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PORT ELLEN « 1982 » (Bottled 2003-21 ans), importé par Ryst-Dupeyron (France), gamme « Captain Burn’s », Small Batch, 40 %
98/100 & B.A.C. (confirmed rating 98/100 & beyond any category)
PORT ELLEN Millésimé « 1982 » (Bottled 2003-21 ans), importé par Ryst-Dupeyron (France), gamme « Captain Burn’s », Small Batch, réduit à 40 %
Catégorie: SINGLE-MALT
Version: De négoce : Non précisée (tenue secrète-voir plus bas**), pour Ryst-Dupeyron
Gamme: « Captain Burn’s »
Age: 21 ans
Date de distillation: 1982
Date de mise en bouteille: 2003
Millésime (Vintage) : 1982
Maturation: Non précisé (Bourbon barrels, avec quasi-certitude)
Affinage : Non
Remplissage : Non précisé
Nombre de Fûts : Assemblage de quelques fûts seulement (= « Small Batch »)
Numéro (s) de Fût (s) : Non précisé
Nombre de bouteilles : Non précisé
A.B.V. (% d'alcool): 40 % (réduit)
Filtration (type de): Non précisé
Coloration (caramel ajouté): Non précisé (si oui, peu perceptible)
Contenant (remarque): Pas d’étui (hormis étui standard anonyme)
Contenant (volume): 70 cl
Fourchette de Prix: 160 € en 2006, caves Ryst-Dupeyron*, Paris, épuisé.
A Noter :
** = La maison Ryst-Dupeyron est une société familiale plus que centenaire basée à Condom, dans le Gers, essentiellement productrice d’Armagnac, mais également négociante en vins, importatrice de Porto & de whisky. Le whisky est obtenu par l’intermédiaire d’un négociant dont l’établissement ne souhaite pas donner le nom (parmi les hypothèses plausibles, pour ce qui est des single-malts, il s’agirait, soit de Gordon & MacPhail, soit de Douglas Laing). En tout cas j’ai découvert leur travail en 2006 via leur boutique à Paris au 79 de la rue du Bac, dans le 7 ème arrondissement) et pu déguster une partie de leur sélection (comprenant un blended-whisky, un blended-malt, des single-malts de nombreuses régions, des whiskies jeunes comme assez âgés, la plupart sont réduits à 40 ou 43 %) à plusieurs reprises. Ils sont également disponibles via le site de vente en ligne de leur partenaire Vintage & Co (www.vintageandco.com).
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Note confirmée: 98/100 & Hors catégorie (confirmed rating 98/100 & beyond any category)
Description: (Commentaires de 2006 à peine remis en forme en 2015 (note chiffrée inchangée depuis), ce pour en conserver la fraîcheur. Ce fut tout de même mon premier PORT ELLEN dégusté…puis acheté par la suite, en 3 fois...)
