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MICHTER’S « BOURBON » 20 ans, Single-Barrel (Barrel N°14C180), 57,1 % (114,2 % US PROOF), Kentucky Straight Bourbon Whiskey

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100/100 & Hors Catégorie (Beyond Any Category) -Note confirmée (confirmed rating)
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Description du produit

MICHTER’S « BOURBON » 20 ans, Single-Barrel (Barrel N°14C180), 57,1 % (114,2 % US PROOF), Kentucky Straight Bourbon Whiskey

 

Catégorie :            Kentucky STRAIGHT BOURBON WHISKEY

 

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Pays:                           Etats-Unis

Région:                        Kentucky

Version:                       Officielle

Gamme:                       Limitée

Age:                             Déclaré comme 20 ans, mais plus près de 25 ans

Date de distillation:        Non précisée

Date de mise en bouteille: Avril 2014

Millésime (Vintage):       Non

Maturation:                   « Fire-charred new American Oak barrels » (fûts de chêne neuf américain brûlés)

Remplissage :               New oak

Nombre & numéro de Fûts :   1 seul (Single-Barrel) , N° 14C/180

Nombre de bouteilles:    204 (sample tiré de la bouteille N°42)

A.B.V. (% d'alcool):       57,1 % (en mesure américaine « 114,2 Proof »)

Filtration (type de):       Filtré à froid

Coloration (caramel ajouté): Non précisé.

Contenant (remarque): Bouteille avec étiquetage réplique du whiskey d’avant la guerre d’indépendance –ici, comme pour tous les hauts de

gamme, bouteille différente, plus allongée (pour cette version, écriture en lettres de couleur noir sur fond gris/blanc pâle)

Contenant (volume):      75 cl

Indication de Prix:         Pas encore disponible en France, mais il est désormais au catalogue de leur distributeur français CBH…à suivre !

(Bouteille estimée entre 500 et 800 € au vu des sites de vente en ligne américains)

A Noter (précision importante):

Ordinairement, les méthodes d’élaboration des whiskeys définis par MICHTER’S comprennent une réduction du titrage à 51,7 % avant mise en fûts (une importante réduction, la plupart des producteurs préférant ne réduire qu’à 63,5 % voire presque pas ou pas du tout pour certaines références), et l’ajout d’eau dans ces whiskeys pendant la dégustation pourrait déséquilibrer leur profil aromatique vers une certaine amertume boisée et végétale. Pourquoi j’évoque cette question ici ? Parce que, renseignement pris, nous avons affaire là à un brut de fût au titrage supérieur à 51,7 %, qui plus est avec une réduction naturelle, donc non issu de la période de production actuelle de la distillerie. L’information est sensible, mais pas confidentielle, aussi, d’après ce qui m’a été dit par la direction de la distillerie, lors de la refondation de la distillerie MICHTER’S, dans les années 1990, Joseph J. Magliocco & son consultant, Richard « Dick » Newman, parallèlement à la reprise de la production, ont pu prendre possession d’un certain nombre de fûts âgés de plus de 20 ans (parfois même plus de 30 ans), un stock lié aux précédents propriétaires, du distillat provenant d’une ou plusieurs autres distilleries du Kentucky. Mais comme la maturation a été faite sur place (en partie selon les spécifications de la société actuelle) et les fûts soigneusement sélectionnés par leur propriétaire actuel, la distillerie estime légitime de les commercialiser sous le nom de MICHTER’S. Personnellement, la polémique à ce sujet (qui a donné lieu semble t’il à des réactions violentes de la part de certains concurrents) m’apparaît illégitime. On pourrait, en effet, à ce compte là, disqualifier plusieurs distilleries écossaises (et autres) de renom pour des motifs similaires, notamment toutes celles qui reprennent des noms de distilleries qui n’existent plus.

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Note confirmée (confirmed rating): 100/100 & Hors Catégorie (Beyond Any Category)

(Mille mercis à Matthew T. Magliocco, de la distillerie, et à son père pour le sample ! -Merci également à Thierry Daniel pour avoir invité cette distillerie au Salon professionnel « Cocktails Spirits » 2014 à Paris)

