Editorial No 15

 

EDITORIAL No 15 : « L’offre et la demande » :

 

(« Supply and Demand »)

 

Première Edition/1st Edition: 21/06/2015

Mise Ă  jour/Update: 02/08/2015

 

Dernière minute (30/07/2015): Pour raisons de santĂ© (mĂŞme si cela va un peu mieux depuis quelques jours), il ne m'est pas encore possible actuellement de dĂ©guster de whisky (pour ne pas dire d'alcool) ni de me concentrer sur la rĂ©daction d'un quelconque article ou de notes de dĂ©gustation, ce depuis plusieurs semaines, aussi veuillez m'en excuser. L'Editorial N°16 (ainsi que d'autres articles) est certes en prĂ©paration avec notamment l'annonce de nombreuses nouveautĂ©s mais il devra encore ĂŞtre retardĂ©.  Merci de votre patience. / ENGLISH last minute note : For health reasons, even though I'm a little better these days, alcohol consumption & writing long articles about whisky are impossible things to do for me at the moment, so all my apologies for that. However, before these recent problems I started to work on Editorial N°16 (& on other articles), which will announce, as soon as possible, numerous new bottlings & some news as well. Please be patient...thanks.

 

 

INTRODUCTION :

Pour ce nouvel Editorial, l'actualité ayant imposé certains sujets et les nouveautés étant un peu moins importantes ou pertinentes à signaler, j'ai décidé de la scinder en deux parties seulement (en réalité deux gros sujets et un plus modeste), la première consacrée à l'actualité brûlante du whisky japonais, et du groupe NIKKA en particulier, l'autre à de brefs comptes-rendus sur des soirées dégustation et divers événements (KILCHOMAN, Douglas LAING) liés au whisky (soit pas moins de 15 notes de dégustations), puis enfin un mot sur le festival "Feis Ile" 2015. Hélas, vous trouverez aussi une information dramatique sur la distillerie bretonne GLANN AR MOR, qui va cesser ses activités très bientôt.

S'y ajoutent quelques liens vers des sujets en cours qui seront activés très prochainement concernant notamment un numéro spécial d'Express Notes consacré à un rapide tour d'horizon de certaines de mes dégustations passées et récentes (centré plutôt sur les whiskies écossais de type single-malt, essentiellement, officiels & de négoce, en de brèves notes-en effet un soucis technique m’empêchant de les publier dans le menu de gauche, par distillerie, je suis obligé de contourner l’obstacle en créant des sujets de forme blog, désolé pour cela), bientôt à celui sur les blended-whiskies écossais, plus du point de vue de la dégustation que de l'histoire des maisons d'assemblage cette fois, entre autres choses.

 

ENGLISH SUMMARY (Foreword) :

For this new Editorial, the News led me to speak about some topics more than others, also because they were less relevant new bottlings to write about this time. The first part is devoted to the worrying Japanese whisky situation, especially about NIKKA whiskies. Then I’ll evoke several tasting evenings or events, such as KILCHOMAN masterclass & Douglas LAING tastings in Paris (with no less than 15 tasting notes). Finally I will add progressively to this some links to others topics of mine, including very soon a quick survey of many single-malts tasting notes of mine listed in a row, brief notes (this is also due to temporary technical problems that doesn’t allow me to publish notes on the dedicated left menu, so I have to publish them in a blog form-apologies), then one about blended whiskies, with the same idea (less history & context, more tasting notes). There's also a word about the "Feis Ile" 2015 festival. Unfortunately, I also have a sad information for you I will develop on another entry on the website (see link below), about the closing in a month of Brittany boutique distillery GLANN AR MOR, which I believe was the best whisky distillery from France ever...

 

You can get an approximative translation of my full EDITORIAL by using « Google Translate Â». Please click here below… :Translator link

 

 

NOUVELLES WHISKY (TOUS PAYS)/SCOTCH WHISKY NEWS :

 

-NIKKA revoit ses gammes de SINGLE-MALTS fortement Ă  la baisse:

 

C'est un coup de tonnerre, un véritable Tsunami si j'ose dire pour les fans de ces deux distilleries (MIYAGIKYO et YOICHI) que j'apprends par voie de presse indirecte (rumeurs sur la toile, via des cavistes) puis, renseignement pris, de manière confirmée via des professionnels français (en liaison directe avec le groupe NIKKA par le fait qu'ils sont importateurs exclusifs de la marque) que nous allons être privés de nombreuses références de la marque et ce pour un moment.

 

 

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Désormais, tous les whiskies de cette photo prise il y a plusieurs années ont disparu du marché régulier (ou vont l'être sous peu pour le YOICHI). Photo: © Grégoire Sarafian

 

 Oui, en effet, cette dĂ©cision survient plutĂ´t brutalement, pour des raisons de pĂ©nurie des stocks liĂ©s Ă  l'augmentation globale (surtout en 2014-2015) de la consommation de whiskies d'une part, consĂ©cutifs Ă  une hausse importante de la demande intĂ©rieure japonaise de l'autre, et notamment Ă  cause du succès d'une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e: Oui, qui l'aurait cru, autrefois confidentielle ou connue que des passionnĂ©s de whisky (la plupart des japonais dĂ©gustant leur whisky en mode "mizuwari", avec beaucoup de glace, de soda et peu de whisky), l'histoire du whisky japonais et notamment ses dĂ©buts "romantiques"  liĂ©s Ă  la rencontre de Masataka Taketsuru le japonais et de Jessica Roberta Cowan, alias Rita, a Ă©tĂ© mise en avant par une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e nommĂ©e "Massan" retraçant cette rencontre et ses suites. Sa diffusion sur le long terme crĂ©ant un engouement sans prĂ©cĂ©dent de la part des japonais non seulement pour les blended-whiskies d'entrĂ©e de gamme, mais aussi pour les single-malts et les single-casks haut de gamme.

 

 

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Le fameux feuilleton télévisé japonais retracant la vie de Rita & Masataka Taketsuru, diffusé de Septembre 2014 à Mars 2015 sur la chaîne NHK.

 

A cela il faut ajouter parait il (information  sous rĂ©serve cette fois) une "razzia" sans prĂ©cĂ©dent au Japon opĂ©rĂ©e par un certain nombre de touristes fortunĂ©s en provenance d'un grand pays voisin que je ne nommerais pas et qui auraient vidĂ© (en les achetant, je vous rassure) toutes les rĂ©fĂ©rences de single-casks des boutiques des 2 distilleries du groupe, voire mĂŞme celles liĂ©es au siège. Des achats dit-on Ă  forte visĂ©e spĂ©culative cette fois-ci.

D'ou cette pĂ©nurie de vieux whiskies. Certes, l'on s'en doutait depuis un moment, lorsque certains des plus vieux fĂ»ts ont Ă©tĂ© incorporĂ©s dans les batches du NIKKA Taketsuru 35 ans d'âge il y a quelques annĂ©es de cela, puis en 2014 avec la sortie du 40 ans d'âge. NIKKA l'avait dit, elle avait prĂ©fĂ©rĂ© utiliser pour ce blend notamment ses plus anciens fĂ»ts de la distillerie de YOICHI, datant de 1945, plutĂ´t que de les sortir en single-malt.  Je pense aussi que la multiplication des marques d’assemblages de NIKKA (notamment sur le marchĂ© intĂ©rieur) a peut ĂŞtre aussi aggravĂ© la situation. Je me rappelle ce catalogue en langue japonaise aimablement concĂ©dĂ© par la sociĂ©tĂ© NIKKA il y a quelques annĂ©es recensant tous les produits de chez ASAHI (cĂ©lèbre brasseur propriĂ©taire du groupe NIKKA) et ou le nombre de rĂ©fĂ©rences de whiskies avait de quoi faire tourner la tĂŞte (de mĂ©moire je crois plus d’une vingtaine, sans mĂŞme aborder les single-malts…). Le groupe a peut ĂŞtre Ă©galement mal anticipĂ© le succès de ses whiskies qui a dĂ©butĂ© en 2001 avec le prix donnĂ© Ă  une version brut de fĂ»t du 10 ans d'âge. Par la suite, vers 2010, lorsque les rĂ©compenses s'accumulaient et la demande Ă©galement, NIKKA n'a procĂ©dĂ© Ă  aucune expansion de ses distilleries, contrairement au groupe concurrent SUNTORY qui a augmentĂ© les capacitĂ©s de production de YAMAZAKI, notamment, puis a augmentĂ© les prix de certaines Ă©ditions limitĂ©es Ă©galement.

Concrètement, concernant MIYAGIKYO, les références 10 ans d'âge, 12 ans, 15 ans et les singles-casks sont abandonnées, tandis que pour YOICHI ce sont les 10, 12, 15 et 20 ans d'âge de la gamme régulière qui sont abandonnés, ainsi que les single-casks, et ce pour toute l'Europe.

 

 

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Le YOICHI 12 ans, selon moi un des plus grands single-malts de l'histoire (mondiale) du whisky...J'assume ces propos.

Photo: © Grégoire Sarafian

 

 

En matière d'assemblage plus large, les références suivantes seront également abandonnées : Nikka "Pure-Malt"/White, Nikka "Tsuru" 17 ans, "The Blend of Nikka", "G & G", "Black Nikka" 8 ans, sa variante "SP" (ainsi que d'autres références locales non exportées ici comme "Malt Club", "Hakata", "Hi Nikka"), mais aussi (mais ça on le savait déjà en 2014) le Nikka "Taketsuru" 12 ans d'âge.

