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HIGHLAND PARK Officiel « EINAR » (Edition 2013-Travel Retail), 40 %
Note confirmée: 85,5/100
Le premier HIGHLAND PARK que je déguste parmi la série officielle des « Guerriers », réservés au marché hors taxe. Un single-malt très correct en tant que tel, mais un HIGHLAND PARK un peu décevant, pas assez typé, un peu trop linéaire et trop réduit, qu’une légère réduction rend cependant (voir explication) un peu plus complexe.
They were great expectations about this « Warrior Series » and it is the first one I tried so far. As a HIGHLAND PARK official expression, I have to say it is a bit disappointing as it clearly lacks oomph (too much reduction here) and complexity, though some drops of water may awaken a bit this rather soft warrior. However, as a scotch single-malt, it is not unpleasant at all and can satisfy new comers to whisky, for instance.
HIGHLAND PARK Officiel « EINAR » (Edition 2013-Travel retail), 40 %
Catégorie:
Single-malt
Pays & Province:
Royaume Uni, Ecosse
Région :
Orkney (Islands)
Version :
Officielle
Gamme :
Edition limitée « Warrior Series » (2 ème de la série) pour le marché hors taxes*
Age:
Sans compte d’âge précisé (relativement jeune)
Date de distillation :
non précisée
Date de mise en bouteille :
2013
Millésime (Vintage) :
non
Maturation (en fûts de):
Non précisée
Affinage :
non
Remplissage :
Non précisé
Nombre de Fûts :
non précisé (mais nombre limité)
Numéro(s) de Fût(s) :
(assemblage)
Nombre de bouteilles :
non précisé
A.B.V (% alcool) :
40 %
Filtration (type de) :
Filtré à froid
Coloration (caramel ajouté) :
non (pas depuis fin 2006)
Contenant (remarque) :
Etui carton, de forme propre à la distillerie (depuis fin 2006)
Contenant (volume) :
70 cl
Fourchette Prix:
60-70 €
*A Noter :
« Einar » est la seconde proposition parmi la « Warrior Series » qui en compte 6, de plus en plus âgées (et de plus en plus chères) au fur et à mesure que l’on avance dans la série. Il s’agit par ailleurs d’une édition réservée au marché hors taxe (Global travel retail Edition) et d’un litre au lieu de 70 cl, mais que l’on peut parfois trouver tout de même chez certains cavistes français.
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Résumé:
Note confirmée: 85,5/100
Le premier HIGHLAND PARK que je déguste parmi la série officielle des « Guerriers », réservés au marché hors taxe. Un single-malt très correct en tant que tel, mais un HIGHLAND PARK un peu décevant, pas assez typé, un peu trop linéaire et trop réduit, qu’une légère réduction rend cependant (voir explication) un peu plus complexe.
They were great expectations about this « Warrior Series » and it is the first one I tried so far. As a HIGHLAND PARK official expression, I have to say it is a bit disappointing as it clearly lacks oomph (too much reduction here) and complexity, though some drops of water may awaken a bit this rather soft warrior. However, as a scotch single-malt, it is not unpleasant at all and can satisfy new comers to whisky, for instance.
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Description:
Couleur: Vieil or, à reflets vieil or.
Nez: Parce qu’il est conduit par une note enveloppante de malt et de notes extractives du bois très basiques (vanille, épices douces, caramel, noix de coco), le premier nez déçoit. Cette apparente linéarité et manque de typicité disparait un peu heureusement par la suite avec une aération d’une dizaine de minutes, révélant un peu plus de complexité, avec des touches discrètes de Sherry (noisettes, café, fruits confits, pointe de gingembre), du miel, de la bruyère, d’autres fleurs, puis une légère, très légère note fumée. Plus tard même une note de fruits jaunes (coing, pêche jaune, voire ananas). Les notes demeurent cependant un peu trop fondues (davantage encore en bouche) et c’est cela qui trouble.
