Editorial No 10
EDITORIAL No 10 : « Un an déjà … » (Octobre 2014):
(« One year already ! » -October 2014)
Dernière Mise à jour /Latest Updating: 29/10/2014
(*Addendum: 09,15/11 & 09/12/14)
Un an déjà ….des hauts et des bas, mais on avance ! Pas envie d’être long pour ce 10 ème éditorial, souffrant déjà d'un certain retard (voir plus loin pourquoi), mais plutôt d'aller à l’essentiel, de partager avec vous des dégustations, des moments importants avec des professionnels ou avec des amateurs du whisky, pouvoir parler parfois aussi d'autres spiritueux, c’est ce que j’ai essayé de faire cette année ou plutôt devrais-je dire cet automne!
Sorry but due to some delay (for external reasons : recent malevolences against my website, my home, phone, etc...), there will be no English summary this time & on recent reports as well. Apologies ! You still can get an approximative translation using « Google Translate » by clicking here below… : Translator
Le stand NIKKA, qui fêtait son 80 ème anniversaire, définitivement la vedette principale du Whisky Live Paris 2014, que j'ai trouvé cette année,
l'on m'en excusera peut être pas, plus convaincant globalement sur des productions non écossaises, sauf exceptions bien sûr!
Vous trouverez sur le site ce mois-ci à la rubrique « Evénements » mon compte-rendu toujours sans langue de bois du dernier Salon « WHISKY LIVE PARIS » qui a eu lieu fin septembre à la Maison de la Mutualité, qui fut encore une fois épique et intense, ainsi qu’une étape importante pour moi (mon 10 ème salon tout de même), et l’occasion de découvrir encore tant des professionnels que des amateurs, et tout de même quelque jolis flacons...
*Pour voir le compte-rendu détaillé, cliquez ci-dessous :
(In order to read the detailed, click below) :
Whisky Live Paris Report (reportage)
A signaler également, le SALON « CLUB EXPERT DUGAS » (réservé aux professionnels) qui a eu lieu le 6 Octobre, un salon intéressant et très contrasté, et dont vous trouverez un résumé (sans langue de bois également) ci-dessous (pour la partie whisky & rhum).
J’aurais l’occasion de reparler d’autres dégustations que ce soit chez des cavistes, des salons ou autres lieux. Cette nouvelle année pour le site verra aussi le début de ma participation (voire d’organisation dans un second temps) à des dégustations privées ou en collaboration avec des cavistes ou autres lieux. Je vous tiendrais au courant de ces dégustations, ainsi que des principaux événements liés au whisky autant que possible, à l’exception de la première, qui aura lieu prochainement, pour des raisons que vous comprendrez en lisant le message ci-dessous :
IMPORTANT :
Remarque/Avertissement : La grande majorité des amateurs du whisky et des visiteurs de ce site est constituée de personnes bienveillantes, aux opinions variées, parfois proches des miennes, parfois lointaines, et c’est très bien. Or, ces dernières semaines, la messagerie du site a du faire face a du harcèlement avec menaces envers moi et des tiers, doublées d’usurpation d’identités web, sans parler d’autres désagréments … Je ne saurais tolérer cela et je suis contraint d’avertir le ou les visiteurs du site mal(s) intentionné(s) que j’exercerais des poursuites légales chaque fois que cela sera nécessaire afin que cela cesse. C’est malheureux que l’on en arrive là mais je n’ai pas le choix.
Ceci Ă©tant dit, revenons maintenant Ă nos moutons (ah, l'Ecosse!), ou plutĂ´t Ă nos flacons ! (hmm !!!)
