Cocktail Spirits 2017
Compte-rendu de Greg's Whisky Guide sur le salon professionnel:
"Cocktail Spirits 2017", les 05 & 06 Juin 2017
(Salon sous-titré « In Bartenders We Trust », 10 ème édition :
Le Salon Européen, les nouvelles tendances)
Ă la Maison ROUGE, Paris
(10, Boulevard de la Bastille 75012 Paris)
Publié le : 27/06/2017-Mise à jour du : 10/07/2017
Toutes photos (sauf celle ci-dessus & exceptions): © Grégoire SARAFIAN, tous droits réservés.
INTRODUCTION:
A l’occasion de son 10 ème anniversaire, je vous propose un reportage sur un salon que j’ai le plaisir de visiter chaque année depuis 2009, salon professionnel très connu des professionnels du monde du cocktail & des spiritueux, mais moins du public malgré son succès.
Ce salon pas comme les autres est centré sur les problématiques liées à la mixologie (à l’art du cocktail, si vous préférez), les nouvelles tendances que ce soit dans le cocktail ou les nouvelles orientations des spiritueux (whisky ou pas), mais aussi les nouvelles manières d’aborder ces spiritueux en termes de consommation, de marketing, incluant des expériences sensorielles alliant parfois plusieurs types de consommations et d’alcools. C’est aussi et surtout un lieu d’échanges entre professionnels (producteurs, distributeurs et «artisans-transformateurs»-traduisez barmen) des spiritueux et leurs interlocuteurs, notamment les C.H.R. (caves, hôtels, restaurants), mais aussi la presse (spécialisée ou non), voire d'autres types. Il y aussi plusieurs espaces consacrés à des conférences sur nombre de sujets liés à l’intitulé du salon (voire d’autres-à noter la progression des problématiques liées à l’éco-responsabilité, par exemple, ou à la place des femmes dans ce domaine), par des acteurs du monde entier.
Je n’évoquerais que brièvement la composante proprement dite du cocktail, des autres spiritueux et pratiques de consommation liée à l’univers propre au bar, vous le comprendrez aisément puisque ce site est avant tout consacré au whisky et accessoirement aux autres spiritueux ayant subi une maturation en fûts de chêne, mais je tenais, ici ou là , à rendre hommage à l’art du cocktail et à ses barmen (et women, bien sûr-en vedette thématiquement cette année) sans le talent desquels ce salon serait moins réussi.
Vous l’aurez compris, c’est aussi et surtout un lieu ou l’on rencontre des créateurs, ou l’on cause, ou l’on teste aussi (pas avec un vrai verre de dégustation, mais en « shot », ce pour éviter les excès de consommation, comme pour recentrer le visiteur sur la transformation du produit alcool en cocktail). Un des salons malgré tout les plus décontractés qui soit, et les mieux organisés.
Je vais donc sans plus attendre évoquer plusieurs stands (ils sont organisés plutôt par distributeurs, thèmes ou encore propriétaires de marques que par marques de whisky, même si cela peut être également le cas). Lorsque cela a été possible, vous y trouverez des notes chiffrées, estimées ou confirmées, des impressions aussi bien sûr, sachant que je n’ai pas pu visiter tous les stands, il ne s'agit donc pas un reportage exhaustif, mais plutôt d'un survol, favorisant systématiquement les stands ou le whisky était central.
Enfin, comme cette année c’est le 10 ème anniversaire de ce salon, je reviendrais brièvement, photos à l’appui, sur quelques éditions précédentes qui furent l’occasion de découvertes singulières, remarquables ou encore décisives, souvent anticipatrices de tendances ou de nouveautés que l’on découvrira ailleurs bien plus tard (un des plus grands atouts de ce salon, d’ailleurs).
Je tenais à remercier les organisateurs de ce salon, Thierry Daniel, Eric Fossard & leur équipe, de m’accueillir dans ce salon depuis tant d’années en toute simplicité, mais également à remercier les personnes des stands qui dans leur très grande majorité m’ont toujours réservé le meilleur accueil. Un grand merci également à tous les exposants visités...
Votre serviteur, ici avec Florian Pflieger, ambassadeur de la distillerie BRUICHLADDICH. Il règne toujours une bonne ambiance au salon COCKTAIL SPIRITS...Photo: © Grégoire Sarafian
ENGLISH SHORT NOTE:
This time I wanted to write about a quite successfull show among professional people in the spirits & cocktail world, but which is still not enough known by the audience. I have been visiting this show since 2009 (this year was the 10th anniversary of the show) and I have always been intrigued & seduced by its ability (thanks to the team, driven by Thierry Daniel & Eric Fossard) to inform us about the novelties in the whisky & other spirits industry as well as the trends & wide offers on the mixology (a recent word for « the art of creating cocktails ») ground. You always learn something when attending to this show, you always meet interesting people from all over the world and always have something special to try, as well as refreshing your knowledge about the brands standards, core ranges and even some limited editions sometimes. So yes it is a highly recommended show and I feel privileged to be part of the people who can visit it.
LE « BAR DES INNOVATIONS », UN STAND INCONTOURNABLE… :
Peu après l’entrée du salon, le premier stand stratégique est celui du Bar des Innovations ou sont regroupées une centaine de nouveautés spiritueux & des bouteilles primées par le salon. L’on y trouve soit de vraies nouveautés, soit des nouveautés de l’année précédente mais dont la commercialisation va être étendue au cours de l’année. J’ai d’autant plus de plaisir à visiter cet important stand que l’on y est souvent fort bien accueilli, et notamment par Alexandre Vingtier, spécialiste des spiritueux (co-auteur avec Cyril Mald notamment du livre « Iconic Whisky : Single Malts & more », un guide de dégustation paru en 2015 aux éditions La Martinière, de « Whisky : L’indispensable », co-écrit avec Marlène Léon en 2009 et édité chez Flammarion, mais aussi de livres sur d’autres spiritueux, comme le rhum, avec son ouvrage de référence : « 120 rhums, grands classiques, étoiles montantes, et perles méconnues », paru en 2016 aux éditions Dunod). Il est également depuis 2016 l’un des trois ambassadeurs de la branche française de la S.M.W.S., branche relancée récemment. Attentif aux attentes des visiteurs, exigeant et informé, il est d’une aide précieuse pour s’y retrouver dans l’offre pléthorique de spiritueux d’aujourd’hui.
Parmi les whiskies découverts sur ce stand, signalons que l’on peut aussi découvrir des bouteilles abordables et marques très connues du public comme le blended whisky CLAN CAMPBELL, ici en version affinée en fûts ayant contenu du rhum, et nommée « Dark » (plutôt correct, avec une texture presque sirupeuse-dans la limite de l’exercice, c’est à dire de produit de grande consommation), mais aussi, plus haut de gamme, une version du blend CHIVAS REGAL sortie l’an dernier de manière presque inaperçue mais tout à fait inhabituelle, nommée « Mizunara », car affinée dans des fûts ayant contenu du chêne rouge japonais (voir note plus loin).
-CHIVAS REGAL « Mizunara » (Mizunara cask finish), n.a.s. (sans compte d’âge), édition limitée, 2017, 40 % (Blended whisky, ECOSSE):
A noter : Il s’agit d’une version très particulière du CHIVAS REGAL, sortie la première fois en 2016. L’assemblage (sans mention d’âge, comme le dernier né « Extra »), créé par Colin Scott, a été remis à marier dans des fûts de chêne rouge japonais dits aussi « Mizunara », des fûts particulièrement poreux et délicats à employer sur la durée. Coûteux, ce type de chêne est déjà peu utilisé au Japon, mais à servi notamment pour la maturation et la finition, de manière régulière mais très limitée, de single malts des distilleries HANYU ou YAMAZAKI, par exemple.