Couleur: Cuivre, à reflets orangés, voire acajou. Nez: Sublime, poussiéreux, gorgé de fruits charnus, frais et secs (pêches, abricots, oranges, dattes, pruneaux, pommes rouges mûres, figues, peut être même des cerises au marasquin ?), mais aussi d’épices douces, de chocolat (au lait, et cacao pur, ganache au chocolat noir, brownies) mais aussi caramel naturel (dur, carambar), de boisé divers (bois brûlé, bois précieux, dont bois de santal-quasiment pas d’érable) et de fleurs capiteuses (dont des lys), du pur rêve liquide à l’état pur, en somme. Un nez exceptionnel qui ne laisse aucun doute sur la qualité du fût, mais aussi de la personne qui l’a sélectionné, à savoir Willie Pratt, fort de 40 ans d’expérience, dont une bonne partie au sein de la société Brown-Forman (dont Jack Daniel’s, Woodford Reserve). Chapeau bas ! Bouche: Fantastique, expressive et très concentrée à la première dégustation (si le Nirvana existe, si j’ose dire, j’y fus !), elle est un peu moins spectaculaire ensuite, mais quel équilibre, quel délice, quelle complexité, quelle harmonie…J’ai rarement éprouvé une telle sensation de plénitude et de sérénité en même temps à la dégustation d’un whisky qui ne vienne ni d’Ecosse, ni du Japon (et encore, pas n’importe lesquels parmi les whiskies de ces pays, mais les tous meilleurs). Le palais de ce petit bijou est un éventail phénoménal de sensations complexes, chacune prenant sa place aux côtés des autres peu à peu, comme un diamant aux multiples facettes que l’on découvre au fur et à mesure de la dégustation : Ce Bourbon est boisé (bois précieux divers & bois brûlé mais doux, érable), épicé (cannelle, muscade, girofle, poivre 5 baies), fruité (fruits mûrs variés & fruits secs-reprenant les notes du nez), floral (fleurs capiteuses, dont des lys), végétal (feuilles de tabac pour cigares Havane, voire autres, thé vert, menthol), chocolaté (au lait, noir, en poudre ou en ganache-une note cacaotée également marquée par le moka), bref, c’est sans fin ! Les extraits secs dévoilent l’extraordinaire complexité de ce Bourbon, avec pendant les premières minutes, quelques notes saillantes de figues, de lys, de brownies et de cannelle. En un mot il est magistral ! Tenue à la dilution: Pour moi elle n’est pas indispensable….mais quelques gouttes d’eau (trop mettraient en péril son équilibre) apportent cependant quelques notes végétales et font vivre les notes boisées. Le plus étonnant dans cette histoire, c’est que ce n’est qu’après quelques secondes, après avoir avalé une gorgée de ce délice, qu’on réalise son titrage élevé ! A peine une sensation alcooleuse, et c’est tout. Malgré tout, je recommande une très légère réduction dans le cas d’une dégustation de néophyte. Le servir entre 18 et 20 °.

Conclusion: Un « Bourbon Monster » de la distillerie MICHTER’S, la plus ancienne distillerie des Etats-Unis. Du travail d’orfèvre, explosif en termes de puissance aromatique, mais aussi très délicat et parfaitement équilibré, et, autant le dire, d’une complexité et d’une densité uniques, ce qui se ressent dès le nez, magistral et envoûtant. D’une grande concentration, elle est cependant abordable sans dilution, et dévoile tour à tour ses qualités boisées, florales, fruitées, épicées, mais aussi végétales. Elle m’évoque un peu le PAPPY VAN WINKLE 23 ans (déjà un sommet !), mais en plus gourmand et sans agressivité malgré son âge & son titrage. Pour moi le plus beau whisk(e)y de l’année 2014, qui me fait regretter de ne pas avoir attribué de récompenses cette année, autrement il aurait eu la plus haute, sans concurrence (en tout cas parmi ceux dégustés). Une bouteille qui me laisse rêveur sur le stock de vieux fûts de la distillerie (eh, oui, il existe des versions mises en bouteille à officiellement 25 et 30 ans !) et me donne envie de faire le déplacement pour rencontrer Willie Pratt qui les sélectionne personnellement. J’ai essayé de noter ce whiskey plus faiblement, mais je n’y suis pas parvenu, alors pourquoi chipoter pour un demi point ou un point quand il n’y a vraiment pas grand-chose à redire et qu’on fait plus que friser la perfection ? J’ose donc le score maximum (100/100) et la distinction maximum (Hors catégorie).

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ENGLISH SUMMARY :

A « Bourbon Monster » of MICHTER’S distilleries stocks, the oldest American whiskey distillery, back in 1753. Of the work of silversmith, explosive in terms of aromatic power, but also very delicate and perfectly balanced, and, so, much to say it, of a unique complexity & a unique density, what feels the effects from the nose, masterful & mesmerizing. Of a big concentration, it is however affordable without dilution, and reveals alternately its woody, floral, fruity, spicy qualities, but also green. It evokes me a little of the PAPPY VAN WINKLE 23 y.o. (already a summit), but in more generous (gourmet) & also reminds me of some famous Barrel Proof whiskeys, but without aggressiveness in spite of its age & high A.B.V. For me the most beautiful whisky from year 2014, all countries mixed up, if not the best U.S. whiskey ever tasted, which makes me regret not having attributed rewards last year, otherwise it would have had the highest one. Also a bottle which makes me wonder on the old stock of the distillery and tempts me to make the trip to meet Willie Pratt who selects these gems personally. It is not near perfection, it is perfection !



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