HIGHLAND PARK Officiel n.a.s « DARK ORIGINS » (1st Edition, 2014), 46,8 %

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Résumé:

Note confirmée: 86 voire moins/100 (Voir commentaires plus bas)

Confirmed rating: 86 to less.../100 (See comments below)
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Description du produit

HIGHLAND PARK Officiel n.a.s « DARK ORIGINS Â» (1st Edition, 2014), 46,8 %

 

Catégorie: SINGLE-MALT

 

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Pays & Province: Royaume Uni, Ecosse

RĂ©gion : Orkney (Islands)

Version : Officielle

Gamme : Nouvelle addition Ă  la gamme rĂ©gulière

Age: Sans compte d’âge prĂ©cisĂ© (relativement jeune)

Date de distillation : Non prĂ©cisĂ©e

Date de mise en bouteille : 2014

MillĂ©sime (Vintage) : Non

Maturation (en fĂ»ts de): Sherry

Affinage : Non

Remplissage : 80 % de fĂ»ts de premier remplissage (d’après la distillerie)

Nombre de FĂ»ts : Non prĂ©cisĂ© (mais nombre limitĂ©)

NumĂ©ro(s) de FĂ»t(s) : (assemblage)

Nombre de bouteilles : Non prĂ©cisĂ©

A.B.V. (% d’alcool) : 46,8 %               

Filtration (type de) : Non Filtré à froid

Coloration (caramel ajoutĂ©) : Non (pas depuis fin 2006)

Contenant (remarque): Bouteille opaque, de couleur noire. Etui carton, de forme propre Ă  la distillerie (depuis fin 2006)

Contenant (volume) : 70 cl

Fourchette de Prix: 75-85€

A Noter :

«DARK ORIGINS Â» est la nouvelle version de la gamme rĂ©gulière lancĂ©e cette annĂ©e. Elle tire son nom des origines rĂ©putĂ©es troubles de la distillerie, lorsque Magnus Eunson, son fondateur, Ă©tait boucher et pasteur la journĂ©e, tandis qu’il distillait clandestinement de nuit…Cette version est, d’après la distillerie, Ă©laborĂ©e Ă  partir de 80 % de fĂ»ts de Sherry de premier remplissage, provenant Ă  60 % de fĂ»ts de chĂŞne europĂ©en et Ă  20 % de fĂ»ts de chĂŞne amĂ©ricain, assemblĂ©s avec des fĂ»ts ayant contenu plusieurs fois du Sherry : Ce qui lui fait dire qu’elle contiendrait « deux fois plus de sherry que dans le classique Highland Park 12 ans Â». Chose inhabituelle, cette version est non filtrĂ©e Ă  froid et titre davantage que d’autres mises en bouteille officielles et rĂ©gulières de la distillerie, Ă  l’exception de certaines versions de plus de 18 ans d’âge (je pense notamment au 21 ans d’âge qui titre 47,5 %). Cette version a Ă©tĂ© tourbĂ©e de manière extrĂŞmement modĂ©rĂ©e, soit entre 4 et 6 p.p.m., d’après la distillerie. Il s’agit par ailleurs d’une Ă©dition rĂ©servĂ©e en principe aux cavistes, mais il est possible qu’elle soit vendue Ă  l’avenir dans certaines grandes surfaces au statut particulier (celles incluant les vins & spiritueux de luxe).

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EN BREF (en Français): Note confirmée: 86, voire moins.../100

La nouvelle rĂ©fĂ©rence permanente d’HIGHLAND PARK me donne l’impression d’une sorte d’ Â« EINAR Â» fumé… Les saveurs (caramel dur, bois brĂ»lĂ©, Ă©pices, soupçon de fumĂ©e) sont très fondues, c’est habile, mais cela ressemble Ă  un whisky « technologique Â» et « Ă©conomique Â», masquant sa jeunesse, plus qu'Ă  une brillante crĂ©ation. La finale est certes un peu meilleure (jolies notes de torrĂ©faction). Pris isolĂ©ment et Ă  l’aveugle, c’est un bon whisky, mais en tant que nouvel HIGHLAND PARK, il ne vaut pas le tapage marketing et mĂ©diatique qui l'a prĂ©cĂ©dĂ©, sans parler du prix, un peu trop Ă©levĂ© Ă  mon sens.