Bouche: Première impression également un peu négative, difficile à saisir, car l’on a du mal à distinguer les saveurs au début, peut être aussi du fait de la sensation d’avoir affaire à un whisky un peu technologique et à la mode (jeu sur le toastage du bois, du lissage des saveurs sur une base aromatique étroite, comme pour nombre de blends, et enfin un caractère rendu aqueux par une trop grande réduction), sans parler de la disparition du compte d’âge qui fait qu’on s’interroge sur l’âge des fûts en dégustant (hypothèse: Je dirais qu’il s’agit probablement d’un assemblage de fûts de 10 à 12 ans d’âge, avec peut être 20 % de fûts un peu plus âgés?). Les premières dégustations semblent ainsi le rapprocher un peu du 12 ans d’âge régulier, mais en fait il n’en fut rien par la suite. Certes il y a là des notes communes (vanille, noix de coco, caramel naturel légèrement salé, épices douces), mais aussi de discrètes notes liées au brûlage des fûts plus importante que pour le 12 ans et aux fûts de Sherry choisis (reprenant celles du nez: noisettes, café, fruits confits, pointe de gingembre), même si la forte présence de caramel (et d’un boisé-toasté manifeste) a tendance à masquer les autres notes. L’impression d’unidimensionnalité est donc le défaut perçu ici, et la réduction à 40 % l’accentue (pas assez de corps). La finale est de durée moyenne, voire courte, trop ténue, diminue progressivement, avec, derrière les notes boisées-maltées-caramélisées, un peu de fruits secs, et des épices douces, c’est à peu près tout. Elle laisse donc une certaine insatisfaction, mais celle-ci existe aussi pour d’autres raisons sur lesquelles je reviendrais dans la conclusion.
Tenue à la dilution: Paradoxalement, alors que ce whisky est visiblement un peu trop réduit, l’apport d’un peu d’eau réveille un peu son profil. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas tant l’apport d’eau en termes de quantité (il en faut d’ailleurs très peu ! -eau qui fait « baisser » en apparence son taux d’alcool) qui importe que le moment ou cette dilution (en général faite assez rapidement) est réalisée, un bref moment qui provoque une réaction chimique avec le liquide (whisky) qui n’a pas la même densité, et du coup les autres notes aromatiques se dévoilent. La bouche devient un peu plus complexe (violette, lilas) mais manque toujours de punch. Il y a une note de fumée qui ressort et le Sherry dévoile une pointe de note presque soufrée de grattoir d’allumettes, mais aussi de bois brûlé, de pralines, un peu de torréfaction (malt, café), et une rondeur légèrement vineuse en finale, le tout parmi une bonne quantité de caramel naturel (mais qui évoque les carambars de notre enfance) qui donne peut être cette impression de linéarité.
Conclusion: Ce whisky m’a donné bien du mal pour arriver à le cerner, aussi je n’ai finalisé cette note qu’après 5 dégustations, récemment, car là encore trop de réduction a nuit à sa « lecture », si j’ose dire. Pour prendre le problème autrement, je dirais que:
1/ C’est un HIGHLAND PARK de qualité, mais modérément intéressant au vu des standards élevés de qualité de la distillerie, en tout cas au moins jusqu’aux années 2000. Il est même moins intéressant que d’autres versions régulières et réduites de la distillerie (je pense ici notamment au 15 ans d’âge).
2/ C’est un HIGHLAND PARK décevant par rapport au marketing et au packaging prévu pour impressionner et « marquer » inconsciemment le client à l’avance en tant que whisky viril et porteur de folklore guerrier viking (d’où la juste remarque sur son site de Serge Valentin). L’on s’attend alors à de la puissance mais aussi à de la personnalité (cf ce que l’on nous dit du valeureux guerrier Einar et de sa hache déterminante dans les combats), mais les deux ne sont pas vraiment au rendez-vous.
3/ Là ou cela se complique (et j’aurais du le déguster à l’aveugle, mais cela n’a pas été possible), c’est que pris isolément, dans l’absolu et au regard de l’offre actuelle, c’est tout de même un whisky de qualité, et un single-malt écossais très correct, et la note chiffrée que je lui ai attribuée après réflexion (oscillant entre 85,5 et 87,5 et finalement de 85,5/100) reflète cela aussi, merci de prendre cela en compte.