Express Notes No 4

 

EXPRESS NOTES No 4 :

DĂ©gustation de 7 samples du nĂ©gociant « HUNTER LAING Â»

 (Tasting 7 samples from independant bottler HUNTER LAING)

 

 Mise en ligne du : 12/12/14-Mise Ă  Jour du 14/12/14

 

HUNTER LAING

 NĂ©gociant et assembleur Ă©cossais actif depuis 2013*

HUNTER LAING & Company Ltd, 16 Park Circus, Glasgow G3 6AX

 

stewart_laing_ob_pic_2014_cp

Stewart LAING dans son bureau, fĂŞtant un anniversaire... Photo : Â© Hunter Laing & co

 

*Brève prĂ©sentation : L’histoire de Stewart LAING se confond jusqu’en 2013 (ou ils dĂ©cident de scinder en deux sociĂ©tĂ©s distinctes l’affaire familiale) avec celle de son frère Fred H. LAING: Depuis plus de 50 ans en effet, la sociĂ©tĂ©  Douglas LAING, Ă©tablie Ă  Glasgow en 1948, est propriĂ©taire d’une des maisons de nĂ©goce les plus rĂ©putĂ©es d’Ecosse, spĂ©cialiste de mises en bouteille de single-malts Ă©cossais (le plus souvent en single-cask) sans coloration artificielle ni filtrage Ă  froid, ce sous la houlette au dĂ©part de leur père, Fred Douglas LAING, liĂ© Ă©galement Ă  la famille McGIBBONS par un mariage. La sociĂ©tĂ© se fait vite un nom auprès des connaisseurs, notamment par sa gamme « Old Malt Cask Â» (des single-casks mis en bouteille Ă  50 %, sauf exceptions), mais aussi par les gammes plus abordables mais de qualitĂ© comme « Provenance Â» (single-malts issus d’un ou plusieurs fĂ»ts rĂ©duits Ă  43 ou 46 %) ou « Tartan Â» (single-malts d’entrĂ©es de gamme pour la Maison du Whisky), ou encore Ă©galement les gammes prestigieuses comme « Old & rare Â» ou « Platinum Â». Les hauts de gamme de la sociĂ©tĂ© mettent en valeur le patrimoine Ă©cossais avec notamment de prestigieuses mises en bouteille des distilleries telles ARDBEG, BRORA, GLENFARCLAS, PORT ELLEN ou encore TALISKER, entre autres, bien entendu). Avec CADENHEAD et GORDON & MacPHAIL, Douglas LAING furent les premiers en Ecosse Ă  mettre en bouteille des single-casks le plus naturels possibles et destinĂ©s Ă  mettre en valeur les spĂ©cificitĂ©s du style d’une distillerie, quitte Ă  s’éloigner parfois du style des versions officielles produites en grandes quantitĂ©s. Elle commercialisera Ă©galement des single-grains (parmi les premières), sous la marque « Clan Denny Â», mais aussi des blended-malts thĂ©matiques, voire des blended-whiskies. Par la suite, la sociĂ©tĂ© Douglas LAING dĂ©veloppa Ă©galement des blended-malts de concept plus moderne, notamment sous la marque « Double-barrel Â», un assemblage de fĂ»ts provenant de deux distilleries diffĂ©rents couplĂ©es par thème, le plus souvent une distillerie du Speyside ou des Highlands avec un whiskies tourbĂ© des Ă®les, un Islay de prĂ©fĂ©rence. C'est elle qui produit Ă©galement le blended-malt Ă®lien « Big Peat Â».

