Editorial No 25
EDITORIAL No 25 :
Première Edition/1st Edition: 25/10/2017
Mise Ă jour/Update: 16/11/2017
Mon Nouvel EDITORIAL, avec au sommaire:
My new Editorial, with the summary:
-Sélection de Nouvelles importantes...
Selected Breaking News...
-Le Whisky du Mois / Coup de Coeur abordable recommandé
Whisky of the Month / Recommended affordable Favorite
-Un bref reportage sur le salon professionnel Club-Expert Dugas 2017
A brief report about a professional show called Club-Expert Dugas
-D'autres Notes de Dégustation... (il en reste 2 à publier dans ce sujet-des rhums)
Other Tasting Notes... (still 2 tasting notes to publish-rums)
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AVANT-PROPOS SUR LE SITE/FOREWORD :
Le site GREG'S WHISKY GUIDE va changer, je ne peux vous annoncer de suite en quoi exactement encore (surprise), j'y travaille, mais c'est pour bientôt. En attendant, le premier changement sera une nouvelle formule d'EDITORIAL, afin qu'elle colle mieux à son nom, c'est à dire certes vous fournir des notes de dégustation (avec une partie bilingue), mais aussi de brèves nouvelles sélectionnées comme étant significatives et principales, voire un point de vue le cas échéant. Voici un premier numéro encore en formule expérimentale...
ENGLISH SUMMARY: My website is going to change soon. How much & how exactly is part of part of the surprise. For now the first change for this section is that it will murge tasting notes (with a bilingual part) & brief news, plus my point of view on some, and so this is the first experimental number.
INTRODUCTION:
Une rentrée 2017 chargée et comportant "la nouvelle du siècle", si j'ose dire, côté whisky, avec l'annonce par son propriétaire DIAGEO de la réouverture de ses deux distilleries fermées les plus mythiques (et spéculatives) à savoir PORT ELLEN et BRORA, ce pour « la modique somme » de 35 millions de £ (soit environ 40 millions d’euros). L’objectif affiché de DIAGEO est de produire 800 000 litres d’alcool pur par an pour chacune des 2 distilleries, et de les mettre en valeur en utilisant des méthodes de production les plus traditionnelles possibles, chais traditionnels et mise en fût sur site inclus. Le whisky produit sera moyennement tourbé. Un centre d’accueil permettra aussi de recevoir le public désireux de connaître l’histoire de ces distilleries et celle de leur environnement touristique.
Cette annonce a été suivie d'une autre, celle de la prochaine réouverture de la distillerie ROSEBANK, cette fois par une autre société, celle du négociant Ian MacLEOD.
Une semaine seulement après le salon public "Whisky Live Paris 2017" (NDLR: « pas de pitié pour les papilles » !) s'ouvrait un autre salon, non loin de là , au Musée des Arts Forains, le salon "Club-Expert DUGAS". Vous verrez ci-dessous un bref reportage incluant quelques notes de dégustation. Là encore, d'autres sont à venir (au moins 7), et elles y seront intégrées au fur et à mesure de leur dégustation.
ENGLISH SUMMARY: Busy times now, with « the deal of the century », the reopening of PORT ELLEN & BRORA distilleries, and, as a bonus, the same for ROSEBANK distillery !
Also, only one week only after the “Whisky Live Paris”, there was in Paris the "Salon CLUB-EXPERT DUGAS", so, “no mercy for the tastebuds” ! Seriously, you will see my report including some tasting notes, and others to follow (at least 7).
NOUVELLES A RETENIR / MAIN BRIEF NEWS :
-Réouverture de 3 distilleries écossaises fermées, contre toute attente, deux via le groupe Diageo (PORT ELLEN, BRORA) et une par le négociant Ian MacLEOD (ROSEBANK):
La distillerie de l'île d'Islay PORT ELLEN fut créée en 1824 et fut la première à disposer d'un coffre à alcool, mais aussi à exporter aux Etats-Unis ! Elle fut fermée de 1967 à 1969, puis de nouveau en 1983, ses installations en partie démontées, mais pas toutes, une partie des bâtiments servant de malterie pour les autres distilleries de l'île, et le stock de whisky PORT ELLEN soigneusement conservé et mis en bouteille d'abord sous la gamme des "Rare Malts Selection" (2000, 2002), puis régulièrement dans celle des "Special Releases", éditions limitées lancées en 2001 et encore produites aujourd'hui...Le whisky étant vendu à un âge bien plus important qu'à l'époque de pleine production (37 ans pour la 17 ème édition, 1979-2017, 2988 bouteilles, 51 %, 3000 € environ). L’objectif affiché de Diageo est de produire 800 000 litres d’alcool pur par an pour chacune des 2 distilleries, en débutant la distillation en 2020.
Pour plus d'informations sur l'histoire de la distillerie PORT ELLEN, mes notes de dégustation disponibles sur le site (pas toutes car j'ai dégusté à ce jour 35 versions différentes, 8 officielles, 27 de négoce), voir la page spéciale qui lui est consacrée:
L’avis de GREG’S WHISKY GUIDE : PORT ELLEN est ma distillerie de whisky préférée, aussi je ne peux qu’être ému par cette nouvelle et m’en réjouir. Cependant, comme d’autres bloggeurs & amateurs de cette distillerie mythique, je m’interroge sur la motivation du propriétaire et sur des contingences bien pratiques pour le consommateur que je suis également: Comme toute tentative de reconstruction partielle ou totale de distillerie et re-re-création du distillat d’origine d’avant la fermeture, elle ne peut être identique, car les matières premières, une partie des installations, le chauffage des alambics, la qualité voire le type de fûts ont changé. De plus, on en parle rarement, mais le savoir-faire (si le choix est fait de ne pas tout automatiser) ancien n’est pas toujours évident à retrouver, des opérateurs sont certainement partis à la retraite, etc….Donc même si la volonté de Diageo est de refaire la distillerie « à l’identique », elle produira forcément un distillat un minimum différent, et il ne faudra pas chercher à les comparer, je pense, sous peine d’être déçu. N’ayant jamais eu la chance de déguster certaines versions de négoce de 12 ans d’âge de collection, la comparaison sera forcément faussée pour moi, mais ce n’est pas grave.
D’autres questions se posent tout aussi fortement: A quel âge va-t-on choisir de mettre en bouteille le nouveau whisky, compte tenu du prestige des versions de plus de 20 ou 30 ans ? Un 3 ans d’âge (le minimum légal) satisfera t’il le public ? N’est ce pas trop tôt ? Je vois mal un single malt produit avant 10 à 12 ans d’âge, mais je peux me tromper. L’autre question évidente, c’est celle du prix…Quand on sait que les versions officielles âgées en vente de nos jours sont à plusieurs milliers d’euros, l’on voit mal un nouveau PORT ELLEN à moins de 150 ou 200 €. Mais je peux me tromper.
Ensuite, si je voulais être cynique, je serais tenté de penser que la raison de ces deux réouvertures est peut être liée au fait (très vraisemblable par ailleurs) que nous arrivons vite à la fin du stock de fûts de PORT ELLEN (et pas loin aussi pour BRORA), et qu’il va y avoir un manque à gagner pour leur propriétaire (faites le calcul vous-même, entre les quelques 3000–pour PORT ELLEN-à 5000-pour BRORA bouteilles vendues par an et leur prix !), mais je pense qu’il y a aussi un pari certes risqué sur l'avenir, mais pas tant que cela, car soigneusement calculé comme tout investissement important par des experts en économie consultés sans nul doute au préalable par le groupe, soyez-en sûrs….Cela est tout de même loin des clichés catastrophiques sur le Brexit largement diffusés dans la presse "mainstream". En tout cas pour revenir au whisky proprement dit, espérons que le pari sera tenu et la qualité (mais aussi le style unique de PORT ELLEN et de BRORA) sera satisfaisante pour les amateurs de ces distilleries, voire au delà .