Couleur: Jaune clair, à reflets dorés pâles. Nez: Atypique des autres Islay (NDLR: en tout cas pour moi à l'époque), très particulier (tourbe, iode, mais aussi cendre, tabac, herbes, fleurs, plantes-dont de la badiane et un rien de gentiane- épices, dont du poivre blanc, de la moutarde douce, etc…). La fusion des arômes est idéale, fine comme un thé de grand luxe. Bouche: La bouche, de même, présente un très subtil équilibre entre le sucré-salé et des notes florales délicates (dont de la rose, peut être du jasmin), d’une part, et entre un fumé assez omniprésent (suie, cendres de feu de cheminée froids) mais très retenu, on est loin de LAGAVULIN par exemple, et la tourbe très fine d’autre part (peu de comparaisons positives possibles, car la palette de ce whisky est large et unique.-NDLR de 2015 : Comme j’ai un assez bon souvenir de cette bouteille, je peux donner comme autre point de comparaison un vieux BOWMORE de 20 ans de chez Duncan Taylor de 1980, par exemple). L’équilibre est extraordinaire. Ces saveurs sont fondues entre elles magnifiquement comme chez peut être nul autre Single-Malt ! Gras, « gouleyant » presque, ce PORT ELLEN possède une finale suave et prolongée comme un improbable baiser de sirène ! (avec un soupçon de notes de cerises noires, ou une griotte moins sucrée…qui vient titiller nos papilles contre toute attente). Un cadeau de Neptune aux hommes de la terre qu’il faut révérer, et qui surclasse de nombreux autres Islay, par sa subtilité et son élégance. Petite réserve cependant, un léger manque de puissance de ce PORT ELLEN dû à la réduction à 40 %, m’empêche de lui donner un 20/20 imparable et de numéro un. Il serait donc utile de tester une version moins réduite & bien sûr une version officielle, non réduite, hélas de plus en plus chère et rarissime. Lors du dernier tiers, la bouteille a évolué et l’équilibre s’est légèrement dégradé à l’aération, mettant en avant plus de notes de gentiane qu’auparavant (trop à mon goût), et moins de notes fruitées & florales. Mais celui-ci m’a profondément marqué par sa beauté, sa complexité et son équilibre, que certaines versions brut de fût dégustées par la suite (certes je n’en suis qu’à 31 versions) n’égalent pas. Tenue à la dilution: Malgré la réduction importante faite avant mise en bouteille, j’ai tenté quelques gouttes d’eau pour voir ce que cela donnait, et, à la condition de se contenter de quelques gouttes, l’eau révèle de belles notes florales, fruitées et de plantes aromatiques. La magie opère !
Conclusion: Un single-malt de rêve dont la réputation mythique n’est pas usurpée, loin s’en faut ! Bien qu’un peu trop réduite, cette sublime bouteille se situe très largement « au dessus du lot », c'est-à-dire pour être clair, qu’elle sera toujours infiniment supérieure à 95 % (voire 100 %) de tout ce que vous pourrez trouver chez la plupart des cavistes (sauf bien sûr s’il possède un meilleur PORT ELLEN !). C’était vrai pour moi en 2006, cela le reste en grande partie de nos jours. Une version d’un équilibre et d’une fraîcheur extraordinaire, d’une complexité et d’une finesse à pleurer. Sereine, elle vous berce avec ces jolies notes de fumée de tourbe, de fruits, de fleurs, de badiane & autres plantes aromatiques (agrumes en tête). Un boisé très discret et des épices modérées complètent le tableau. Et surtout j’y suis particulièrement attaché symboliquement car elle constitue ma première et inoubliable dégustation de PORT ELLEN…
Correspondance artistique/Cinéma & Musique: Aussi beau que la grâce, l’intemporalité et cet accent étranger indéfinissable mais néanmoins si charmant de l'actrice Sandra Majani dans le film « Le Parfum d’Yvonne » de Patrice Leconte (1994). Un air de Grace Kelly aussi...En musique, aussi éthéré que l’album « Victorialand » (1986) du groupe écossais Cocteau Twins…emmené par la sublime voix d’Elizabeth Fraser.
Suggestions d’association culinaire: Avec des coquilles Saint-Jacques, simplement poilées, sel, poivre blanc, un rien d’huile d’olive au basilic, ou…en marinant les coquilles dans ce même PORT ELLEN, le luxe suprême !
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ENGLISH SUMMARY :
A single-malt whose mythical reputation isn’t usurped, far from it ! Although a little too much reduced, this gorgeous bottling is very widely «above the lot», far superior to 95 % (or even 100 %) of what you will be able to find to most retailers (except of course if it is another PORT ELLEN !). It was true in 2006, but it remains partly valid today. A version of an extraordinary balance & freshness, of a complexity and of a delicacy to be mourned. Serene, it rocks you with these pretty notes of smoke of peat, fruits (citrus fruits at the head), flowers, star anise & other aromatic plants. I am symbolically particularly tied to it because it was my first and unforgettable tasting of PORT ELLEN. Note : This is an indie bottling but bottler's name is secret (please see above**).