Couleur : Vieil or. Nez : suave, léger, marqué par les fruits confits, du boisé noble (l’influence du Mizunara sans doute ?) et une belle note de prune mûre. Dès le nez, l’on sent une différence avec le profil aromatique du 12 ans d’âge, par exemple (hélas je n’ai pas encore pu évaluer la version sans compte d’âge dite « Extra », mais cela viendra aussi). Bouche : Un peu changeante, mais au mieux de sa forme (autrement un peu de sucre résiduel se fait sentir), fait preuve d’une belle personnalité, alliant fleurs capiteuses en arrière-plan, végétation de sous-bois, bois noble & épices douces (ces trois dernières notes attestant à mon avis de l’influence modérée mais perceptible du Mizunara). La finale y ajoute une belle note de sucre d’orge, des notes de fruits confits, des pommes & des poires mûres, mais aussi comme une onctueuse note chocolatée. Difficile en revanche de décider si cette note de caramel mou est entière naturelle, par contre. Tenue à la dilution : Un peu d’eau révèle encore un peu plus la singularité de ce whisky, mais ne pas trop en ajouter. Je n’ai pas essayé avec de la glace ! Conclusion : Une expérience intéressante, au-delà du coup marketing (certes avec un résultat moins onéreux que le BOWMORE « Mizunara » finish), et un beau blend, d’une belle finesse et avec un beau fondu, mais parfois un peu difficile à saisir, malgré mes deux dégustations, d’où la difficulté de lui donner une note chiffrée précise. Indication de prix : Autour de 70/80 €, cavistes seulement (à ma connaissance, cette version n’est pas vendue en grandes surfaces). Note confirmée : 85,5/100
Pour en terminer avec les assemblages de whiskies écossais présents sur ce stand, WHYTE & MACKAY proposait sa dernière création, une troisième version de son « SHACKLETON » blended malt (voir note ci-dessous) :
-« SHACKLETON », Mackinlay’s Old Highland Malt, 3 ème édition/version2017, n.a.s. (sans mention d’âge), réduite à 40 % (Blended Malt, ECOSSE):
A noter : Il s’agit de la troisième édition créée par Richard Paterson afin de rendre hommage à l’explorateur Sir Ernest Shackleton, et à son expédition de 1907. Trois caisses de whisky dont plusieurs bouteilles intactes avaient été en effet retrouvées en 2006 au pôle Sud, et la société Whyte & Mackay, propriétaire de la marque, avait chargé le grand assembleur Richard Paterson, de re-créér un assemblage approchant le plus possible l’assemblage original. C’est la première fois que cet assemblage est proposé avec une réduction aussi importante, à 40 %.
Couleur : Or clair, à reflets dorés. Nez : Fin, très fondu, sur les esters, mais aussi les fruits confits, les agrumes, le miel (dense, et très végétal-de bruyère, entre autres). Bouche : Manifestement plus jeune que les précédentes versions (marqué notamment par ses notes d’esters et d’artichauts), très fondu, il reprend en les fusionnant les notes du nez, avec moins de longueur qu’auparavant, réduction à 40 % oblige. Cependant un whisky bien fait, légèrement tourbé, végétal et bien équilibré. Tenue à la dilution : Fragile. Dilution déconseillée ou alors très légère, car ce whisky est déjà assez réduit et très fondu. Conclusion : Un bon blended malt, mais un peu trop réduit. A réserver plutôt à l’apéritif. Après plusieurs dégustations, confirmation de ses qualités (d’où la note qui est montée de 81 à 88/100). Indication de prix : Autour de 45 € (la version initiale titrant 47,3 % est encore disponible autour de 180 €, et la deuxième édition autour de 130 €). Note confirmée : 88/100
La France n’était pas en reste puisqu’un blended malt était proposé sur le stand, un whisky de la société de négoce BELLEVOYE (à droite sur la photo ci-dessous), cette fois en version légèrement tourbé, et à 43 %. Un whisky correct, plutôt bien construit, équilibré, mais assemblant des whiskies encore jeunes et pas forcément d’un grand intérêt encore. Note estimée à 83/100.
La puissance, l’expressivité & la complexité sont venues plutôt d’une nouvelle marque, « METHODS AND MADNESS » en fait une série expérimentale de whiskeys de différents types (incluant des single malts & des single grains) créée par Brian Nation, maître-distillateur de MIDLETON (producteur des marques JAMESON et RED BREAST, entre autres), et notamment d’une belle version nommée « Sherry & Bourbon Barrels », un single pot still affiné dans des fûts français (région de l’Isère) ayant contenu des châtaignes. Dans une démarche visiblement inspirée du négoce, MIDLETON tente de surprendre tant au niveau du contenant (assez spectaculaire, je dois dire) que du contenu :
-« METHODS AND MADNESS » (MIDLETON Distillery), « Sherry & Bourbon Barrels », finished in French Chestnut, 46 % (Single Pot Still, République d’IRLANDE):
Note succinte : Gourmand, complexe, avec de belles notes fruitées, de céréales croquantes & d’épices typiquement irlandaises, il fait également preuve d’un caractère pâtissier en partie lié à cette note de purée de châtaignes, et d’une légère amertume en finale. L’alliance entre le sherry et la châtaigne, est, je dois dire, d’une rare pertinence ! Une réussite. Indication de prix : Autour de 70 €, MdW & cavistes partenaires. Note estimée à plus de 90/100.
Pas si loin de ce profil, mais en plus sage et feutré, car c’est un rye whisky canadien (whisky de seigle), le MASTERSON’S, un 10 ans d’âge, offrait un joli profil équilibré (voir note ci-dessous-En aparté, c'est bien Alexandre Vingtier qui est à l'arrière-plan de la photo du MASTERSON'S, occupé à servir un public attentif aux nouveautés et à ses recommandations personnelles...) :
-MASTERSON’S 10 ans, Canadian Straight Rye Whisky, American Oak, 45 % (Rye whisky, CANADA):
Couleur : Vieil or. Nez : Suave, sucré, sur le seigle (mais version davantage miellée qu’épicée). Bouche : En effet, un whisky nettement marqué par le seigle, mais avec une influence forte de notes vanillées & miellées, ainsi qu’une touche d’érable, et peu d’épices en définitive. Plutôt bon, mais assez monolithique au final. Tenue à la dilution : L’eau ramène le profil vers celui d’un whiskey plus conventionnellement américain, je veux dire du Kentucky, entre Bourbon & Rye. Conclusion : Un bon whisky dans l’absolu, sans aucun doute, mais manquant un peu de punch et de complexité à mon avis, et un peu cher. Sa grande douceur proviendrait d’une part de l’emploi d’une eau très pure, en provenance des glaciers canadiens, et de l’autre, de celui de la production en alambics à repasse, ou pot stills, et non en alambics de distillation continue, comme le plus souvent. Indication de prix : Autour de 90 €, MdW & cavistes partenaires. Note confirmée : 88/100
Du même pays, signalons également le PIKE CREEK 10 ans « Double-Barrel », 42 %, une nouvelle référence de blended whisky canadien (distribué par Pernod-Ricard) assez doux, affiné en fûts ayant contenu du rhum. Plutôt léger, il est tout de même bien parfumé et exhale de délicates notes proches du seigle avec juste une touche sucrée supplémentaire, rendant moins austère son profil. Il lui manque juste une dimension supplémentaire. Note estimée à 85/100.