GREG’S WHISKY GUIDE OPINION: PORT ELLEN is my favorite distillery, so it's re-opening is rather an emotional shock, like for many others. Founded in 1824, it was the first Scottish distillery to have a spirit safe. It was the first to export whisky to the United States? It was partly closed in 1983. The remaining warehouses & installations transformed in 1993 into a vast mechanical malting plant to supply malted barley to all Islay distilleries. PORT ELLEN was mothballed or closed several times, so one had to realize that most of the whisky previously sold was relatively young (around 10 to 12 years old), so it will be hard to compare the future new spirit with the previous production (except for those who can afford collector bottlings!).
So the PORT ELLEN bottlings that have been available since the early 2000s until now were often at least 20 years old or more and distilled after 1975. The first official bottlings from this period were the « Rare Malts Selection » (one in 2000, the other in 2002), and from year 2001 until today, 17 limited releases (in the « Special Releases » range) have been bottled (as well as a few exclusive ones), the latest being a 37 years old distilled in 1979 & bottled in 2017. 2988 bottles have been produced, with an abv of 51%, and a RPP of around 3000 €. Nowadays, its owner Diageo (the biggest Scottish distillery owner worldwide) has announced its re-opening of this mythical distillery as well as another one in 2020.
What is to happen now and what questions may we ask? I wonder why the owner is re-opening PORT ELLEN & BRORA. Also I wonder if, as for every other attempt to rebuild an ancient distillery or re-create the original make from before the close, wether it can really be successful, because barley & yeast have changed since the 1980’s, wood quality & the stills heating process as well… Also, the knowhow of the original personnel is important, even if most of the group’s distilleries have been automatically run for a long time. It would seem that Diageo is aware of this, as mentioned by Nick Morgan in his interview. I have no doubt of their will to produce spirit as identical as possible as prior to 1983.
There are some other questions: What will be the age of the first bottling chosen by Diageo for the new PORT ELLEN in several years' time (as well as for BRORA)? A 3 years old? Perhaps not (rather 10 to 20 years or more). Considering the recent « prestige » bottlings of the 2000s (OB & IB ones), which were aged 20 to 32 years old (around a thousand euros for indies, and 3 times more for official ones), how much money will buy a new bottling? I could be wrong, but it seems unlikely to be less than several hundred euros…Time will tell…
Of course if I were to be cynical, I might think that they want to re-open the distillery because we are approaching the end of old PORT ELLEN & BRORA stocks, with a consequent shortfall for Diageo. Some might think it’s a risky bet on the future, but I am sure Diageo carefully worked on this, and would not otherwise invest £ 35 Millions… And this is without even mentioning catastrophic scenario about Brexit talked about in the press…
To conclude, I will add a wish, that the quality produced by the new distillery will be as close as possible of PORT ELLEN's & BRORA’s unique styles, and please to fans of these distilleries, and perhaps to more people…
La distillerie BRORA de la région des Highlands du Nord fut créée en 1819. La distillerie fermera à plusieurs reprises, et son propriétaire actuel, Diageo, la fermera à nouveau en 1983. En 1967, une seconde distillerie est construite juste à côté de BRORA, CLYNELISH (que l’on nomme parfois CLYNELISH 2), faite sur le modèle de la première. Du coup, son propriétaire rebaptise la première distillerie BRORA, également pour indiquer un profil aromatique à venir davantage tourbé. Le whisky est de nos jours vendu à un âge plus important qu'à l'époque de pleine production (34 ans pour la 17 ème édition, 1982-2017, 5000 bouteilles, 51,9 %, 1700 € environ). Pour plus d'informations sur l'histoire de la distillerie & mes notes de dégustation disponibles sur le site (pas toutes car j'ai dégusté à ce jour 35 versions différentes, 8 officielles, 27 de négoce), voir la page spéciale qui lui est consacrée:
Pour plus d'informations sur l'histoire de la distillerie BRORA, mes notes de dégustation disponibles sur le site (pas toutes car j'ai dégusté à ce jour 14 versions différentes, 7 officielles, 27 de négoce), voir la page spéciale qui lui est consacrée:
L’avis de GREG’S WHISKY GUIDE : Voir ci-dessus, c’est sensiblement la même question qui se pose que pour PORT ELLEN, même si BRORA reste pour l’heure un peu moins spéculative que PORT ELLEN.
GREG’S WHISKY GUIDE OPINION: Please see the summary of the PORT ELLEN comment in English above. Even though the distilleries & their location are different, the situation is almost identical, with Diageo's decision to re-open after more than 30 years. A great distillery too, one of the Top ten in my opinion.
Par ailleurs, la distillerie ROSEBANK, fondée en 1840 dans la région des Lowlands, appartenant auparavant également au groupe DIAGEO, mais récemment rachetée par le négociant Ian MacLEOD, va également être réouverte par celui-ci. Cette distillerie réputée de la région des Lowlands pratiquait la triple-distillation, comme AUCHENTOSHAN encore aujourd’hui et la plupart des distilleries irlandaises. C'est une plus grande surprise encore que pour les deux précédentes, car les alambics de la distillerie avaient été volés il y a quelques années ! ROSEBANK fut fermée en 1993. La société de négoce va engager près de 12 millions de livres sterling dans l’affaire, soit environ 14 millions d’euros. Par ailleurs, là encore son propriétaire affiche une volonté de produire une quantité proche de 800 000 litres d’alcool pur par an, voire un million si possible, mais de ne sortir de whisky qu’après une décennie au moins de maturation des stocks.
Pour plus d’informations sur la distillerie ROSEBANK, voir mon sujet sur le site, avec le lien ci-dessous :
L’avis de GREG’S WHISKY GUIDE : La réouverture de la distillerie ROSEBANK, est à la fois plus surprenante et moins sensible que celle des distilleries PORT ELLEN ou BRORA. En effet, d’une part les alambics de la distillerie avaient été volés en 2009, et rouvrir la distillerie allait engager des coûts supplémentaires, et de l’autre, même si le prix de certaines versions officielles (du temps de l’ancien propriétaire Diageo) avait grimpé, la distillerie n’a jamais été aussi spéculative que les deux distilleries citées ci-dessus. L’autre surprise également c’est le rachat par un négociant, Ian MacLEOD, qui possède déjà deux distilleries écossaises de whiskies, GLENGOYNE et TAMDHU. La société de négoce va engager près de 12 millions de livres sterling dans l’affaire, soit environ 14 millions d’euros. La volonté affichée de ne pas sortir de whisky avant qu’il soit âgé de 10 à 12 ans minimum en dit long sur l’envie de produire un whisky proche de l’esprit du précédent, cela me rassure un peu.
GREG’S WHISKY GUIDE OPINION: Another surprising re-opening announced this month was the one about ROSEBANK distillery (1840-1993), another Scottish distillery, but this time located in the Lowlands and using triple-distillation instead of double which is more common in this country, other exceptions include AUCHENTOSHAN, also a Lowlander as well, as well as many Irish distilleries. This time this previously owned Diageo distillery will be put brought into life by its new owner, Ian MacLEOD, who already owns GLENGOYNE & TAMDHU. He will invest £ 12 Million, relatively moderate considering that no one was expecting ROSEBANK to be re-opened after the theft of its stills in 2009! Ian MacLEOD has stated that they do not intend to bottle the new whisky before it reaches at least 10 to 12 years old, and that they wish to recreate the previous house style, comforting news for me.
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QUELQUES NOTES DE DEGUSTATION/A FEW TASTING NOTES :
Cette rubrique remaniée comportera moins de notes, mais plus ciblées, c'est à dire davantage choisies pour démontrer un point de vue, un coup de coeur abordable typiquement intéressant ou un collector à prendre en compte, etc...Une seule note pour commencer, étant donné le sujet important qui le suit.
ENGLISH SUMMARY: This reworked section will provide fewer notes, but more focused on certain themes or to explain a point of view, like this month to present the favorite of the month, an affordable one. I also comment be about a collector’s bottling. Considering the (quite) long next topic (about a whisky & spirits show), it has been shortened to only one whisky this time.