 

ENGLISH SUMMARY: Confirmed rating: 86 to less.../100

Again, as for « Warrior Series Â», great expectations about this one (probably due to a heavy marketing campaign & some positive signs given to die-hard fans = non chill-fitration, higher A.B.V.). A decent whisky this is...But, as a new core range HIGHLAND PARK official expression, it is a tad disappointing: Too much driven by technological & economical considerations, too young as well, it fails to impress the educated palate. You get heavy caramel, burnt wood, malty, spicy notes, dark chocolate (the only dark thing in this whisky!) & just a tiny hint of smoke. Sorry, but I’m sure they could have done it better, and…last, but not least, yes, it is quite a bit overpriced.

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Description:

(Merci Ă  Daryl Haldane pour cet Ă©chantillon, et qu’il me pardonne ce qui suit !)

Couleur: Or Ă  vieil or, Ă  reflets vieil or. Sombre ? Ou ça ?

Nez: Je pourrais presque reprendre mot pour mot ma critique du « Einar Â» de la mĂŞme distillerie….Mais je vais la modifier un peu. Il y a une certaine diffĂ©rence, mĂŞme si elle est mince. Beaucoup de notes extractives du bois très basiques lĂ  encore cependant (vanille, Ă©pices douces, beaucoup de caramel, noix de coco), puis du bois brĂ»lĂ©, et des notes issues des fĂ»ts de Sherry, assez discrètes (noisettes, cafĂ©, fruits confits), mais aussi des Ă©pices un peu plus prĂ©sentes (poivre noir, pointe de gingembre). Enfin, de manière discrète et progressive, une note de fumĂ©e de tourbe mĂŞlĂ©e de bruyère apparaĂ®t (la caractĂ©ristique de la tourbe des Ă®les Orcades). Beaucoup de fondu dans les arĂ´mes,  et dĂ©jĂ  une certaine dĂ©ception au regard du marketing très grandiloquent.

Palais: En bouche, les sensations sont quasiment identiques Ă  celles Ă©prouvĂ©es lors de la dĂ©gustation du « EINAR Â». J’ai l’impression d’une sorte d’ Â« EINAR Â» fumé… Les saveurs sont très fondues, difficiles Ă  saisir, l’on sent tout de suite que l’on a affaire Ă  un whisky « technologique Â» et « Ă©conomique Â» (travail du bois et du brĂ»lage des fĂ»ts important, pas de compte d’âge, utilisation de fĂ»ts relativement jeunes, etc…), loin de la version de 12 ans d’âge sensĂ©e ĂŞtre moins riche que celle-ci si l’on comprend bien les arguments du marketing. Ici tout arrive Ă  peu près en mĂŞme temps, avec Ă  la fois un caractère Ă©picĂ© et lĂ©gèrement fumĂ© (la fumĂ©e est assez imbriquĂ©e dans le reste des saveurs), mais aussi une forte note caramĂ©lisĂ©e (caramel dur naturel, je prĂ©cise !) et boisĂ©e, une vague touche de miel, des fruits confits (discrets), du malt ainsi que du chocolat noir (mais je sens Ă  peine la touche d’orange qui l’accompagne habituellement). Des notes de torrĂ©faction parviennent alors Ă  se frayer un chemin de manière plus agrĂ©able (cafĂ©, malt). La finale est un peu meilleure et relativement plus proche du style HIGHLAND PARK. Mais d’un autre cĂ´tĂ©, de toute Ă©vidence, Ă  mon sens en tout cas, de nombreuses versions rĂ©duites Ă  40 %, anciennes ou rĂ©centes, surclassent ce whisky.

Tenue à la dilution: Un peu d’eau réveille un peu son profil, mais très vite les épices et le boisé sont ravivés. La note de bois brûlé revient à la charge, avec le lourd caramel dur en leitmotiv derrière. Peut mieux faire.