En 2013, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, les deux frères dĂ©cident de se sĂ©parer professionnellement. Fred LAING conserve le nom de Douglas LAING, et les gammes « Provenance Â» et « Double Barrel Â», « Premier Barrel Â» (whiskies prĂ©sentĂ©s en carafe en grès), puis crĂ©e de nouvelles gammes comme « Old Particular Â» (le pendant de « Old Malt Cask Â») ,« Single-Minded Â», « Director’s Cut Â» (pendant de la gamme « Old & Rare Â»), le blended malt « Big Peat Â», entre autres, tandis que Stewart conserve les gammes « Old Malt Cask Â», « Old & Rare Â» et crĂ©e la game « Douglas of Drumlarig Â» (le pendant de la gamme « Provenance Â»). Au sein de Douglas LAING, Fred travaillera dĂ©sormais notamment avec sa fille Cara, tandis qu’au sein de Hunter LAING, Stewart travaillera notamment avec ses fils Scott & Andrew. Ce fut pour moi un dĂ©chirement d’apprendre cette nouvelle, Ă©tant amateur de nombreuses mises en bouteille de la sociĂ©tĂ© historique Douglas LAING, « sans distinction de frères Â», et ayant rencontrĂ© les deux, aussi je tente depuis de me tenir au courant du travail des deux sociĂ©tĂ©s, sans aucun parti pris ni pour l’une ni pour l’autre, mĂŞme s’il est Ă©vident que j’ai davantage rencontrĂ© certains de ses acteurs que d’autres au fil des annĂ©es lors des salons Whiskies Live Paris, par exemple. J’ai Ă©galement eu l’honneur de prĂ©sider une soirĂ©e dĂ©gustation pour la marque, Ă  titre exceptionnel et gracieux, en remplacement d’un ambassadeur, au cours d’un dĂ®ner ayant eu lieu (avant la scission !) en 2008 au restaurant La Zygothèque Ă  Paris. Le « line-up Â» des whiskies Ă©tait tout bonnement exceptionnel, se concluant par un PORT ELLEN de grande classe. Tout est dit.

 

Pour en savoir plus sur HUNTER LAING & co, voir leur site internet : cliquer ici / click here

 

 

 samples_h_laing_recus_08.2014_recad_comp3

Les samples reçus de la part de HUNTER LAING -Photo: © Grégoire Sarafian

 

 Ces whiskies ont Ă©tĂ© dĂ©gustĂ©s deux fois et en partie sĂ©parĂ©ment (mais les 3 BENRINNES ensemble), donc pas forcĂ©ment dans l’ordre de la rĂ©daction ci-dessous. Malheureusement je n’ai pu obtenir les prix ni les lieux de distribution prĂ©cis pour ces versions, mais on peut en trouver par exemple dans les boutiques Le Repaire de Bacchus ou chez Nicolas Julhès, par exemple. Merci Ă  Hunter Laing pour les samples.

These whiskies have all been tasted twice, but they haven’t been tasted in the order where they are listed below, except the 3 BENRINNES all tasted in a row. I don’t have an idea of the prices, or places where you can find these whiskies, but you can find some (in France) in the different shops of Le Repaire de Bacchus (a channel of retailers) or at Nicolas Julhès’s shops (3 in Paris). Thanks to Hunter Laing for the samples.

 

Distillerie BENRINNES :

 

Brève prĂ©sentation : Cette distillerie mĂ©connue du grand public, fondĂ©e en 1826 dans la rĂ©gion du Speyside, est typiquement une distillerie dont l’essentiel de la production est utilisĂ©e pour l’élaboration de blended-whiskies de marques connues tels le J & B ou le JOHNNIE WALKER ou moins connus tels le CRAWFORD 3 Stars. Ce qui fait qu’hormis quelques rares versions officielles (dont un 21 ans brut de fĂ»t dans la prestigieuse gamme des « Rare Malts Selection Â», un 15 ans dans la gamme « Flora & Fauna Â» Ă  43 %, un 23 ans d’âge millĂ©simĂ© 1985 sorti en 2009 Ă  58,8 %, un « Manager’s Choice Â» millĂ©simĂ© 1996 sorti en 2010, un 21 ans en 2014), ce sont surtout des nĂ©gociants comme GORDON & MacPHAIL (par exemple) qui ont fait connaĂ®tre cette distillerie. Elle a pratiquĂ© la triple-distillation pendant un temps avec de plus un mode de distillation assez particulier (deux alambics de Wash pour 4 alambics de Still, pour rĂ©sumer). Elle produit près de 3,5 millions de litres d’alcool pur par an. Elle est la propriĂ©tĂ© du groupe Diageo.