COUP DE COEUR DU MOIS/THIS MONTH’S FAVORITE :
-BUNNAHABHAIN 8 ans, bottled 2017, Heavily Peated, G&MP/Macphail's collection, 43 % (SINGLE MALT, région Islay, ECOSSE) :
Couleur: Or clair. Nez: Très charmeur, avec de belles notes de badiane, de tourbe grasse, d’agrumes. A ce stade, ce whisky ne me semble pas si “lourdement tourbé” (cf le sous-titre) que cela, mais très bien équilibré. Bouche: La tourbe est là , oui, mais de manière sereine, sans tout écraser: Tourbe grasse, un rien goudronnée (coaltar), accompagnée de légères notes marines (des embruns surtout), ainsi que quelques agrumes (le citron confit en tête), de beaux esters (bonbon anglais, ananas, poire en sorbet) et de délicates notes florales. Très belle harmonie des saveurs, sur un profil proche de certains BOWMORE ou CAOL ILA de négoce, et avec du panache, s'il vous plaît. Tenue à la dilution: Excellente, elle met en valeur la badiane. Ne pas trop diluer cependant, en raison du titrage. Conclusion: Un très joli whisky apéritif, jeune, oui, c'est vrai, mais déjà bien expressif, bien plus équilibré que la version officielle sans compte d’âge dite “Toiteach”, et assez complexe pour être intéressante sur la durée. Chapeau ! Indication de Prix/RPP: 56 € Note confirmée: 92,5/100
ENGLISH SUMMARY: A quite charming nose is a good start for this very nice BUNNAHABHAIN indie bottling. As on the palate, it’s not so “heavily peated” as statted on the label. Yes there is generous but not overwhelming peat all the way, but inside it some beautiful star anise notes come through, with beautiful esters (liquorice all sorts, pineapple, pear sherbet), some nice citrus fruit (candied citrus), delicate flowers, light maritime notes (ocean spray mostly), some tar as well, and everything is nicely balanced. The beautiful flavors harmony reminds me a bit of some indie BOWMORE or CAOL ILA. A few drops of water help the star anise notes shine, but do not add too much water on this one, as it is already reduced to 43 % abv. A beautiful whisky that can be a great aperitif whisky. Ok it’s a bit young, but it is already expressive, and much more balanced for instance than the official edition called “Toiteach” I have to say. Hats off ! Confirmed rating: 92,5/100
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RETOUR sur le SALON Professionnel CLUB-EXPERT DUGAS:
(REPORT ON A PROFESSIONAL SHOW)
J'ai pu visiter cette année encore le salon Club-Expert DUGAS (j'en profite pour remercier la Maison Dugas pour l'accréditation), qui se tenait au Musée des Arts Forains, dans le quartier de Bercy, dans le 12 ème arrondissement de Paris. Il s'agit d'un salon qui, pour être réservé aux professionnels, n'en est pas moins important pour compléter le salon Whisky Live Paris (organisé par le concurrent La Maison du Whisky via son magazine), avec notamment des distilleries artisanales et familiales aussi importantes que SPRINGBANK, des négociants aussi prestigieux et précurseurs que CADENHEAD, des distilleries aussi uniques et aux gammes récemment renouvelées comme GLENGOYNE ou TAMDHU, sans oublier les irlandais du négociant WALSH Whiskey ou les américains de WOODFORD RESERVE, entre autres. Par ailleurs, le lecteur me pardonnera sans doute je l’espère le manque de précision concernant les prix, car je n’y ai pas eu accès pour la plupart. Le cas échéant je tâcherais de rajouter le prix conseillé, au moins sur certaines références, si j’arrive à obtenir le catalogue professionnel avec le tiré à part des prix, denrée rare chaque année…
Ce salon, rappelons-le, est aussi un salon présentant des vins, vins cuits/mûtés, d'autres spiritueux, alcools blancs, liqueurs ou alcools passés en fûts, Cognacs, rhums, etc...Mon reportage s'achève d'ailleurs sur une dégustation de rhums français.
ENGLISH SUMMARY: I visited this “Salon Club-Expert Dugas” professional show. Dugas is an importer & distributor of wine & spirits (including whisky), a rival of La Maison du Whisky but with fewer distilleries in exclusive partnership, but they have a few traditional & family distilleries such as SPRINGBANK, also carefully run such as GLENGOYNE or TAMDHU, but also some important independent bottlers like CADENHEAD, more recent ones such as the Irish WALSH Whiskey or also certain Japanese or American distillery or blenders.
This show also includes wine, fortified wine (Port, Sherry, Madeira), non aged & aged other spirits than whisky, such as Cognac, Brandy, Armagnac & Rum. Most of the time there will be no indication of price because price catalogs are only available to retailers.
J'ai débuté par le stand de LUSTAU, qui produit du Sherry (Xérès) de différentes sortes. Cela m'a permis, malgré certaines approximations, de refaire le point sur les différentes catégories de sherry, toutes n'ayant pas les mêmes caractéristiques gustatives, que ce soit du point de vue du caractère oxydatif ou du taux de sucre. J'ai modifié du coup la rubrique de mon site ou j'ai dénombré les différentes sortes de sherry pour classer en gros 7 à 8 grandes catégories, d'ou dérivent des vins davantage mélangés ou chargés d'alcool (2 autres sous-catégories). Rappelons que ces fûts une fois vidés sont très recherchés (et très chers) par certaines distilleries de whisky, afin de donner plus de fruité, de boisé noble, voire d’épices au whisky, en Ecosse & en Irlande, traditionnellement, mais aussi dans des pays ou l’on ne s’attendra pas forcément à leur usage (dont la France, la Suède, les Pays-Bas, par exemple, ou encore les Etats-Unis).
Les sherry les plus oxydatifs, voire parfois iodés, salés se sont avérés les « Fino », « Amontillado », et certains « Oloroso ». Les « P.X. » (ou « Pedro Ximenez »-ici un 12 ans d’âge) se sont avérés les plus denses, les plus sucrés, les plus riches, jusqu'à environ plus de 200 g de sucre (voire 500 !). Ces derniers sont clairement des vins de dessert, ou à boire seuls, en fin de repas. Ce sont également mes préférés (peut être aussi à cause de mes origines méditerranéennes & caucasiennes-les pâtisseries de mon enfance, sans doute ?), d'une gourmandise et d'une richesse en bouche inégalée. Je n'entre pas plus avant dans le détail ici (voir rubrique suivante: : Vocabulaire du Whisky ), mais c'était intéressant de goûter ces vins afin d'en mieux mesurer l'influence sur les whiskies qui pour certains auraient été affinés ou élevés entièrement dans ce type de fûts, et il y en avait plus loin dans le même salon.
ENGLISH SUMMARY: I started my visit with LUSTAU, the well-known Sherry wine producer from Spain. They produce varied kinds of sherry, from the most dry ones (“Amontillado”, “Dry Oloroso”, “Fino”-the latter being even a bit maritime, salted) to most rich & “jellied” ones (“P.X.” otherwise as known as “Pedro Ximenez”-a 12 y.o.). I prefered the latter (the “P.X.”), because of its richness, its complexity but probably also because of my Greek & Caucasian origins-it plays a kind of reminder of sugar pastries & sweets from my childhood, I guess. So, I learned a couple of things that may be too long to sum up here, but you will find a new summary of the different types of sherry casks which are often used for a second maturation time of whisky in the topic linked below:
Le premier stand de whisky visité fut le stand japonais KIRIN, qui distille (en partenariat avec SEAGRAM, CHIVAS Brothers Ltd, et FOUR ROSES) du whisky mais est surtout connu internationalement comme brasseur de bière. Mais KIRIN possède également une distillerie de whisky depuis 1972, nommée FUJI-GOTEMBA (située au sud de l’île d’Honshu, non loin du Mont Fuji, elle existe depuis 1972), mais sa production est limitée à l'exportation à quelques centaines de bouteilles de temps à autre pour ses références de whiskies âgés, donc elle exporte surtout des blended whiskies, car elle a aussi des alambics à colonne pour élaborer du whisky de grain de trois styles différents. Un single malt de 18 ans et un single grain de 25 ans-le 18 ans était présenté sur le stand, mais impossible à déguster, car seulement produit à 300 exemplaires cette année. Depuis quelques années, elle commence à exporter davantage ses blended whiskies, commercialisés sous le nom de FUJI-SANROKU. A noter, KIRIN était auparavant le propriétaire de la mythique distillerie de malt KARUIZAWA, en sommeil depuis l'an 2000, puis fermée depuis 2011. Les stocks avaient été rachetés à cette époque par le négociant et producteur de whisky (CHICHIBU) Ichiro Akuto, puis commercialisés peu à peu, devenant vite hélas une référence très spéculative.
