Express Notes No 4
EXPRESS NOTES No 4 :
Dégustation de 7 samples du négociant « HUNTER LAING »
(Tasting 7 samples from independant bottler HUNTER LAING)
Mise en ligne du : 12/12/14-Mise Ă Jour du 14/12/14
HUNTER LAING
Négociant et assembleur écossais actif depuis 2013*
HUNTER LAING & Company Ltd, 16 Park Circus, Glasgow G3 6AX
Stewart LAING dans son bureau, fêtant un anniversaire... Photo : © Hunter Laing & co
*Brève présentation : L’histoire de Stewart LAING se confond jusqu’en 2013 (ou ils décident de scinder en deux sociétés distinctes l’affaire familiale) avec celle de son frère Fred H. LAING: Depuis plus de 50 ans en effet, la société Douglas LAING, établie à Glasgow en 1948, est propriétaire d’une des maisons de négoce les plus réputées d’Ecosse, spécialiste de mises en bouteille de single-malts écossais (le plus souvent en single-cask) sans coloration artificielle ni filtrage à froid, ce sous la houlette au départ de leur père, Fred Douglas LAING, lié également à la famille McGIBBONS par un mariage. La société se fait vite un nom auprès des connaisseurs, notamment par sa gamme « Old Malt Cask » (des single-casks mis en bouteille à 50 %, sauf exceptions), mais aussi par les gammes plus abordables mais de qualité comme « Provenance » (single-malts issus d’un ou plusieurs fûts réduits à 43 ou 46 %) ou « Tartan » (single-malts d’entrées de gamme pour la Maison du Whisky), ou encore également les gammes prestigieuses comme « Old & rare » ou « Platinum ». Les hauts de gamme de la société mettent en valeur le patrimoine écossais avec notamment de prestigieuses mises en bouteille des distilleries telles ARDBEG, BRORA, GLENFARCLAS, PORT ELLEN ou encore TALISKER, entre autres, bien entendu). Avec CADENHEAD et GORDON & MacPHAIL, Douglas LAING furent les premiers en Ecosse à mettre en bouteille des single-casks le plus naturels possibles et destinés à mettre en valeur les spécificités du style d’une distillerie, quitte à s’éloigner parfois du style des versions officielles produites en grandes quantités. Elle commercialisera également des single-grains (parmi les premières), sous la marque « Clan Denny », mais aussi des blended-malts thématiques, voire des blended-whiskies. Par la suite, la société Douglas LAING développa également des blended-malts de concept plus moderne, notamment sous la marque « Double-barrel », un assemblage de fûts provenant de deux distilleries différents couplées par thème, le plus souvent une distillerie du Speyside ou des Highlands avec un whiskies tourbé des îles, un Islay de préférence. C'est elle qui produit également le blended-malt îlien « Big Peat ».
En 2013, à la surprise générale, les deux frères décident de se séparer professionnellement. Fred LAING conserve le nom de Douglas LAING, et les gammes « Provenance » et « Double Barrel », « Premier Barrel » (whiskies présentés en carafe en grès), puis crée de nouvelles gammes comme « Old Particular » (le pendant de « Old Malt Cask ») ,« Single-Minded », « Director’s Cut » (pendant de la gamme « Old & Rare »), le blended malt « Big Peat », entre autres, tandis que Stewart conserve les gammes « Old Malt Cask », « Old & Rare » et crée la game « Douglas of Drumlarig » (le pendant de la gamme « Provenance »). Au sein de Douglas LAING, Fred travaillera désormais notamment avec sa fille Cara, tandis qu’au sein de Hunter LAING, Stewart travaillera notamment avec ses fils Scott & Andrew. Ce fut pour moi un déchirement d’apprendre cette nouvelle, étant amateur de nombreuses mises en bouteille de la société historique Douglas LAING, « sans distinction de frères », et ayant rencontré les deux, aussi je tente depuis de me tenir au courant du travail des deux sociétés, sans aucun parti pris ni pour l’une ni pour l’autre, même s’il est évident que j’ai davantage rencontré certains de ses acteurs que d’autres au fil des années lors des salons Whiskies Live Paris, par exemple. J’ai également eu l’honneur de présider une soirée dégustation pour la marque, à titre exceptionnel et gracieux, en remplacement d’un ambassadeur, au cours d’un dîner ayant eu lieu (avant la scission !) en 2008 au restaurant La Zygothèque à Paris. Le « line-up » des whiskies était tout bonnement exceptionnel, se concluant par un PORT ELLEN de grande classe. Tout est dit.