Les références d'assemblage maintenues sont : Nikka "Pure-Malt"/Black, Nikka "Pure-Malt"/Red, Nikka "Taketsuru" n.a.s., 17, 21 & 25 ans, le "Coffey Grain", le "Coffey Malt", bien sûr les Blended whiskies Nikka "From the barrel", une des plus grosses ventes de la marque en France & le "Super Nikka". D'autres références plutôt locales persisteront également (Nikka 12 ans, "The Rich Blend", "Clear Blend", "Deep Blend"; "Black Nikka"). Dernière minute (30/06/2015): le "NIKKA BLENDED Whisky" (étiquette orange) à 40 % est maintenu pour l'Europe seulement (c'est d'ailleurs une exciusivité européenne).

 

 

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Une partie de la gamme NIKKA de blended whiskies, blended malts et même un single-cask, à gauche, qui va devenir une denrée rare. Photo: © Constantin Sarafian

 

 

En revanche, ne subsisteront pour les deux distilleries de malt du groupe (MIYAGIKYO & YOICHI) que des références sans compte d'âge, mais pas les "Non Age" actuels (qui ont entre 5 et 8 ans environ et sont conditionnés en bouteilles de 50 cl), voire une seule par distillerie. Pourquoi? Parce que la distillerie doit non seulement reconstituer ses stocks de whiskies âgés mais aussi veiller à alimenter ses blended-whiskies comme ses blended-malts, dont le succès ne se dément pas non plus.

Les "remplaçants" de ces "Non Age" seront peut ĂŞtre prĂ©sentĂ©s au prochain salon "Whisky Live Paris" 2015, (sinon au printemps 2016) avec, de manière encore incertaine, mais, selon les mĂŞmes sources (dernière minute: 25/06/15), il n'y aura pas de nouveau single-cask de chacune des deux distilleries en dĂ©gustation, mais uniquement des bouteilles des millĂ©simes prĂ©sentĂ©s l'an dernier. En revanche, elles seront proposĂ©es uniquement dans le cadre du stand « Collector’s Â» (dĂ©gustations payantes, au verre, en quantitĂ©s limitĂ©es).

 

 

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Dans l'ordre, le nouveau YOICHI & le nouveau MIYAGIKYO, tous deux sans compte d'âge. Photo : © Nonjatta.

 

Il n’y a aucun délai pour un retour à la normale de l'approvisionnement de ces références, mais on peut raisonnablement penser que cela n'arrive pas avant une décennie au moins (information au conditionnel pour ce point précis, la société, elle tablant plutôt sur un retour à des whiskies avec compte d'âge dans "on l'espère 5 à 6 ans").

Afin d'éviter toute polémique ou malentendu au sujet des sources de cet article, je tiens à préciser que ces informations proviennent autant de sites internes sérieux (ex.: Nonjatta, fortement recommandé : lien direct), de sources commerciales japonaises via des contacts français particuliers tout aussi sérieux, que d'informations recueillies auprès de La Maison du Whisky (dont le chef de produit NIKKA que j'ai contacté personnellement avant de vous présenter cet article), qui, rappelons-le, est l’importateur exclusif de la marque en France.

J'espère que ce sujet (l'essentiel des informations commence à être connu depuis peu) ne servira à pas à créer une panique ou pousser la spéculation, mais plutôt à encourager ceux qui hésitaient à acquérir une référence avec compte d'âge à peut être franchir le pas pendant qu'il en est encore temps....personnellement, je considère que toutes ces références (je parle de la gamme régulière, car je n'ai bien évidemment pas dégusté tous les single-casks produits par NIKKA-enfin en général les standard de qualité sont très élevés) sont bonnes, de grande qualité, mais j'attire votre attention sur des références importantes pour moi comme le YOICHI 12 ans, absolument remarquable de maturité et de classe, le YOICHI 15 ans et son élégance complexe, ou encore le MIYAGIKYO 12 ans, délicieusement fruité...je ne parle même pas des single-casks millésimés (voir le sujet sur le superbe millésime 1988 de YOICHI au Whisky Live Paris 2013-voir photo ci dessous et note de dégustation : cliquez ici / click here) des 2 distilleries.

 

 

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Le YOICHI "1988", un single-cask millésimé âgé (25 ans) tel qu'on en verra plus pendant de nombreuses années sur le marché, hélas. Photo: © Grégoire Sarafian

 

Par ailleurs, au sujet du groupe concurrent SUNTORY, même s'il n'y pas encore d'annonce officielle, les stocks s'amenuisent aussi pour les références âgées, les prix ont déjà augmenté en 2015 comme annoncé sur ce site, et vont continuer à l'être, avec une probable réaction similaire du groupe...Je doute qu'on puisse encore obtenir les HAKUSHU & YAMAZAKI 18 ans encore longtemps, sans parler des assemblages plus larges comme ceux liés aux blended whiskies "HIBIKI" âgés...

Concernant l'abandon du compte d'âge, l'on peut considérer que SUNTORY a pris un peu d'avance en dévoilant les versions n.a.s. dites "'Distiller's Reserve" il y a déjà plusieurs années. Du coup, les versions de 12 ans d'âge ont pris une courbe ascendante côté prix, mais rien ne dit qu'elles seront supprimées par la suite (la capacité de production d'HAKUSHU est également bien plus grande que celle de YOICHI, par exemple...). D'ailleurs le groupe SUNTORY ne vient il pas de (re) lancer une version sans compte d'âge du "HIBIKI" nommée "Harmony" ? (ce qui signifie la même chose en réalité). Une version pour l'heure locale, mais qui devrait arriver sans doute à l'automne prochain en Europe également.

 

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 Le SUNTORY "HIBIKI" 21 ans, un chef d'oeuvre en pĂ©ril, Ă  mon avis...Ă  moyen terme, et hĂ©las dĂ©jĂ  frappĂ© par la spĂ©culation (certes pas au point d'un KARUIZAWA).

 

 

Enfin, je ne peux pas vous dire pour l’instant l’incidence qu’aura cette décision radicale de NIKKA de supprimer (même momentanément) ces références sur les autres distilleries ou marques de whiskies japonaises, mais si le report de l’intérêt, de la spéculation et des achats de passionnés vers celles-ci se produit, alors bien évidemment, pour des distilleries à faible quantité de production comme CHICHIBU ou MARS, cela peut poser problème (d’autant plus qu’elles importent en Europe leurs whiskies), certes sans doute moins pour WHITE OAK (qui conditionne déjà ses whiskies systématiquement en bouteilles de 50 cl au moins pour l'Europe), tandis que par exemple pour KIRIN et leur FUJI-GOTEMBA de 18 ans d’âge, il est évident que la référence ne pourra être maintenue longtemps. Je ne parle même pas de la distillerie fermée KARUIZAWA qui a probablement battu depuis longtemps les records de plus value spéculative, hélas…

 

***

 

A SUIVRE :

D’autres NOUVELLES à venir concernant des ouvertures, mises en sommeil ou fermetures de distilleries en Ecosse ou ailleurs vous seront prochainement annoncées dans ce même Editorial, aussi n’hésitez pas à revenir sur le site le consulter en vérifiant la date de mise à jour. Merci de votre patience.

Dernière minute (02/07/2015): Comme je le craignais (rumeurs, contacts directs avec la distillerie...), et j'attendais pour l'annoncer moi-mĂŞme la publication du communiquĂ© de presse de la part de la distillerie, la distillerie bretonne GLANN AR MOR, situĂ©e Ă  Pleubian dans les cĂ´tes d'Armor va fermer ses portes le 15 aoĂ»t prochain. Cette micro-distillerie artisanale produisait des single-malts non tourbĂ©s sous le nom de GLANN AR MOR et des single-malts tourbĂ©s sous le nom de KORNOG. J'ai consacrĂ© un long sujet expliquant la raison officielle de cette fermeture, exposant les faits puis un avis et des hypothèses personnels, que faute de place vous trouverez dans une autre rubrique, voir ici : 

Les raisons de la fermeture...  

Dernière minute (02/08/15) : GLANN AR MOR a indiquĂ© il y a quelques jours par voie de presse qu'après une reprise de contact avec l'I.N.A.O. (Institut National de l'Origine et de la QualitĂ©), elle avait bon espoir d'avoir gain de cause et, du coup,  elle revenait sur sa dĂ©cision de fermer la distillerie. Affaire Ă  suivre....Je me rĂ©jouis personnellement de cette annonce, mais restons prudents, Ă©tant donnĂ© la nature du litige et les rebondissements passĂ©s. / GLANN AR MOR Distillery says they will reopen, because the I.N.A.O. institute accepted to reconsider some questions about the distillery's demand. These are good news for sure, but let's stay prudent as a lot of unforeseen developments have already happen in the recent past.

 

 

***

 

RETOUR SUR QUELQUES EVENEMENTS WHISKY :

(Short reports on some recent Whisky events)

 

-Masterclass KILCHOMAN:

C'est à la boutique (que l'on nomme parfois la N°3) située au 28, Rue du Faubourg Poissonnière de l'enseigne Nicolas JULHES qu'a eu lieu le 18/06/2015 une dégustation "afterwork" de 4 références de la "ferme-distillerie" artisanale KILCHOMAN (située au Nord-Ouest de l’île d’Islay en Ecosse) comme elle aime bien être présentée, avec Leonie WOOD, ambassadrice de la distillerie, aidée d’Anaïs Boutron, des caves Julhès.

 

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Leonie WOOD, ambassadrice de la distillerie, parle avec passion de cette vraie distillerie artisanale.