Aujourd'hui, les blended whiskies FUJI-SANROKU sont disponibles en France sous deux références, toutes deux sans compte d'âge, l'une à étiquette claire (aux whiskies élevés en fûts ayant contenu du Bourbon), titrant 50 %, l'autre à étiquette noire, nommée « SIGNATURE BLEND », titrant 50 %, aux whiskies élevés semble t’il en fûts de sherry -et âgés de 8 à 20 ans). La société KIRIN n'étant pas autorisée à communiquer sur l'origine du contenu de ces whiskies, et de nombreux spécialistes laissant entendre que leur contenu ne serait pas en tout ou partie japonais (et ses concurrents NIKKA & SUNTORY ayant régulièrement recours pour le même type de whisky a des fûts de whisky écossais, il n'est pas interdit de penser que ce soit le cas également, autrement l'information ne serait pas aussi secrète. Gustativement, autant dire que nous n'avons pas affaire, au moins dans le premier blend (le "Bourbon"), à quelque chose qui défraie la chronique tant en termes de qualité que de personnalité. C'est correct, gentiment boisé, vanillé et miellé, mais cela demeure très rond, lisse et sans grand intérêt. La version « SIGNATURE BLEND », elle, est un peu meilleure, joliment fruitée, sans être fabuleuse non plus.
First whisky stand I visited was the KIRIN one, a famous brewer. Yes, as often in Japan, brewers are often also owners of one or several whisky distilleries. Did you know? KIRIN was even at a time the owner of KARUIZAWA! (mothballed in year 2000 & dismantled in 2011). They run the FUJI-GOTEMBA distillery (with the help of their partners SEAGRAM, CHIVAS Brothers & FOUR ROSES), and are located in the South coast of the Honshu island, not far from the Mount Fuji. The facility allows the owner to produce a single malt of the same name (very limited edition), but also several blended whiskies, because they produce 3 different styles of grain whisky. The 2 blended whiskies presented today were called FUJI-SANROKU, one with a cream-light brown label, the other called “SIGNATURE BLEND” (with a black label), both in 50 cl bottles & with a 50 % abv. Answering to a sensitive question (which origin for the content?), the distillery ambassador told me they were not allowed to tell wether if Japanese whiskies are involded in that blend or not. A rapid sip of the first blend (the cream/light brown label), already tasted a year ago, seem to suggest that only a small part of this may probably be Japanese, and it tasted more like an average whisky, sweet, rounded, with not much character. On the contrary, but without being outstanding, the black label expression, called « SIGNATURE BLEND », showed a more interesting profile & more depth, with 8 to 20 y.o. whiskies inside. Tastewise, it's full of nice candied fruit, for instance. On the table a 18 y.o. single malt from FUJI-GOTEMBA brand was standing, but impossible to try it, as I was told they were only 300 bottles produced worldwide.
Le stand de WOODFORD RESERVE, distillerie américaine de Bourbon (et accessoirement d'autres types de whiskies) du Kentucky, et propriété du géant BROWN-FORMAN, proposait outre le nouveau conditionnement du "DOUBLE OAKED", excellent whiskey assez boisé dont j'ai déjà parlé auparavant (la bouteille est désormais un peu plus trapue), un whiskey à base de maïs blanc, nommé "1838 STYLE WHITE CORN", n.a.s. à 45,2 %, marqué par une note de maïs assez acide et déséquilibrant quelque peu le whiskey. Je suis au regret de dire qu'elle n'a ni la gourmandise du "DOUBLE OAKED", ni le charme subtil du "DISTILLER'S SELECT" (distribué, lui, ainsi que le "RYE", par La Maison du Whisky, donc deux versions absentes de ce salon), qu’elle est quelque peu acide, avec un boisé un peu trop fort. Certaines des expérimentations de ces dernières années dans la gamme "Master's Collection" furent intéressantes, certes, mais plusieurs autres (notamment le "SINGLE MALT") à mon avis assez désastreuses. Celle de cette année présentée ici n'est pas fabuleuse, pour ne pas dire, pas satisfaisante. Le problème aussi de cette gamme (éditions limitées), présentée sous la forme d'une élégance carafe en forme d'alambic, c’est qu’elle est chère, autour d'une centaine d'euros.
On the WOODFORD RESERVE stand (an American distillery from Kentucky practicing triple distillation), except the very good "DOUBLE OAKED" (more woody & spicy than the reference of the distillery that remains the “DISTILLER’S SELECT” in my opinion) that was repackaged into a more "dumpy” bottle, a new limited edition from the “Master’s Collection” was available to taste, a whiskey using white corn instead of the regular yellow one. This expression called "1838 STYLE WHITE CORN", a n.a.s. of 45,2 % abv, didn’t impressed me at all, and I even found it wasn’t enough balanced, with all the acid notes coming up frontly, with absolute no charm. A disappointing attempt I have to say, in that experimental range that also disappointed me the last time with their “SINGLE MALT” expression, quite terrible. The packaging is gorgeous though, with the still shape decanter, but I’m afraid the content isn’t worth the price tag (twice the one for the “DOUBLE OAKED” = around 100 €) in my opinion, at least for the two bottlings quoted.
Je me suis ensuite rendu dans des stands écossais, à commencer par celui de la distillerie de malt GLENGOYNE (propriété du négociant Ian MacLEOD). Là bien moins de risques de déception, étant donné les standards de qualité plutôt élevés de la distillerie aujourd'hui à mon humble avis. Connaissant toute la gamme régulière, j'ai juste dégusté les batches récents des 15, 18, 21 et 25 ans, toujours aussi bons, je n'y reviens donc pas (pas le temps pour les 10 et 12 ans d’âge, désolé), mais aussi la nouveauté, le batch 003 de la version "CASK STRENGTH", titrant cette fois 58,2 % : Un beau whisky, bien malté, chocolaté, un peu boisé et modérément épicé.
Then I went to visit the GLENGOYNE stand, the Highland malt distillery owned by independent bottler Ian MacLEOD. Not much disappointment risk there, as the standards as usually high in my opinion. Having already tasted the core range, I tasted quickly recent batches of the 15, 18, 21 & 25 y.o., still very good in 2017 (no time for the 10 & 12 y.o., sorry), so I won’t be long on these. I have also taste the “CASK STRENGTH”, Batch 003, a n.a.s. with an abv of 58,2 %: A good whisky for sure, quite malty, chocolaty & moderately spiced.
Du même propriétaire, la distillerie TAMDHU proposait sur le stand d’â côté, à nouveau le 10 ans d’âge, toujours excellent (et que j’ai déjà chroniqué sur le site, notamment dans ma liste des 200 whiskies abordables conseillés), mais aussi le « BATCH STRENGTH », un whisky un peu plus jeune, non filtré à froid, et en version brut de fût. Le Batch 002 de cette version titre 58,5 % et a donné 490 bouteilles. Très joliment malté et chocolaté, il offre d’étonnantes similitudes avec celui de GLENGOYNE.
On the TAMDHU stand nearby, the Speyside malt distillery also owned by independent bottler Ian MacLEOD, had the new 10 y.o. batch, and I have to say it’sas good as the others I’ve tried (see my review on the 200 best affordable drams list). I also tasted the “BATCH STRENGTH”, the new Batch, N° 002, a n.a.s. with an a.b.v. of 58,5 % (490 bottles): With very nice malty and chocolaty notes, a little wood & sdpices too, but less than on the GLENGOYNE, it has some amazing similarities with the latter though.
