are some famous cocktail recipies around whisky for you to start with :
But in this Edtorial, you will also find some news about Scottish & World whisky, with some exciting references to come, well, hopefully & some promising news, in the morose context we are in. For instance, I'm delighted to announce you the creation of a new Japanese distillery, which is something rare, to say the least !
You can get an approximative translation of my full EDITORIAL by using « Google Translate ». Please click here below… :Translator link
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EVENEMENTS WHISKY (France) :
(Whisky Events : France)
-La division Pernod du groupe Pernod-Ricard organisait les 08 et 09 Septembre dernier deux soirées événementielles dans un lieu prestigieux à Paris (un ancien cercle de jeu rue de la Michodière,devenu le temps de deux soirées, "La Maison P") mais de caractère éphémère distillerie autour de ses marques de vins & spiritueux (dont le Champagne Mumm, le blended whisky Ballantine's -le 12 ans d'âge était d'ailleurs relooké pour l'occasion...-l'apéritif Byrrh, la Suze, le Pastis 51, de l'Absinthe, etc...), et avec comme clou de l'événement à mon sens l'expérience proposée par la distillerie écossaise de whisky ABERLOUR : Comme chaque année en effet depuis 2010, plusieurs dîners "ABERLOUR Hunting Club" sont organisés avec l'aide d'un grand chef sur 3 jours autour du thème de la chasse et de l'association culinaire entre le gibier et différentes déclinaisons du single-malt ABERLOUR. Les prochains dîners (au prix de 380 € chacun, 32 couverts maximum par soir) auront lieu exceptionnellement à l'Arpège, restaurant du Bois Giroult, en Normandie, dans le domaine privé du chef trois étoiles Alain PASSARD, et ils permettront de déguster pas moins de 6 versions du single-malt. Vous trouverez tous les détails sur le site de la distillerie: www.aberlour.com
En préambule à ces dîners, la distillerie ABERLOUR a donc présenté au cours de ces soirées du 08 et 09 Septembre à Paris, son nouveau coffret "ABERLOUR Taste of Malt", un luxueux coffret en cuivre, laiton et noyer incluant 3 bouteilles de whisky, une cocotte en cuivre, une planche à découper, des fiches de cuisine en dur rédigées par Alain PASSARD, bref, l'essentiel pour préparer une recette originale créée pour l'occasion. "Comme pour chaque coffret", m'a expliqué Lewis GOW, ambassadeur pour l'Europe des marques de whiskies du groupe, "une des bouteilles provient de la gamme régulière", en version limitée certes, pour "mettre en valeur celle-ci", et les deux autres sont des éditions plus limitées, composant ici une verticale, donc "les différentes étapes du temps sur la maturation", puisque le coffret propose un 18 ans, un 22 ans et un 35 ans d'âge, tous en "small batch", en flacon de 50 cl et tous en double maturation ("double cask matured"). Les fûts sont donc des fûts de chêne américain ayant contenu du Bourbon, et des fûts de chêne européen ayant contenu du Sherry. C'est la version de 35 ans d'âge qui contient le plus de part de futs de Sherry. Les 3 versions sont proposées en flacons de 50 cl, portent un numéro de lot et titrent 43 %. Le coffret est vendu à 15 exemplaires et est vendu à 3300 €.
Le coffret "ABERLOUR Taste of Malt" 2015, de près, fait la part belle au cuivre. Photo: © Grégoire Sarafian
Le 18 ans d'âge, issu du batch 1597 est fin, boisé et assez fondu. La bouche est miellée, boisée et marquée par un beau caramel naturel. Le 22 ans d'âge, batch 1593 a révélé un nez vanillé, avec de séduisantes notes de toffee, puis une bouche fruitée et sucrée, avec de fines notes de pommes cuites provenant tant du Sherry que du Bourbon. Le fondu semble exceptionnel. Le 35 ans d'âge, batch 1580, est d'une grande finesse, fruité, mais un peu plus ferme que le 22 ans et légèrement plus épicé (ce que me confirme l'ambassadeur). Le fil rouge pour les 3 whiskies fut le caramel naturel, remarquablement mis en valeur par la bois. J'ai apprécié les trois, mais préféré le 22 ans d'âge. Ces notes sont sous réserve, évidemment, même si je recouvre progressivement mes capacités olfactives et gustatives...
Les 3 bouteilles du coffret "ABERLOUR Taste of Malt" 2015. Etonnamment, ce n'est pas la plus âgée des versions qui est la plus foncée. Photo: © Grégoire Sarafian
Enfin, un des grands moments de la soirée fut la dégustation de 3 terrines de canard préparées spécialement par Alain PASSARD pour l'occasion (et pour une "tournée" française de présentation de ses accords culinaires dans une sélection de cavistes. A venir du 9 Novembre au 19 Décembre). La première terrine de canard, à la moutarde et à l'estragon, a parfaitement fonctionné avec le 15 ans d'âge "Select Cask Reserve", 43 % (anciennement nommé "Cuvée Marie d'Ecosse"), tandis que la deuxième, aux deux poivres, s'est "joliment entendue" avec le 18 ans d'age "Double Cask Matured", à 43 %. La troisième, une terrine de canard fumé aux épices, fut vraiment mémorable, surtout avec un ABERLOUR si généreux que le célèbre "A Bunadh" (ici, le batch 50, à 59,6 %). Une "tuerie", comme on dit ! Hélas, les terrines ne sont pas à vendre, m'a dit le très efficace maître d'hôtel Sébastien, qui officiait face à des invités visiblement ravis. Quel dommage....elles se vendraient à coup sûr comme des petits pains...En tout cas, même éphémères, ces instants furent réellement inoubliables !