Parmi les autres spiritueux dégustés sur ce stand, signalons un rhum vieux, un gin et une vodka, tous de qualité.
Chez PERNOD-RICARD, j’ai pu déguster à nouveau un single malt rapidement testé lors du précédent salon « Whisky Live Paris », le SCAPA « GLANSA », un whisky sans compte d’âge similaire au « SKIREN » (déjà chroniqué sur le site), sauf qu’il a été affiné dans des fûts de whisky tourbé ayant contenu un single malt de l’île d’Islay.
-SCAPA officiel n.a.s. « GLANSA », Peated whisky cask finish, 40 % (Orkney Islands, ECOSSE) :
A noter : « GLANSA » signifie « ciel orageux étincelant ».
Couleur : Vieil or. Nez : Typé SCAPA, proche du « SKIREN », avec une influence modérée de la tourbe. Bouche : Assez fondue, avec des fruits mûrs, quelques fleurs, du caramel (en partie naturel, en partie ajouté), une touche de saumure, un boisé léger, puis par-dessus de la fumée de tourbe, plutôt sèche et modérée, avec comme une trace de café. Agréable. Tenue à la dilution : L’eau réveille un peu les notes fruitées & végétales (sous-bois, thé vert), puis la signature tourbée revient avec délicatesse. Conclusion : Une jolie version alternative au « SKIREN », certes manquant également de punch (un titrage à 43 ou 46 % aurait été apprécié), mais tout de même un bon whisky, avec un profil pas si éloigné de l’OLD PULTENEY 12 ans, avec une touche de fumée en plus. Indication de prix : Autour de 70 €, MdW & cavistes partenaires. Note confirmée : 85/100
Chez SAINT JAMES, du rhum agricole de Martinique (voir également les autres versions dégustées chroniquées un peu plus loin dans ce sujet), une version haut de gamme de grande qualité était présentée, la cuvée « L’Essentiel » (XO), un assemblage de fûts millésimés 1998, 2000 & 2003. Très typé, marqué par de belles notes de caramel, de pruneau, de marmelade d’orange et confiture d’abricots, mais aussi d’épices et de solvant, il est à la fois accessible et sexy et un rien austère et se rapprochant parfois d’un Cognac artisanal non aseptisé. Note estimée à 92/100
Depuis le début des années 2000, les japonais sont connus (et mondialement reconnus depuis 2001) pour la qualité de leurs whiskies, en général, puis nous avons pu découvrir récemment qu’ils étaient également parfois producteurs de rhum (dont notamment la marque « NINE LEAVES »), mais aussi désormais producteurs de gin, or j’ai découvert dans ce salon cette année un gin que je considère comme exceptionnel nommé « KI NO BI », qui titre 45,7 % (il est réduit avec l’eau de la région de Fushimi, connue pour la qualité de ses sakés). Il s’agit d’un gin artisanal sec fabriqué à Kyoto (« Kyoto Dry Gin ») sur une base d’alcool de riz auquel on a ajouté des fruits & plantes aromatiques (« botanicals » en anglais) locaux, et notamment du yuzu jaune, du poivre de Sansho ou encore du thé Gyokuro en provenance d’Uji.
Très complexe, fondu & délicat à la fois, j’ai rarement rencontré un gin aussi expressif, aussi pur, aussi floral, aussi fruité et avec une telle personnalité. Je suis très impressionné. D’habitude je ne donne pas de notes chiffrées à des alcools blancs (pour raison de difficulté à les estimer, pas pour autre chose), mais je vais faire une exception. Je ne l'ai dégusté qu'une fois, certes, mais je considère que celui-ci mériterait bien un 93 ou 95/100 à mon avis. A déguster en écoutant un disque de musique traditionnelle japonaise pour koto & shamisen, ou, plus près de nous, un disque du groupe de post-rock japonais (très atmosphérique) MONO (par exemple "Hymn to the Immortal Wind", ou encore en lisant un recueil de poèmes japonais traditionnels de forme Haïku (ma forme préférée de poésie) du plus grand maître du Haikaï qu'était Bashô (1644-1694), ou aux siècles suivants, Issa, Buson, ou plus près de nous (fin XIX ème siècle-début XX ème) Shiki -ces poètes sont considérés comme les quatre maîtres classiques de cette forme de poésie-mais aussi le romancier-poète Soseki. Kyoto était (est toujours !) une ville très importante pour les poètes (Basho lui consacra lui-même un hommage intitulé :"A Kyoto rêvant de Kyoto").
Enfin j’ai pu déguster brièvement (j’y reviendrais prochainement avec des amis liés à la Pologne !) une nouvelle vodka anglaise nommée « SQUADRON 303 », qui rend hommage à une escadrille de pilotes polonais basée au Royaume-Uni et qui s’illustra lors de la deuxième guerre mondiale au sein de la Royal Air Force. Elle est produite par les français Franck Botbol (un passionné d’aviation) et Hugues Cholez (un passionné de vodka). Elle est faite à base de pommes de terre de variété King Edward, distillée qu’une seule fois, réduite à 40 % en 5 paliers de dilution et non filtrée à froid. Les producteurs de cette vodka précisent que celle-ci peut se déguster pure et pas forcément sur glace, ce qui en ferait une vraie vodka de dégustation en somme. En attendant de m’en faire un avis plus précis, je peux déjà attester de sa grande délicatesse et de sa singularité.
Le « BRANDS CORNER » (ou COIN DES MARQUES) :
Plusieurs stands cette année proposaient d’expérimenter la dégustation simultanée de bière et de whisky, et en premier lieu le stand des Bourbon & Rye de la marque BULLEIT. Par choix et peur de trop de mélanges je n’ai pas fait cette « Beer experience », chez JAMESON non plus. Je ne reviens pas sur ce bourbon (au demeurant très correct) produit par la distillerie FOUR ROSES dont j’ai déjà parlé sur le site.
Avant de reparler de whisky, je suis passé sur le joli stand de la liqueur de Sureau SAINT-GERMAIN, orné de belles orchidées et ou l’on pouvait déguster un cocktail au choix parmi deux proposés, soit en shot (gratuit), soit en format cocktail classique en échange d’un coupon offert avec le billet d’entrée. Personnellement j’ai dégusté le cocktail nommé « Le Magnifique » et que j’ai trouvé plutôt agréable, mettant bien en valeur le sureau (vous trouverez la recette ci-dessous). A déguster en écoutant un disque tout aussi suranné du groupe Nouvelle-Vague, de préférence un clip du groupe en tournée avec la sublime Elodie Frégé.
Sur le stand des Rhums SAINT JAMES (rhums agricoles de la Martinique), j’ai retrouvé avec grand plaisir le barman Pierre Boueri, dont le travail m’avait beaucoup impressionné sur un cocktail à base du rhum « Cuvée 1765 » (date de la fondation de la distillerie), un superbe 6 ans d’âge à 42 % qu’il avait mélangé entre autres avec du jus de maracuja de chez Caraïbos, associé à la marque Saint James. Une merveille que je ne risque pas d’oublier.