 Trois versions dĂ©gustĂ©es:

 

 

 1/-BENRINNES 11 ans, Edition 2014, gamme « DOUGLAS OF DRUMLARIG Â», rĂ©f. : 399, 46 % :

De couleur or clair, le nez est lĂ©gèrement marquĂ© par le Sherry (probablement pas de 1er remplissage), assez tĂ©nu, mais assez complexe Ă©galement. Avec des notes de cire, de vanille, de citron, de fruits confits, il est assez reprĂ©sentatif du style de la distillerie. En bouche, il est Ă©galement citronnĂ©, vanillĂ© et Ă©picĂ©. De tempĂ©rament vif et sec, il est Ă©galement assez citrique, acide et un peu aqueux. Quelques fleurs et herbes sauvages agrĂ©mentent l’ensemble avec lĂ©gèretĂ©. Avec une lĂ©gère dilution, cela n’est pas forcĂ©ment plus plaisant, car les herbes sauvages et les Ă©pices sont ravivĂ©es et une note cartonneuse peut apparaĂ®tre. Une version correcte, mais guère excitante. L’on est plus près de BLADNOCH que des BENRINNES très Sherry que l’on voyait il y a quelques annĂ©es. Note confirmĂ©e (confirmed score): 81/100

A moderately complex Speysider, that tastes more like a Lowlander (BLADNOCH ?), with its citrus, vanilla & wild herbs notes. It seems sherried, but very lightly (certainly from refill casks). A bit harsh as well, but water won’t help a lot here (you get some cardboardy notes & it gets agressively herbal spicy). On the palate, I also get some candied fruit, lots of spices and the overall profile is a bit too citric & sharp. Not a bad version, but not much exciting.

 

2/- BENRINNES 11 ans, Edition 2014, gamme « HEPBURN’S CHOICE Â», rĂ©f. : 0037, 46 % :

De couleur or clair, le nez est diffĂ©rent du prĂ©cĂ©dent, agrĂ©ablement marquĂ© par les esters (bonbons anglais gĂ©lifiĂ©s, fruits exotiques), mais aussi la vanille et les amandes. Suggère un Ă©levage en fĂ»ts de Bourbon de premier remplissage. En bouche, les notes d’esters sont bien lĂ , de manière plaisante, mais aussi rĂ©chauffante, avec un surgissement d’épices (moutarde, gingembre) et d’herbes sauvages. D’une certaine complexitĂ©, elle prĂ©sente aussi de jolies notes de citron, de noix de coco, de vanille, d’amandes (presque de pâte d’amandes, mĂŞme), et l’ajout d’un peu d’eau rĂ©vèle mĂŞme de belles notes de toffee. Un peu d’eau suffit, car l’on dĂ©couvre une lĂ©gère vinositĂ© issue cette fois d’éventuels fĂ»ts de Sherry. MystĂ©rieux ! D’une belle Ă©lĂ©gance, plus complexe que la version pour la gamme « Douglas of Drumlarig Â», ce BENRINNES lĂ  est assez plaisant, je dois dire, et se rapproche du profil des CLYNELISH « classiques Â». Note Sous RĂ©serve (score under reserve): 89/100

A different profile than the previous one (above), this BENRINNES is more complex as well. On the nose, it displays some pleasant estery notes (liquorice all sorts & acid drops, exotic fruit), but also vanilla & wild herbs. On the palate, you get the same notes but others as well, with a warming feeling (spices such as French mustard, ginger), coconut, almonds (even almond pasta). A few drops of water brings some surprising slightly winey notes, that suggests this time more a Sherry cask component (refill cask?) than a Bourbon one. This one has some elegance & charm, I have to say. A bit in classic CLYNELISH’s territory. Recommended.