Les trois terrines de canard cuisinées par Alain PASSARD en association avec trois ABERLOUR différents. Un véritable délice !
Photo: © Grégoire Sarafian
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NOUVELLES WHISKY (ECOSSE & reste du MONDE) :
(Recent Whisky News-Scotland & the rest of the World)
-La distillerie écossaise BLADNOCH, fondée en 1817 dans les Lowlands, en sommeil depuis plusieurs années, placée en liquidation en 2014, semblait perdue pour longtemps. Mais, un homme d’affaires australien, David Prior, aidé de Gavin Hewitt, un des cadres fondateurs de la S.W.A. (Scotch Whisky Association) va rouvrir la distillerie. L’espoir renaît donc pour cette distillerie presque bicentenaire.
-La distillerie IMPERIAL, située à Carron (un village du Speyside), démolie en 2013, est remplacée par la distillerie DALMUNACH, qui a failli être nommée « IMPERIAL II ». En fait « Dalmunach » est le nom de la retenue d’eau du fleuve Spey avoisinant. C’est le groupe Pernod-Ricard, via sa filiale Chivas Brothers Ltd, qui avait annoncé il y a quelque temps déjà cette ouverture à venir. C’est désormais chose faite depuis peu, avec cette distillerie qui a coûté 25 millions de livres et pourra produire environ 10 millions de litres d’alcool pur par an. Ultra-moderne, dotée d’un récupérateur de chaleur, elle reconstitue cependant scrupuleusement les 8 alambics de la distillerie IMPERIAL et plusieurs détails architecturaux ont été reproduits ou transposés dans les nouvelles installations, qui comportent en outre 16 cuves en acier inoxydable, dont une de 9,5 mètres de diamètre. La distillerie ne sera pas ouverte au public, car son single-malt servira principalement à alimenter les blended-whiskies du groupe, et notamment les BALLANTINE’S, CHIVAS REGAL & ROYAL SALUTE. Fait significatif, la distillerie a été construite par Douglas Cruikshank, qui a travaillé à la distillerie IMPERIAL depuis l’âge de 15 ans & était jusqu’à l’an dernier le directeur de la production de Chivas Brothers Ltd.
La distillerie DALMUNACH, qui va alimenter les blended-whiskies du groupe Pernod-Ricard.
-La distillerie & brasserie EDEN.MILL, située à Saint Andrews, dans les Lowlands, produit de la bière, du gin, mais produira aussi bientôt du whisky. A l’heure actuelle seul le distillat pur est commercialisé sous le nom de « St Andrews Day Single Malt Spirit », mais aussi « Hogmanay Single Malt Spirit », ou encore « Robert Burns Day Single Malt Spirit ». L’orge utilisée pour le whisky est locale. La production est modeste (il s’agit d’une micro-distillerie), limitée à 8 fûts par semaine…
-La distillerie TALISKER n’est désormais plus la seule distillerie de l’île de Skye ! Elle va donc devoir désormais changer une de ses formules publicitaires affirmant qu’elle était la seule de l’île. En effet, la distillerie TORABHAIG, dont la construction a débuté en 2014 (cabinet d’architecture Simpson & Brown) sous l’égide de la société Mossburn Distillers (menée au début par le célèbre Sir Iain Noble*, décédé en 2010, avec un projet date qui date de 2002) et dont le premier single-malt devrait être disponible en 2017.La distillerie a coûté 5 millions de livres et devrait employer 8 personnes.
* = Sir Iain Noble fut le fondateur de la société de négoce de whiskies Praba Na Linne Ltd, une société créée en 1976 et également basée sur l'île de Skye, et qui produit notamment les blended whiskies TE BHEAG & MAC NA MARA, ou encore le blended-malt POIT DHUBH.
Vue d'architecte de la future distillerie TORABHAIG (Image du cabinet Simpson & Brown).
-La distillerie WOLFBURN, située à Thurso dans les Highlands du Nord, à l’extrémité du « continent » écossais, la fait devenir la distillerie la plus septentrionale à l’exception des îles, et du coup enlève également un argument publicitaire à sa voisine d’une trentaine de kilomètres au Sud-Ouest, j’ai nommé OLD PULTENEY. Fondée fin 2012 par la société Aurora Brewing Ltd, elle a choisi de prendre le nom d’une ancienne distillerie voisine portant le même nom et qui fut fondée en 1821 et qui ferma à la fin du XIX ème siècle. Parmi les installations, signalons qu’elle comporte 3 cuves de brassage en acier inoxydable provenant de la distillerie CAPERDONICH, ainsi qu’un alambic de wash de 5500 litres et un alambic de still de 3600 litres. Pour la maturation, la distillerie utilise trois types de fûts essentiellement, des fûts ayant contenu du Bourbon (de 225 litres), d’autres de format plus petits (« Quarter Casks » de moins de 120 litres), ainsi que des fûts ayant contenu du Sherry (de 500 à 550 litres environ). Une partie de la production est faiblement tourbée, à 10 p.p.m. Le premier distillat date de janvier 2013, et le premier single-malt est prévu pour normalement pour Janvier 2016. La distillerie a déjà produit jusqu’à 123 000 litres d’alcool pur par an en 2014 et devrait dépasser légèrement ce nombre pour attendre bientôt 125 000 litres.