C'est en 2015 que Pierre me prépara ce fameux cocktail au Saint James "Cuvée 1765" et au maracuja, entre autres...
Quelques brèves notes sur une sélection d’autres rhums SAINT JAMES dégustés cette année. Je n'ai pas donné de notes chiffrées au rhum, c'est un choix, donc se reporter au commentaire:
-« FLEUR DE CANNE », 50 % : Toute la séduction de la canne sous sa forme la plus pure…Très intéressant et très intense. (comptez environ 30 €)
-« 15 ans », 43 % : Assez léger, fruité, boisé modéré, ce rhum âgé est très bien assemblé. Le fondu est important mais il demeure expressif. (comptez environ 80 €)
La plupart des rhums en dégustations en 2017 (manque sur la photo "L'Essentiel" & le "Quintessence" (à droite, coupé, voir plus bas). Le plaisir également de retrouver Pierre Boueri (à l'arrière-plan sur la photo).
-« QUINTESSENCE –XO » (assemblage d’eaux de vie de 7 à 14 ans), 42 % : Avec la cuvée « L’ESSENTIEL » (voir plus haut dans l’article) sans doute le rhum agricole âgé qui m’a le plus impressionné dans ce salon. Ici tout est en finesse, en délicatesse, en expressivité feutrée (la ou « l’Essentiel » joue davantage sur la puissance), à la limite de l’évanescent et de l’aérien. Beau rancio, belles notes fruitées (exotiques ou classiques, fruits secs ou frais), florales et boisées, le tout dans un équilibre parfait. (comptez environ 180 €).
Sur le stand de la maison DUGAS (qui ne distribue désormais plus en France les productions de la distillerie BRUICHLADDICH-voir stand suivant), étaient proposés plusieurs whiskies, dont une édition de 2016 (batch 08/2016) du TEELING « Single Grain » (double distillation au lieu de trois, affinage en fûts ayant contenu du Cabernet Sauvignon titrant 46 %), un whiskey irlandais de cette société de négoce dont le père d’un des frères fondateurs avait créé la distillerie COOLEY en 1987 (d’ailleurs, même si une nouvelle distillerie TEELING a bien été créée en 2014, pour l’heure c’est bien du stock de chez COOLEY qui alimente les whiskeys de chez TEELING). Cette édition du « Single Grain » m’a parue correcte, mieux équilibrée que les premières, mais je suis toujours sceptique quant aux bienfaits supposés de l’affinage en fûts de Cabernet Sauvignon. Je trouve que cela rajoute une acidité un rien saumurée qui n’est pas du meilleur goût et masque le côté naturel des grains (qui sont, ici, pour précision, du maïs, mais aussi du blé).
J’y ai également dégusté un jeune BUNNAHABHAIN « Toiteach » (Heavily peated), n.a.s. (de probablement moins de 10 ans d’âge ?) 2017, non filtré à froid et à 46 %. J’ai constaté depuis plusieurs années un certain progrès dans certains lots, mais là ce ne fut pas le cas. Monolithique, poussiéreux et trop jeune, trop simple, la tourbe écrase tout et ce lot fait bien pâle figure à côté d’un single-cask brut de fût à peine plus âgé (9 ans) « Moine » (très tourbé) sorti l’an dernier par Berry Bros & Rudd (dans sa gamme « Retro », un millésime « 2007 », à 57 %), véritable peat-bomb avec un en plus des très belles notes florales, fruitées et de badiane en rétro-olfaction.
Sur le même stand, auparavant, j’ai re-testé le FUJI-SANROKU (dont le propriétaire est le groupe KIRIN), une version sans compte d’âge qui remplace semble t’il le 8 ans d’âge, un blended whisky japonais (composé de 3 single grains et de 2 single malts) non filtré à froid et titrant 50 %, mais d’une platitude navrante. Rien ne distingue ce whisky d’une entrée de gamme écossaise… (comptez une quarantaine d’euros, cavistes partenaires DUGAS & Whiskies du Monde).
La meilleure surprise sur ce stand est finalement venue de la nouvelle version ou plutôt du blended malt de la marque FLAT NOSE (qui comporte aussi un blended whisky), un assemblage de premier ordre conçu par la société Islay Boys Limited, société créée par le fringuant Donald MacKenzie (qui est également l'assembleur de ce whisky) & Jason Mcguire Mackay SMITH.
-« FLAT NOSE » (produit par The Islay Boys Limited), n.a.s., non filtré à froid, 46 % (Blended Malt, ECOSSE) :
A noter : L’assemblage comporte 3 whiskies de grain et 12 single malts, dont plusieurs de l’île d’Islay. Le nom de « Flat nöse » fait allusion au surnom du premier seigneur des îles Hébrides, Ketill Bjornsson, qui était donc surnommé « nez plat ».
Couleur : Or, relativement pâle. Nez : Fondu et tourbé, avec quelques beaux esters, des notes trahissant une certaine jeunesse (artichauts et eau de vie de prune en, arrière-plan, levures), mais sans défauts. Miellé, fruité et floral. Prometteur. Bouche : L’on est de suite bercé par une belle note de tourbe mi-grasse, mi-sèche, puis par de délicates notes florales, fruitées (agrumes, dont sorbet citron), marines et miellées, un rien herbacées, minérales aussi, parfaitement équilibrées. C’est superbement réalisé, et impressionne. Tenue à la dilution : Excellente, un peu d’eau exalte les qualités de l’assemblage, notamment pour ses composantes florales, tourbées (une belle note de badiane s’invite…), mhm….Conclusion : Un très bon whisky, à la fois complexe, délicat et accessible, et redoutable concurrent désormais des whiskies tels le « ROCK OYSTER » de Douglas LAING, ou même face au « The PEAT MONSTER » de COMPASS BOX. Bravo Donald ! A noter, ce blended malt est modérément tourbé, mais davantage que la version blended whisky. Indication de prix : Autour de 40/50 €, cavistes. Note confirmée : 93,5/100
Puis je suis allé sur le stand “BOLLINGER Diffusion”, qui distribue désormais en France les whiskies de la distillerie BRUICHLADDICH (mais aussi les rhums de la marque MOUNT GAY, dont j'ai déjà pu constater la qualité dans d'autres salons, ou encore les Cognacs de chez Rémy MARTIN), j’ai débuté par le gin « The Botanist » également produit par cette même distillerie de whisky (je l’avais déjà dégusté et chroniqué, dans mon sujet sur la masterclass BRUICHLADDICH, donc je n’y reviens pas, sinon pour vous le recommander). J’y ai rencontré notamment le sympathique Florian Pflieger, nouvel ambassadeur pour la marque en France…(voir photo plus haut au début du reportage).
Parmi les whiskies dégustés, je ne suis toujours pas convaincu par la pertinence de la version dite « Classic LADDIE », mais je ne peux que recommander les deux OCTOMORE (le « 7.1 », en fûts ayant contenu du Bourbon, et le « 7.3 » (« Islay Barley », 169 p.p.m., un 5 ans d’âge à 63 % ayant connu une première maturation en fûts de Bourbon, puis de vin d’Espagne, du Ribera Del Duero, lui conférant une dimension supplémentaire pas trop vineuse mais plus richement fruitée). Pas de notes chiffrées précises pour ces deux OCTOMORE, mais à mon sens ils passent facilement la barre des 90/100, voire des 93/100.