 

3/- BENRINNES 19 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK Â», rĂ©f. : 2380, 50 % :

De couleur or, Ă  reflets dorĂ©s. Le nez est capiteux (fleurs capiteuses, dont du lys), encore plus dense que le prĂ©cĂ©dent, marquĂ© par les herbes sauvages, la vanille, mais aussi le citron et la moutarde forte, voire aussi de l’angĂ©lique (ce qui lui donne beaucoup de charme). Un profil pas loin lĂ  aussi d’un CLYNELISH. En bouche, celui-ci s’avère assez serein, puis plus Ă©picĂ© et plus sec qu’escomptĂ©. La finale est citronnĂ©e, Ă©picĂ©e (moutarde forte), vanillĂ©e, mais avec un beau retour de fleurs capiteuses (le lys en tĂŞte). Avec un peu d’eau, ce profil n’est pas vraiment plus doux (les Ă©pices et herbes sauvages ne sont pas loin !). Une version avec du tempĂ©rament, mais aussi une certaine classe. -Note confirmĂ©e (confirmed score): 89,5/100

This one is not far from the previous one, though it has much less estery notes & is a bit wilder. On the nose, it has the usual citrus, vanilla, wild herbs & mustardy notes (regarding the two previous ones tasted), but displays some interesting heady flowers notes (lilies, mostly). On the palate, it is the same, except that it gets more and more warming, wild & spicy over time, but staying elegant & complex as well. Do not add too much water to that one (it will get even more agressive). This BENRINNES has a lot of character, but some class as well. Again, one cannot help thinking of a CLYNELISH. Recommended.

 

 

Distillerie CRAIGELLACHIE :

Brève prĂ©sentation : Cette distillerie fondĂ©e en 1891 dans la rĂ©gion du Speyside est elle aussi mĂ©connue du grand public. PropriĂ©tĂ© depuis 1998 du groupe Bacardi (au sein de la sociĂ©tĂ© John Dewar & Sons), il s’agit Ă©galement d’une distillerie dont l’essentiel de la production est utilisĂ©e pour l’élaboration d’un blended-whisky, le DEWAR’S. Il existait peu de versions officielles jusqu’à cette annĂ©e, hormis un 14 ans en version officielle, dans la gamme « Flora & Fauna Â», ainsi que certaines Ă©ditions limitĂ©es, mais la distillerie a relancĂ© dernièrement la marque en lançant pas moins de 4 versions officielles dont 3 dans la nouvelle gamme rĂ©gulière, un 13 ans, un 17 ans et un 23 ans, tous non filtrĂ©s Ă  froid et non colorĂ©s artificiellement, plus un 19 ans pour le marchĂ© hors taxe (« travel retail Â») et prĂ©voit de sortir bientĂ´t un 31 ans d’âge. Les nĂ©gociants proposent depuis longtemps des mises en bouteilles rĂ©duites, mais en moins grand nombre que pour d’autres distilleries de ce type. C’est le cĂ©lèbre nĂ©gociant Gordon & MacPhail qui semble en avoir proposĂ© le plus par le passĂ©, du moins pour le marchĂ© Français. Parmi les dernières versions sorties, citons celles du dĂ©sormais concurrent Douglas LAING (un 10 ans millĂ©simĂ© 2003 dans la gamme « Provenance Â», et rĂ©duit Ă  46 %, non testĂ©) et un plutĂ´t bon millĂ©sime 1994 sorti en 2013 par le nĂ©gociant Cadenhead dans sa gamme « Small Batch Â», un 18 ans d’âge Ă  54,4 %.