Remplissage de fûts dans un chai de la distillerie WOLFBURN.
En IRLANDE:
-La GREAT NORTHERN Distillery (composée de deux distilleries en fait), propriété conjointe de la société de négoce TEELING Whisky & co et de la distillerie COOLEY, aannoncé qu’elle avait commencé à distiller, dans l’une des deux distilleries construites sur le l’ancien site de la brasserie HARP, à Dundalk, dans le comté de Louth, proche de la frontière avec l’Irlande du Nord.
Près de 10 millions d’euros ont été investis dans l’affaire, avec un objectif ambitieux, grâce à trois alambics à colonne, de produire 30 millions de bouteilles par an, tandis que l’autre distillerie, une distillerie de malt, produira près de 12 millions de bouteilles. Le distillat pur (ou « new spirit ») a déjà commencé à couler …à suivre.
Au JAPON :
-L’événement est suffisamment rare pour provoquer chez l’amateur de whisky japonais que je suis une certaine excitation et évidemment une grande attente : Une nouvelle distillerie japonaise de whisky de malt est en train de naître : La construction de l’AKKESHI Distillery (ne pas confondre avec les whiskies AKASHI de la distillerie WHITE OAK !) vient d’être débutée ce mois-ci par la société Kenten co. Ltd à Akkeshi, au nord de l’île d’Hokkaïdo, rejoignant ainsi la distillerie YOICHI sur cette île du nord du Japon. Elle devrait s’achever exactement dans un an, et la production débuter en Septembre 2016.
La distillation, nous dit Keiichi Toita, président de la société Kenten co. ltd et directeur exécutif de la distillerie, devrait débuter en Octobre 2016, et l’objectif est, de ne produire pour le moment que 30 000 litres d’alcool pur par an, ce qui est fait une micro-distillerie (à titre indicatif, sa « voisine » YOICHI produit près d’un million et demi de litres par an, et CHICHIBU, une des plus petites distilleries du Japon, produit environ 90 000 litres par an). Mais plus tard, l’objectif sera d’atteindre 300 000 litres d’alcool pur par an. Pour ce faire, la distillerie disposera courant l’été 2016, de 2 alambics de type « Pot still » (qui seront construits par l’écossais Forsyth & Sons) de capacité de 5000 litres (pour l’alambic de wash) et de 3600 litres (pour l’alambic de still), 6 cuves de fermentation et un seul chai, de type traditionnel (« dunnage warehouse »).
Le terrain sur lequel va être construite la nouvelle distillerie japonaise AKKESHI, sur l'île d'Hokkaîdo.
La pureté des eaux de la rivière Homakaï est un des arguments de publicité de la distillerie, ainsi que le style de whisky, qui, pour le mode de production en tout cas sera basé sur le modèle écossais. Au début, la distillerie devrait s’appuyer sur de l’orge maltée en provenance d’Ecosse, mais par contre, les tourbières étant nombreuses dans cette région au climat humide, la tourbe qui sera utilisé sera locale, nous assure t’on. Il est prévu d’utiliser pour le vieillissement du distillat trois sortes de fûts différents, des fûts ayant contenu du Bourbon, d’autres du Sherry, d’autres encore du chêne rouge japonais, plus connu sous le nom de « Mizunara ».
NOUVEAUTES WHISKY (ECOSSE) :
(Recent Whisky New Bottlings : Scotland)
Du côté du négoce :
-Après avoir présenté il y a quelques années une version brute de fût de son blended-malt « BIG PEAT » consacré à la région Islay, la société de négoce Douglas LAING propose désormais une version brute de fût d’un de ses blended-malts, à savoir le « SCALLYWAG », un assemblage de single-malts de la région du Speyside. Il n’est pas interdit de penser que peut être d’autres versions suivront pour le « ROCK OYSTER » ou le « TIMOROUS BEASTIE » :
-« SCALLYWAG » n.a.s., Cask Strength 53,6 % (Blended-Malt) : Il est vendu par La Maison du Whisky et ses cavistes partenaires autour de 70 € environ (la version réduite à 46 %).
Par ailleurs, la maison Douglas LAING continue de proposer des single-malts dans ses gammes plus luxueuses comme par exemple la gamme « X.O.P. » ou « Extra Old Particular », dont ce flacon de ma distillerie préférée, PORT ELLEN, que je ne pouvais passer sous silence, en attendant la « 15th Release » ou 15 ème édition officielle prévue pour la rentrée prochaine (si le prix ci-dessous vous semble élevé, et il le peut, je n’ose vous communiquer celui de la version officielle, que je n’ai certes pas encore, mais qui, au regard de la précédente édition, je pense pouvoir m'avancer sur le sujet, sera probablement au minimum au double du prix de cette version de négoce…) :
-PORT ELLEN 32 ans millésimé « 1979 », gamme « X.O.P. », mis en bouteille en 2014, Natural Cask Strength, 53,9 %, qui est annoncé, sur le site anglais The Whisky Exchange, à un peu plus de 1300 €.