Pour en savoir plus sur HUNTER LAING & co, voir leur site internet : cliquer ici / click here
Les samples reçus de la part de HUNTER LAING -Photo: © Grégoire Sarafian
Ces whiskies ont été dégustés deux fois et en partie séparément (mais les 3 BENRINNES ensemble), donc pas forcément dans l’ordre de la rédaction ci-dessous. Malheureusement je n’ai pu obtenir les prix ni les lieux de distribution précis pour ces versions, mais on peut en trouver par exemple dans les boutiques Le Repaire de Bacchus ou chez Nicolas Julhès, par exemple. Merci à Hunter Laing pour les samples.
These whiskies have all been tasted twice, but they haven’t been tasted in the order where they are listed below, except the 3 BENRINNES all tasted in a row. I don’t have an idea of the prices, or places where you can find these whiskies, but you can find some (in France) in the different shops of Le Repaire de Bacchus (a channel of retailers) or at Nicolas Julhès’s shops (3 in Paris). Thanks to Hunter Laing for the samples.
Distillerie BENRINNES :
Brève présentation : Cette distillerie méconnue du grand public, fondée en 1826 dans la région du Speyside, est typiquement une distillerie dont l’essentiel de la production est utilisée pour l’élaboration de blended-whiskies de marques connues tels le J & B ou le JOHNNIE WALKER ou moins connus tels le CRAWFORD 3 Stars. Ce qui fait qu’hormis quelques rares versions officielles (dont un 21 ans brut de fût dans la prestigieuse gamme des « Rare Malts Selection », un 15 ans dans la gamme « Flora & Fauna » à 43 %, un 23 ans d’âge millésimé 1985 sorti en 2009 à 58,8 %, un « Manager’s Choice » millésimé 1996 sorti en 2010, un 21 ans en 2014), ce sont surtout des négociants comme GORDON & MacPHAIL (par exemple) qui ont fait connaître cette distillerie. Elle a pratiqué la triple-distillation pendant un temps avec de plus un mode de distillation assez particulier (deux alambics de Wash pour 4 alambics de Still, pour résumer). Elle produit près de 3,5 millions de litres d’alcool pur par an. Elle est la propriété du groupe Diageo.
Trois versions dégustées:
1/-BENRINNES 11 ans, Edition 2014, gamme « DOUGLAS OF DRUMLARIG », réf. : 399, 46 % :
De couleur or clair, le nez est légèrement marqué par le Sherry (probablement pas de 1er remplissage), assez ténu, mais assez complexe également. Avec des notes de cire, de vanille, de citron, de fruits confits, il est assez représentatif du style de la distillerie. En bouche, il est également citronné, vanillé et épicé. De tempérament vif et sec, il est également assez citrique, acide et un peu aqueux. Quelques fleurs et herbes sauvages agrémentent l’ensemble avec légèreté. Avec une légère dilution, cela n’est pas forcément plus plaisant, car les herbes sauvages et les épices sont ravivées et une note cartonneuse peut apparaître. Une version correcte, mais guère excitante. L’on est plus près de BLADNOCH que des BENRINNES très Sherry que l’on voyait il y a quelques années. Note confirmée (confirmed score): 81/100
A moderately complex Speysider, that tastes more like a Lowlander (BLADNOCH ?), with its citrus, vanilla & wild herbs notes. It seems sherried, but very lightly (certainly from refill casks). A bit harsh as well, but water won’t help a lot here (you get some cardboardy notes & it gets agressively herbal spicy). On the palate, I also get some candied fruit, lots of spices and the overall profile is a bit too citric & sharp. Not a bad version, but not much exciting.
2/- BENRINNES 11 ans, Edition 2014, gamme « HEPBURN’S CHOICE », réf. : 0037, 46 % :
De couleur or clair, le nez est différent du précédent, agréablement marqué par les esters (bonbons anglais gélifiés, fruits exotiques), mais aussi la vanille et les amandes. Suggère un élevage en fûts de Bourbon de premier remplissage. En bouche, les notes d’esters sont bien là , de manière plaisante, mais aussi réchauffante, avec un surgissement d’épices (moutarde, gingembre) et d’herbes sauvages. D’une certaine complexité, elle présente aussi de jolies notes de citron, de noix de coco, de vanille, d’amandes (presque de pâte d’amandes, même), et l’ajout d’un peu d’eau révèle même de belles notes de toffee. Un peu d’eau suffit, car l’on découvre une légère vinosité issue cette fois d’éventuels fûts de Sherry. Mystérieux ! D’une belle élégance, plus complexe que la version pour la gamme « Douglas of Drumlarig », ce BENRINNES là est assez plaisant, je dois dire, et se rapproche du profil des CLYNELISH « classiques ». Note Sous Réserve (score under reserve): 89/100
A different profile than the previous one (above), this BENRINNES is more complex as well. On the nose, it displays some pleasant estery notes (liquorice all sorts & acid drops, exotic fruit), but also vanilla & wild herbs. On the palate, you get the same notes but others as well, with a warming feeling (spices such as French mustard, ginger), coconut, almonds (even almond pasta). A few drops of water brings some surprising slightly winey notes, that suggests this time more a Sherry cask component (refill cask?) than a Bourbon one. This one has some elegance & charm, I have to say. A bit in classic CLYNELISH’s territory. Recommended.