Photo: Grégoire Sarafian

 

Quatre flacons Ă©taient proposĂ©s Ă  la dĂ©gustation, plus deux en dĂ©monstration seulement, certains dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s sur le site, d’autres non, dont une nouveautĂ© et les autres en Ă©dition la plus rĂ©cente possible. Les prix oscillent entre 49 € environ pour le « MACHIR BAY Â» et environ 100 € pour les deux dernières Ă©ditions limitĂ©es pas en dĂ©gustation (l’ Â« ORIGINAL CASK STRENGTH Â» et le « PORT CASK MATURED Â») car en passe d’être Ă©puisĂ©es (et toutes deux recommandĂ©es par votre serviteur, avec une prĂ©fĂ©rence pour la première). Je ne reviens pas sur la prĂ©sentation de la distillerie, que vous pouvez dĂ©jĂ  trouver sur le site : cliquez ici / click here

 

 

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Les quatre versions en dĂ©gustation ce jour lĂ . Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce fut dĂ©jĂ  un rĂ©gal en matière de conditionnement (ou "packaging" si vous prĂ©fĂ©rez) Ă  connotation celtique et locale. Chez KILCHOMAN, l'on a pas peur de la couleur non plus, et cela fait plaisir Ă  voir. Photo: Â© GrĂ©goire Sarafian

 

 

Quelques mots cependant, car l’ambassadrice nous a annoncĂ© une nouveautĂ© concernant la distillerie, Ă  savoir qu’elle a dĂ©cidĂ© pour l’annĂ©e prochaine d’augmenter sa capacitĂ© de production en passant de 140 000 Ă  200 000 litres d’alcool pur par an, ce qui n’est pas nĂ©gligeable pour une si petite distillerie. C’est presque le double, et l’on pouvait s’y attendre, Ă©tant donnĂ© le succès de la distillerie depuis quelques annĂ©es et l’annonce l’an dernier de l’extension de sa capacitĂ© de stockage par la construction de nouveaux chais. Leonie en profite pour nous rappeler les atouts de la distillerie, et notamment son choix de la fermentation lente (jusqu’à environ 100 heures, la ou "les autres ne vont en gĂ©nĂ©ral que jusqu’à 40 ou 60 heures", dit elle-NDLR : J'ai eu un doute Ă  ce sujet, aussi, renseignement pris, rappelons tout de mĂŞme que chez TALISKER, par exemple, celle-ci peut aller jusqu'Ă  90h, de mĂŞme que chez GLENFIDDICH, CAOL ILA, LAPHROAIG-ou elle dĂ©bute vers les 60h-ou encore BRUICHLADDICH qui peut aller jusqu'Ă  110 h !). Elle prĂ©cise Ă©galement concernant la distillation que le « cĹ“ur de chauffe Â» est situĂ© entre 74 et 65,5 %, et que seuls cinq minutes des tĂŞtes de distillation sont utilisĂ©es. Par ailleurs, pour information, si le distillat fait pas loin de 70 % Ă  l’arrivĂ©e, il est traditionnellement rĂ©duit avant l’enfĂ»tage Ă  63,5 %, comme la plupart des distilleries d’Ecosse.

 

La dĂ©gustation a dĂ©butĂ© avec le KILCHOMAN « 100 % ISLAY Â» (d’environ 5 ans d’âge), Ă©tui livrĂ©e couleur sable, un single-malt très dĂ©licat malgrĂ© sa jeunesse et ses 50 %.

 

Cette version, élaborée essentiellement sur place, sur l’île d’Islay (enfin, pas totalement, puisqu’à la question posée par votre serviteur, j’apprends que la levure utilisée ne provient pas d’Islay), avec l’orge cultivée dans la ferme attenante. Une orge cependant en quantité insuffisante pour pourvoir à toute la production de la distillerie, d’où cette version, qui, au passage, contrairement aux autres versions dégustées ce même soir, n’est tourbée qu’à 25 p.p.m. (au lieu de 50 pour les autres), et, pour celle-ci, ne fait appel qu’à des fûts de Bourbon de premier remplissage, nous dit Leonie (des fûts rappelons-le en provenance de la distillerie BUFFALO TRACE, située dans le Kentucky).

 

 

 

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 Au premier plan de la tourbe en provenance d'Islay....Puis le "100 % ISLAY" dans son Ă©dition la plus rĂ©cente. Photo: GrĂ©goire Sarafian

 

 

Couleur : Or assez clair. Nez : Assez sĂ©duisant (fleurs, fruits, badiane, embruns, un rien de vanille) et paradoxalement assez fumĂ©, et de manière très dĂ©licate. J’aime. Bouche : Une presque toute autre partition, car, Ă  ma grande surprise, la tourbe a presque complètement disparu (en tout cas la fumĂ©e est très tĂ©nue), en tout cas en apparence (car il subsiste quelques notes terreuses, mais discrète), et mets en avant des notes fines et dĂ©licates d’embruns, de coquillages, de rĂ©glisse et de badiane, mais on aurait aimĂ© qu’elles soient plus prononcĂ©es. Bien sĂ»r le profil mets en valeur les diffĂ©rentes notes liĂ©es Ă  la cĂ©rĂ©ale (orge maltĂ©e), mais pas au point d’égaler la richesse d’un ARRAN « Orkney Bere Barley Â», par exemple. Tenue Ă  la dilution : Ne pas trop diluer, car sinon cela renforcerait les (pourtant jolies) notes d’amertume de l’orge maltĂ©e. Avec quelques gouttes d’eau seulement, donc, quelques timides notes d’agrumes apparaissent (pamplemousse). La vanille est discrète et les esters encore plus, ce qui fait douter du premier remplissage (curieux, en effet, on est loin du style GLANN AR MOR, par exemple…). Conclusion : Une jolie version ayant le mĂ©rite de mettre en valeur la production locale, puisque lĂ  je pense qu’on peut parler de « terroir Â», mais que j’aurais aimĂ©e moins timide, plus aboutie. Note estimĂ©e Ă  88,5/100.

 

 

 

Puis elle s’est poursuite par la dĂ©gustation du KILCHOMAN « MACHIR BAY Â» (d’environ 4 Ă  5 ans d’âge), Ă©tui livrĂ©e couleur bleu roi, Ă©dition 2015, tourbĂ© Ă  50 p.p.m. et titrant 46 %.

* = A signaler, ce fleuron de la gamme régulière ne comporte plus, depuis 2015, le bandeau diagonal sur l’étui rappelant la date de l’édition et de la mise en bouteille, ce sans doute pour des raisons d’économie. Cette version est issue d’un assemblage de fûts de premier et second remplissage tant de fûts ayant contenu du Bourbon que du Sherry.

 

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L'édition 2013 du KILCHOMAN "MACHIR BAY" *. Photo : © Grégoire Sarafian

 

 

Couleur : Or clair, lĂ©gèrement plus soutenu que le prĂ©cĂ©dent whisky. Nez : Assez diffĂ©rent du prĂ©cĂ©dent, en cela qu’il fait moins dans la sĂ©duction et est davantage tributaire, dĂ©jĂ  au nez, de sa part de fĂ»ts de Sherry : Les notes florales, marines (badiane, embruns) et de vanille sont donc associĂ©es avec des notes de fruits confits, de bacon et d’épices douces. Bien qu’il soit davantage tourbĂ©, en revanche, l’impression au nez est curieusement moindre que chez le « 100 % ISLAY Â». Bouche : Une version bien faite, Ă©quilibrĂ©e (d’un assez beau fondu), raffinĂ©e, mais demeurant assez lĂ©gère. Elle reprend les notes florales, fruitĂ©es, marines et celles liĂ©es au Sherry en apportant une petite touche d’amertume noisettĂ©e en finale ma foi assez agrĂ©able. Moins de notes terreuses et lĂ  encore, une certaine timiditĂ© au regard du taux de p.p.m. En bouche on est pas si loin de CAOL ILA, alors qu’on devrait ressentir autant de puissance que dans un PORT CHARLOTTE, mais là…il s’agit d’un malt de la catĂ©gorie au dessus me dois-je de prĂ©ciser Ă  mon avis. Tenue Ă  la dilution : Ne pas trop diluer, sinon, avec quelques gouttes d’eau seulement, ce whisky se comporte bien et apporte un peu de charme supplĂ©mentaire Ă  l’affaire. Conclusion : Une belle version rĂ©gulière, c’est sĂ»r, mais lĂ  encore que j’aurais aimĂ©e moins timide, plus complexe et plus profonde. Note estimĂ©e Ă  89,5/100.

 

 

Ensuite j’ai pu enfin dĂ©couvrir le KILCHOMAN « SANAIG Â», première Ă©dition, 2015, (Ă©tui livrĂ©e couleur violette), rĂ©duite Ă  46 %.

Il s'agit d'une nouveauté dont je vous avais déjà parlé, créée pour le marché français (un des plus importants pour la distillerie, nous précise Leonie). Il s’agit d’un assemblage à proportions égales (50/50) de fûts ayant contenu du Bourbon avec d’autres ayant contenu du Sherry. Elle est tourbée à 50 p.p.m. Prix env. 65 €.