Anthony McCallum, ambassadeur de la maison de négoce Ian McLEOD et de ses distilleries jusqu’à maintenant, présentait une nouvelle création, le blended malt « VIP », regroupant 16 single malts du Speyside & des Highlands, avec une proportion de 20 % de whiskies élevés en fûts de sherry de premier remplissage et 80 % de whiskies élevés en fûts de Bourbon. Il titre 42 %. Concrètement, un whisky assez doux, malté, caramélisé (naturel ou pas, là est la question), mais sans grand relief ni véritable intérêt j’ai l’impression. A déguster de nouveau dans un contexte plus « calme ».
The surprise came from a stand held by Anthony McCallum, known for his ambassador work for GLENGOYNE &cask selection for theindependent bottler Ian MacLEOD, who was launching a new blended malt brand & whisky called “VIP”, blending 16 single malts from the Speyside & Highlands areas. The proportion in the mix is 80 % ex-Bourbon casks & 20 % ex-first fill Sherry casks and it is bottled at 42 %. The result was difficult to assess in that context (I should retry it somewhere else), but soft, very rounded, with quite some caramel (natural or not? Big question) but not much depth or character it seems. Not a memorable one.
Chez Ian McLEOD, dans la gamme « Chieftain's », j’ai pu déguster 3 différents single malts : Un GLEN SPEY 12 ans, (2002-2015, P.X. Sherry finish, S.C.N°91341, titrant 43 %), quelque peu vineux, un BENRIACH 17 ans (1996-2016, Casks N°93951-93953, titrant 43 %, affiné en fût de rhum de chez H.S.E., correct, sans plus, et enfin un GLENROTHES de 13 ans (1999-2015, Casks N°3400/3401, Sherry Butt, titrage 46 %), sans grand intérêt non plus. Hélas c’est chaque année un peu la loterie avec les mises en bouteille de ce négociant (comme d’autres d’ailleurs). Parfois c’était vraiment intéressant, là c’est une année « sans ». Peut mieux faire ?
At the independent bottler Ian MacLEOD stand this time, I tried 3 different single malts, a 12 y.o. GLEN SPEY finished in P.X. casks (details above), a bit winey, a BENRIACH 17 y.o. (details above) finished in rum casks, not bad, ok, but not much more to get from it, and finally a 13 y.o. GLENROTHES (details above) from a sherry butt, not essential either. Each year gives different results with this indie bottler (as for others, by the way), sometimes there are really interesting offers, this year I will say it’s a one-off. Can do better?
Toujours chez le même négociant Ian McLEOD, le blended malt « SIX ISLES » était de retour, en version classique (îlien écossais tourbé), mais aussi en version affinée en fûts de Pomerol. Cette dernière, à la robe saumon, titrant 48 % s’en sort honorablement, avec une jolie influence presque de vin rosé du Pomerol, certes un peu « contre nature » mais pas si mal, avec un fruité tourbé qui fera merveille avec des fruits de mer, voire même pourquoi pas avec un burger au bacon sauce barbecue ? (Note estimée à 86/100).
Last but not least one of the Ian MacLEOD stands, the blended malt “SIX ISLES” was back, on its classic version (an undisclosed Island peated blended malt) but also with a “Pomerol” French wine finish (yes it sounds a bit weird, but…). I liked the latter for its fruity notes (that could pair well with a seafood as well as, why not, a bacon burger with some barbecue sauce? (Rating estimated to 86/100).
Sur le stand de la distillerie GLEN MORAY, ou hélas cette année le master-distiller Graham Coull & sa femme Fay étaient absents, peu de nouveautés, donc la gamme presque complète (pas de 25 ans « Portwood », ni de nouvelles versions ou « work in progress »), une rediffusion (le « Private Edition » Sherry cask N° 3678 distillé le 25/06/02 & mis en bouteille en 2015, excellent-titrage à 58,9 %), et le nouveau batch du 10 ans d’âge réduit à 40 % en version « Chardonnay Finish », ou il se confirme que ce n’est pas le même type de Chardonnay qu’il y a quelques années (il est bien plus vineux et donc moins à mon goût). Au chapitre des versions récentes dégustées et approuvées, rappelons que les 15 & 18 ans d’âge sont chaudement recommandés, ainsi que les versions n.a.s. de la gamme « Elgin Classic », avec une préférence pour les affinages Sherry et Porto, mais aussi la version 100 % Bourbon. Le tourbé (« Peated ») est bon, mais fait vraiment jeune à côté.
On the Speyside distillery GLEN MORAY stand, where alas this year master-distiller Graham Coull & his wife Fay were not present (miss you, guys!), not much novelties, no 25 y.o. PortWood left, no experimental expression as well, but the core range (already assessed and review in my “focus on” section), but the very nice 15 & 18 y.o. , the n.a.s. “Elgin Classic” range, with the unpeated, the peated & the Sherry & Port finishes, all good but I have a thing for the Port & Sherry finishes as well & for the unpeated. About the “Private Edition”, the only bottle on the table available was a 2015 bottling, a good one, the “Sherry cask” N° 3678, distilled the 25/06/02, a C.S. at 58,9 %-I think I already talked about it. Other than that, I tried the new « Chardonnay Finish » 2017 batch (a n.a.s. bottled at 40 %), and was a bit surprised, as the wine used in this batch is quite different from the one bottled for the first edition a few years ago. The palate is too winey for me, and it shows even if it is reduced at 40 %.
Le sémillant Donald MacKenzie qui a créé sa société de négoce The ISLAY BOYS ltd l’an dernier, présentait, outre son, « FLAT NOSE » décliné depuis cette année en deux versions, un blended whisky à 43 % (plutôt bien fait) et un blended malt (excellent, et dont j’ai déjà parlé en bien sur le site) à 46 %, tous deux étant désormais disponibles en bouteilles soit de 50 cl soit de 70 cl. Mais Donald présentait aussi une nouveauté, en single malt anonyme cette fois, via ce « BARELEGS », semble t’il un jeune LAGAVULIN (hypothèse) d’environ 4 ans, élevé dans des fûts de Bourbon de plusieurs remplissages (« Refill Bourbon casks »), et titrant 46 %. Jeune mais plutôt agréable et déjà intéressant, ce subtil whisky est bien dans la ligne maison, la recherche de la qualité et du raffinement sans perte de parfum, ni de plaisir en bouche. Sa tourbe grasse et sa texture malgré tout assez fluide, autour de belles notes de badiane et de notes marines en font un joli whisky apéritif.
The spirited Donald MacKenzie, known here for being the whisky specialist in La Maison Dugas, created last year his company The ISLAY BOYS Ltd with a friend. This year one could try the “FLAT NOSE”, a (rather well made) blended whisky (at 43 % abv) now available in 50 or 70 cl bottles, but also the blended malt version of it (excellent, reviewed & recommended on this website), baring the same name, bottled at 46 % abv. Now Donald had another treat for us, another novelty called “BARELEGS”, a young undisclosed around 4 y.o. single malt from an Islay distillery (some said it was LAGAVULIN, but who knows?): Young for sure but rather pleasant and already interesting, this subtile whisky fit well with the rest of the company’s creation, with a search for quality and refinement without loss of pleasure & expressivity. Fat peat but with a fluid texture, beautiful star anise notes & a few maritime notes make it a nice aperitif whisky.