Je souhaitais en revanche, ayant pu les tester davantage, m’attarder sur les deux whiskies suivants de chez BRUICHLADDICH :
-BRUICHLADDICH n.a.s. « ISLAY BARLEY », millésimé 2010 (mis en bouteille en 2017), non tourbé, n.c.f./n.c. (non filtré à froid, non coloré), 50 % (Single Malt, Islay, ECOSSE) :
A noter : Il s’agit d’une version utilisant une orge exclusivement locale, en provenance non pas d’une seule ferme comme les éditions précédentes, mais de 6 fermes différentes (Coull, Kynagarry, Island, Rockside, Starchmill et Sunderland). La maturation s’est faite dans des fûts ayant contenu du Bourbon, mais aussi du vin français (non précisé).
Couleur : Or clair. Nez : Fin, complexe, légèrement fermier, marqué par l’orge de manière singulière et forte. Fait preuve d’une certaine complexité et fermeté boisée, mais sans excès de sécheresse, comme on le verra en bouche. Quelques notes d’agrumes (l’orange en tête), puis une fine note vineuse, avec un rien de tannicité. Bouche : Ferme et sèche, puis intarissable sur l’orge maltée dans tous ses états (est-ce le choix de diversifier l’origine de l’orge qui donne cette richesse ? On pourrait le penser…), comme un vrai bol de céréales de petit-déjeuner, mais alcoolisé. Boisé important mais demeurant agréable. Des agrumes, du miel, quelques fleurs aussi, discrètes. Puis, lors d’une autre dégustation, c’est l’influence des fûts ayant contenu du vin qui se font davantage sentir, apportant au positif une jolie note vineuse et fruitée (fruits rouges, jus d’orange), mais au négatif davantage de chêne. Tenue à la dilution : Très intéressante, mettant en valeur l’orge, les agrumes à nouveau (meringue au citron à l’arrière-plan), quelques discrètes fleurs et le chêne, toujours, mais aussi une note fruitée presque acidulée. Conclusion : Un bel hommage à l’orge maltée, aux céréales, à l’artisanat…mais aussi de la roublardise, pour avoir su ajouter une note plus « vivante » et fruitée grâce au vieillissement en fûts ayant contenu du vin français. Indication de prix : Autour de 70 €, cavistes. Note confirmée : 91,5/100
-PORT CHARLOTTE n.a.s. « ISLAY BARLEY », millésimé 2008 (mis en bouteille en 2017), tourbé à 40 p.p.m., n.c.f./n.c. (non filtré à froid, non coloré), 50 % (Single Malt, Islay, ECOSSE) :
A noter : Il s’agit d’une version utilisant une orge exclusivement locale, en provenance non pas d’une seule ferme comme les éditions précédentes, mais de 6 fermes différentes (Coull, Kynagarry, Island, Rockside, Starchmill et Sunderland).
Couleur : Or clair, voire pâle. Nez : Puissant et direct. L’on retrouve le combo habituel qui fait la réussite des PORT CHARLOTTE (note fermière, tourbe grasse, agrumes, notes végétales), plus une note visiblement tributaire de l’influence de fûts ayant contenu du vin (pointe de fruits rouges, retour du chêne sec). C’est superbe. Bouche : Tout aussi directe, elle reprend fidèlement les notes du nez, avec comme une légère amertume végétale (entre LAGAVULIN & BRORA), et une note boisée et terreuse (ARDBEG). Belle tourbe grasse. Tenue à la dilution : Intéressante, mais ne pas ajouter trop d’eau. Le fondu devient plus séduisant, autour d’une tourbe assez végétale et un rien marine (algues, sel). Conclusion : Un bon « cru » de PORT CHARLOTTE ! Indication de prix : Autour de 70-80 €, cavistes. Note confirmée : 93/100
Sur le stand BROWN-FORMAN, plusieurs Straight Bourbon de la marque WOODFORD RESERVE étaient disponibles, le “Distiller's Select”, bien sûr, mais aussi le “Double Oaked” (davantage boisé) –qui fait un parfait Mint Julep cocktail, j’ai testé pour vous-et le ”Rye”, tous de grande qualité (et rappelons-le distillés trois fois)-voir les notes de dégustation plus loin.
Sur le même stand, plusieurs versions du Tennessee whiskey JACK DANIEL’S, dont le “Single-Barrel” (plus typé et moins “racoleur” que le “N°7”) et le “Gentleman Jack”, plus doux car filtré deux fois au lieu d’une à travers une couche de 3 mètres de charbon de bois d’érable. Hélas l’édition du 150 ème anniversaire n’était pas disponible, forte de son succès.
Sur le stand BARON Philippe DE ROTHSCHILD Distribution, hormis le nouveau conditionnement “très viking” (limite trop chargé) pour le HIGHLAND PARK 12 ans “Viking Honour” (le contenu reste le même, j’ai testé pour vous), une version alternative du bourbon MAKER’S MARK nommée “46” dans lesquelles des douelles de chêne français bousinés ont été ajoutés (que je n’ai pas pu tester), figuraient, entre autres whiskies, à nouveau le LAPHROAIG “Lore” (excellent whisky, mais un peu cher), un AUCHENTOSHAN n.a.s. “American Oak” (un peu trop marqué à mon goût par le géranium, boisé et dispensable). Je ne citerais pas toutes les autres marques, ce serait trop long, disons juste que cela va du single malt écossais The MACALLAN (pour moi désormais sans grand intérêt en version officielle) au blended whisky japonais “HIBIKI” n.a.s. (Japanese Harmony) de SUNTORY en passant par le single malt irlandais CONNEMARA en version "Distiller's Edition" (pas de nouveautés sur ces références).
La distillerie MIDLETON (plus connue du public sous le nom d’une de ses marques, JAMESON) avait un joli stand « vintage » (avec vieux tourne-disques) en hommage au « Boilermaker », un bar de New York,proposait une « beer experience » (association d’un whisky avec une bière, à déguster parallèlement-en Ecosse il me semble que cela se nomme prendre un « whisky chaser », pratique courante dans les bars…), j’avoue compte tenu des risques de trop effectuer de mélanges j'ai préféré m'abstenir & m’en tenir au whisky. JAMESON y présentait, outre le « Caskmates » dont j’ai déjà dit du bien par ailleurs, le « Black Barrel », une version aux fûts doublement brûlés (pour ce qui est de sa composante bourbon) qui le rend plus boisé et épicé (note chiffrée estimée à 85/100, voire plus).
Ce qui m’a plus intrigué enfin, ce fut les trois versions expérimentales (« The Whiskey Maker’s series »-tous non filtrés à froid et titrant 43 % au lieu de 40 %) que je n’avais pas pu déguster l’an dernier, versions développées par trois responsables importants de la distillerie MIDLETON :
Le « BLENDER’S DOG », un whiskey créé par Billy Leighton (le maître-assembleur), suave et riche, bien vanillé et fruité. Du vrai concentré de JAMESON, avec de belles notes d’amandes, de fruits variés (oranges, rouges), de croquant de céréales, de boisé un rien ferme, épicé mais demeurant doux (note chiffrée estimée à 87,5/100), puis le « COOPER’S CROZE », crée par Ger Buckley (le maître-tonnelier), qui est relativement similaire au premier testé, avec une belle dominante vanillée (note chiffrée estimée à 87,5/100), et enfin mon préféré des trois, le « DISTILLER’S SAFE », crée par Brian Nation (le maître-distillateur), un whiskey à la fois fruité (très beaux fruits rouges), pâtissier (vanille, crème anglaise, crêpes au miel, et un rien épicé (et boisé ferme), très gourmand (note chiffrée estimée à 90/100). En tout cas un stand bien sympathique tenu en partie par Samuel Gauthier (du bar « Boilermaker ») & Thomas Ducourneau (de Jameson/Ricard France). Un grand merci à eux deux pour leur accueil.