 

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La première édition du KILCHOMAN "SANAIG", assurément une réussite pour moi. Photo: Grégoire Sarafian

 

 

Couleur : Vieil or, assez soutenu. Nez : Wow, intĂ©ressant, au point au dĂ©but qu’on se demande si c’est la mĂŞme distillerie, avant de comprendre que oui…Un nez superbe, avec dĂ©jĂ  un Ă©quilibre assez spectaculaire entre les fĂ»ts de Bourbon, de Sherry, et son caractère marin et tourbĂ©. Rien qu’au nez, une profondeur Ă  laquelle la distillerie ne nous avait pas trop habituĂ©, et de belles notes fruitĂ©es et florales (difficile pour l’heure de prĂ©ciser sur cette seule dĂ©gustation, mais d’autres notes sont Ă  venir pour cette version…). Comme des notes d’abricots et de pĂŞches très mĂ»res, du plus bel effet. Je suis dĂ©jĂ  conquis au nez. Bouche : Une version remarquablement Ă©quilibrĂ©e encore une fois, avec un très beau fondu et une gourmandise inattendue, qui m’a rappelĂ© un peu certains JURA (je pense au « Legacy Â» ou au « Superstition Â», notamment) aussi par la palette. Bien sĂ»r toute comparaison est relative (et rappelons que chez KILCHOMAN, contrairement Ă  JURA, tous leurs whiskies sont non colorĂ©s et non filtrĂ©s Ă  froid), alors c’est surtout une impression personnelle. En bouche donc de belles notes d’épices douces, de fruits confits et au sirop, de complexes notes de thĂ©, voire de bruyère, de miel, un touchĂ© en bouche assez soyeux et un caractère gouleyant, très sĂ©duisant, et mine de rien une belle complexitĂ©. Les notes marines, fumĂ©es et chocolatĂ©es (blanc et au lait) prenant peu Ă  peu leur place pour crĂ©er une belle palette, inĂ©dite pour moi chez KILCHOMAN depuis que je les dĂ©guste. Belles notes maltĂ©es (cette fois Ă  peine marquĂ©es par la noisette ou alors adjointe de notes pralinĂ©es peut ĂŞtre ?), belle profondeur, et beaucoup de charme ! Tenue Ă  la dilution : Ne pas trop diluer, certes, mais plus de marge pour le faire que dans les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes (c’est un signe positif pour moi). Devient encore plus charmeur et Ă©voque maintenant un single-malt plus âgĂ© (presque un 10 ans). Conclusion : Une version assez bluffante, je dois dire, et absolument rĂ©ussie (well done, Mr Anthony Wills !) montrant un autre visage (plus ample, plus ouvert, certes un peu moins typique mais encore reconnaissable) de la distillerie, et vraiment pour le meilleur. Du coup très curieux de ce que pourrait ĂŞtre une version brute de fĂ»t de ce whisky ! Un excellent travail d’assemblage qui fera date. Note estimĂ©e Ă  91,5/100.

 

 

Enfin ce fut le tour le KILCHOMAN « LOCH GORM Â» en Ă©dition 2015 (Ă©tui livrĂ©e rouge), une Ă©dition 100 % Ă©levĂ©e en fĂ»ts ayant contenu du Sherry, et titre 46 %. 

A noter, cette fois, par rapport à l’édition précédente, des fûts de second remplissage sont assemblés à des fûts de premier remplissage (et non 100 % de fûts de premier remplissage). Une édition régulière mais limitée à 18000 bouteilles environ par an. Là encore tourbée à 50 p.p.m.

 

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La dernière édition en date du KILCHOMAN "LOCH GORM" ou la puissance expressive du sherry... Photo: Grégoire Sarafian

 

 

Couleur : Vieil or, soutenu, aux reflets lĂ©gèrement ambrĂ©s. Nez : Encore autre chose. Le Sherry domine au dĂ©but, puis cela se calme un peu. Quelques notes soufrĂ©es persistantes, des notes de fruits mĂ»rs assez fondues, une note prĂ©cise de chocolat noir, puis la fumĂ©e de tourbe, modĂ©rĂ©e mais bien prĂ©sente tout de mĂŞme. Un whisky avec plus de prĂ©sence encore que le prĂ©cĂ©dent, mais sur un registre diffĂ©rent, et manifestement moins Ă©quilibrĂ©. Bouche : Au dĂ©but lĂ  encore un certain dĂ©sĂ©quilibre se ressent de par la domination du sherry sur le caractère de la distillerie, puis cela s’équilibre un peu plus (sans jamais atteindre la sĂ©rĂ©nitĂ© de la version « SANAIG Â»), avec en milieu de bouche une alliance sherry/fumĂ©e assez rĂ©ussie, moins complexe que la version prĂ©cĂ©dente, mais plus gourmande d’une certaine façon, ou plus directe en tout cas…Des fruits mĂ»rs divers, du thĂ© assez infusĂ©, du chocolat noir, des Ă©pices (poivre, gingembre) modĂ©rĂ©es mais apportant du peps (que pour le coup la version « SANAIG Â» a un peu moins), et cette signature constante de fumĂ©e de tourbe qui nous ramène Ă  la distillerie. Au final c’est assez rĂ©ussi Ă©galement, mais sur un registre diffĂ©rent du prĂ©cĂ©dent. Belle longueur en bouche (on se croirait lĂ  Ă  un peu plus de 50 % d’A.B.V.), et un Ă©quilibre plus important qu’au nez (c’est mieux dans ce sens lĂ , non ?). Pas mal…Tenue Ă  la dilution : Ne pas trop diluer, certes, car l’équilibre est plus fragile ici que dans la version « SANAIG Â», mais l’on peut tout de mĂŞme le faire si l’on veut. Comme souvent, l’eau ravive le caractère vineux du Sherry, mais aussi comme une note de soupe de fruits rouges et noirs (avec de la mĂ»re, par exemple), ma foi plutĂ´t agrĂ©able. Conclusion : Une version assez rĂ©ussie mais plus simple, plus directe que le « SANAIG Â», par exemple, mais un peu moins Ă©quilibrĂ©e. Après rĂ©flexion, d’ailleurs, et sans le faire exprès, je suis arrivĂ© curieusement Ă  la mĂŞme note chiffrĂ©e pour ces deux whiskies, alors que leur profil et mĂŞme leur tempĂ©rament sont assez diffĂ©rents, l’un ayant des qualitĂ©s qui manquent Ă  l’autre, idem pour les dĂ©fauts (encore que le terme est un peu excessif). En rĂ©sumĂ© un excellent whisky, mais peut ĂŞtre pas le meilleur pour dĂ©couvrir le style de la distillerie. En revanche, il pourrait bien bluffer les amateurs de sherry dans le cadre d’une dĂ©gustation Ă  l’aveugle, par exemple…Note estimĂ©e Ă  91,5/100.

 

Au sujet de KILCHOMAN, Ă  l’occasion du 10 ème anniversaire de la distillerie, signalons tout de mĂŞme deux sorties très rĂ©centes en Ă©dition limitĂ©e et une Ă  venir (voire mĂŞme dĂ©jĂ  disponible Ă  la distillerie) :

D’abord l’édition anniversaire, nommĂ©e KILCHOMAN « 10 th Anniversary Â», un assemblage de fĂ»ts distillĂ©s entre 2005 et 2012 ayant contenu du Bourbon et d’autres du Sherry, et qui comporte notamment, fait rare, le premier fĂ»t jamais embouteillĂ© par la distillerie, en 2005, et nommĂ© « Cask 1/2005 Â». Il s’agit d’une version brute de fĂ»t (« Cask Strength Â») titrant 58,2 % et qui a donnĂ© 3000 bouteilles. Une version rare, et autant le dire, uniquement en vente Ă  la distillerie.

 

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L’autre version rare et rĂ©cente est celle qui a Ă©tĂ© produite dans le cadre du festival « FEIS ILE Â» 2015 (voir plus loin) qui a lieu chaque annĂ©e sur l’île d’Islay. Cette Ă©dition limitĂ©e (742 bouteilles) de KILCHOMAN est un assemblage de 3 fĂ»ts ayant contenu du Bourbon de premier remplissage et le plus âgĂ© des single-malts jamais sortis de la distillerie. Les bouteilles sont numĂ©rotĂ©es et titrent 58,2 %.

 

 

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Enfin, une Ă©dition limitĂ©e (« Small Batch Release Â») uniquement vieillie en fĂ»ts ayant contenu du vin de madère, nommĂ© « MADEIRA CASK MATURED Â», destinĂ©e au club de fidĂ©litĂ© "The Kilchoman Club" et brute de fĂ»t titrant 58,4 %.

 

 

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-"Workshop" spécial Douglas LAING:

 

C'est Ă  la boutique de La Maison du Whisky du 20, Rue d'Anjou qu'avait lieu le 20/06/2015 une journĂ©e de dĂ©gustation consacrĂ©e au prestigieux nĂ©gociant Ă©cossais Douglas LAING sous l'Ă©gide de l'ambassadeur Jan BECKERS dans le cadre des nouveaux « ateliers Â» de « La MdW Â» comme on la surnomme parfois. Jan proposait dans un premier temps de dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir une des rĂ©fĂ©rences de blended-malt Ă©cossais de la maison qu’est le "TIMOROUS BEASTIE" (dĂ©jĂ  dĂ©gustĂ© & commentĂ©, excellent, aussi je n'y reviens pas ici), avant de proposer des single-malts Ă©cossais de trois des diffĂ©rentes gammes de la maison :

 

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Le sémillant Jan BECKERS, dans la cave collector's de La Maison du Whisky. Photo © Grégoire Sarafian

 

J’ai fait le choix de ne pas dĂ©guster tous les whiskies, j’en ai dĂ©gustĂ© 10 sur 14 en fait (je le regrette d’ailleurs pour au moins 2 rĂ©fĂ©rences, le JURA de la gamme "Single-Minded" et le BEN NEVIS 16 ans de la gamme "Old Particular"). Voici les whiskies (presque tous des single-malts) dĂ©gustĂ©s (tous non filtrĂ©s Ă  froid, non colorĂ©s), en grande partie dans l’ordre proposĂ© par un des professionnels prĂ©sents :

 