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Pour compléter ces reportages consacrés à ces deux importants salons, je vous incite à voir celui consacré à une Masterclass BRUICHLADDICH, ayant eu le lieu le 29.10.14 à Paris chez Vin et Whisky, soirée au cours de laquelle 6 whiskies de la distillerie (incluant deux PORT CHARLOTTE et un OCTOMORE) furent dégustés, reportage dans lequel je vous révèlerais enfin "le vrai secret" d'OCTOMORE, en exclusivité (eh, oui, j'en suis quasiment certain!) probablement mondiale ! Voir ci-dessous:
Masterclass BRUICHLADDICH Tasting Notes
Donald MacKenzie qui présidait la soirée BRUICHLADDICH chez Vin et Whisky le 29.10.14 -Photo : © Grégoire Sarafian
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Par ailleurs, le 05/11/14, j'ai présenté, conjointement avec mon ami caviste Charlie, de la cave Julien de Savignac Levallois, une dégustation sur le thème des ressemblances et différences entre Vins et Whiskies autour de 3 "couples", et autour des notions de pureté des arômes, des questions de maturation mais aussi de philosophie de production des vins et des whiskies. Reportage ici:
DĂ©gustation Vins et Whiskies chez J.D.S. le 05/11/14-Notes
Dégustation "à quatre mains" chez Julien de Savignac Levallois autour de 3 vins et 3 whiskies. Photo : © Grégoire Sarafian & cave J.D.S.
Dernière minute (09/12/14): Egalement chez VIN & WHISKY, une dégustation sur le thème de deux distilleries appartenant au même groupe, BENRIACH et GLENDRONACH, a eu lieu le 18/11/14, je viens de mettre en ligne les notes de dégustation concernant les 9 whiskies de cette soirée, des notes en grandes parties bilingues, voir ici:
Express Notes 3: Benriach & Glendronach tasting
A venir, d'autres notes de dégustations (individuelles ou au cours de soirées thématiques) dont 7 whiskies du négociant écossais HUNTER LAING (des échantillons reçus il y a quelques mois), puis 3 échantillons en provenance d'INVERHOUSE Distillers (Deux OLD PULTENEY et un BALBLAIR), un mot sur une dégustation GLENGOYNE (comprenant le 25 ans d'âge), entre autres.
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Salon « CLUB EXPERT DUGAS », un résumé :
Brève Présentation :
Le Salon « Club Expert Dugas » est un salon professionnel, donc en principe à accès restreint, et gratuit. Il s’agit d’un salon organisé par la maison Dugas, distributeur et importateur en vins et spiritueux. Avec une douzaine de marques de whisky (pour ce qui nous intéresse ici prioritairement) en exclusivité, que vous découvrirez au fur et à mesure de ce compte-rendu (que ce soit des négociants ou des distilleries), cette maison est le concurrent direct principal de la Maison du Whisky, mais à un degré moindre (bien moins de distilleries et négociants en exclusivité, pas de réel lieu de vente direct, mais un réseau de cavistes, pas de salon public). Mais, une fois encore, ce qui m'intéresse par rapport à ce fait, c'est la possibilité d'avoir du choix, et une exigence de parler de plus de choses possibles autour du whisky, même si je ne peux être exhaustif, évidemment. En résumé, ces deux salons, et d'autres, dont j'ai déjà parlé, ou dont je vous parlerais prochainement, sont complémentaires...
Au positif, certaines distilleries (comme SPRINGBANK par exemple) ou négociants (comme CADENHEAD par exemple) prestigieux sont cependant présents dans ce salon et pas dans au Whisky Live Paris organisé par La Maison du Whisky via son organe de presse Whisky Magazine & Fine Spirits. Par ailleurs, comme il y a tout de même globablement moins de visiteurs à ce salon qu’au Whisky Live (car par de public), il est donc plus facile d’accéder aux stands, sauf exception (BRUICHLADDICH, cette année, a eu le pompom, et ce d’ailleurs sur les deux salons !).