Plus récemment, si Douglas LAING commercialise de temps à autre des single-grains dans ses gammes « Director’s Cut » ou encore « X.O.P. », elle a décidé de proposer également ceux-ci dans sa gamme « Old Particular », en commençant par 4 références, un CAMERON BRIDGE 25 ans, un GIRVAN 25 ans, un NORTH BRITISH 21 ans & enfin un STRATHCLYDE de 27 ans d’âge. Le titrage de ces whiskies va de 50,9 % à 61,3 %.
-La nouvelle société de négoce et assembleur EDINBURGH Whisky, fondée par Gordon Watt & Gregor Mathieson, propose d’ores et déjà son premier assemblage, un blended-malt nommé « The ADVOCATES Batch » (6000 bouteilles produites, vendues chacune £ 35, soit environ 50 €), un assemblage de single-malts de la région du Speyside, ainsi que deux single-malts dans leur « Library Collection ». Saluons ce nouveau venu sur la scène, mais aussi le fait qu’il souhaite mettre en valeur le patrimoine local et au-delà , anglais, avec un conditionnement & des étiquettes inspirés en partie par l’ère Victorienne, que ce soit par le design ou la photographie. Un travail qui sort des sentiers battus pour ce que j’ai pu en juger sur de petites reproductions. L’on espère vivement qu’il en sera de même pour le contenu. En revanche, pour le moment, il n’est distribué que de manière limitée au Royaume-Uni, par 5 sociétés, dont la plus connue en France est Royal Mile Whiskies :
-GLENLIVET millésimé 2007, mis en bouteille en 2015, 46 % : Décrit comme « fabuleusement juteux » par le négociant, il est vendu aux alentours de £ 79, soit environ 110 €, ce qui n’est franchement pas donné pour un whisky à la fois assez jeune et réduit.
-HIGHLAND PARK millésimé 2000, mis en bouteille en 2015, 46 % : Décrit comme « entêtant et enchanteur » par le négociant, il est vendu aux alentours de £ 50, soit environ 70 €
-La prestigieuse maison de négoce GORDON & MacPHAIL propose régulièrement des nouveautés dans les gammes « Connoisseur’s Choice » ou « Cask Reserve », relativement bien diffusées du public, mais d’autres gammes moins connues existent, comme les suivantes :
-GLENROTHES millésimé « 1971 » (bottled 2015) dans sa gamme « The MacPhail’s Collection », 43 % : Son prix est autour de £ 420, soit environ 600 €.
-HIGHLAND PARK millésimé « 1973 » (bottled 2009) dans sa gamme « The MacPhail’s Collection », 43 % : Son prix est autour de £ 390, soit environ 550 €.
-MORTLACH millésimé « 1989 » (bottled 2014) dans sa gamme « Exclusive » (en vente à la boutique d’Elgin essentiellement). Il s’agit d’un fût unique de type « Refill Sherry Hogshead » (Cask N°4302), ayant donné 282 bouteilles & réduit à 50 %. Prix n.c.
-MACALLAN millésimé « 1966 » (bottled 2014), dans la gamme « Speymalt », 43 % : Son prix est estimé à £ 1200, soit environ 1700 €. Un plaisir onéreux !
-La maison de négoce SIGNATORY VINTAGE, partenaire privilégié de La Maison du Whisky, mais aussi de The Whisky Exchange (son « alter ego » londonien), propose régulièrement de nombreuses nouveautés, trop nombreuses pour être chroniquées ici, mais j’ai repéré, entre autres choses, cette mise en bouteille d’un single-malt qui se fait rare car, comme d’autres distilleries propriété de grands groupes comme Diageo ou Pernod-Ricard, elle fournit avant tout en whisky les maisons d’assemblages :
-STRATHMILL 25 ans, millésimé « 1988 » (bottled 2015), gamme « Cask Strength Collection », Single-Cask (Cask N° 100180), Natural Cask Strengh, 54,4 %. Prix environ 120 € (équivalent du prix en livres) chez The Whisky Exchange (pas sûr qu’il soit trouvable en France).
-La maison Hunter LAING propose des single-malts et single-grains dans différentes gammes, comme par exemple la mythique gamme « Old Malt Cask » dans laquelle est mise en bouteille suivante, d’une distillerie du Speyside dont on ne voit pas trop souvent de versions âgées :
-TORMORE 26 ans millésimé « 1988 » (bottled 2015), Single-Cask (Cask N°10665), 50 %. Prix environ 150 € (équivalent du prix en livres) chez The Whisky Exchange (pas sûr qu’il soit trouvable en France).
Du côté des officiels :
LES BLENDED-WHISKIES :
Diageo, le groupe propriétaire de près de 45 distilleries de whisky (de malt comme de grain) écossaises, mais aussi de l’assembleur JOHNNIE WALKER, a fait fort avec une nouveauté qui éclipse pour moi toutes les versions duty-free différentes du « BLUE LABEL » déclinées récemment, puisque c’est me semble t’il une première pour un whisky écossais (de concevoir un whisky affiné en fûts de seigle!), fusse t’il un blended whisky. Je dis cela de manière non péjorative, mais juste pour souligner que, la plupart du temps, les affinages ou élevages en types de fûts différents de ceux utilisés d’habitude ont en général moins d’impact dans les blends que dans les malts à mon sens, ce qui est généralement voulu. Cela est du à mon sens au fait que les assembleurs ne souhaitent pas « troubler » le consommateur habitué à l’identité maison du blend en matière de palette aromatique, de fondu et d’équilibre-le preuve en est chez nombre de versions dites « tourbées », par exemple, ne le sont en réalité que très légèrement. Je suis très curieux de ce que cela donne dans le cas présent, mais, bien entendu, il me faudra déguster pour savoir, donc, à suivre…Prix non communiqué.