-BENRINNES 15 ans (DistillĂ© en 1999-Mis en bouteille en 2014), emb. Douglas LAING, gamme « Old Particular Â», Single-Cask RĂ©f. DL 10102 (Sherry Butt, 268 bouteilles), n.c.f./n.c., Natural Cask Strength, 64,6 % /RĂ©gion : SPEYSIDE :

 

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Le BENRINNES 15 ans, un single-malt plutôt vif (trop pour un début), mais intéressant. Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Vieil or. Nez : Puissant et un presque alcooleux, Ă  humer avec prĂ©caution. DominĂ© par un sherry axĂ© sur des notes de caramel dur (naturel), principalement. Bouche : Difficile Ă  apprĂ©hender pure, honnĂŞtement (mĂŞme si c’est davantage le titrage qu’un vrai caractère alcooleux), il dĂ©voile cependant de puissantes notes de caramel dur, d’épices et de fruits divers. Tenue Ă  la dilution : Vraiment nĂ©cessaire pour ce whisky, la dilution permet de percevoir un profil puissant, expressif, avec une nette domination des notes de caramel dur (carambar), de fruits secs, d’épices diverses (gingembre, piment d’Espelette), mais pas grand chose d’autre. Peut ĂŞtre quelques fruits mĂ»rs exotiques (banane, papaye), mais je ne peux ĂŞtre catĂ©gorique en une dĂ©gustation. Ceci dit c’est assez plaisant. Conclusion : Un bon whisky et un bon BENRINNES, pas du tout sur les profils dĂ©gustĂ©s jusqu’ici, et un peu trop monolithique Ă  mon goĂ»t, mais en y repensant, une fois domestiquĂ© (par l’eau), un des meilleurs dĂ©gustĂ©s parmi les BENRINNES jusqu’ici (il vaut les 118 € annoncĂ©s Ă  mon avis), et parmi les whiskies de cette dĂ©gustation. Par contre une erreur manifeste de l’avoir placĂ© en ouverture de dĂ©gustation, car cela m'a agressĂ© le palais et mal prĂ©parĂ© Ă  la suite (j'ai Ă©tĂ© mal conseillĂ©, cela arrive malheureusement parfois).  Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 90,5/100

 

-CLYNELISH 18 ans (DistillĂ© en 1996-Mis en bouteille en 2014), emb. Douglas LAING, gamme « Old Particular Â», Single-Cask RĂ©f. DL 10580 (Refill Hogshead), n.c.f., n.c., 48,4 % /RĂ©gion : HIGHLANDS DU NORD :

 

 

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Un CLYNELISH très correct, mais sans surprise. Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Or clair. Nez : Difficile de passer après le prĂ©cĂ©dent, mais bon….Un nez assez fin, timide presque, miellĂ©, avec des notes d’herbes fraĂ®ches, de moutarde (discrète au nez). Bouche : Certes moins timide qu’au nez, mais ou est passĂ© le fameux « chat sauvage Â» ? (en effet, pour moi, ordinairement, c’est la comparaison qui sied le mieux aux purs et durs Clynelish…ce mĂ©lange de sĂ©duction fĂ©line et de virile brutalitĂ©). Finalement on y arrive, ce mĂ©lange d’agrumes (citron et pamplemousse surtout), de vanille, de miel, d’herbes sauvages, d’épices typiques de la distillerie (moutarde blanche, voire de Dijon Ă©galement un peu, et de piment plus ou moins doux), mais tout cela sans grand panache. J’attendais plus. Tenue Ă  la dilution : HonnĂŞtement ici elle n’apporte pas grand-chose (en tout cas telle que j’ai pu la rĂ©aliser sur place), le rendant mĂŞme un peu trop lĂ©ger. Conclusion : Un bon whisky et un CLYNELISH plutĂ´t correct, mais sans surprise et presque ennuyeux. Sans parler du prix (130 € !). Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 86,5/100

 

 

-HIGHLAND PARK 18 ans (DistillĂ© en 1996-Mis en bouteille en 2014), emb. Douglas LAING, gamme « Old Particular Â», Single-Cask RĂ©f. DL 10589 (Refill Hogshead), n.c.f./n.c., 48,4 % /RĂ©gion : Iles ORCADES :

 

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Un HIGHLAND PARK en partie atypique par rapport aux versions officielles. Photo © Grégoire Sarafian

 

 Couleur : Vieil or. Nez : Fin et complexe. Un peu timide Ă©galement, mais j’arrive Ă  y dĂ©celer des notes de cire, de miel, de noix, de fruits confits voire d’agrumes. On aurait aimĂ© une version brute de fĂ»t pour celui-ci (Ă  moins que cela ne soit rĂ©ellement son degrĂ© naturel de rĂ©duction ? (pas de prĂ©cision). Bouche : Encore un peu timide et peut ĂŞtre trop subtile pour ce contexte, mais en bouche aussi l’on perçoit une belle complexitĂ© dans ce whisky. Pas tous les marqueurs des bonnes versions officielles (c’est vraiment une des distilleries pour lesquelles Ă  mon sens cela peut ĂŞtre vraiment dĂ©concertant cette diffĂ©rence entre versions de nĂ©goce et officielles, avec par exemple ABERLOUR, GLENROTHES, JURA, LONGMORN ou encore MACALLAN), donc pas ou peu de bruyère, mais tout de mĂŞme un peu de miel, de fruits secs, des agrumes (citrons confits) puis de la vanille, quelques Ă©pices douces, probablement quelques fleurs capiteuses aussi (chèvrefeuille, jasmin ?), mais en arrière-plan. Un peu frustrant, mais potentiel bien prĂ©sent. Tenue Ă  la dilution : N’ajouter que peu d’eau ici. Elle n’est pas vraiment nĂ©cessaire, n’apporte pas grand chose. Conclusion : Un bon whisky et un bon HIGHLAND PARK, plus naturel que bon nombre de versions rĂ©centes officielles, et c’est dĂ©jĂ  lĂ  un grand mĂ©rite (ras-le-bol des whiskies « technologiques Â» -traduire jouant trop sur la crĂ©ation d’un profil standard boisĂ©, caramĂ©lisĂ© et Ă©picĂ© par le jeu sur le bois et les diffĂ©rents degrĂ©s de brĂ»lage de ceux-ci, pour faire court). J’attendais cependant lĂ  aussi un peu plus de puissance et de personnalitĂ©, malgrĂ© tout il me paraĂ®t plus intĂ©ressant que le CLYNELISH et plus complexe aussi. Prix annoncĂ© aux alentours de 154 €. Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 89/100

 

 

-ABERLOUR 20 ans (DistillĂ© en 1995-Mis en bouteille en 2015), emb. Douglas LAING, gamme « Old Particular Â», Single-Cask RĂ©f. DL 10102 (Refill Bourbon Hogshead), n.c.f./n.c., 51,5 %/RĂ©gion : SPEYSIDE :

 

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Un ABERLOUR indépendant de qualité, mais un peu cher. Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Vieil or. Nez : Un nez riche, fruitĂ© et pâtissier : Des fruits divers, assez mĂ»rs, provenant des esters : La banane en tĂŞte, peut ĂŞtre un peu d’ananas et d’abricot-pĂŞche. Quelques Ă©pices douces, du caramel naturel, un joli boisĂ©. Engageant. Bouche : Elle reprend les notes sĂ©duisantes du nez, toujours sur un profil fruitĂ©, pâtissier et lĂ©gèrement Ă©picĂ©, mais avec moins d’emphase qu’escomptĂ© et moins d’expressivitĂ© aussi, j’en reste un peu frustrĂ©. Un palais agrĂ©able, c’est sĂ»r, mais, par exemple en matière de malt pâtissier du Speyside, je dois dire qu’en gĂ©nĂ©ral les GLENLOSSIE rencontrĂ©s jusqu’ici tiennent bien plus les promesses de leur nez que cet ABERLOUR. Tenue Ă  la dilution : Bon, allez, restons optimistes ! L’eau, Ă  petites doses, est un bĂ©nĂ©fice ici. Elle ravive un peu l’expressivitĂ© assez fruitĂ©e de cet ABERLOUR un peu atypique. Les notes de fruits jaunes (bananes, pĂŞches, voire coing) tirent leur Ă©pingle du jeu. Conclusion : Un de plus agrĂ©ables whiskies de cette dĂ©gustation, Ă  qui il manque juste un petit quelque chose pour passer Ă  la catĂ©gorie supĂ©rieure (un petit quelque chose que personnellement pour les 140 € annoncĂ©s me manque encore plus !). Je le recommande cependant, pour ceux qui recherchent un ABERLOUR un peu dĂ©calĂ© par rapport aux versions officielles. Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 87/100

 

-TALISKER 5 ans (Pas prĂ©cisions de dates sur la bouteille), emb. Douglas LAING, gamme « Premier Barrel Â», Single-Cask (FĂ»t non prĂ©cisĂ©, 417 flacons), n.c.f./n.c., 46 % (servi carafĂ©) /RĂ©gion : ILE DE SKYE :

 