Le seul stand irlandais que j’ai pu visiter fut celui consacré à la marque de whiskies de négoce WRITER’S TEARS de WALSH Whiskey (WALSH qui par ailleurs, rappelons-le est aussi désormais un nom de distillerie, j’aurais l’occasion sans doute d’y revenir, ayant eu la chance de déguster le distillat pur sorti des nouveaux alambics). Outre la version standard (un blended whiskey en fait) assez douce et consensuelle, mais sans grande personnalité, il y avait deux whiskeys bien plus intéressants, le single malt « RED HEAD », dégusté aussi lors d’un « Tweet Tasting » (Note : 89/100-à vérifier !). Elevé entièrement en fûts ayant contenu du Sherry, il est également non filtré à froid et titre 46 %. Doux, il est également expressif (davantage que le « COPPER POT », qui lui rappelons-le est un blended whiskey, non un single malt) avec de belles notes de fruits rouges et de complexes céréales. Un single malt recommandé par votre serviteur mais hélas encore difficile à trouver en France ! (Comptez environ 51 €). L’autre beau whiskey présenté fut le WRITER’S TEARS « CASK STRENGTH », un élégant blended whiskey constitué d’un assemblage de fûts ayant contenu du Bourbon de premier remplissage, des fûts neufs, voire d’autres du Pot Still d’une autre distillerie. 5280 bouteilles ont été produites & il titre 53 % (Comptez environ 130 €). Voir la critique ci-dessous:
Couleur: Vieil or, assez dense. Nez: Beaucoup de vanille, de fruits confits, de fruits frais & cuits au four (pommes, poires), une pointe de cerises, de cire aussi, et des fleurs capiteuses (violette?). De beaux esters aussi (fruits exotiques). Bouche:Très belle, très fondue et presque crémeuse, elle est plutôt dense. Je pense qu'une partie de l'assemblage est relativement âgé, mais je peux me tromper. Reprend les notes du nez avec intensité, densité et fondu. Les pommes, les poires et les fruits rouges (note plus précise de cerises au marasquin) se fondent en un tout harmonieux surmonté de quelques épices douces, le tout sur un bain de vanille. Les esters se font plus précis avec non seulement des notes de bonbon anglais, d'ananas, mais aussi d'autres fruits exotiques & fleurs capiteuses qui d'ailleurs sont mêlées (litchi, rose, voire mangue et goyave). C'est superbe. Tenue à la dilution: Il n'est pas nécessaire d'ajouter d'eau mais quelques gouttes (pas plus) pourront ouvrir encore un peu ce profil si particulier. Conclusion: Suave et expressif, mais très fondu, c’est un très joli Irish whiskey « monté sur coussins d’air » que voilà , bravo ! Un léger manque de puissance malgré les 53 % m’empêche de monter la note plus haut, mais c’est vraiment un beau whiskey que je recommande chaudement. Indication de Prix (RPP): Autour de 130 €. Note confirmée: 93,5/100
A beautiful Irish whiskey, very expressive, melted & gourmet, full of fruits (cooked, fresh & candied), starting with apples, ripe pears, but also cherries matured in alcohol, heady flowers (probably violets), beautiful esters (liquorice all sorts, pineapples) getting more and more exotic & melted with exotic heady flowers (litchi, rose, mango & guava). Its superb & very appealing. A bed of vanilla & wax welcomes these fruits & flowers rich combo. Don't add too much water on this one (for me it's not even necessary, as it lacks a bit of power despite the 53 % abv-that's why my rating doesn"t go higher). A really beautiful & deep whiskey (I guess some of the content may be of a decent old age, but I may be wrong) that I warmly recommend. Confirmed rating: 93,5/100
The only Irish stand I had the time to visit was devoted to the independent bottling branch of WALSH whiskey company, called WRITER’S TEARS (different from The IRISHMAN). Mr Walsh is currently running a new distillery, so I will be writing about this later on, and I’m happy to have been able to taste their new make (excellent, very fruity) when there was a Tweet Tasting last year. Meanwhile, I re-tasted the “RED HEAD” single malt expression, more expressive & with sherry casks involved in the mix than for the “COPPER POT” expression (which is a blended whiskey by the way, and at 40 %). “RED HEAD” is a nice unchill filtered & 46 % abv version of the “COPPER POT”, and I love its beautiful & complex profile, full of red fruit notes & cereals. Warmly recommended by Greg’s Whisky Guide, it is alas still not available easily & apparently not distributed here in France, so one has to order it on line to get it. The other beautiful whiskey of the stand was the WRITER’S TEARS “CASK STRENGTH”, an elegant blended whiskey with some generous Pot Still whiskey casks on it & First fill Bourbon casks as well as New Oak casks and to be complete it uses distillate from 2 different distilleries. 5280 bottles have been produced of this very nice & creamy whiskey bottled at 53 % abv. A beautiful smooth & melted yet expressive gem as “mounted on air cushion”. Lovely.
-More precise tasting notes available very soon about this whiskey, to be followed !
Sur le stand des whiskies de la société familiale J. & A. MITCHELL, qui possède les différentes marques de la distillerie SPRINGBANK, étaient présentées notamment 3 versions (je passe sur l’excellent 10 ans d’âge déjà chroniqué sur ce site-disons juste que c’est pour moi, avec le BENROMACH 10 ans les 2 plus beaux 10 ans d’âge du marché, en single malt-les 2 sont notés 95/100…) :
On the family owned company J. & A. MITCHELL stand, owner of the different brands around the single malt SPRINGBANK, here is what I have tasted this time. As a reminder, I have tasted & reviewed the 10 years old on my website and I have to say that it stands for me, along with the BENROMACH 10 y.o., as the most beautiful 10 years old available on the market, both rated 95/100 in my notes).
-SPRINGBANK 15 ans (ex-Sherry casks +ex-Bourbon casks), 46 % : Un élégant whisky un peu boisé et sec, mais ou le sherry, qui s’avère ici très subtil, lui donne une dimension supplémentaire. Un whisky exigeant mais excellent ! -D’autres notes à venir bientôt…
A great & subtle whisky, a little on the dry & woody side, but the sherry part gives it another dimension. A demanding but excellent whisky! –Other notes to follow soon…
-SPRINGBANK 14 ans “BOURBON WOOD” (9000 bouteilles), 55,8 %: Superbe version élevée entièrement en fûts de Bourbon, avec un titrage permettant plus d’expressivité et des fûts généreux en vanille, noix de coco, voire amandes. Excellent !
A superb bottling, fully matured in Bourbon casks, with a perfect a.b.v. to give more room to vanilla, coconut & almonds generous notes to shine. Excellent!
-SPRINGBANK 12 ans “CASK STRENGTH” (70 % ex-Sherry casks, 30 % ex-Bourbon casks, 12000 bouteilles), 56,5 %: Encore un très bon batch de cette version décidément bien réussie, année après année. Fruits noirs, fruits secs variés, soupçon de tourbe bien perceptible malgré tout, et belle pointe de fruits rouges pour couronner le tout !
Again (as very often these last years I have to say !) a very good batch, with sherry casks leading the path, displaying lots of forest black fruit, dried fruit & red fruit (for a beautiful finish), with just a hint of classy peat smoke to crown it all! For those who never tried a 12 y.o. Cask Strength from this distillery, go for it!
Pour la marque HAZELBURN (la version distillée trois fois et non tourbée de SPRINGBANK-enfin en théorie, car il me semble qu’il en subsiste un peu), je suis arrivé trop tard pour certaines références, mais je vous reparlerais de l’excellent 10 ans que je viens de re-déguster et je vais bientôt publier une note plus précise. Pour l’heure, sachez que cela ressemble à un joli SPRINGBANK en légèrement plus fin et quasiment sans tourbe. La vanille, l’orge maltée et la noix de coco et quelques épices sont à l’honneur. J’ai pu aussi re-déguster le 12 ans d’âge élevé en fûts de sherry, référence qui va disparaître au profit d’un 13 ans d’âge 10, 12 Sherry (remplacé par un 13 ans également élevé en fûts de sherry).
I have been visiting too late the stand to try the new 13 y.o. Sherry HAZELBURN (the triple distilled version of SPRINGBANK), replacing the previous excellent 12 y.o-discontinued now, the bottle was gone, but I recently opened my bottle of the 10 y.o. part of the core range so I may put some notes there (or on the best affordable malts section). I’ll just say for now it tastes like the SPRINGBANK 10 y.o. from the early 2000s (with the coconut, the vanilla, the spices & the barley are coming through), but with has almost no peat notes.