Conclusion: Par rapport au tapage marketing prĂ©alable Ă  la sortie de cette version (avec parfois mĂŞme une vĂ©ritable rĂ©tention d’échantillons, rĂ©servĂ©e Ă  quelques « happy few Â», mais bon, c’est le jeu, dirons-nous), qui faisait que cette nouveautĂ© Ă©tait très attendue, c’est la dĂ©ception. Non pas que ce single-malt soit mauvais, loin de lĂ  (sinon il ne franchirait pas la barre des 65 Ă  75/100-pourquoi une note aussi gĂ©nĂ©reuse que 86/100 alors ? Parce que ce profil aromatique ne m’intĂ©resse pas ou trop peu, tandis que je reconnais que c’est plus que buvable), mais encore une fois, eu Ă©gard aux standards Ă©levĂ©s de la distillerie dans un passĂ© encore proche (voire mĂŞme encore maintenant pour les hauts de gamme, mais comment le vĂ©rifier ? L’on ne peut presque plus les dĂ©guster sans dĂ©bourser des sommes folles - Ă  bon entendeur…), l’on pouvait s’attendre Ă  nettement mieux. Le caractère sulfureux du nom du whisky choisi, sans compter l’involontaire (ou pas ?) allusion au jeu vidĂ©o nĂ©o-mĂ©diĂ©val « Assassin’s Creed Â» sur l’étui du whisky (l’homme encapuchonnĂ© Ă  la tĂŞte baissĂ©e comme pour se cacher des regards), les vidĂ©os promotionnelles et les « teasings Â» sur les rĂ©seaux sociaux avaient suscitĂ© une forte attente, non seulement auprès du grand public, mais aussi auprès des connaisseurs (la mention sur internet de la non filtration Ă  froid de ce whisky, de son titrage assez optimal pour une rĂ©fĂ©rence qui rentre dans la gamme rĂ©gulière, plutĂ´t situĂ©e entre 40, 43 et 45,7 % A.B.V.). La critique est aisĂ©e mais l’art est difficile dirons certains…certainement, leur rĂ©pondrais-je, mais aussi que lorsque la crĂ©ation d’une nouvelle version pour une distillerie aussi prestigieuse que celle-ci rĂ©pond d’abord Ă  des arguments Ă©conomiques, elle ne peut donner des rĂ©sultats brillants (sans parler d’une certaine roublardise car ce whisky sera tout de mĂŞme vendu au prix de 75 Ă  85 € environ…alors que pour moi il ne devrait pas ĂŞtre vendu plus de 60 € environ). Enfin j’ajouterais qu’en tant qu’assembleur amateur (mais ayant assemblĂ© occasionnellement auprès de grands noms), je suis prĂŞt Ă  relever le dĂ©fi de faire une version alternative, si l’on me finance le voyage et sĂ©jour sur place….et tant pis si cela sonne prĂ©tentieux. Oui, je suis certain que l’on aurait pu faire mieux Ă  partir du postulat de base, Ă  savoir quelque chose qui partirait du 12 ans d’âge et serait tourbĂ© de manière plus significative, avec en sus un cĂ´tĂ© sombre. Mais cela aurait probablement coĂ»tĂ© plus cher….(et je me doute que c’est le chef du produit qui dĂ©cide en rĂ©alitĂ©, pas l’assembleur). En post-scriptum je terminerais en disant qu’en tant qu’amateur de musique du type mĂ©tal extrĂŞme (pour faire court), j’en ai un peu assez de lire sur des Ă©tiquettes (rĂ©cupĂ©ratrices ?) de whiskies nommĂ©s « Dark Storm Â», « Dark ceci, Warrior Â» cela…n’illustrent pas des whiskies Ă©vocateurs de ces notions….Certains anciens TALISKER, BRORA ou encore single-casks très tourbĂ©s de chez YOICHI ont fait bien plus trembler la terre que ce « Dark Origins Â», ce sans une once de tout ce tapage mĂ©diatique….Ne m’en veuillez pas, car qui aime bien châtie bien… !