Au négatif, il y a certes autant matière à critiquer concernant les inconvénients que pour le Whisky Live du concurrent MdW, sauf que celui-ci est gratuit, même si l'accès est restreint, ce qui peut poser problème pour le client qui ne serait pas informé des cavistes dépositaires des whiskies que cette maison distribue, enfin c'est un choix que je respecte, je le déplore simplement, du point de vue de l'amateur de whisky. Le lieu (le Musée des Arts Forains, à Bercy, Paris) est magique, mystérieux, et casse-gueule à la fois...c'est beau mais faiblement éclairé, on ne voit pas bien les étiquettes des bouteilles de certains officiels ou négociants sauf d'assez près, il n’y a pas assez de verres adaptés pour la dégustation des spiritueux, il y fait très chaud aussi, et cette année il y avait en plus une odeur de colle ou d’ampoule brûlée assez désagréable dans l'air, et dans la zone réservée au whisky, des mélanges de stands non whisky et whisky assez curieux, certes sur les côtés seulement...mais inclus dans la zone whisky. Le catalogue papier était épuisé dès le milieu de l'après-midi, comme l'an dernier! Heureusement, j’ai pu recevoir très gentiment la version en ligne assez vite sur demande à la sortie. Un bon point finalement.
Mes DĂ©gustations (sur place, voire parfois sur sample):
Du côté du whisky, j’ai trouvé cette année globalement un peu "terne" à mon goût… Par contre j’ai été ravi de constater le retour de Graham Coull (le master-distiller de GLEN MORAY) qui avait apporté avec lui 3 jolis single-casks & bruts de fût présentés en avant-première (leur prix n’est pas encore définitif, mais sur le stand on évoque environ 90 €, voire un peu plus) :
Votre serviteur avec à ma gauche Graham Coull, de retour au salon! Photo: © Grégoire Sarafian.
-GLEN MORAY officiel « Madeira finish » (Millésime 2006-env. 7 ans), Single-Cask N° 3021, Cask Strength à env. 59 %: Avec un nez bien fruité (fruits jaunes),il s’est avéré bien juteux en bouche, avec de beaux esters (fruits jaunes, dont fruits exotiques, bonbons gélifiés), de belles notes de fleurs capiteuses, gourmand. Un peu épicé également. Probablement le meilleur des 3 single-casks, même si les profils sont assez différents. Note sous réserve : 91,5/100
-GLEN MORAY officiel « Bandol finish » (Millésime 2006-env. 7 ans), Single-Cask N° 3867, Cask Strength à env. 60 %: Avec un nez une abondance de fruits rouges (acidulés) & fruits jaunes. En bouche, devient plus vineux et rond, les fruits s’exprimant peu à peu au second plan. L’alliance fruits-vin fonctionne plutôt bien (il y a une certaine vinosité mais elle est assez maîtrisée). En y repensant, cet affinage culotté (en vin rosé, pas courant !), est d’un bel équilibre, même s’il change clairement le profil aromatique habituel. Note sous réserve : 89/100
-GLEN MORAY officiel « Sherry cask » (Millésime 2002-env. 12 ans), Single-Cask N° ? /n.c. (1st Fill Sherry), Cask Strength à env. 56-57 %: De couleur vieil or,elle m’a évoqué d’autres types de Sherry que l’Oloroso (de l’Amoroso ou du Fino ?), avec une étrange sucrosité légèrement vineuse, et une note de sirop de fruits. En bouche, elle est assez ferme, fine mais tannique, épicée (gingembre), et manquant d’ouverture. Avec un peu d’eau, elle décolle, avec un bel équilibre fruits/épices/bois, mais j’ai du baisser ma note initiale car cela manque un peu d’envergure. Note confirmée (sur sample) : 89/100
Trois single-casks inédits pour cette occasion dans la besace de Graham Coull, cela ne se refuse pas! Photo:© Grégoire Sarafian