 

4/-CRAIGELLACHIE 18 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK Â», rĂ©f. : 2389, 50 % :

De couleur vieil or, Ă  reflets lĂ©gèrement ambrĂ©s. Le nez dĂ©bute avec une belle note beurrĂ©e (voire de paraffine), rappelant les single-malts Ă  l’ancienne, puis de Sherry (de second remplissage sans doute ?) avec une lĂ©gère vinositĂ©, mais aussi des fruits confits variĂ©s, des Ă©pices probablement et quelques notes vĂ©gĂ©tales (thĂ©). La bouche reprend les notes du nez avec prĂ©cision et les dĂ©veloppe. Complexe, elle dĂ©voile Ă©galement de thĂ© Earl Grey, mais aussi des notes d’infusion Ă  l’orange (voire d’ Â« Orangerie Â» de Compass Box, c’est-Ă -dire d’infusion d’écorces d’oranges et d’épices, sans sucre, imprĂ©gnĂ©es de whisky), de cire, d’herbes fraĂ®ches et sèches Ă  la fois, de biscuits Chamonix allĂ©gĂ©s en sucre, voire de loukoums, mais aussi de laurier et d’une lĂ©gère note de bois prĂ©cieux. Très belle rĂ©action avec juste quelques gouttes d’eau (ne pas en mettre trop) pour un profil presque pâtissier (le thĂ© ET son accompagnement). ElĂ©gante, fine, fraĂ®che, elle est bien Ă©quilibrĂ©e, mĂŞme si la deuxième dĂ©gustation (13 jours après la première) a donnĂ© un profil un peu plus agressif. Un single-malt Ă  l’ancienne comme je les aime et un des plus beaux CRAIGELLACHIE parmi ceux dĂ©gustĂ©s ces dernières annĂ©es. Egalement sans aucun doute le plus beau whisky de cette dĂ©gustation. Note confirmĂ©e (confirmed score): 91/100

This classy old school CRAIGELLACHIE is one of the best I have come across these last years. The nose is complex, starting with a lovely buttery (even paraffin wax) note, then light Sherry (from a refill cask probably), candied fruit & soft spices. Elegant. On the palate, it is the same, but with maybe more complexity & oomph. With a lot of refinement & a good balance, it develops some beautifully complex & natural orange notes through tea & infusion (even Scotch whisky infusion, because it reminds me a bit of Compass Box’s « Orangerie Â»), some wax again, dried & fresh herbs, turkish delights & French delights called Chamonix (a diet one!), bay tree, a hint of sandal wood as well. Gets a bit more agressive with some air (tasted 13 days after the first try). Nice reaction with a few drops of water (it doesn’t need more). As if you were having tea & a pastry aside ! By far, the most elegant & the best whisky of this tasting. Warmly recommended.

 

Distillerie ARRAN :

Brève prĂ©sentation : Voir la page consacrĂ©e Ă  cette distillerie sur mon site, lien ici : cliquez ici / click here

 

5/-ARRAN 18 ans, Edition 2014, gamme « Â« OLD MALT CASK  Â», rĂ©f. HL : 10439 (Refill Hogshead, 347 b.), 54,9 % :