-JOHNNIE WALKER 10 ans gamme « Select Casks », Rye cask finish, 46 % (Blended-whisky):
LES SINGLE –MALTS :
-AN CNOC n.a.s. « PEATLANDS », première édition, 46 % : La distillerie AN CNOC propose une nouvelle version tourbée (certes peu tourbée, car l’on annonce que 9 p.p.m.) de son single-malt, réservée à l’Europe, qui va rejoindre les autres versions tourbées de sa gamme (« Cutter », « Flaughter », « Rutter », « Tushkar » & « Peaty »), signe des temps, elles aussi sans compte d’âge…Prix non communiqué.
-AN CNOC n.a.s. « THE SMUGGLER'S EDITION Vol. 1 », première édition, Septembre 2015, 46 % : La distillerie ARRAN propose une nouvelle version à la fois fortement tourbée ("Heavily Peated") et élevée dans des fûts ayant contenu du Porto ("Port Pipe"). Cette édition un peu particulière rend hommage à la distillation clandestine qui a marqué l'histoire du whisky écossais jusque dans les îles...d'ou l'inscription "Illicit Stills" ou encore "Smuggler's Series" sur la couverture du livre-coffret qui cache une bouteille à l'étiquette très "vintage", à l'ancienne. Il s'agit d'un whisky sans compte d'âge, mais issue de plusieurs âges, dont le plus âgé est vraisemblablement inférieur à 18 ans. La distillerie met en vente 8700 bouteilles de cette version qui s'annonce comme la première d'une série pittoresque, sans nul doute. Interrogés sur la disponibilité de cette version, il m'a été répondu qu'elle serait en vente le mois prochain, et, de manière probable, mais non certaine, disponible à la dégustation au prochain Salon "Whisky Live Paris 2015". Prix non communiqué.
-The BALVENIE « TUN 1509 », Batch 2, 50,3 % : Voici la seconde édition du nouveau « Tun 1509 » (qui, rappelons-le, est une cuvée mettant en jeu davantage de fûts assemblés que la version précédente nommée « Tun 1401 », trois fois plus de fûts en moyenne…). Pour ce second lot (ou « batch »), 8500 bouteilles ont été produites à partir d’un assemblage de 32 fûts : 23 fûts de type « American Oak casks » et 9 fûts de type « European Oak Sherry Butts » ont été assemblés et remis à marier sur une période de quelques mois. Le titrage de cette version est de 50,3 % et son prix avoisinera plusieurs centaines d’euros, probablement aux alentours de 350 €.
-BEN NEVIS 23 ans « The President’s Cask » (mis en bouteille en 2014), 56,4 % : Il s’agit d’une version élevée en fûts ayant contenu du Bourbon destinée à célébrer le 25 ème anniversaire de l’achat de la distillerie par son propriétaire la société NIKKA Whisky Distilling co. Il est encore disponible auprès de, par exemple, The Whisky Exchange, pour environ 400 €.
-DALMORE « AFFINITY », Distillery Exclusive, 50 ans d’âge, 43 % : Il s’agit d’une version rare et destinée à commémorer les 50 ans de l’Indépendance de Singapour. Cet assemblage rare de quelques fûts de 48 ans d’âge, qui a ensuite été remis à marier par affinage durant 2 ans & 6 mois dans des fûts ayant contenu du Sherry de type « Apostoles » (30 ans d'âge) est présenté sous un luxueux coffret bois, au prix « d’immortel » de £ 50000, soit environ 70650 €…Chacun appréciera...
-DALWHINNIE n.a.s. « WINTER’S GOLD », 43 % : Une version distillée les mois d’hiver (enfin, entre octobre et mars) ce qui, d’après Douglas Murray, responsable technique chez Diageo, permettrait, grâce aux condenseurs de type « worm tub » (en forme de spirale, et en cuivre) d’obtenir un plus grand contact entre le cuivre et le distillat durant cette période et d’obtenir une certaine richesse, apportant des notes épicées, cirées, mais aussi miellées, fruitées (peau de pomme) et de rhum-raisin. L’on jugera après dégustation…Pour information, les fûts utilisés pour cette version sont de différents types : Fûts américains de premier remplissage, fûts avec plusieurs remplissages et fûts de chêne européens. Prix n.c.
-GLENDRONACH « The HIELAN » 8 ans, 46 % : Il s’agit d’une nouvelle version destinée à la gamme régulière, âgée de seulement 8 ans et constituée de fûts de Bourbon comme de Sherry, d’où, dit le producteur, de riches « notes de noix, de caramel au beurre et d’épices ». Le prix est d’environ 50 €, mais on ne le trouve pas partout encore en France.
