YOICHI Millésimé « 1988 » (Bottled 2013, 25 ans), Edition 2013/Exclus. M.d.W., « Heavy Peat », S.C., 62 %

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97,5/100 & Hors Catégorie (attention, chef d’œuvre !) –Note confirmée

97,5/100 & Beyond Any Category (beware, it’s a masterpiece !)-confirmed rating
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Description du produit

YOICHI Officiel MillĂ©simĂ© « 1988 Â» (Bottled 2013 : 25 ans), Edition 2013, exclusive pour la M.d.W. , « Heavy Peat Â», Single-Cask (N°100215), Natural Cask Strength, 62 %

 

Catégorie: SINGLE-MALT

 

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Pays: Japon

RĂ©gion: HokkaĂŻdo

Version: Officielle

Gamme: Limitée, exclusive pour La Maison du Whisky

Age: 25 ans

Date de distillation: 14/06/1988

Date de mise en bouteille: 08/07/2013

Millésime (Vintage): 1988

Maturation (type de fûts):" Virgin Oak Butt": Fût de chêne vierge-probablement du "New American Oak", mais pas forcément.

Remarque sur le fĂ»t: La capacitĂ© d’un fĂ»t de type « Butt Â» est d’environ 480 Ă  520 litres

Affinage : Non

Remplissage: ChĂŞne neuf

Nombre de Fûts : 1 seul (Single-cask), fût unique

Numéro(s) de Fût(s): N° 100215, issu du chai N°25

Nombre de bouteilles: 427

A.B.V. (% d'alcool): 62 %

Filtration (type de): Non précisé (probablement non filtré à froid)

Coloration (caramel ajouté): Non

Contenant (remarque): Coffret en bois en 2 parties. Bouchon Ă  vis en plastique.

Contenant (volume): 70 cl

Indication de Prix: 185 € Ă  sa sortie fin 2013, vite Ă©puisĂ© (bien plus cher en vente aux enchères-peut ĂŞtre bien x 10). L'autre inquiĂ©tante constation, c'est hĂ©las qu'un an plus tard (2014), un millĂ©sime un peu moins âgĂ©  ("1991": 23 ans) a Ă©tĂ© vendu Ă  325 € au lieu de 185 €, franchissant le seuil symbolique de 200  €, mettant ce single-cask (encore plus) hors de portĂ©e de nombreux amateurs. Voir aussi ma conclusion...En effet, Ă©tant donnĂ© le "rĂ©veil" rĂ©cent de la demande interne au Japon pour ce type de produit, les prix montent en flèche.

 

A Noter: Pour voir la couleur de ce whisky, voir mon reportage sur le "Whisky Live Paris 2013" ou il fût présenté: WLP 2013 (click here)

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Note chiffrĂ©e confirmĂ©e: 97,5/100 & Hors CatĂ©gorie (attention, chef d’œuvre !)

ENGLISH SUMMARY :

A true masterpiece from maybe the best active distillery World wide (i.m.h.o.). Heavily peated but old enough to temper it a bit, more than enough balanced to tame the new wood, undeniably of Japanese style, delivering more complexity & depth than you can imagine, it reaches summits only reachable by the best old Scottish single-malts from yesteryear. Period !

Confirmed rating : 97,5/100 & Beyond Any Category (beware, it’s a masterpiece !)

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Description & commentaire:

Couleur: Robe cuivrée, à reflets acajou.

Nez: Splendide, avec un boisĂ© important et complexe (bois prĂ©cieux divers dont bois de santal, bois de rose-laissant penser que ce fĂ»t neuf  est de première qualitĂ©, proche dans les arĂ´mes qu'il exprime, du chĂŞne rouge japonais, le fameux Mizunara, mĂŞme si cela n'en est pas, j'en ai eu confirmation rĂ©cemment). Ce boisĂ© est profondĂ©ment imprĂ©gnĂ© de notes vĂ©gĂ©tales (cigare, thĂ©, encens, etc…), ce qui constitue une partie majeure de la signature de la distillerie. Parmi les autres notes typiques, Ă©videmment les fleurs capiteuses (lys, lilas, voire bruyère), des plantes aromatiques (thym, laurier) & les fruits mĂ»rs & fruits secs (agrumes confits, pruneaux, dattes, abricots secs, noix de pĂ©can, mais aussi de la prune, de la mĂ»re). La tourbe est bien prĂ©sente, et la fumĂ©e qu’elle produit complexe : N’oublions pas que YOICHI est une des rares distilleries au monde Ă  encore chauffer ses alambics au charbon, comme les distilleries Ă©cossaises, il y a plus d’un siècle, et cela joue un rĂ´le dans la tenue du distillat. La tourbe est comme un peu goudronnĂ©e, d’un cĂ´tĂ©, tandis que de l’autre, elle est teintĂ©e de myrrhe (une rĂ©sine tirĂ©e d’un arbre que l’on trouve en Egypte et en Afrique sub-saharienne, avec des notes autant Ă©picĂ©es-safran, coriandre, girofle) que rĂ©glissĂ©e, mĂ©dicinale et anisĂ©e, voire caramĂ©lisĂ©e. Comme une note de cire Ă©galement. Un nez supĂ©rieur, envoĂ»tant, qui, pour le situer, se trouverait quelque part entre un vieux LAGAVULIN brut de fĂ»t & un HIGHLAND PARK 18 ans d’avant 2007, avec en plus une « finition Â» vieux BUNNAHABHAIN…