-LONGROW n.a.s. « PEATED », 46 % : Une belle version, mais un peu moins complexe que l’ancien “C.V.”, certes (j’apprends que nombre de type de fûts différents entraient dans la composition de celui-ci, dont des fûts de Porto et de Rhum). Ceci dit, un des plus jolis single malts tourbés du marché, sans prétention, et très bien assemblé.
A good peated version of SPRINGBANK, a bit less complex than the previous “C.V.” (which used more different types of casks and ages), but still very good & efficient . Peat, smoke and barley working together for one of the best peated malt on the market.
Du côté de la marque de négoce CADENHEAD, le hasard a fait que tous les whiskies proposés dans l’excellente et abordable gamme « Small Batch » étaient des whiskies élevés en fûts de Bourbon. Par contre, si les whiskies ci-dessous sont bons, aucun coup de cœur comme certaines années précédentes, dommage :
-GLENROTHES 20 ans, 4 Bourbon casks, 51,3 % : (dégustation confirmée par un sample-merci au négociant)
Couleur : Or clair. Nez : Fin, sur l’orge, des esters atténués, du miel, une touche de vanille. Bouche : Agréable, marqué par l’orge maltée, des esters atténués (notes discrètes de bonbon anglais, ananas), du miel, du caramel naturel, le tout assemblé avec goût. Le Bourbon est bien mis à l’honneur. Joli boisé modéré. Tenue à la dilution : Intéressante, mettant en valeur un boisé de qualité et modéré et du caramel naturel gourmand. Conclusion : Un joli GLENROTHES, bien assemblé, un peu malté, un peu boisé, miellé, un rien fruité, assez harmonieux. C’est de plus intéressant de déguster une version intégralement vieillie en fûts de Bourbon, car traditionnellement la distillerie est attaché plutôt aux élevages en fûts de Sherry. Or l’on voit que cela peut donner de beaux résultats également avec un type de fût par ailleurs plus courant qu’on ne le pense dans cette région, le Speyside. Indication de prix : n.c. Note confirmée : 88/100
A GLENROTHES fully matured in 4 Bourbon casks, which is rather unusual compared to official bottlings, though in recent years we come across more & more partly or fully matured in Bourbon expressions. This one shows how great GLENROTHES can be with this kind of maturation. Moderate woody notes are married with nice malted barley notes, softened esters (liquorice allsorts, pineapple), honey and natural caramel, are all melted with taste, for a “Bourbon Galore” moment. One has not to forget that Bourbon maturation is more common than Sherry maturation in many Speyside distilleries, so this indie GLENROTHES is a good example of that. Recommended. Confirmed rating: 88/100
-AULTMORE 20 ans, 2 Bourbon Hogshead casks, 53,2 % : Un malt à l’ancienne, issu de 2 fûts similaires, avec de belles notes végétales (feuilles de tabac), un peu mentholé, comme s’il était issu de vieux fûts de sherry. Excellent.
An old fashioned, well selected « twin cask », a bit leafy, minty, as if it was sherried. Excellent.
-BALMENACH « 175th anniversary », Bourbon casks, 2016, 12 ans, 55,4 % : Une édition pour le 175 ème anniversaire, l’an dernier, de cette maison de négoce. La chance de déguster une version pour une fois très peu tourbée et dispensant de jolies notes d’orge maltée et d’autres céréales (comme un muesli de petit déjeuner).
An anniversary edition for 175 years of Cadenhead bottlings (from 2016). A chance to taste a lightly peated expression of this distillery, providing nice malted barley & breakfast cereal mix.
-GLEN MORAY 24 ans, Bourbon casks, 50,9 % : Un assemblage assez moyen mais qui fonctionne. Orge maltée, miel, agrumes. Boisé léger.
An average vatting, but it works. Expect the usual distillery style combo (malted barley, honey, citrus fruit, light wood).
-TULLIBARDINE 22 ans, 2 Bourbon casks, 47,3 % : Un joli TULLIBARDINE, plutôt bien fait, agréable, floral, fruité, bien choisi et bien assemblé.
A nice single malt, well blended, pleasant to sip, with floral & fruity leading notes, a good selection.
-SPEYSIDE 25 ans, 51 %: Un bon whisky, d’une distillerie récente (elle fut fondée en 1990) dont on entend plus trop parler et qui a changé de nom de whisky officiel pour « SPEY », et changé aussi de forme de bouteille, pour en rajouter à la confusion (avec GLEN SPEY !). Un whisky correct, et assez lisse, sans plus…
Not much to say of a rather ok but a bit boring whisky. The distillery recently changed its whiskies name for “SPEY” and also changed its bottle shape, which added more to the confusion (with the GLEN SPEY distillery).
Du côté des whiskies d’assemblage, blends, blended malts & single malts, je n’ai eu le temps de ne visiter qu’un stand (hélas pas pu faire notamment celui de BUNNAHABHAIN ou il y avait plusieurs nouveautés), du groupe BURN STEWART Distillers (propriété depuis quelques années du groupe Sud-africain Distell) à savoir LEDAIG. Merci à la distillerie pour les samples:
On the BURN STEWART Distillers stand (owned by a South African company called DISTELL), I couldn’t have time to try everything so I sacrified BUNNAHABHAIN (I saw too late they were several novelties) & DEANSTON to focus on LEDAIG distillery: I tried the 2 recent limited editions, the most recent one (a cask strength 2004 vintage finished in Amontillado sherry), and the previous one, from 2016 (a cask strength 19 years old finished in Marsala wine cask). Both were good, one of the two being a bit too overpowered by its finish. See more precise notes below thanks to the distillery for the samples):
-LEDAIG Millésimé « 2004 » (Amontillado Sherry finish), Limited Edition 2017 (13 ans), Cask Strength, 59 % (PVC : n.c.): Il s’agit de la nouvelle édition limitée avec affinage de LEDAIG.
Couleur : Or, à reflets vieil or. Nez : Alcooleux, avec des notes de miel toutes fleurs, un peu de vanille, et une tourbe modérée mâtinée de notes fermières (plus modérées par exemple que chez EDRADOUR en version tourbée, comparable plutôt à un PORT CHARLOTTE pas trop marqué). Bouche : Puissante, un peu vineuse, assez alcooleuse (à la longue cela devient parfois trop entêtant-je ne l’ai pas éprouvé toutes les fois, ceci dit), assez épicée (poivre, gingembre), avec de discrètes notes florales (fleurs capiteuses ?), quelques notes fruitées également (coing, pamplemousse, agrumes). Joli boisé un rien vanillé. La tourbe est vraiment très modérée en bouche, elle passe clairement au second plan dans cette version, contrairement à l’affinage Marsala de 2016. Tenue à la dilution : L’ajout d’eau (à petites doses, sinon le caractère vineux de ce whisky ressort de manière trop prononcée) est bénéfique, lisse les saveurs, mais hélas ne diminue pas complètement le problème d’alcool trop puissant. Conclusion : Une édition plutôt plaisante, riche mais assez lisse. Un peu vineuse, elle a surtout le défaut d’être un peu trop alcooleuse, ce qui en limite l’intérêt (et lui fait perdre 2 points). En dehors cette considération, que je n’avais pas ressenti à la première dégustation, elle est plutôt réussie. Indication de prix : n.c. Note confirmée : 88/100, voire moins…
This year’s new wine finishing LEDAIG (in Amontillado Sherry casks) is quite powerful, not only because a high abv, but it seems that the wine has given heady alcoholic notes to the whisky, and on several tastings (not all) it gave me a headache. This only but noticeable default made it lose 2 points in the end. Apart from that, it displays nice heady flowers notes, nice fruity ones too (quince, grapefruit), and also spices (pepper, ginger). The wood is nice. The peat stays rather moderate on the palate, while on the nose it is a bit more present, along with farmy & honeyed notes. Vanilla and citrus fruit are also coming through on the palate, though remaining moderate. An interesting expression, though a bit problematic because of the “alcoholic kick in the head” of this wine finishing. Confirmed rating: 88/100 to less…
-LEDAIG (Marsala wine finish), Limited Edition 2016 (19 ans), Cask Strength, 51 % -PVC 145 € environ. Il s’agit de la précédente édition limitée avec affinage de LEDAIG.
