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NIKKA Pure-Malt « BLACK », Edition 2012, 43 %
Note confirmée (confirmed score): 96/100
voir plus bas pour les détails (see below for details)
NIKKA Pure-Malt « BLACK », Edition 2012, 43 %
(« Smoky & Mellow »)
Catégorie : BLENDED-MALT
Pays: Japon
Région: Honshu
Version: Officielle
Gamme: Régulière
Age: Non précisé (plus de 8 ans)
Date de distillation: Non précisée
Date de mise en bouteille: 2012
Millésime (Vintage): Non
Maturation: Non précisée
Affinage : Non
Remplissage: Non précisé
Nombre de Fûts : Non précisé
Numéro(s) de Fût(s): (Assemblage : N° du lot : 22J16C)
Nombre de bouteilles: Non précisé
A.B.V. (% d'alcool): 43 %
Filtration (type de): Filtré à froid
Coloration (caramel ajouté): Possible, mais non perceptible ici.
Contenant (remarque): Pas d'étui ou de boîte en ce moment (mais il y en a eu-en étui carton comme en mini-tube métal), sauf à l'occasion
d'éditions limitées très ponctuelles ou dans des coffrets dégustation.
Contenant (volume): 50 cl
Indication de Prix: Autour de 40 €
A Noter :
Commentaires d’après plusieurs dégustations sur la même bouteille, de l’année 2013, représentatif du style des assemblages du « Red »
de ces dernières années, avec une part nettement perceptible de tourbe et de fumée (il l’était moins entre 2004 et 2008).
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Résumé:
Note confirmée: 96/100
Selon moi un des meilleurs blended-malts jamais conçus, et un des tous meilleurs de chez NIKKA (avec le « Red »), et que l’on a la chance de trouver facilement en France. De la complexité, du caractère, du raffinement et de la séduction, ce NIKKA « BLACK » en exprime, mais aussi dans un registre japonais et forestier (presque de terroir) de l’île d’Hokkaïdo ou est située la distillerie YOICHI (qui est primordiale dans cet assemblage, avec l'apport de la tourbe, de notes végétales-le thé en tête, mais aussi fruitées), le bois précieux et un profil délibérément fumé. Lui aussi (comme le "RED") est dans un registre plus puissant (et plus fumé) que les « Taketsuru ». Un lot exceptionnel aussi, il faut bien le dire. Un colosse dans ce registre des whiskies d'assemblages et un de mes blended-malts favoris depuis longtemps.
« Probably Nikka’s finest » affordable blended-malt (along with the « RED » one), in the powerful, woody, smoky & complex (yet very refined) style they can also produce. Opposite in this to the 12 & 17 y.o. « Taketsuru » lighter style, it has a huge influence of one of its key component, malt whisky from YOICHI distillery (with a peated, woody, leafy/teaish, but also fruity style). Greener & woodier than the other « color » expressions of the range, it is is still approachable & even very seductive for many. Some batches are rounder, softer than others. This one is exceptional. A colossus in that area of whiskies & one of my all time favorites.
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Description :
(Note révisée en 2014)- Critique d'un lot particulier (N° 22J16C de 2012), puis de plusieurs éditions (2004 à 2010):
Couleur : Vieil or profond, à reflets ambrés.
Nez : Immédiatement japonais, immédiatement grandiose. Complexe, profondément boisé et végétal, marqué par les fûts de Sherry qui le composent principalement, il évoque également un moment un vieux STRATHISLA de chez Gordon & McPhail…et à d’autres un HIGHLAND PARK ancienne mise (distillé dans les années 1980). Au-delà de la tourbe, très présente, et de cette fumée mêlée d’encens japonais, ce sont les notes de bois précieux et de fleurs capiteuses, sans parler des notes de fruits mûrs et de prune, qui impressionnent.
Bouche : Complexe et complète, elle dévoile un envoûtant et savant équilibre entre les notes tourbées & fumées (bien que ce lot le soit un peu moins que par le passé, ou fumé dans un style moins lourd), les notes végétales voire forestières (sous-bois, humus, feuilles de thé vert et thé noir, note mentholée, cigares cubains), boisées (bois précieux, bois de santal & bois de rose) et les notes fruitées (abricots et raisins secs, la prune, en filigrane) et des notes de miel (de bruyère et d’oranger). Elle oscille entre puissance (épices : poivre 5 baies, voire piment d’Espelette, gingembre séché), ave son attaque sèche, et douceur avec sa finale en decrescendo (la vanille, discrète, mais aussi des fleurs capiteuses comme le lys, le lilas ou encore la violette). J’y trouve aussi parfois une pointe de sel et caramel dur (naturel) en finale. Certains lots récents se sont avérés un peu plus timides en expressivité (les versions « RED » récentes les surclassant alors en taux de tourbe et en expressivité !), mais ce « BLACK » demeure un grand whisky, et ce bien au-delà des frontières japonaises.
Tenue à la dilution : Plutôt bonne, mais ne pas trop diluer (à cause de la forte présence de fûts de Sherry dans cet assemblage). Bien dosée, l’eau confère un « bonus » de charme à ce whisky, exaltant les notes florales et fruitées.
Conclusion : D’un raffinement et d’une délicatesse extrême, tout en étant généreusement parfumé, ce NIKKA de grande classe est tout à fait remarquable, et de tout premier ordre : En effet, tourbe et fumée sont mieux intégrées que dans nombre de blended-malts classiques et n’ont pas cette complexité également boisée et végétale à la fois (notes typiques de la distillerie YOICHI dont le Single-Malt est très présent dans cet assemblage-et pour cause car il est majoritaire). Cet assemblage d’une harmonie unique est digne des plus grands Single-Malts écossais, qu’il concurrence (j’oserais dire qu’il approche de près la perfection du HIGHLAND PARK 18 ans ancienne mise-voir ci-dessus!). La première année ou je l’ai découvert (au cours du salon Whisky Live Paris 2004), je l’avais jugé imbattable dans la catégorie « Pur Malt ». Aujourd’hui, avec la dénomination qui a changé (eh, oui, il faut dire « Blended-Malt » depuis quelques années !) et l’on a découvert le talent d’assembleurs comme John Glaser de Compass Box ou de Doug McIvor de Berry bros & Rudd, sans parler des assembleurs de blended-whiskies chevronnés de marques de grands groupes, comme Richard Paterson de Whyte & Mackay, par exemple. Alors, oui, il y a forte concurrence, mais si le «NIKKA « Pure Malt « BLACK »d’aujourd’hui est peut être un peu moins brillant qu’il y a quelques années, il demeure tout de même à mes yeux un des tous meilleurs whiskies au monde, toutes catégories confondues. Et avec « son frère » le « RED », je ne conçois pas un bar ou une collection de whiskies qui se respecte sans au moins l’un des deux, couplé avec le blended-whisky « From the Barrel ».
*Remarque sur certains lots dégustés, mis en bouteille entre 2004 et 2010 :
Hormis quelques lots un peu moins spectaculaires, au profil plus « raide » (comprenez davantage tannique, d’une certaine astringence boisée, avec accentuation des épices, de l’amertume prononcée et bien moins de complexité) notés 85 à 90/100, la plupart des lots testés dans cette période m’ont semblé d’excellente facture et furent notés entre 95 et 96/100. Le précédent lot testé (de 2009 sans doute), assez exceptionnel, a été noté 97/100, la note maximale pour ce whisky. Notes semblables à celles-ci-dessus pour un autre lot de l’année 2010.