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Un TALISKER indépendant, ce n'est plus très courant de nos jours, une curiosité, sans plus. Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Or très clair. Nez : Manifestement très jeune et ne Â« bĂ©nĂ©ficiant Â» pas de technologie du bois ni de fĂ»ts plus âgĂ©s ni de caramel ajoutĂ© derrière se cacher, et il faut dĂ©jĂ  lui rendre hommage pour cela. Alors oui, c’est jeune, mais Ă©tonnamment expressif dĂ©jĂ  : Tous les marqueurs TALISKER sont lĂ , plus ou moins fortement exprimĂ©s certes, mais ils sont lĂ  et dans un bel Ă©quilibre. Il y a les Ă©lĂ©ments marins (sel, embruns en tĂŞte, mais aussi quelques coquillages), la fumĂ©e de tourbe si particulière, les agrumes, le caramel naturel, les fleurs et une pointe de poivre gris et noir. Bouche : Elle reprend fidèlement les notes du nez, avec toujours cet Ă©quilibre et cette maturitĂ© prĂ©coce que j’avoue je n’attendais pas d’elle. Et après les whiskies Ă  fort ou moyen titrage dĂ©gustĂ©s avant, celui-ci n’en a que davantage de mĂ©rite. Tenue Ă  la dilution : Pas vraiment nĂ©cessaire ici, elle dĂ©voile curieusement une petite note soufrĂ©e : Ce fĂ»t serait il en rĂ©alitĂ© un fĂ»t ayant contenu du sherry ? J’avoue ĂŞtre surpris, je ne le pense pas, ou alors l’on a affaire Ă  un Refill sherry cask (fĂ»t de sherry ayant contenu plusieurs remplissages) peu actif, laissant le distillat s’exprimer Ă  plein. Le manque de maturitĂ© par contre se voit Ă  ce stade, c’est une des limites Ă  la dilution qui a dĂ©jĂ  eu lieu par ailleurs. J’aurais d’ailleurs Ă©tĂ© curieux de le dĂ©guster brut de fĂ»t ! Conclusion : Un jeune whisky prĂ©sentĂ© dans un flacon opaque en grès & d’inspiration Victorienne, Ă  l’ancienne, et issu d’un seul fĂ»t (comme le signale Salvatore de la Maison du Whisky, les fĂ»ts de TALISKER vendus aux nĂ©gociants–à fortiori avec autorisation de mentionner le nom de la distillerie-se font rares de nos jours, d’oĂą le coĂ»t de ce flacon, particulièrement onĂ©reux, pour un whisky de cet âge, en convient il : 109 € !-S’en suit une discussion intĂ©ressante sur les mĂ©rites d’autres distilleries, plus artisanales, ou les coĂ»ts de production et la qualitĂ© finale justifient, d’après lui, et votre serviteur n’est pas loin de le penser, un tel prix). Bon, mais si l’on oublie le prix, assez excessif, je dois dire, ce TALISKER s’en sort pas si mal au cours de cette dĂ©gustation et donne envie d’en dĂ©guster d’autres…Allez, faites un effort, sortez nous un 7/8 ans d’âge en brut de fĂ»t la prochaine fois, merci d’avance ! Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 84,5/100

 

-CAOL ILA 18 ans (DistillĂ© en 1996-Mis en bouteille en 2014), emb. Douglas LAING, gamme « Old Particular Â», Single-Cask RĂ©f. DL 10202 (Refill Hogshead, 268 bouteilles), 53,1 %/RĂ©gion : ISLAY:

 

 

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Un CAOL ILA indépendant de qualité, que l'on peut recommander, même s'il y a mieux pour le prix. Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Vieil or. Nez : Fin, clair, typĂ©, Ă©quilibrĂ©, Ă  peine marin, modĂ©rĂ©ment tourbĂ©, un rien fumĂ©, floral, lĂ©gèrement fruitĂ© & herbacĂ©. Bouche : PlutĂ´t bien fait, il est typĂ© CAOL ILA de nĂ©goce, si j’ose dire, avec les avantages de la non filtration Ă  froid et de la non coloration qui font davantage ressortir les notes de badiane, de tourbe cendrĂ©e, de coquillages, d’agrumes aussi, voire d’autres notes fruitĂ©es et florales. Après, l’ âge « adulte Â» (et plus) n’est peut ĂŞtre pas l’âge le plus intĂ©ressant pour CAOL ILA (je me suis dĂ©jĂ  fait cette rĂ©flexion avec d’autres mises en bouteille), dans le sens ou l’âge n’apporte pas grand-chose de plus aux superbes qualitĂ©s de ce single-malt, que ce soit en version officielle (qu’il soit « unpeated Â» de 8 ans d’âge ou peated de 12 ans) ou en nĂ©goce (avec comme exceptions ajouterais-je, comme certains Adelphi, Berry Bros & Rudd ou The Speciality Drinks Ltd, par exemple). Tenue Ă  la dilution : A Ă©viter… Conclusion : Un bon whisky et un bon CAOL ILA, mais pas indispensable (surtout au regard du prix annoncĂ©, de 148 €, mais il faut reconnaĂ®tre qu’il n’est pas excessif dans le contexte d’aujourd’hui…Simplement, Ă  mon avis, rien que le 15 ans d’âge nommĂ© « PORT ASKAIG Â» de chez The Speciality Drinks Ltd, un peu moins onĂ©reux (et je ne parle pas du remarquable 19 ans d’âge), le bats Ă  plate couture (Note estimĂ©e Ă  92/100, voire plus). Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 88/100

 

-LAPHROAIG 14 ans (DistillĂ© en 2001-Mis en bouteille en 2015 pour le festival « FEIS ILE Â» 2015-voir plus bas), emb. Douglas LAING, gamme « Old Particular Â», Single-Cask RĂ©f. DL 10202 (Refill Butt, 268 bouteilles), 48,4 % /RĂ©gion : ISLAY:

 

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Un LAPHROAIG spécialement mis en bouteille pour le festival "Feis Ile 2015". Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Or clair. Nez : Assez beau, relativement Ă©quilibrĂ©, plus mĂ©dicinal que marin (mais ça, on a l’habitude), modĂ©rĂ©ment tourbĂ© & fumĂ©, floral, Ă  peine fruitĂ©. Bouche : PlutĂ´t bien fait, typĂ©, assez Ă©quilibrĂ© lĂ  aussi, il reprend fidèlement les notes du nez, en en prĂ©cisant certaines (la tourbe exhale de la fumĂ©e un peu cendrĂ©e, mais aussi des notes de badiane, de tourbe mĂŞlĂ©e d’antiseptique (typique lĂ  aussi de la distillerie), quelques notes marines discrètes (embruns, iode-plus que dans le CAOL ILA qui prĂ©cède-et un peu de sel), de timides notes d’agrumes, mais hĂ©las peu de notes de fruits exotiques, comme on aime en trouver chez LAPHROAIG. LĂ  encore c’est bien fait, mais on est loin de certaines versions du mĂŞme nĂ©gociant, mais dans la marque qu’il a aujourd’hui perdu au profit de son concurrent mais nĂ©anmoins frère Stewart, au sein de Hunter Laing, Ă  savoir « Old Malt Cask Â». Par exemple, un 18 ans d’âge prĂ©sentĂ© il y a deux ans environ lors d’un salon Nicolas Julhès dans cette gamme fut vraiment remarquable (et primĂ© sur mon site en 2013). Tenue Ă  la dilution : Possible, mais pas dĂ©terminante, n’apporte pas grand-chose. Conclusion : Un bon whisky et un bon LAPHROAIG (je sais, la formule peut agacer, mais elle permet de relativiser et la note chiffrĂ©e & les commentaires qui prĂ©cĂ©dent en re-contextualisant ce whisky parmi l’offre actuelle), mais pas indispensable (surtout au regard du prix annoncĂ©, de 130 €), d’autant plus que pour une mise en bouteille pour ce prestigieux festival qui a lieu chaque annĂ©e sur l’île d’Islay, je m’attendais Ă  bien mieux, Ă  une des mises en bouteille spectaculaires et gourmandes dont Douglas LAING avait le secret il y a encore peu de temps. Un « one-off Â» liĂ© Ă  la crise (rarĂ©faction des bons fĂ»ts Ă  cause de la forte demande internationale) ? EspĂ©rons-le. Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 86/100

 

-ARDBEG/CRAIGELLACHIE n.a.s. (fĂ»ts âgĂ©s de 8 Ă  10 ans environ), 2014, emb. Douglas LAING, gamme « Double Barrel Â», Blended Malt de deux fĂ»ts (Sherry pour le second), 46 % /RĂ©gion : ISLAY & SPEYSIDE:

 

 

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La gamme "DOUBLE-BARREL", ici un assemblage entre un fût d'ARDBEG et un fût de CRAIGELLACHIE, un pari à chaque mise en bouteille.

Photo © Grégoire Sarafian

 

Couleur : Vieil or. Nez : Au dĂ©but assez capiteux, un peu marin et terreux, assez engageant, avec un certain Ă©quilibre (relatif, car Ă©videmment avec cette proportion d’un fĂ»t assez tourbĂ© et un non tourbĂ©, le premier domine) malgrĂ© tout, et quelques notes fruitĂ©es qui arrivent Ă  s’exprimer un peu. Engageant. Bouche : LĂ©gère, Ă©videmment, un peu difficile Ă  apprĂ©cier après les deux « compères Â» tourbĂ©s qui prĂ©cèdent, mais assez bien faite, Ă©tonnamment Ă©quilibrĂ©e, elle combine assez bien le caractère terreux, humide et tourbĂ© d’ARDBEG avec le caractère plus sec, herbacĂ© et fruitĂ© de CRAIGELLACHIE. Cependant, question consistance et profondeur, ne rĂŞvons pas, cela demeure jeune et un peu trop lĂ©ger. Tenue Ă  la dilution : Possible, si vous le dĂ©gustez seul, que cela apporte un peu de vivacitĂ© pendant un temps Ă  votre whisky, mais dans le contexte ou je l’ai dĂ©gustĂ©, l’ajout mĂŞme de quelques gouttes s’est avĂ©rĂ© quelque peu dĂ©sastreux. Conclusion : Un whisky correct, un bon apĂ©ritif tourbĂ©, mais pas le meilleur des « Double Barrel Â» dĂ©gustĂ©s jusqu’ici (certains des premiers assemblages de la gamme comme le « MACALLAN/LAPHROAIG Â» ou le « BOWMORE/HIGHLAND PARK Â» semblent aujourd’hui difficiles Ă  Ă©galer). Il ne fait pas le poids en subtilitĂ© et complexitĂ© par rapport au « ROCK OYSTER Â» du mĂŞme nĂ©gociant, ni en puissance par rapport au « BIG PEAT Â», mais pour ce dernier, la comparaison semble moins pertinente, puisque ce dernier ne comporte que des whiskies distillĂ©s sur l’île d’Islay. A sa dĂ©charge, il n’était probablement pas placĂ© dans la meilleure position pour ĂŞtre apprĂ©ciĂ© correctement…Je serais curieux de le dĂ©guster Ă  nouveau isolĂ©ment. Note (sous une rĂ©serve certaine) estimĂ©e Ă  : 80/100