Couleur : Or, à reflets vieil or, relativement dense. Nez : Tourbé, fumé et fruité. Belles notes de fruits mûrs, de fruits confits, et fleurs capiteuses au second plan. Le Marsala apporte déjà au nez une plus-value intéressante. Un joli nez. Bouche : Elle reprend fidèlement les notes du nez, avec cette belle fusion de la fumée de tourbe, des fruits mûrs et confits variés (pour moi aucun fruit ne se détache en particulier), voire des fleurs capiteuses. Un rien vineuse, mais cela reste modéré, et l’affinage est pour moi réussi. Le fondu est superbe, le whisky très agréable à déguster, malgré (et c’est son seul défaut) un manque de puissance qui surprend avec un titrage à 51 % tout à fait « honorable ». Tenue à la dilution : N’ajouter si vous en ressentez le besoin que quelques gouttes d’eau seulement, sinon son caractère vineux sera accentué, et son manque de puissance confirmé. Personnellement je le dégusterais tel quel. Conclusion : Une édition plutôt bien faite, qui m’avait fait forte impression, mais que je n’avais pas eu l’occasion de déguster à nouveau. C’est chose faite et ses qualités et ses défauts semblent se confirmer, rendant l’acquisition de ce whisky peut être superflue, son rapport qualité/prix n’étant pas vraiment satisfaisant (il y a 45 € de trop !). Malgré tout, mais je recommande quand même cette version. Indication de prix : 145 € Note confirmée : 90/100
This is last year’s official wine finishing LEDAIG, in Marsala wine casks. Peated & smoky, but also delicately fruity, the nose already displays the qualities of this rather well balanced & very pleasant LEDAIG. Ripe & candied varied fruit shine through, enhanced by nice heady flowers. A bit winey but staying very well integrated, the Marsala notes are clearly a plus here. I would recommend not to dilute this one, in order to keep it balanced. The melting flavors standing as one on the palate are a success, the peat smoke is noticeable but not overpowering, and despite a light lack of oomph (a bit surprising regarding it is bottled at 51 % abv), it is a pretty decent whisky and a good LEDAIG. Its quality/price ratio is a little disappointing though, as I consider it should be priced closer to 100 € than to 150 € (as it is sold in France). But I still recommend this expression, one of the nicest and pretty much drinkable official finishes from this distillery. Confirmed rating: 90/100
On the BURN STEWART Distillers stand (owned by a South African company called DISTELL), I couldn’t have time to try everything so I sacrified BUNNAHABHAIN (I saw too late they were several novelties) & DEANSTON to focus on LEDAIG distillery: I tried the 2 recent limited editions, the most recent one (a cask strength 2004 vintage finished in Amontillado sherry), and the previous one, from 2016 (a cask strength 19 years old finished in Marsala wine cask). Both were good, and it seems not overpowered by its finish. More precise notes to come soon, as I managed to get a sample of each one. Thanks for your patience…
Du côté du RHUM, faute de temps, je n’ai choisi de visiter qu’un seul stand, pour lequel j’étais le plus curieux, à savoir les martiniquais d’ H.S.E. (pour Habitation Saint Etienne) :
-Rhum HSE Millésimé « 2005 » (mis en bouteille en 2015-Edition limitée), SINGLE-CASK (Single Malt finish), 50 cl, 41 % :
Gourmand, gouleyant, joliment boisé et fruité ! –D’autres notes de dégustation à venir (sur sample)
-Rhum HSE Millésimé « 2003 » (mis en bouteille en 2016-Edition limitée), SINGLE-CASK (French Oak), 50 cl, 47,8 % :
Un rhum aussi gourmand qu’un bon whisky, très bien choisi ! –D’autres notes de dégustation à venir (sur sample)
-Rhum HSE Hors d’âge Millésimé « 2005 » (environ 10 ans d’âge), Sauternes finish (Château la Tour Blanche-8 mois d’affinage), 50 cl, 41 % :
Parfumé de fleurs capiteuses, de fruits variés (abricots, oranges, coing, raisins secs, ananas rôti) et de miel d’acacia, de loukoums aussi, c’est un véritable dessert liquide que je déguste pour au moins la troisième fois, mais que je n’ai jamais réussi à prendre le temps d’évaluer…ni de sampler, ni d’acquérir hélas…(il faut dire qu’il vous faudra débourser près de 100 € pour un flacon de 50 cl), mais c’est vraiment très bon ! En fait c’est mon rhum préféré avec (dans un genre différent) le CARONI 17 ans (1996-2013) à 55 %. Mais il existe d’autres marques de rhum de grande qualité (j’y reviendrais ultérieurement) comme par exemple SAINT JAMES, BIELLE, MOUNT GAY, APPLETON, etc…
Not having much time for all the whiskies, it was logical to skip every other spirit I came across, but I made an exception, a French traditional rum stand from one of my 2 favorite rum distilleries worldwide, H.S.E. (for Habitation Saint Etienne, French West Indies), the other being probably CARONI (sure there are other good rum brands-see those on the list above…). For those who don’t know it yet, H.S.E. is a distillery that has been recently experimenting whisky finishes (peated & unpeated), Sherry & Sauternes finishes, with success & a certain respect from whisky lovers I think. So I tried these two vintages single-casks (a “2003” & a “2005”) I found both gourmet, easy to drink & with subtle fruity & woody notes.
-More precise notes to come soon, as I managed to get a sample of each one. Thanks for your patience…
Meanwhile I have to tell you more about the H.S.E. “Sauternes finish (Chateau La Tour Blanche)”, a 10 years old that spent almost one year in these wine casks…Third or fourth time I try it and it’s always a super treat, very gourmet & deep stuff, benefiting from both maturations, and full of heady flowers, expressive tea, oriental pastries, apricot, quince, sultanas & roasted pineapple, honey, etc….Sure it’s a bit expensive (around a 100 € for a 50 cl bottle), but it really stands out in my opinion.
CONCLUSION:
Un salon toujours intéressant, mais qui mériterait de se dérouler sur plusieurs jours pour une visite en deux ou trois temps (journées) plus ciblée, l’une sur les whiskies, l’autre sur les rhums et les Cognacs, et une enfin sur les vins mûtés et autres alcools. Côté whiskies officiels, clairement ce sont les marques de SPRINGBANK qui se distinguent, ainsi que GLENGOYNE, TAMDHU, voire aussi LEDAIG. Du côté du négoce, tout aussi clairement, certaines jeunes sociétés commencent à ravir le devant de la scène avec des propositions aussi audacieuses que pointues (je pense à The ISLAY BOYS Ltd, par exemple), mais il ne faut pas non plus négliger l’apport d’irlandais comme la société WALSH par exemple, avec sa marque WRITER’S TEARS surtout. Enfin je suis tout de même inquiet sur la baisse de qualité régulière de nombre de mises de négoce, ou du moins le fait qu’il y a plus de difficulté de nos jours à trouver des choses vraiment splendides.
ENGLISH SUMMARY : An interesting show, but, as for Whisky Live Paris, it could be longer opened in time, so that one could visit it several times and devote each day for a kind of spirit, for instance, to make things easier… On the official side, clearly its solid traditional brands such as a brand as SPRINGBANK that stands out, and also GLENGOYNE, TAMDHU, or even LEDAIG. The independent bottlings are not spectacular this year, some are good, but not much more, and I would say that 2 companies stand out this year, one being the ISLAY BOYS Ltd, the other WALSH Whiskey (mostly with the WRITER’S TEARS brand). I’m worried though of a kind of constant decrease of quality of those last years of indie bottlings in general. It is hard to find something splendid nowadays.