-Pernod-Ricard, propriétaire de la distillerie The GLENLIVET lance 2 autres versions n.a.s. (sans compte d’âge) pour remplacer sur le marché hors taxe (« travel retail ») les 12 ans, 15 ans & 18 ans d’âge. Il s’agit de deux nouveautés qui s’ajoutent à la version apparue sur le marché hors taxe déjà en 2011 et nommée « Master Distiller’s Reserve » : La seconde est donc la « Master Distiller’s Reserve Solera Vatted ». Les 3 versions sont composées d’un assemblage de fûts neufs ou « virgin oak », de fûts ayant contenu du Bourbon pour la première fois-« First Fill American Oak casks »-ainsi que de fûts ayant contenu du Sherry, mais cette version a utilisé le mariage de l’assemblage dans des foudres de type « Solera » (dont le fond n’est jamais vidé entièrement) et contient une plus grande proportion de fûts de Bourbon de premier remplissage que les autres.
La dernière version, nommée « Master Distiller’s Reserve Small Batch », est un assemblage d’un petit nombre de fûts sélectionnés par le distillateur Alan Winchester et dont la quantité est susceptible de varier en fonction de qualité des fûts disponibles, mais cette version sera tout de même permanente. Toutes ces versions sont mises en bouteille avec réduction à 40 %, et le prix des deux dernières versions pourraient être d’environ 65 € pour le « Solera Vatted » et de 130 € pour le « Small Batch ».
-The MACALLAN n.a.s. « Rare Cask », 43 % : Il s’agit d’une nouveauté sans compte d’âge à destination « exclusive » des Etats-Unis. Une version qui, d’après la distillerie, serait un assemblage de fûts provenant, uniquement du Sherry de type « Dry Oloroso » et de premier remplissage (certaines sources ont parlé de l’utilisation de « 16 types de Sherry différents », ce qui me semble erroné). Il est dit également qu’il n’y a pas eu coloration artificielle. Le prix annoncé chez The Whisky Exchange est d’environ 280 €. Un record de prix sans doute pour un whisky sans compte d’âge (quoique ceux de la distillerie coréenne KAVALAN les dépassent parfois..). Les retours cependant sont pour le moment plutôt positifs. Je dois dire aussi que le packaging est splendide.
-Le groupe Bacardi, via sa filiale John Dewar & Sons Ltd, met la touche finale au lifting de ses marques de single-malts écossais (après ABERFELDY, AULTMORE, CRAIGELLACHIE, GLEN DEVERON), et notamment à la relance de son petit dernier, le ROYAL BRACKLA, avec 3 versions différentes et avec compte d'âge s'il vous plaît. La distillerie propose donc pour cette rentrée 2015 une version de 12 ans d'âge, de 16 ans d'âge et de 21 ans d'âge. Toutes ces versions sont mises en bouteille à 46 % et mettent à l'honneur pour l'affinage des fûts de Sherry de premier remplissage, de "première qualité" d'après la distillerie (l'on jugera à la dégustation). Pour mémoire, cette très ancienne distillerie des Highlands du Nord située près d'Inverness fut fondée en 1812 par le capitaine William Fraser.
C'est la première distillerie à obtenir la "garantie royale" en 1835, ou le droit de porter le préfixe "Royal" de la part du roi William IV. Une des particularités de cette distillerie, qui dispose de 4 alambics et produit plus de 4 millions de litres d'alcool pur par an, est la fermentation lente, de plus de 80 heures....(supérieure à la moyenne, donc, mais pas le record, détenu sauf erreur de ma part par la distillerie SCAPA, avec 168 heures). Le single-malt alimente principalement le blended whisky DEWAR'S du groupe Bacardi, mais peut se trouver également de temps à autre en version de négoce, notamment chez Gordon & MacPhail (parmi les plus anciens à l'embouteiller-parmi les versions récentes j'ai dégusté un très bon millésime "1991" dans la série "Connoisseur's Choice", noté 91/100), Cadenhead, Douglas Laing (citons un millésime "1999", dans la série "Tartan", très correct, herbacé et fruité, mais malheureusement un peu trop réduit, noté 84/100), Signatory Vintage, ou encore par exemple la S.M.W.S. (je me rappelle d'un excellent 9 ans d'âge, numéro 55.18, titrant 61 %, complexe, avec de beaux esters, très fruité et floral, noté 91/100).
Contrairement à ce que j'ai pu lire sur la toile, en revanche (de même que pour AULTMORE, par exemple), ces 3 nouvelles versions ne sont pas les premières versions officielles jamais proposées par la distillerie, loin de là . Il y eu d'abord une version sans compte d'âge, des éditions limitées à l'Italie âgées de 12 et 16 ans, puis en 1993 un 10 ans d'âge dans la série "Flora & Fauna", lorsque la distillerie appartenait encore au groupe U.D.V. (futur Diageo), ainsi qu'une édition limitée dans la non moins célèbre gamme "Rare Malts Selection", un 20 ans d'âge distillé en 1978 et mis en bouteille en 1998 au degré naturel de 59,8 %. Après une rénovation conséquente de la distillerie en 1997 (ironiquement un an avant le rachat par Bacardi), la distillerie sort une nouvelle édition du 10 ans d'âge en 2004, ainsi que, dix ans plus tard, une version de 25 ans d'âge, un 35 ans d'âge pour une édition limitée destinée à Singapour, et enfin ces 3 toutes nouvelles versions.
Le nouveau ROYAL BRACKLA 12 ans d'âge, 46 % (photo officielle).