 

 

-LITTLEMILL 26 ans (DistillĂ© en Novembre 1988-Mis en bouteille en DĂ©cembre 2014), emb. Douglas LAING, gamme « Extra Old Particular Â» (ou « X.O.P. Â»), Single-Cask RĂ©f. DL 10599 (Refill Bourbon barrel, 315 bouteilles, avec coffret bois), n.c.f./n.c., Natural Cask Strength, 55,7 % /RĂ©gion : LOWLANDS :

 

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La gamme "XOP", avec ici un joli LITTLEMILL, qui s'épanouit avec de l'eau, mais tout de même bien cher ! Photo © MdW

 

Couleur : Vieil or, Ă  reflets ambrĂ©s. Nez : Un peu fermĂ© Â« au dĂ©marrage Â», il lui faut un peu de temps pour s’exprimer pleinement. Complexe, il dĂ©voile peu Ă  peu ses qualitĂ©s fruitĂ©es (fruits mĂ»rs, coings, nèfles, pĂŞches jaunes très mĂ»res & fruits tropicaux), mais aussi florales vĂ©gĂ©tales (thĂ© Ă  la bergamote très infusĂ©), de cire (mĂŞlĂ©e de glaçage pour mille-feuilles, de bois de santal, entre autres (Ă  ce stade, le boisĂ© est assez important, je dois dire). Bouche : Assez fine, un rien tannique (les tannins du bois ici), ferme et de prime abord moins sĂ©duisante que le nez. Reprend les notes du nez, mais Ă  encore du mal Ă  s’exprimer sans ajout d’eau. Frustrant (et perdant des points Ă  ce stade). Tenue Ă  la dilution : Vraiment utile pour ce whisky, car la dilution permet de mettre en valeur la complexitĂ© de ce whisky et ses qualitĂ©s fruitĂ©es, florales, et un rien vĂ©gĂ©tales (le thĂ© Ă  la bergamote), mais aussi boisĂ©es (plus plaisantes maintenant). La note de cire est dĂ©sormais mĂŞlĂ©e Ă  du sucre du type utilisĂ© pour le glaçage des mille-feuilles…Ce caractère pâtissier s’accentue un peu lorsque la note de thĂ© devient plus marquĂ©e par l’orange, Ă©voquant mĂŞme un peu les gâteaux « chamonix Â» de notre enfance. Certes l’intensitĂ© est moindre que par exemple chez un bon GLENLOSSIE (je pense Ă  deux versions de nĂ©goce en particulier, l’une de chez Ian McLeod, l’autre de chez Duncan Taylor), dont le profil est en partie similaire, mais c’est dĂ©jĂ  bien mieux que sans eau. Quelques fleurs capiteuses complètent agrĂ©ablement l’ensemble. Conclusion : Un bon whisky et un bon LITTLEMILL, dans un style pas si courant, Ă  qui il ne manque pas grand-chose pour entrer dans la cour des grands, mais il y met juste un pied, si j’ose dire. Pour un whisky non filtrĂ© Ă  froid, il manque un peu de corps tout de mĂŞme (autrement il aurait pu atteindre 93/100). Ceci dit typiquement un whisky qui gagne Ă  ĂŞtre aĂ©rĂ© et lĂ©gèrement diluĂ©. MalgrĂ© tout, l’un des whiskies les plus intĂ©ressants Ă  dĂ©guster ce soir lĂ . Par contre, avec un prix annoncĂ© de 272 €, mon enthousiasme faiblit tout Ă  coup, c’est vraiment excessif. Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 90,5/100, voire davantage

 

 

-MORTLACH 22 ans (DistillĂ© en Septembre 1992-Mis en bouteille en DĂ©cembre 2014), emb. Douglas LAING, gamme « Extra Old Particular Â» (ou « X.O.P. Â»), Single-Cask RĂ©f. DL 10507 (Sherry Butt, 225 bouteilles, avec coffret bois), n.c.f./n.c., Natural Cask Strength, 57,1 % /RĂ©gion : SPEYSIDE

 

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Le dernier whisky dégusté, un MORTLACH, non sans tempérament, à apprivoiser là aussi avec un rien d'eau, mais onéreux. Photo © MdW

 

 

Couleur : AmbrĂ©e, Ă  reflets rougeâtres. Nez : Un peu fermĂ© lĂ  encore au dĂ©but, assez tannique, marquĂ© par le sherry, fruits mĂ»rs et Ă©pices en tĂŞte. Notes de fruits rouges apparaissant peu Ă  peu. Un certain temps d’aĂ©ration est nĂ©cessaire, lĂ  encore, pour pouvoir l’apprĂ©cier, mĂŞme s’il fait clairement trop chaud dans la pièce pour lui rendre vraiment justice. Bouche : PassĂ©e une première gorgĂ©e ou il s’avère trop ferme, restreint, tannique et un peu trop puissant pour ĂŞtre dĂ©gustĂ© sec, il laisse dĂ©voiler un peu des qualitĂ©s que malgrĂ© tout quelques gouttes d’eau aideront Ă  dĂ©velopper. Les fruits mĂ»rs dominent, les Ă©pices sont prĂ©sentes mais pas dominantes, et le boisĂ© est racĂ© et fin. Tenue Ă  la dilution : Un peu d’eau (trop le tuerait) le rend plus souple et dĂ©voile peu Ă  peu les notes fruitĂ©es, lĂ©gèrement acidulĂ©es (mais jamais acides) et plus riches (cerises, pruneaux, raisins secs, tous macĂ©rĂ©s dans du marasquin et de l’Armagnac), mais aussi, Ă©troitement imbriquĂ©es dans celles-ci, de la cannelle, de la muscade, un rien de girofle, bref….du vin mĂ©diĂ©val aux Ă©pices. Quelques belles notes de chocolat noir se mĂŞlent Ă  la fin aux notes fruitĂ©es. LĂ  encore, comme pour le LITTLEMILL, un certain manque de corps se fait sentir (dommage, sinon ce whisky aurait peut ĂŞtre Ă©tĂ© notĂ© au dessus de 92/100). Par contre, non seulement ce MORTLACH est Ă  peine un peu vineux, mais personnellement je ne sens pas du tout cette note carnĂ©e, de viande rouge marinĂ©e dans un jus, avec une touche lĂ©gèrement mĂ©tallique qu’ont certaines versions. Un MORTLACH d’une expressivitĂ© plus immĂ©diate que le LITTLEMILL qui lui a prĂ©cĂ©dĂ©. Rappelle certains GLENFARCLAS « Family Casks Â», mais sans les notes de cire (voire de parquet cirĂ© suivant les versions) et d’herbes sèches, et surtout sans sa « corpulence Â».

Conclusion : Un bon whisky, Ă  rĂ©server aux connaisseurs, clairement. Probablement un bon MORTLACH Ă©galement, mais sĂ»r que ce soit la version la plus intĂ©ressante (ni la plus typique) sur le marchĂ© actuellement, surtout au prix annoncĂ© (245 €). MalgrĂ© tout, lĂ  encore, l’un des whiskies les plus intĂ©ressants Ă  dĂ©guster ce soir lĂ . Note (sous rĂ©serve) estimĂ©e Ă  : 91/100

 

 

ApartĂ© (Ă  propos du contexte de dĂ©gustation...) :

Que ce soit pour la dĂ©gustation ayant eu lieu chez Nicolas Julhès (dans une certaine mesure puisqu’au moins il y avait des fenĂŞtres) ou Ă  la Maison du Whisky rue d’Anjou, je tiens Ă  rappeler encore une fois (hĂ©las) et Ă  dĂ©plorer les conditions non optimales de dĂ©gustation concernant le nombre de personnes acceptĂ©es dans des locaux relativement exigus et insuffisamment aĂ©rĂ©s et le fait que visiblement l’accueil de plus 20 personnes dans ces locaux durant plusieurs heures n’a pas Ă©tĂ© suffisamment Ă©tudiĂ© : Ainsi, par exemple, les locaux du 20, rue d’Anjou de la Maison du Whisky ayant Ă©tĂ© rĂ©cemment rĂ©novĂ©s et agrandis, de nouveaux espaces en sous-sol ayant Ă©tĂ© crĂ©Ă©s (curieusement bien plus exigus que ceux du rez-de-chaussĂ©e), je ne comprends pas pourquoi l’on l’a pas disposĂ© un extracteur d’air ad hoc ni mis en place une climatisation adĂ©quate (l’aĂ©rateur prĂ©sent semble peu fonctionnel), qui est plus est dans un lieu demeurant sombre et ne permettant pas de voir la vraie couleur de ce que l’on dĂ©guste. De manière plus gĂ©nĂ©rale en France, il semble aussi (au delĂ  de ces deux dĂ©gustations) que nombre d’établissements publics et privĂ©s semblent ne pas ĂŞtre au courant que l’on a inventĂ© des systèmes d’éclairages directs et indirects sans chauffe des produits (et accessoirement des personnes !) avoisinants…

Tout cela donne des conditions assez médiocres de dégustation, l’espace est vite saturé, les whiskies sont trop chauds (alors que l’on se trouve dans une cave, un comble!) et la non régulation de l’arrivée du public (un défaut majeur dans les salons et dégustations dans notre pays) que l’on oblige par contre à s’inscrire par internet à l’avance (aucun contrôle à la MdW ce jour là, aussi cela n'a pas de sens) ne permet pas d’optimiser l’espace ni de laisser le temps de bien déguster sans être bousculé ou en nage à mi-parcours… Je passe sur d’autres choses, et sur certains publics parfois irrespectueux (que ce soit dans la vraie vie ou sur la toile, d'ailleurs), c’est minoritaire, mais cela arrive aussi…un peu trop souvent à mon goût. Une dégustation de whisky doit demeurer dans la convivialité à mon sens....