Graham Coull présentait également une nouvelle version plus abordable et plus grand public, et à nouveau le 25 ans déjà présent l’an dernier (tout cela en plus de la gamme régulière) :
-GLEN MORAY officiel « Classic » n.a.s. (Port Cask Finish), Première Edition, 40 % : Une édition d’environ 7 ans d’âge ayant été affinée durant 14 mois en fûts de Porto. Au nez, les esters s’expriment en premier, mais en bouche le Porto influe sur le profil habituel (herbes, miel, esters). Au final, plutôt bon, mais très léger. P.V.C. : 31-33 € Note sous réserve : 84/100
-GLEN MORAY officiel 25 ans millésime « 1986 », (Edition 2014), « Port Wood Finish » (1 an d’affinage), 43 % : Dégusté cette fois dans de meilleures conditions que l’an dernier, celui-ci (d’un autre lot) a confirmé lors de cette dégustation une défaut majeur. Une version manifestement dominée par un problème lié soit aux fûts d’élevage (lors des 24 ans dans des fûts ayant contenu du Bourbon) soit aux fûts d’affinage (lors de l’année passée dans des fûts ayant contenu du Porto), mais c’est le bois qui semble en question (problème déjà rencontré chez ARDBEG, d’ailleurs). En bouche, ça fonctionne par moments, mais l’on a régulièrement l’impression de la domination anormale d’une note de boisé mouillé en grande partie moisi, de rance plutôt que de rancio, de légère vinosité mais pas positive (plutôt aigre). Pour moi, c’est un ratage, clairement. P.V.C. : 239 €-Note sous réserve : 63/100
Chez GLENGOYNE (propriété du négociant Ian MacLEOD, tout comme TAMDHU, qui ne présentait pas de nouveauté cette année), ou de mon point de vue les standards de qualité demeurent assez élevés ces dernières années, je n’ai pas refait la dégustation de toute la gamme, comme les années précédentes, aussi je ne reviens pas dessus, hormis pour dire du bien des versions suivantes :
Les GLENGOYNE 10, 15, 18 et 21 ans de la nouvelle gamme sont plutôt recommandés, avec une préférence pour le 15 ans (Noté 93/100 par votre serviteur), superbe compromis entre les versions jeunes, agréables mais pas encore pleinement gourmandes et les versions plus âgées, plus chères et au profil parfois un peu ténu. Là vous trouverez ce profil si fin et si unique de whisky malté, chocolaté, à la fois gourmand et d’une grande finesse que j’apprécie beaucoup.
La distillerie présentait également, ce qui m’a paru pertinent, le GLENGOYNE n.a.s. (n.a.s. = sans mention d’âge, il remplace le 12 ans) « Cask Strength » en 2 versions, intéressantes, mais moins spectaculaires que je ne l’aurais cru. P.V.C. : 75 €. En revanche, hélas, le 25 ans d’âge à 48 % était absent du salon…. :
-GLENGOYNE « Cask Strength » Batch 2, 2013 à 58,9 %: Un peu huileux, bien chocolaté, malté, avec une pointe de café expresso (moins que dans l’ancien 12 ans C.S. tout de même), mais pas de marquage fort côté épices (ce côté très poivré). Etonnamment buvable sans eau. Note sous réserve : 91/100
-GLENGOYNE « Cask Strength » Batch 3, 2014 à 58,2 %: Un peu alcooleux de prime abord, est meilleur en bouche, très fondu, plus lisse que le premier, plutôt bon, mais avec un peu moins de personnalité que l’autre lot. Note sous réserve : 89,5/100
Chez SPRINGBANK, plusieurs bouteilles plutôt intéressantes, dans 2/3 des marques :
-SPRINGBANK officiel 9 ans, « GAJA BAROLO » (série « Wood Expression »), Cask Strength, 54,7 %: Elevée tout d’abord durant 4 ans en fûts ayant contenu du Bourbon, cette version a connu une 2 ème maturation dans des fûts ayant contenu durant 5 ans du Gaja Barolo, un vin prestigieux rouge italien. Vineux, mais tout de même assez équilibré. P.V.C. : 93 € Note sous réserve estimée à 86/100, voire davantage.