3/- BENRINNES 19 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK », réf. : 2380, 50 % :
De couleur or, à reflets dorés. Le nez est capiteux (fleurs capiteuses, dont du lys), encore plus dense que le précédent, marqué par les herbes sauvages, la vanille, mais aussi le citron et la moutarde forte, voire aussi de l’angélique (ce qui lui donne beaucoup de charme). Un profil pas loin là aussi d’un CLYNELISH. En bouche, celui-ci s’avère assez serein, puis plus épicé et plus sec qu’escompté. La finale est citronnée, épicée (moutarde forte), vanillée, mais avec un beau retour de fleurs capiteuses (le lys en tête). Avec un peu d’eau, ce profil n’est pas vraiment plus doux (les épices et herbes sauvages ne sont pas loin !). Une version avec du tempérament, mais aussi une certaine classe. -Note confirmée (confirmed score): 89,5/100
This one is not far from the previous one, though it has much less estery notes & is a bit wilder. On the nose, it has the usual citrus, vanilla, wild herbs & mustardy notes (regarding the two previous ones tasted), but displays some interesting heady flowers notes (lilies, mostly). On the palate, it is the same, except that it gets more and more warming, wild & spicy over time, but staying elegant & complex as well. Do not add too much water to that one (it will get even more agressive). This BENRINNES has a lot of character, but some class as well. Again, one cannot help thinking of a CLYNELISH. Recommended.
Distillerie CRAIGELLACHIE :
Brève présentation : Cette distillerie fondée en 1891 dans la région du Speyside est elle aussi méconnue du grand public. Propriété depuis 1998 du groupe Bacardi (au sein de la société John Dewar & Sons), il s’agit également d’une distillerie dont l’essentiel de la production est utilisée pour l’élaboration d’un blended-whisky, le DEWAR’S. Il existait peu de versions officielles jusqu’à cette année, hormis un 14 ans en version officielle, dans la gamme « Flora & Fauna », ainsi que certaines éditions limitées, mais la distillerie a relancé dernièrement la marque en lançant pas moins de 4 versions officielles dont 3 dans la nouvelle gamme régulière, un 13 ans, un 17 ans et un 23 ans, tous non filtrés à froid et non colorés artificiellement, plus un 19 ans pour le marché hors taxe (« travel retail ») et prévoit de sortir bientôt un 31 ans d’âge. Les négociants proposent depuis longtemps des mises en bouteilles réduites, mais en moins grand nombre que pour d’autres distilleries de ce type. C’est le célèbre négociant Gordon & MacPhail qui semble en avoir proposé le plus par le passé, du moins pour le marché Français. Parmi les dernières versions sorties, citons celles du désormais concurrent Douglas LAING (un 10 ans millésimé 2003 dans la gamme « Provenance », et réduit à 46 %, non testé) et un plutôt bon millésime 1994 sorti en 2013 par le négociant Cadenhead dans sa gamme « Small Batch », un 18 ans d’âge à 54,4 %.