 

 

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Autre chose, voici le lien vers la rubrique « Coup de coeur Â» pour laquelle j’ai postĂ© Ă©galement une nouvelle note de dĂ©gustation sur un single-malt de la distillerie OLD PULTENEY. Ce n’est certes pas une nouveautĂ©, mais une bouteille que j’apprĂ©cie beaucoup et devait normalement intĂ©grer le menu de gauche. Seule la notice explicative et historique a pu ĂŞtre publiĂ©e, vous pouvez la consulter aussi via ce lien : Fiche OLD PULTENEY 15 ans officiel 1991-2006, 54,9 %

 

 

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EVENEMENTS WHISKY A L'ETRANGER:

 

-FESTIVAL "FEIS ILE" SUR ISLAY, EN ECOSSE:

 

-Le très attendu festival "FEIS ILE" (sous-titrĂ© « ISLAY FESTIVAL OF MUSIC AND MALT Â» ) Ă©dition 2015 vient d’avoir lieu du 23 au 30 Mai 2015 sur l’île d’Islay, en Ecosse, et au vu des Ă©chos sur la toile, des tĂ©moignages recueillis, et bien que (honte Ă  moi, je sais !) je ne m’y sois pas encore rendu moi-mĂŞme, je compte bien rĂ©parer cela pour faire au moins une visite des diffĂ©rentes distilleries de l’île d’ici un an ou deux. Je ne pouvais pas ne pas l’évoquer au moins brièvement, et l’illustrer grâce Ă  des photos d’amis bloggeurs qui s’y sont rendus cette annĂ©e. Un grand merci donc Ă  Thomas & Ansgar Speller (lien vers leur excellent site internet ici : Whisky Speller) pour leur gĂ©nĂ©reux partage de photos & rĂ©cit de ce voyage, ainsi qu’à l’établissement hĂ´telier Islay House (lien vers leur site : Islay House (hĂ´tel) ) pour cette belle photo de l’embouteillage de PORT CHARLOTTE spĂ©cialement produit pour eux par la distillerie BRUICHLADDICH.

 

 

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Un moment de complicité entre visiteurs du festival, apparemment, le "Ceilidh" (ou bal celtique si j'ose dire), à la distillerie ARDBEG.

Photo: © Thomas Speller

 

 

Certes, toute l’annĂ©e dĂ©jĂ , l’île d’Islay est largement visitĂ©e par les touristes comme par les « anoraks Â» (passionnĂ©s) du whisky, et cette semaine lĂ  il y a encore davantage de monde au mètre carrĂ© (on m’a parlĂ© de souvent une Ă  deux heures de queue pour accĂ©der Ă  chaque distillerie lors des « Portes Ouvertes Â» spĂ©ciales qu’elles organisent Ă  cette occasion) Ă  de multiples Ă©vĂ©nements mĂŞlant dĂ©gustations de whiskies, concerts de musiques traditionnelles et autres, avec danses traditionnelles (et « Ceilidh Â», fĂŞte ou l’on est invitĂ© Ă  partager des danses Ă©galement), le tout associĂ© Ă  des dĂ©gustations de spĂ©cialitĂ©s culinaires locales, d’associations culinaires avec le whisky, des visites guidĂ©es approfondies des distilleries, masterclasses avec des personnalitĂ©s ou figures lĂ©gendes souvent locales du whisky, etc…

 

 

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Pas de vrai festival sans musique, et la preuve qu'on peut allier tradition et modernité. Photo: © Thomas Speller

 

Mais le « FEIS ILE Â», c’est aussi (et surtout pour certains) l’occasion d’acquĂ©rir (voire mĂŞme parfois d’embouteiller) sur place des Ă©ditions limitĂ©es spĂ©ciales, souvent proposĂ©es brutes de fĂ»t, voire mĂŞme de dĂ©guster, voire d’acquĂ©rir des mises en bouteille spĂ©cifiques Ă  cet Ă©vĂ©nement proposĂ©es par des nĂ©gociants (par exemple cette annĂ©e Douglas Laing-voir note de dĂ©gustation de cette bouteille plus haut), mais aussi de rencontrer des amateurs de whiskies de toute la planète, bref, un Ă©vĂ©nement très attendu. Signalons entre autres (je ne peux ici les citer toutes en dĂ©tail, cet Ă©ditorial Ă©tant dĂ©jĂ  long, car il y a en a au moins une par distillerie, plus d’autres spĂ©ciales ou de nĂ©goce-et bien sĂ»r plusieurs liĂ©s aux deux distilleries fĂŞtant leur bicentenaire cette annĂ©e, Ă  savoir ARDBEG avec le « Perpetuum Â» & LAPHROAIG avec une nouvelle version du « Cairdeas Â»), un CAOL ILA brut de fĂ»t, un très attendu LAGAVULIN triple maturation de 24 ans d’âge millĂ©simĂ© « 1991 Â» (maturation en fĂ»ts de Bourbon, sherry P.X. & « old oak Â» puncheon), 3500 bouteilles, titrant 59,9 % et vendu ÂŁ 124).

 

 

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Sans doute la photo la plus spectaculaire de tout le festival, lorsque tous les visiteurs de l' "Open day" posent devant la distillerie. Au premier plan

de nombreuses femmmes et bloggeuses (dont Ansgar Speller, que je salue au passage), preuve que le whisky n'est pas qu'un monde d'hommes.

Photo: © Thomas Speller (avec mes félicitations & remerciements)

 

 

La distillerie BRUICHLADDICH, qui fĂŞtait aussi le dĂ©part Ă  la retraire de Jim McEwan, n’était pas en reste, avec deux versions de BRUICHLADDICH plus un OCTOMORE (nommĂ© « Discovery Â», c’est un 7 ans d’âge distillĂ© 4 fois, vieille en fĂ»ts de sherry, cette fois en bouteille transparente & titrant 69,5 %), mais aussi le PORT CHARLOTTE produit pour l’Islay House (un 10 ans d’âge millĂ©simĂ© « 2004 Â» titrant 55 % entièrement vieilli en fĂ»ts de vin espagnol provenant de la ville de Cadix).

 

 

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Une véritable invitation au voyage que cette belle photo consacrée à une mise en bouteille spéciale destinée à ce grand hôtel d'Islay. Photo: © Islay House

 

 

Signalons aussi, outre plusieurs bruts de fĂ»t pour KILCHOMAN (voir sujet plus haut), deux mises en bouteille pour BUNNAHABHAIN (un 11 ans et un 18 ans avec affinage « Moscatel Â»), les pas moins de trois BOWMORE (voir photo ci-dessous) proposĂ©s Ă  cette occasion (si l’on ne compte pas celui accordĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© S.M.W.S., un 17 ans d’âge de code 3.243 Ă  57.1 %) : Le « Feis Ile 2015 Virgin Oak Â», un n.a.s. Ă©levĂ© en fĂ»ts neufs, un brut de fĂ»t titrant 55,7 %, 1000 bouteilles, titrage 55,7 %, Prix : ÂŁ 55 ; le « Feis Ile 2015 Oloroso Sherry Cask 2002 Â», un 12 ans d’âge Ă  embouteiller soi-mĂŞme Ă  la distillerie, provenant du fĂ»t N° 2214, titrage n.c., Prix : ÂŁ 80, et enfin le « Feis Ile 2015 Sherry Cask 1988 Â», de 26 ans d’âge,248 bouteilles, titrage n.c., Prix : ÂŁ 350). De quoi peut ĂŞtre avoir envie de casser sa tirelire (mais attention, toutes ces bouteilles se vendent très rapidement dĂ©jĂ  sur place).

 

 

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Un choix gĂ©nĂ©reux de la part de la distillerie BOWMORE pour ce "Feis Ile 2015", avec plus de trois mises en bouteille (voici les 3 officielles). 

Photo: © Bowmore distillery

 

Un voyage par contre qui se prépare longtemps à l’avance, plus d’un an. Merci de consulter à cet effet les pages consacrées aux sites internet de tourisme sur mon site ici (vers la fin du sujet) : Sites internets conseillés

Voici par ailleurs le lien vers le site officiel du festival : Islay Festival (infos)

 

 

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Une démonstration de tonnellerie à la distillerie LAGAVULIN, une initiation à l'artisanat du whisky, c'est aussi cela, le "Feis Ile".

Photo: © Thomas Speller, que je remercie encore...

 

 

 

 

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Encore une belle photo, que l'on doit Ă   © Nickolls and Perks, des caves du mĂŞme nom, dans les Midlands, merci Ă  eux (leur site internet: Nickolls and Perks)

 

 

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RĂŞvez bien !

(Sweet dreams !)

 

 

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