Sur le stand de La MAISON DU WHISKY, pas mal de possibilités de dégustation (rappelons-le tout de même avec modération et en quantités très chiches, comme ailleurs, dans de petits shots en plastiques), et des bouteilles déjà vues, mais parfois dignes d’être revisitées, comme par exemple le KAVALAN « Sherry Oak » à 46 %, vraiment un beau sherry juteux (fruits) et ciré, à faire pâlir les MACALLAN officiels actuels (note chiffrée estimée à 90/100).
Autre pépite, et coup de cœur de l’an dernier, le WHISTLEPIG "Straight Rye whiskey" (100 % à base de seigle) 10 ans, distillé au Canada mais vieilli aux Etats-Unis, réduit à 50 % confirme son statut de chef d’œuvre avec un fruité généreux, une structure puissante et de belles notes épicées (note estimée à 94,5/100). J’espérais déguster le 12 ans d’âge (« Old World ») affiné en fûts de Madère (à 63 %), mais aussi en fûts de Sauternes (à 30 %) et enfin de Porto (à 7 %), mais hélas elle n’était pas présente.
Beaucoup de belles choses sur ce stand bien sûr mais pas vraiment nouvelles côté whisky en tout cas (AMRUT « Fusion », KILCHOMAN « Machir Bay », ou encore le BLANTON’S « Gold Edition », entre autres-tous bons, soit dit en passant…). Evidemment, je suppose qu’il faut relativiser cela dans la mesure ou ce stand comme les autres existent pour présenter leurs nouveautés, certes, mais également leur portefeuille de références permanentes.
-« WHISKY DE TABLE » n.a.s. (« over 4 years old »), emb. COMPASS BOX, Edition N°2, mise en bouteille en 2017 pour LaMDW-marché français), n.c.f./n.c. (non filtré à froid, non coloré), 40 % (Blended Malt, ECOSSE) :
A Noter : Il s’agit de la deuxième édition de cet embouteillage réservé au marché français et créé en 2016 à l’occasion du 60 ème anniversaire de La Maison du Whisky. La recette est légèrement différente : Constituée à 48 % de CLYNELISH, à 20,5 % de BENRINNES, à 21,5 % de LINKWOOD et enfin à 10 % de CAOL ILA, elle n’utilise que des fûts de premier remplissage provenant de la distillerie américaine BUFFALO TRACE. John Glaser, son créateur, recommande de le consommer bien frais, voire glacé.
Couleur : Or pâle. Nez : Il exprime de beaux esters, de la tourbe grasse, des fleurs délicates, un peu d’herbes sèches, de jolis agrumes et une tourbe presque aérienne (badiane, embruns,…). Bouche : Elle reprend fidèlement les notes du nez, en leur donnant une dimension plus précise : Les esters sont à l’honneur (bonbon anglais, ananas, banane, poire mûre), les agrumes aussi (sorbet citron, jus d’orange & de pamplemousse rose), les fleurs (délicates), complétée par de belles notes d’amandes fraîches et en frangipane, et bien sûr par une belle tourbe grasse (badiane, embruns, créosote, sel, fumée très fine). Déjà intéressant dégusté sec, il devient plus plaisant à déguster dilué, et même glacé. Tenue à la dilution (quelques gouttes d’eau): Agréable, mais il faut aller plus loin…Je décèle maintenant une pointe de café et de réglisse en finale. Tenue à la dilution (sur glace): Ah, voilà , c’est vraiment bien conçu pour limiter la perte aromatique et exalter les notes issues des fûts de premier remplissage. Superbe ! Presque aérien, un whisky d’été… Conclusion : Cette nouvelle création de John Glaser remplit parfaitement son rôle d’apéritif très frais idéal, délicat, léger mais demeurant expressif, et me semble même plus riche, plus complexe et plus gourmand que la première édition. Bien joué, John ! Indication de prix : Autour de 43 €, MDW & cavistes partenaires. Note confirmée : 92/100
Enfin la plus grande surprise est venue du stand de la société NIKKA Whisky Distilling co. En effet suite à la pénurie de stocks de whiskies âgés de plus de 10/12 ans, le groupe ne présente plus dans les salons que des versions sans compte d’âge de leurs distilleries YOICHI & MIYAGIKYO (et encore là ces 2 références étaient absentes), ses blended whiskies et (à l’occasion de ce salon) les indispensables créations originales que sont les NIKKA « Coffey Grain » et « Coffey Malt » (ils sont connus et appréciés, je n’y reviens donc pas ici). Eh bien, là , j’avoue, j’ai été surpris, mais cela est logique quelque part…La maison NIKKA présentait donc pour la première fois (et en avant-première du Whisky Live Paris 2017) deux nouvelles références aux couleurs inédites (à droite sur la photo ci-dessous), qui n'étaient pas du whisky, mais un « GIN » (étiquette verte), et une « VODKA » (étiquette bleue) !
Ces créations sont censées mettre en avant les qualités du distillat de NIKKA d’une autre manière, sans vieillissement, et en utilisant autant que possible des ingrédients japonais, et pour le gin, notamment les agrumes Amanatsu, Kabosu, mais aussi du Yuzu, je crois) et (sauf erreur de ma part) une épice proche du poivre Sichouan. Le résultat est bluffant et ce gin est très agréable, et assez différent des gins anglais, avec une dominante citronnée très complexe, mais gardant l’équilibre avec d’autres ingrédients. La vodka est de qualité également, mais j’avoue que c’est le gin qui m’a le plus impressionné. Cependant, comparativement (en tout cas de mémoire), le gin de Kyoto (KI NO BI) dont je parlais plus haut, me semble bien au-dessus. Un grand merci à Emiko Kaji (directrice internationale B.D. chez Nikka) & Naoki Tomoyoshi (chef des ventes internationales chez Nikka) pour leur accueil et leurs explications sur ces nouveautés.
Signalons également la présence fort sympathique du célèbre barman Stanislas Vadrna, qui collabore régulièrement avec NIKKA sur des créations de cocktails à différentes occasions (il est connu notamment pour un excellent cocktail à base du blend NIKKA « From The Barrel » créé il y a quelques années déjà ) et avait là également créé deux cocktails, l’un à base du nouveau gin et l’autre à base de la nouvelle vodka. J’ai testé celui avec le gin, qui mettait bien en valeur la complexité citronnée de celle-ci, aussi, bravo Stanislas !
Stanislas Vadrna, ici au salon Cocktail Spirits 2015, présentait un cocktail à base de NIKKA "From the Barrel".