-SCAPA n.a.s. « SKIREN », 40 % : Pernod-Ricard ne s’arrête pas en si bon chemin, si j’ose dire, avec les GLENLIVET sans compte d'âge, et propose désormais également une version sans compte d’âge de son single-malt SCAPA, l’autre distillerie des îles Orcades ("l'autre" en référence non pas à GLENLIVET mais à HIGHLAND PARK, la plus connue des distilleries de ces îles) : Cette version, nous dit Brian McAulay, le maître-distillateur, est entièrement élevée en fûts de chêne américain de premier remplissage (« First fill American Oak »), afin d’obtenir « une douceur crémeuse, avec une touche de fruits tropicaux et d’agrumes, et enfin d’une note de bruyère à connotation maritime ». Il s’agit d’une version destinée au marché français (cavistes) et à la Grande-Bretagne, qui sera lancée en Septembre et sera vendue au prix estimé à £ 60, soit environ 85 €.
-TOMATIN 36 ans, série « Rare Cask », Batch N°1, 46% (Highlands): Le whisky est présenté dans une carafe et protégé par un coffret en bois. Il s’agit d’une version âgée de plus de 25 ans, élevée en fûts ayant contenu du Bourbon & des fûts ayant contenu du Sherry de type Oloroso. Il est vendu notamment par la maison The Whisky Exchange pour un peu plus de 700 € environ.
-TOMATIN 25 ans, Batch 2, 46 % : Il s’agit d’une version âgée de plus de 25 ans, élevée en fûts ayant contenu du Bourbon, puis affinée en fûts ayant contenu du Porto. Il est vendu notamment par la maison The Whisky Exchange pour environ 250 €.
NOUVEAUTES WHISKY (Autres pays du MONDE) :
(Recent Whisky New Bottlings-rest of the World)
-SUNTORY HIBIKI « JAPANESE HARMONY », 43 % (Blended-Whisky) : Le sort en est jeté, SUNTORY emboîte le pas de NIKKA pour proposer une version sans compte d’âge de son célèbre blended-whisky et se fait un rien redondant dans le titre puisque « Hibiki » signifie « Harmonie ». Comme d’habitude avec les grands assembleurs japonais, cela ne signifie pas pour autant que cette version sera sans intérêt ou moins bonne que le 12 ans d’âge. La base de ce blend est toujours un assemblage de fûts provenant des distilleries de malt YAMAZAKI & HAKUSHU d’une part, et de la distillerie de grain CHITA.
Les types de fûts utilisés sont variés, puisqu’il y a dans la recette des fûts de chêne neuf japonais, des fûts ayant contenu du Bourbon, du Sherry et enfin du whisky de malt tourbé. S’y ajoutent d’autres whiskies, pas forcément japonais (d’autant plus que depuis la fusion d SUNTORY avec BEAM Global, le groupe possède un plus grand nombre encore de distilleries écossaises, notamment), avec une recette toujours secrète. Je suis curieux du résultat (cette version n’est pas encore en vente en France hormis en ligne, mais devrait faire son apparition à l’automne), mais les premiers prix aperçus sur la toile (entre 60 et 73 €) ne sont pas encourageants pour un whisky qui demeure sans compte d’âge et une bouteille qui sera vendue vraisemblablement plus cher que la version de 12 ans d’âge, pour autant qu’elle subsiste…(à confirmer). Pour la petite histoire, en réalité, historiquement la première version d’ « Hibiki » était également sans compte d’âge, et était moins recherchée, car avant les années 2000, les whiskies japonais étaient plutôt méconnus en Europe, et commençaient à peine à être vendus en France.
IRLANDE:
-HYDE « N°1 » 10 ans, HIBERNIA Distillers, 46 % : (Blended-Whiskey d’Irlande)
HIBERNIA Distillers est société de négoce irlandaise (une de plus diraient les mauvaises langues) basée à West Cork et ayant prévu d’y construire une distillerie sous peu. Le whisky provient pour le moment de la distillerie COOLEY. Il s’agit d’un blended whisky composé de fûts de Bourbon de premier remplissage retravaillés à la flamme (« charred ») puis affinés dans des fûts ayant contenu du Sherry Oloroso durant 10 mois. Il est non filtré à froid et réduit à 46 %. Les bouteilles sont numérotées et vendues dans des coffrets en bois. Une version « N°2 » est prévue pour la trentrée prochaine, cette fois avec un affinage en fûts ayant contenu du rhum. Pour la petite histoire, le whisky est ainsi nommé en hommage à Douglas Hyde, premier président de l’Irlande, de 1938 à 1945.
-TULLAMORE DEW "CIDER CASK finish" (travel retail-mai 2015 ?), édition limitée 2015, 1 litre, 40 % : Le whisky a été élevé traditionnellement dans des fûts (une centaine environ) ayant contenu du Bourbon et du Sherry, puis affiné durant 3 mois dans des fûts ayant contenu du cidre élaboré avec des pommes soigneusement sélectionnées, affirme John Quinn, le « global brand ambassador » de la marque, qui appartient à William GRANT & Sons. Prix n.c., mais il pourrait se situer entre 50 et 60 €.
-TULLAMORE DEW 15 ANS "TRILOGY", 40 % : La distillerie propose essentiellement pour le marché hors taxe, mais pas seulement la version la plus âgée jamais sortie à ce jour, une version associant fûts de Bourbon, de Sherry, mais aussi de Rhum, d’où le nom de « Trilogy ». La recette est la même que pour le 12 ans d’âge, hormis une deuxième maturation pour 3 ans en fûts ayant contenu du Bourbon, puis l’assemblage a été remis à marier durant 3 mois dans des fûts de rhum en provenance de Trinidad. Il s’agit d’une édition limitée à 9000 bouteilles, vendues au prix unitaire d’environ 65 €.