Bouche: Sublime, complexe et plus Ă©quilibrĂ©e qu’il n’y paraĂ®t, elle reprend les notes du nez pour les exprimer avec dĂ©termination, sans dĂ©tours, mais avec subtilitĂ© : Très tourbĂ©, brut de fĂ»t, mais aussi d’un certain âge (ce qui contre-balance un peu), il mĂŞle une fumĂ©e de tourbe assez dense (cendrĂ©e, avec de l’encens et teintĂ©e de safran) Ă  un boisĂ© complexe et très attirant, lĂ  clairement marquĂ© par le Japon (bois de santal, bois de rose, eucalyptus : Evoque lĂ  encore du Mizunara), mais en plus conserve un bel Ă©quilibre avec les notes vĂ©gĂ©tales (thĂ© Lapsang Souchong & Earl Grey Ă  la bergamote Ă  longue infusion, cigare Havane, notes de sous-bois incluant mousse et champignons, voire de la truffe), les notes florales (lys, lilas, bruyère), les notes fruitĂ©es (reprenant fidèlement les notes du nez…), mais aussi des notes d’herbes sauvages & d’épices (gingembre, poivre 5 baies, poivre de Sichouan), de cuir et de vieille bibliothèque, et pour la finale, une dĂ©licieuse note de chocolat noir (Ă  plus de 75 %), très subtilement accompagnĂ©e par quelques notes très fondues de fumĂ©e de tourbe, de prune, de lilas, de bruyère, de safran & de myrrhe. Une finale somptueuse presque en douceur et empreinte d’une Ă©lĂ©gance incroyable malgrĂ© les 62 % (mais cela n’est pas la première fois que je constate cela avec un vieux YOICHI, et mĂŞme un plus âgĂ© que celui-ci, j’aurais l’occasion d’en reparler…). DĂ©gustĂ© sec, il est certes assez vif et Ă©picĂ©, mais apprĂ©ciable ainsi. Quelques gouttes d’eau s’imposent tout de mĂŞme pour une dĂ©gustation plus complète et analytique.

Tenue Ă  la dilution (lĂ©gère dilution Ă  l'eau filtrĂ©e): Devient paradoxalement plus vif dans un premier temps (avec quelques gouttes d’eau) puis s’assagit un peu (avec un peu plus d’eau) et dĂ©voile ses charmes mi-fĂ©minins, mi-masculins: La fumĂ©e de tourbe « japonaise Â» est comme parfumĂ©e par des essences rares de bois, de fleurs, mais aussi par du chocolat noir, un rien de cafĂ© et encore des fruits et des Ă©pices orientales. Je dois m’arrĂŞter lĂ , car sinon la place (techniquement) va manquer, encore une fois…C’est juste sublime !

Conclusion: Un immense single-malt, et, selon moi en tout cas, sans dĂ©fauts (je sais que certains confrères ne sont pas d’accord, mais pour moi le bois est parfaitement maĂ®trisĂ© ici), la preuve encore une fois que YOICHI est l’une des 10 meilleures distilleries de whisky au monde Ă  mon sens, et en tout cas ma distillerie active prĂ©fĂ©rĂ©e au monde au vu de la constance de ses versions tant single-casks que d’assemblages depuis 10 ans au moins que je les dĂ©guste. A titre de comparaison, si vous aimez les vieux BUNNAHABHAIN, CAPERDONICH, HIGHLAND PARK, STRATHISLA, mais aussi les vieux KARUIZAWA, celui-ci pourrait bien vous plaire, enfin, si vous arrivez Ă  le trouver. La demande devenant de plus en plus grande, y compris localement, je crains que les prix continuent de monter d'annĂ©e en annĂ©e. C'est pourquoi cela va m’inciter Ă  en savourer chaque goutte de ce flacon lors de mes prochaines dĂ©gustations et Ă  apprĂ©cier encore davantage ce cadeau d’anniversaire que de gĂ©nĂ©reux amis rĂ©unis (ils se reconnaĂ®tront!) m’ont offert l’an dernier…des amis Ă  qui je souhaitais rendre encore une fois hommage ici, Ă  l’occasion de la rĂ©daction de cette critique. J’ai Ă©tĂ© Ă©galement ravi d’échanger quelques impressions sur ce whisky en dĂ©gustant ce chef d’œuvre avec Govert Pennings, un bloggeur hollandais venu me rendre visite il y a peu (c’est d'ailleurs lui qui a trouvĂ© le premier cette note originale de safran), et qui l'a Ă©galement chroniquĂ© sur son site : cliquez ici / click here

 

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