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RETOURS SUR QUELQUES MOMENTS DES EDITIONS PRECEDENTES :
LE COGNAC AU NATUREL :
Même s’il n’était pas présent cette année avec ces Cognacs de collection parfois centenaires (il ne l’était pas non plus l’an dernier, mais certaines références étaient en dégustation sur le stand ou Nicolas Julhès, jeune distillateur mais célèbre caviste-épicier-traiteur spécialiste du whisky, présentait ses premières créations, un agréable « MAPLE » Spirit à 42 %), il me fallait rendre hommage à Guilhem GROSPERRIN, l’un des participants les plus remarquables de ce salon depuis plusieurs années. En effet, Guilhem, que j’ai eu la chance de rencontrer chez lui à Saintes (voir lien vers le reportage en fin de paragraphe) n’a jamais ménagé ses efforts pour apporter avec lui non pas 4, 4, 6 bouteilles mais parfois plus d’une dizaine, avec des millésimes qui donnent parfois le tournis, comme « 1944 », « 1924 », « 1922 » (codifiés par les numéros « 24 » et « 22 »), et même « 1820 », même si, comme l’explique humblement Guilhem, souvent les eaux-de-vie de plus de 80 ou 100 ans voient leur vieillissement stoppé pour éviter trop de « part des anges » en transvasant leur contenu dans des « dames-Jeanne » (des bonbonnes d’environ 25/26 litres hermétiquement fermées). Voici donc quelques photos retraçant sa participation à ce salon…(ici photos du salon 2011):
les "Trésors de La Gabare", dont une bouteille de cassis datant de 1901 (au centre de la photo).
Pour en savoir plus, voici un lien vers mon reportage intitulé « Voyage à Saintes », qui fut l'objet d'un "Gros Plan" sur mon site en 2015:
Reportage sur les Cognacs Grosperrin
Pour finir en beauté, un Cognac de 1848...J'ai juste envie de dire merci, Guilhem...
COCKTAILS & CURIOSITES, MORCEAUX CHOISIS EN IMAGES…. :
J’ai déjà évoqué plus haut de beaux moments liés à la dégustation de cocktails réalisés lors de ce salon 2017, notamment sur le stand du rhum SAINT JAMES, mais voici quelques photos liés à la réalisation de beaux cocktails, comme ceux par exemple proposés en 2009 par BALLANTINE’S, ou encore en 2015 chez FOUR ROSES, des retours sur d’autres whiskies (lorsque par exemple la société de négoce française LA PART DES ANGES proposait des single malts de distilleries fermées), spiritueux ou stands particuliers. COCKTAIL SPIRITS c’est aussi, d’abord et surtout de belles rencontres avec des professionnels experts dans leur métier, que ce soit barman, producteur, négociant ou responsable des ventes, entre autres :
Lors du salon COCKTAIL SPIRITS 2009, pas moins de 3 recettes de cocktail à base de BALLANTINE's 12 ans étaient proposées.
Le stand CUTTY SARK & The GLENROTHES (marques en partie propriétés de The Edrington Group) en 2009, avec notamment le superbe CUTTY SARK 25 ans, un grand blended whisky titrant 45,7 %.
Comment résister à ce superbe 26 ans de la distillerie fermée DALLAS DHU (mis en bouteille par LA PART DES ANGES, négociant français qui a l'époque, en 2009, sortait encore des whiskies) ?
Un autre spiritueux français encore pas assez mis en valeur, l'Armagnac, ici avec un brut de fût de la maison CASTAREDE, en 2016.
Diffiicile d'oublier le lancement, en 2011, du blended whisky "GREAT KING STREET" (version "Artist's blend"), avec le privilège d'avoir John Glaser cette année là au salon COCKTAIL SPIRITS.
En 2011 également, mais je l'avais déjà rencontré avant (Jérôme me fit l'honneur en 2005 de me choisir comme binôme pour un concours d'assemblage professionnel, sous la houlette de Colin Scott, le maître-assembleur de CHIVAS REGAL), j'ai retrouvé au salon Jérôme Vallanet, barman et formateur en mixologie, qui a souvent beaucoup donné de sa personne pour présenter différentes marques comme pour faire des présentations ou masterclasses par exemple sur l'utilisation du citron dans les cocktails (ne riez pas, pour 7 variétés couramment répertoriées dans les dictionnaires, il en existerait en réalité plus d'une centaine de par le monde, ce qu'il expliqua, preuves à l'appui lors de l'édition 2011 du salon-Pas de photo car trop mauvaise, navré).
Un salon à l'écoute des productions du monde, comme ici avec le rare single malt tchèque HAMMERHEAD 23 ans.
Au centre de la photo, les étonnants et splendides flacons de luxe des eaux-de-vie de chez ROCHELT (Autriche), que je n'ai hélas pas eu encore l'occasion de déguster. Très onéreuses, les productions très artisanales et exigeantes de cette maison semblent, au vu de leur site internet, tendre vers une grande concentration du fruit (avec le choix de faire le plus possible des "bruts de fût") et vers une finesse rare. A suivre...
LE MOUTAI, UN SPIRITUEUX DIFFERENT, VENU DE LOIN :
En 2016 : Kweichow MOUTAI (via la société China MOUTAI France) : Il s’agit d’un alcool blanc de type baijiu distillé 7 fois à base de Sorgho, puis fermenté 8 fois, et mis à vieillir ensuite durant une période d’au moins 5 ans, mais qui peut parfois dépasser les 30 ans d’âge. C’est une boisson nationale chinoise destinée aux banquets et cadeaux officiels…. C’est la première fois que ce spiritueux était présenté dans ce salon (voire possiblement dans un salon français ?) et ce fût une expérience unique.
Disponible en France désormais en 3 titrages (de 38 à 53 %), il est très singulier, sur des notes auxquelles les palais occidentaux ne sont pas habitués en général, à la fois terreuses, végétales & presque fumées, avec des rappels de notes de thé très infusés, de champignons, de tabac, mais aussi de chocolat noir à plus de 80 %, alliant de l’amertume, une certaine âcreté, une texture un peu poudrée et presque comme une note de truffe. Curieusement, alors que j’étais assez déconcerté par cette dégustation, un peu choqué même, c’est la version la plus puissante en titrage (53 %) qui m’a paru la meilleure et la plus expressive. Si j’osais une analogie avec le whisky, je dirais qu’il m’a rappelé un peu mes premières versions du ARDBEG « Uigeadail » dégustées il y a plus de 10 ans, poussiéreuses comme un fog londonien, très typées, et absolument pas aseptisées comme les versions plus récentes.
ETATS-UNIS, LE RETOUR EN FORCE… :
Quelques autres whiskies des Etats-Unis présentés et/ou dégustés dans le cadre du salon COCKTAIL SPIRITS ces dernières années:
C’est en 2014 que je découvre avec stupéfaction et grand intérêt les whiskeys de la marque MICHTER’S (distillerie du Kentucky, mais originellement de Pennsylvanie), d’abord au Bar des Innovations, puis sur le stand qui leur était consacré pour la première fois alors que ces whiskeys n’étaient pas encore disponibles en France et ce fut le coup de cœur immédiat, tant pour le superbe conditionnement des bouteilles (sans parler de celui des éditions limitées !) que pour leur contenu. La gentillesse du fils du directeur de la distillerie, Matthew T. Magliocco, présent en 2014, m’a également de suite frappé. Des ambassadeurs américains ou français de la distillerie se succèdent depuis, j’en profite pour rendre hommage également à Matt Rooney, présent en 2015 ou encore à Romain Llobet pour leur accueil. La constance de leurs whiskeys est impressionnante, même si pour les versions plus âgées (la distillerie ne distille que depuis peu) et c’est une gageure.
Matt Rooney, ambassadeur de MICHTER'S, présent depuis 2015 au salon, ici avec le "Straight Rye".