De couleur or clair, Ă  reflets dorĂ©s. Un nez complexe et un rien dĂ©concertant de prime abord. De la cire (voire de la paraffine), de l’orge dans tous ses Ă©tats (bouillie, sucre d’orge, orge maltĂ©e), des raisins secs, des fruits confits variĂ©s. Un nez un peu fermĂ© et qui a nĂ©cessitĂ© une certaine aĂ©ration pour s’exprimer. En bouche, tout aussi complexe et…bizarre. D’abord fermĂ©e, elle s’exprime timidement par un profil Ă©picĂ©, sec, herbacĂ© (herbes sèches), avec du miel, des agrumes confits et de la vanille. Le fĂ»t semble cependant peu actif Ă  ce stade. Avec plus de temps (aĂ©ration), l’on obtient enfin un des marqueurs aromatiques de la distillerie, Ă  savoir une note de raisin blanc, mais pas très fraĂ®che. C’est mieux. Avec un peu d’eau des notes cartonneuses de mauvais aloi surgissent, mais heureusement la deuxième dĂ©gustation fut meilleure, avec l’accentuation de cette note de raisin blanc, combinĂ©e ici Ă  une note d’orge assez pure et des amandes. Ce whisky un rien changeant a Ă©tĂ© difficile Ă  Ă©valuer et noter (première note 79/100-je rappelle que ma moyenne n’est pas de 50/100 mais plutĂ´t 75/100, pour des raisons complexes, voir mon barĂŞme), mais, ayant pris davantage de temps Ă  la deuxième dĂ©gustation, il a pu rĂ©vĂ©ler quelques qualitĂ©s supplĂ©mentaires. Un ARRAN cependant moins intĂ©ressant d’autres versions officielles d’un âge comparable (je pense Ă  la version 17 ans du Whisky Live Paris 2013 ou au 17 ans « Miss Black Â»). Un peu frustrant…Note confirmĂ©e (confirmed score): 82,5/100

This indie ARRAN is not bad, but a bit weird & frustrating, hiding its qualities for a while. The nose is a tad closed, reluctant to express its qualities, but, with some air, it kind of opens up: I get some paraffin wax, barley sugar & a kind of porridge, and some fresh white grape. On the palate, it is as weird as complex, but not uninteresting. It needs time to open up more. Once you are there, you get some spices, dried herbs, honey, candied citrus fruit & some vanilla. The cask seem rather not very active at this point. Then, with more time, you get (at last !) one of the markers of ARRAN, this lovely white grape note, but not as fresh as you would like. It is better with a dash of water, the grape gets more natural, and is enhanced by nice barley & fresh almond notes, but also some cardboardy notes during the first tasting. This one has been hard to assess & to score (first one was low, with 79/100-as the average score on my scale is 75/100, not 50/100, why ? See my scoring system), but was behaving better during the second tasting. A less interesting expression than for instance two official others, such a recent limited edition « Miss Black Â», or Whisky Live Paris 2013 special bottling, both 17 y.o.

 

Distillerie BLADNOCH:

Brève prĂ©sentation : La distillerie BLADNOCH a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1817 dans la rĂ©gion des Lowlands, au Sud Ouest de la ville de Dumfries. La distillerie eu de nombreux propriĂ©taires avant d’être sauvĂ©e de l’oubli par Raymond Armstrong (rejoint plus tard par son frère Colin), originaire d’Irlande du Nord, qui rachète la distillerie en 1994 (elle Ă©tĂ© auparavant la propriĂ©tĂ© du Guinness Group) alors qu’elle Ă©tait en sommeil depuis un an. La production ne redĂ©marrera qu’en dĂ©cembre 2000, sortira des single-malts issus de l’ancienne production en 2003, mais il faudra attendre l’annĂ©e 2009 pour voir sortir un 8 ans d’âge issu de la nouvelle production. La distillerie est artisanale et de petite capacitĂ© (250 000 litres par an) et a comme particularitĂ© rare de louer ses chais Ă  d’autres distilleries (notamment du groupe Diageo), mais aussi d’avoir crĂ©e un club/forum sur internet, qui a commercialisĂ© durant quelques annĂ©es des bouteilles de single-malts et single-grains rares Ă  des prix incroyablement bas (dont un superbe 25 ans d’âge de la distillerie PORT ELLEN). HĂ©las, les coĂ»ts de production et la demande trop faible conduisent son propriĂ©taire Ă  fermer la distillerie en 2014, qui, Ă  l’heure ou j’écris ses lignes, attend toujours un repreneur, malgrĂ© certains rumeurs de reprise par un groupe Ă©tranger (extrĂŞme-orient). BLADNOCH est encore disponible en version officielle (des versions de 12, 15, 22 ans d’âge, notamment), et de temps Ă  autre disponible en version de nĂ©goce, que ce soit chez Cadenhead, Gordon & MacPhail, Malts of Scotland ou encore Signatory Vintage, par exemple.