4/-CRAIGELLACHIE 18 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK », réf. : 2389, 50 % :
De couleur vieil or, à reflets légèrement ambrés. Le nez débute avec une belle note beurrée (voire de paraffine), rappelant les single-malts à l’ancienne, puis de Sherry (de second remplissage sans doute ?) avec une légère vinosité, mais aussi des fruits confits variés, des épices probablement et quelques notes végétales (thé). La bouche reprend les notes du nez avec précision et les développe. Complexe, elle dévoile également de thé Earl Grey, mais aussi des notes d’infusion à l’orange (voire d’ « Orangerie » de Compass Box, c’est-à -dire d’infusion d’écorces d’oranges et d’épices, sans sucre, imprégnées de whisky), de cire, d’herbes fraîches et sèches à la fois, de biscuits Chamonix allégés en sucre, voire de loukoums, mais aussi de laurier et d’une légère note de bois précieux. Très belle réaction avec juste quelques gouttes d’eau (ne pas en mettre trop) pour un profil presque pâtissier (le thé ET son accompagnement). Elégante, fine, fraîche, elle est bien équilibrée, même si la deuxième dégustation (13 jours après la première) a donné un profil un peu plus agressif. Un single-malt à l’ancienne comme je les aime et un des plus beaux CRAIGELLACHIE parmi ceux dégustés ces dernières années. Egalement sans aucun doute le plus beau whisky de cette dégustation. Note confirmée (confirmed score): 91/100
This classy old school CRAIGELLACHIE is one of the best I have come across these last years. The nose is complex, starting with a lovely buttery (even paraffin wax) note, then light Sherry (from a refill cask probably), candied fruit & soft spices. Elegant. On the palate, it is the same, but with maybe more complexity & oomph. With a lot of refinement & a good balance, it develops some beautifully complex & natural orange notes through tea & infusion (even Scotch whisky infusion, because it reminds me a bit of Compass Box’s « Orangerie »), some wax again, dried & fresh herbs, turkish delights & French delights called Chamonix (a diet one!), bay tree, a hint of sandal wood as well. Gets a bit more agressive with some air (tasted 13 days after the first try). Nice reaction with a few drops of water (it doesn’t need more). As if you were having tea & a pastry aside ! By far, the most elegant & the best whisky of this tasting. Warmly recommended.
Distillerie ARRAN :
Brève présentation : Voir la page consacrée à cette distillerie sur mon site, lien ici : cliquez ici / click here
5/-ARRAN 18 ans, Edition 2014, gamme « « OLD MALT CASK », réf. HL : 10439 (Refill Hogshead, 347 b.), 54,9 % :
De couleur or clair, à reflets dorés. Un nez complexe et un rien déconcertant de prime abord. De la cire (voire de la paraffine), de l’orge dans tous ses états (bouillie, sucre d’orge, orge maltée), des raisins secs, des fruits confits variés. Un nez un peu fermé et qui a nécessité une certaine aération pour s’exprimer. En bouche, tout aussi complexe et…bizarre. D’abord fermée, elle s’exprime timidement par un profil épicé, sec, herbacé (herbes sèches), avec du miel, des agrumes confits et de la vanille. Le fût semble cependant peu actif à ce stade. Avec plus de temps (aération), l’on obtient enfin un des marqueurs aromatiques de la distillerie, à savoir une note de raisin blanc, mais pas très fraîche. C’est mieux. Avec un peu d’eau des notes cartonneuses de mauvais aloi surgissent, mais heureusement la deuxième dégustation fut meilleure, avec l’accentuation de cette note de raisin blanc, combinée ici à une note d’orge assez pure et des amandes. Ce whisky un rien changeant a été difficile à évaluer et noter (première note 79/100-je rappelle que ma moyenne n’est pas de 50/100 mais plutôt 75/100, pour des raisons complexes, voir mon barême), mais, ayant pris davantage de temps à la deuxième dégustation, il a pu révéler quelques qualités supplémentaires. Un ARRAN cependant moins intéressant d’autres versions officielles d’un âge comparable (je pense à la version 17 ans du Whisky Live Paris 2013 ou au 17 ans « Miss Black »). Un peu frustrant…Note confirmée (confirmed score): 82,5/100
This indie ARRAN is not bad, but a bit weird & frustrating, hiding its qualities for a while. The nose is a tad closed, reluctant to express its qualities, but, with some air, it kind of opens up: I get some paraffin wax, barley sugar & a kind of porridge, and some fresh white grape. On the palate, it is as weird as complex, but not uninteresting. It needs time to open up more. Once you are there, you get some spices, dried herbs, honey, candied citrus fruit & some vanilla. The cask seem rather not very active at this point. Then, with more time, you get (at last !) one of the markers of ARRAN, this lovely white grape note, but not as fresh as you would like. It is better with a dash of water, the grape gets more natural, and is enhanced by nice barley & fresh almond notes, but also some cardboardy notes during the first tasting. This one has been hard to assess & to score (first one was low, with 79/100-as the average score on my scale is 75/100, not 50/100, why ? See my scoring system), but was behaving better during the second tasting. A less interesting expression than for instance two official others, such a recent limited edition « Miss Black », or Whisky Live Paris 2013 special bottling, both 17 y.o.