MICHTER'S produit des Bourbons comme des Rye whiskeys, en version assemblée relativement largement comme en « Single-barrel ». Les versions jeunes sont regroupées dans la gamme dite « US 1 », une gamme excellente et plutôt subtile mise en bouteille dans des bouteilles un peu trapues et rondes, tandis que les très expressifs « single-barrels » âgés sont vendues dans de belles carafes ovales au bouchon de cire tendre. Je n’y reviens pas en détails, ayant déjà évoqué ces whiskeys sur mon site. Je recommande toujours donc les « Sour Mash », « Unblended American Whiskey » (deux « mashbills »- ou recettes de brassin- dans lesquels le maïs joue un rôle important mais non majoritaire, d’où l’impossibilité légale d’utiliser le nom « Bourbon »), mais aussi les « Straight Bourbon » & « Straight Rye », excellents, et devenant remarquables en version 10 ans d’âge, voire plus (l’an dernier j’ai eu la chance de déguster un 25 ans & un 35 ans « Straight Rye », mais étant donné leur rareté, tout le monde n’a pu y avoir accès, cela peut se comprendre. En tout cas ils se sont avérés assez remarquables. Tous les whiskeys dégustés à ce jour (sauf 3 notes encore à venir) ont donné lieu à des notes situées entre 91 et 97/100 (voir sur le site).
L'excellent "Barrel Strength" Straight Rye (une édition limitée) de 2016.
Aux antipodes sur le papier, si j’ose dire (car ces deux marques ont en commun une délicatesse certaine dans leurs productions), car distillés trois fois, les whiskeys de chez WOODFORD RESERVE (propriété de BROWN-FORMAN) ont souvent tiré leur épingle du jeu lors de ce salon, en voici un résumé :
-WOODFORD RESERVE « Distiller’s Select », Edition 2017, 43,2 % (Triple-distilled Straight Bourbon whiskey): Très beau, complexe (érable, fruits rouges, cuir, solvant, miel, épices douces), d’une grande finesse, Magnifique et d’un équilibre parfait. Toujours aussi impressionnant de sérénité, mais la triple distillation y est aussi pour quelque chose. Prix de 30 à 40 € environ/Note confirmée: 93/100
-WOODFORD RESERVE « Double Oaked », Edition 2017, 43,2 % (Triple-distilled Straight Bourbon whiskey): Un superbe WOODFORD RESERVE, bien qu’assez boisé c’est vrai, très bien assemblé et complexe. L’on y trouve aussi de belles notes fruitées et pâtissières s’exprimant entre les notes boisées et épicées. Une version moins ronde et plus typée que le « Distiller’s Select », mais bien faite. Prix de 45 à 55 € environ/Note confirmée : 91,5/100
-WOODFORD RESERVE « Rye », Edition 2017, 45,2 % (Triple-distilled Straight Bourbon whiskey): A noter: Il s’agit d’une recette à 53 % de seigle (“rye”), 33 % de maïs et enfin 14 % d’orge maltée. Très doux, ce whiskey est très loin de l’exubérance et de la puissance du WHISTLEPIG « Rye » 10 ans, par exemple, mais il est tout de même complexe et très fin, et ferait un parfait élément central d’un « Manhattan » cocktail…comme j’ai pu le constater sur place ! Prix autour de 50 € environ/Note sous réserve : 90/100 à davantage.
Les somptueux rappels du cuivre des alambics de la distillerie WOODFORD RESERVE dans cette version "Double-Oaked".
Enfin concernant les Etats-Unis, encore, qui sont depuis quelques années en pleine explosion de micro-distilleries souvent de talent et d’inventivité, il me fallait mentionner spécialement la distillerie de single malts WESTLAND-de la côte Ouest, à Seattle-dont j’ai découvert un des whiskies grâce au salon COCKTAIL SPIRITS 2016, le 19 juin, soit bien avant le Whisky Live Paris (qui n’a fait que confirmer mon intérêt pour leur démarche-rappelons ici que je les avais désignés distillerie de l’année 2016). La dégustation de leur single malt nommé « Sherry Wood » lors du salon 2016 a été une véritable révélation pour moi non seulement du renouveau des distilleries américaines, avec une démarche ici très originale, mais en plus de leur capacité à concurrencer les whiskies écossais sur leur propre terrain, et notamment celui des sacro-saints « sherried » malts.
Quelques années avant, j’avais eu la chance de découvrir les premières productions de la distillerie TUTHILLTOWN Spirits LLC (située dans l’Etat de New York, sur la côte Est, c’est la première distillerie indépendante depuis la Prohibition dans cette région), qui produit les bourbons, rye & autres de la marque HUDSON. Conditionnés dans d’originaux (mais un peu trop onéreux à mon goût) flacons de 35 cl depuis leurs débuts en 2005 (ils produisent aussi de la vodka, des cocktails mis à vieillir en fûts-une innovation récente que j’ai découverte aussi grâce à ce salon, les cocktails « clés en main » vieillis puis remis en bouteille). Je n’y reviens pas en détails, les ayant déjà chroniqués dans d’autres sujets, mais notons que le « Baby Bourbon » et le « Manhattan Rye » titrent à 46 % et sont distribués par la Maison du Whisky, tout comme les autres whiskies nord-américains cités.
Tony Vanaria, ambassadeur des whiskeys HUDSON, ici en 2009. Une distillerie qui a cherché à se démarquer des autres dès le début.
Concernant les productions nord-américains, il faudrait aussi mentionner les marques DRY FLY, DAD’S HAT, KOVAL, ou encore RAMSON Spirits…et j’en passe, mais la place manque…Du côté des écossais, comme j’ai déjà largement parlé sur le site des superbes GLENMORANGIE « Tusail », WOLFBURN « Single Malt » ou encore du blended malt « The EPICURIAN » de Douglas LAING, découverts l’an dernier, je n’y reviens pas ici. J’aurais l’occasion de traiter de certains de ces whiskies le cas échéant (si dégustations il y a).
Le "DRY FLY", ici dans une version "Straight Wheat" whiskey, à majeure de blé, lors de l'édition 2016.
***
CONCLUSION :
Je serais bref, le sujet ayant été plus long que prévu, car je n’y avais pas encore consacré la place qu’il mérite sur le site, mais aussi parce que je souhaitais rendre hommage aux éditions précédentes. J’espère que cela aura permis aux lecteurs de prendre la mesure de l’intérêt de ce salon autant que possible. Pour ceux qui ont la possibilité de s’y rendre, je vous le conseille vivement, car ce salon professionnel a d’année en année largement fait ses preuves non seulement en tant que témoin de son temps, mais aussi et surtout en tant qu’anticipateur des tendances à venir. L’on y découvre de nouveaux spiritueux, mais aussi de nouveaux modes de consommation, ainsi que certains des acteurs de demain. L’édition 2017 n’échappe pas à la règle, avec quelques belles découvertes et des confirmations, comme vous avez pu le constater à la lecture du sujet. J’ai conscience que je ne peux rendre compte ici de l’étendue de l’intérêt de ce salon, étant personnellement davantage impliqué par le monde des whiskies, voire de quelques autres spiritueux, que par le monde de la mixologie & des bars, aussi je vous renvoie au site internet du salon, afin d’en connaître tous les participants exposants comme intervenants dans les masterclasses ou conférences, ou encore sur les thématiques de l’année :
http://cocktailspirits.com/
Bonne lecture !