AUTRES PAYS :
-EDDU « GREY ROCK », version « Brocéliande », Distillerie des Menhirs, 40 % (Blended Whisky, France): Mal aimé du paysage français du whisky, le blended whisky, qui a pourtant eu ses lettres de noblesse à la fin des années 80 avec le premier blended whisky français (« Whisky Breton » de la distillerie Warenghem), a su prouver aux vrais connaisseurs qu’il avait sa place aux côtés du « blended Scotch », et la Distillerie des Menhirs a su emboîter le pas de Warenghem il y a plus de 10 ans déjà , puisque son premier whisky à base de blé noir date de 2002 (il s’agit du « Silver ») et son premier blended whisky de 2003, le « Grey-Rock » (à base de 30 % de blé noir, que l’on nomme aussi « sarrasin »). La nouvelle version dite « Brocéliande » est nommée ainsi car elle a été affinée (et non entièrement vieillie comme je l’ai d’abord cru) dans des fûts neufs de chêne breton centenaire provenant de la forêt de Brocéliande, fûts que la distillerie utilise pour une partie du vieillissement de ses whiskies depuis 2006.
-La distillerie galloise PENDERYN présente aussi plusieurs nouveautés, dont j’ai retenu pour l’heure ces deux versions assez intéressantes sur le papier :
-PENDERYN « RICH OAK » (Welsh wood casks), 50 % (Single-Malt, Pays de Galles): Il s’agit d’une version qui, pour la première fois, fait appel à des fûts (3 fûts) « élaborés » par la distillerie, mais non pas, comme je l’ai d’abord cru de provenance locale, mais des fûts ayant contenu du Bourbon, puis reconstitués à la distillerie (donc tout simplement un type de Hogshead). Le prix de cette version est d’environ 100 € (en équivalent de la livre) et est disponible notamment auprès de la société The Whisky Exchange et de la Maison du Whisky.
-PENDERYN « PORT WOOD Finish » Single-Cask (réf. PT72), Cask Strength, 59 % (Single-Malt, Pays de Galles): Il s’agit là d’une version brute de fût de la version habituellement mise en bouteille à 41 %. Le prix, par contre est très dissuasif, car annoncé à plus de 350 € en Grande-Bretagne (non, vous ne rêvez pas, la bouteille fait bien 70 cl, pas 150 ni 300 cl).
-PARKER’S HERITAGE Wheat Whiskey 13 ans, Release 8 (Batch 2), non filtré à froid, Cask Strength, 63,4 % (distillerie HEAVEN HILL, Kentucky, Etats-Unis) : Il s’agit d’un whisky à base de blé majoritaire (soit 51 % minimum), contrairement aux éditions précédentes qui utilisaient en majorité du Bourbon. La recette de base en fait est la même que celle destinée à la marque BERNHEIM « Original ». Cette référence serait, d’après la distillerie, la première et la seule provenant d’une distillerie américaine, hormis les micro-distilleries, à élaborer un whisky de blé (« wheat ») majoritaire depuis l’année 2005. Le prix annoncé est d’environ 110 € chez The Whisky Exchange, mais n’est pas pour le moment disponible en France à ma connaissance. Rappelons que le seul whisky fabriqué en France qui soit à peu près comparable en termes d’ingrédient majoritaire est l’EDDU, produit par la Distillerie des Menhirs, mais là il s’agit de blé noir (ou sarrasin) et non pas de blé blanc européen (dit aussi "blé tendre") ou de blé rouge (américain, comme par exemple celui utilisé pour le Bourbon Maker’s Mark, qui en contient plus de 45 %).
-WILD TURKEY 17 ans « MASTER’S KEEP », 43,4 % (en unités américaines de mesure d’alcool = 86,8 Proof), Kentucky, Etats-Unis (Bourbon whiskey): Cette version exceptionnelle (qui donne lieu également à des variantes réserves à certains marchés), nous dit Eddie Russell, le maître-distillateur, est la version la plus âgée produite par la distillerie, car souvent, dit il, les whiskeys dépassent leur âge optimal de qualité au bout de 8 à 12 ans, devenant souvent trop boisés et épicés pour être embouteillés. Là il s’agit de fûts qui ont été d’abord élevés en chais en pierre, puis transférés dans des chais en bois, ce qui leur donnerait plus de notes vanillées & caramélisées, puis enfin une touche d’épices et de boisé. Le prix de cette version limitée est de 150 $, soit environ 130 €. Par contre n’espérez pas le trouver en France pour le moment, mais vous pourrez l’acheter en ligne sur le site d’un célèbre établissement anglais déjà cité dans cet article.
Enfin j’aimerais terminer par une vraie fausse nouveauté, qui me permet surtout d’attirer l’attention sur cette excellente distillerie d’Afrique du Sud, dont j’ai pu déguster le 5 ans d’âge il y a de nombreuses années, et il m’avait laissé un plutôt bon souvenir. J’espère un jour pouvoir déguster toute la gamme. J'aurais certainement l'occasion de vous reparler de cette distillerie.
-THREE SHIPS 10 ans, Limited Edition, 2012, 43 % (Single-Malt, Afrique du Sud):