 

6/-BLADNOCH 21 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK Â», rĂ©f. : 2381, 50 % :

De couleur or clair. Un nez un peu beurrĂ©, fermier, peu agrĂ©able. A la deuxième dĂ©gustation, des Ă©pices, des herbes sèches, quelques fleurs (mais peu expressives), des Ă©pices. Un nez peu expressif, probablement le signe d’un fĂ»t peu actif. En bouche, la pauvretĂ© du fĂ»t se confirme, il ne se passe pas grand-chose. En bouche, un peu de citron, quelques herbes, des Ă©pices, sinon pas grand-chose. Meilleur Ă  la deuxième dĂ©gustation, avec un profil pas très complexe : Herbes & fleurs sauvages, Ă©pices (moutarde forte), plus une note cartonneuse en finale, plutĂ´t de mauvais aloi. Avec un peu d’eau, devient encore plus cartonneux, exagĂ©rĂ©ment boisĂ©, pire que tout. Moins mauvais Ă  la deuxième dĂ©gustation, avec quelques notes de fleurs et d’amandes. Cependant, je dois le dire, un des pires BLADNOCH jamais dĂ©gustĂ©s. Note confirmĂ©e (confirmed score): 71/100

Starts a bit farmy, buttery, spicy, not very pleasant. At second tasting, I had more spices, dried herbs, some flowers (not the freshest). Not a very expressive nose, probably the sign of a rather inactive cask. On the palate, the cask seems definitively poor, there is not much going on here except same notes as on the nose, but not very expressive. During the second tasting, I got some wild herbs & flowers, spices (French hot mustard), but also, less pleasant, some cardboardy notes on the finish. Alas these notes become more important with a dash of water, even if it was less bad at second tasting, with some extra almondy notes. Frankly, it is one of the worst BLADNOCH ever tasted.

 

 

Distillerie LAPHROAIG:

Brève prĂ©sentation : Voir la page consacrĂ©e Ă  cette distillerie sur mon site, lien ici : cliquez ici / click here

 

7/-LAPHROAIG 15 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK Â», rĂ©f. : 2385, 50 % :

 

De couleur vieil or. Le nez est typĂ©, avec de la fumĂ©e de tourbe, de la badiane, et la deuxième fois une note davantage cendrĂ©e, avec une note pas très agrĂ©able de tabac, mais pas de cigare, plutĂ´t de cigarette. En bouche, Ă©tonnant, bien tourbĂ©, plutĂ´t bien fait, pas très fruitĂ© (peut ĂŞtre quelques agrumes au second plan), mais avec un « woodsmoke Â» (fumĂ©e de bois) plutĂ´t modĂ©rĂ©. Comporte Ă©galement de belles notes marines sous-jacentes qui rappellent LAGAVULIN. Un peu moins brillant Ă  la deuxième dĂ©gustation, certes. Ne pas trop diluer. Un joli LAPHROAIG, peu fruitĂ©, mais joliment tourbĂ©. -Note confirmĂ©e (confirmed score): 89,5/100

Not the most fruity LAPHROAIG, but a good one. The nose is state of the art LAPHROAIG, with peat smoke, a hint of aniseed. On the palate (pretty spectacular at first tasting, a little less during the second one), I get peat smoke, woodsmoke, some aniseed, maybe some citrus fruit, but not on the front, all well balanced. It has also some pleasant seaweed & brine notes that reminds me of some LAGAVULIN. Do not dilute much this one. A nice LAPHROAIG, pleasantly peated, efficient ! Recommended.

 

 

Derniers Articles