Distillerie BLADNOCH:
Brève présentation : La distillerie BLADNOCH a été fondée en 1817 dans la région des Lowlands, au Sud Ouest de la ville de Dumfries. La distillerie eu de nombreux propriétaires avant d’être sauvée de l’oubli par Raymond Armstrong (rejoint plus tard par son frère Colin), originaire d’Irlande du Nord, qui rachète la distillerie en 1994 (elle été auparavant la propriété du Guinness Group) alors qu’elle était en sommeil depuis un an. La production ne redémarrera qu’en décembre 2000, sortira des single-malts issus de l’ancienne production en 2003, mais il faudra attendre l’année 2009 pour voir sortir un 8 ans d’âge issu de la nouvelle production. La distillerie est artisanale et de petite capacité (250 000 litres par an) et a comme particularité rare de louer ses chais à d’autres distilleries (notamment du groupe Diageo), mais aussi d’avoir crée un club/forum sur internet, qui a commercialisé durant quelques années des bouteilles de single-malts et single-grains rares à des prix incroyablement bas (dont un superbe 25 ans d’âge de la distillerie PORT ELLEN). Hélas, les coûts de production et la demande trop faible conduisent son propriétaire à fermer la distillerie en 2014, qui, à l’heure ou j’écris ses lignes, attend toujours un repreneur, malgré certains rumeurs de reprise par un groupe étranger (extrême-orient). BLADNOCH est encore disponible en version officielle (des versions de 12, 15, 22 ans d’âge, notamment), et de temps à autre disponible en version de négoce, que ce soit chez Cadenhead, Gordon & MacPhail, Malts of Scotland ou encore Signatory Vintage, par exemple.
6/-BLADNOCH 21 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK », réf. : 2381, 50 % :
De couleur or clair. Un nez un peu beurré, fermier, peu agréable. A la deuxième dégustation, des épices, des herbes sèches, quelques fleurs (mais peu expressives), des épices. Un nez peu expressif, probablement le signe d’un fût peu actif. En bouche, la pauvreté du fût se confirme, il ne se passe pas grand-chose. En bouche, un peu de citron, quelques herbes, des épices, sinon pas grand-chose. Meilleur à la deuxième dégustation, avec un profil pas très complexe : Herbes & fleurs sauvages, épices (moutarde forte), plus une note cartonneuse en finale, plutôt de mauvais aloi. Avec un peu d’eau, devient encore plus cartonneux, exagérément boisé, pire que tout. Moins mauvais à la deuxième dégustation, avec quelques notes de fleurs et d’amandes. Cependant, je dois le dire, un des pires BLADNOCH jamais dégustés. Note confirmée (confirmed score): 71/100
Starts a bit farmy, buttery, spicy, not very pleasant. At second tasting, I had more spices, dried herbs, some flowers (not the freshest). Not a very expressive nose, probably the sign of a rather inactive cask. On the palate, the cask seems definitively poor, there is not much going on here except same notes as on the nose, but not very expressive. During the second tasting, I got some wild herbs & flowers, spices (French hot mustard), but also, less pleasant, some cardboardy notes on the finish. Alas these notes become more important with a dash of water, even if it was less bad at second tasting, with some extra almondy notes. Frankly, it is one of the worst BLADNOCH ever tasted.
Distillerie LAPHROAIG:
Brève présentation : Voir la page consacrée à cette distillerie sur mon site, lien ici : cliquez ici / click here
7/-LAPHROAIG 15 ans, Edition 2014, gamme « OLD MALT CASK », réf. : 2385, 50 % :
De couleur vieil or. Le nez est typé, avec de la fumée de tourbe, de la badiane, et la deuxième fois une note davantage cendrée, avec une note pas très agréable de tabac, mais pas de cigare, plutôt de cigarette. En bouche, étonnant, bien tourbé, plutôt bien fait, pas très fruité (peut être quelques agrumes au second plan), mais avec un « woodsmoke » (fumée de bois) plutôt modéré. Comporte également de belles notes marines sous-jacentes qui rappellent LAGAVULIN. Un peu moins brillant à la deuxième dégustation, certes. Ne pas trop diluer. Un joli LAPHROAIG, peu fruité, mais joliment tourbé. -Note confirmée (confirmed score): 89,5/100
Not the most fruity LAPHROAIG, but a good one. The nose is state of the art LAPHROAIG, with peat smoke, a hint of aniseed. On the palate (pretty spectacular at first tasting, a little less during the second one), I get peat smoke, woodsmoke, some aniseed, maybe some citrus fruit, but not on the front, all well balanced. It has also some pleasant seaweed & brine notes that reminds me of some LAGAVULIN. Do not dilute much this one. A nice LAPHROAIG, pleasantly peated, efficient ! Recommended.