-SPRINGBANK officiel 12 ans, « Cask Strength », Edition 2014, 54,3 %: Ouf, quelle claque ! Certes le nez est un peu austère, et même un peu fermier au premier nez, mais ensuite cela s’arrange, et en bouche c’est la classe ! Le combo coco/vanille/épices/amandes/malt et la touche habituelle de bois sec fonctionnent parfaitement ! J’avais adoré le batch de l’an dernier (à 52,3 %) mais je me demande si celui-ci n’est pas encore meilleur ! P.V.C. : 78 €-Note sous réserve : 92/100
-HAZELBURN officiel 10 ans (Première Edition, 2014-Fûts de Bourbon), 46 % : Une nouveauté, qui transcende pour moi les précédentes (avec la version ci-dessous), par une grande finesse (triple-distilled !) qui sublime les notes caractéristiques des SPRINGBANK de la même maison…si vous aimez les céréales, le lait d’amande et la vanille (au second plan) avec un soupçon de miel, celui-ci est pour vous. P.V.C. : 54-58 €/ Note sous réserve : 90/100
-HAZELBURN officiel 10 ans « Rundlets & Kilderkins » (Première Edition, 2014-Fûts de Bourbon de petite taille), 50,1 % : Au nez déjà , l’orge est dans tous ses états, avec comme un plan de fumée inattendu (sauf pour ceux qui ont déjà essayé les 2 autres R. & K...). En bouche, c’est vrai que c’est « ferme », sec, intensément boisé, épicé, sans concessions, mais à côté de cela, quel délice, quelle profondeur, et quelle ….fumée ! Autrement ici ou là pointent d’autres saveurs, comme des agrumes, de la vanille, et même un soupçon de fruits exotiques avec un peu d’eau. Quelle complexité et quelle finesse…une merveille. P.V.C. : 92 €-Note confirmée (sur sample) : 93/100
Je n'ai pas pu déguster toutes les nouveautés du stand (notamment les 2 KILKERRAN), mais tout de même un LONGROW sur les 2 éditions proposées cette année, plus un blend rare:
-LONGROW officiel 11 ans, série "Red" (« Fresh Port Cask »), 51,8 %: Nez : Plutôt fermier. Bouche : Trop ferme, manquant de consistance et trop vineuse. Cela ne s’arrange pas trop avec de l’eau. Je préfère celui de l’an dernier (en fûts de vin rouge). P.V.C. : 71-77 €-Pas de notes chiffrées.
-LONGROW officiel « Peated », n.a.s., 46 % : Non dégusté. Pour information, il s’agit d’une version destinée à remplacer l’excellente version « C.V. ». A suivre pour voir si c’est à la hauteur ou non. P.V.C. : 50-53 €
La distillerie SPRINGBANK présentait également, outre son célèbre blended-whisky CAMPBELTOWN LOCH (sur lequel je reviendrais), un autre blended-whisky en édition limitée :
-"SPIRIT OF FREEDOM" 30 ans, 46 % (Blended-Whisky): Il s’agit d’une cuvée anniversaire (et pour le camp du oui ?) composée à 75 % de single-malts (au nombre de 5, donc pas seulement SPRINGBANK) et à 25 % de grain. Il n’y a que 150 bouteilles pour la France. Assez bien fait, un peu vineux, il demeure assez léger, malté et fondu, mais il lui manque quelque chose malgré ses 46 %. P.V.C. : 131 €-Note sous réserve : 85/100
Un blended-whisky étonnant de l'écurie SPRINGBANK. Photo: © Grégoire Sarafian
Pour des raisons personnelles, et après un bref coup d’œil, j’ai du faire des impasses sur une partie du salon et renoncer à visiter certains stands, pensant par ailleurs qu’il n’y avait pas de nouveautés sur certains d’entre eux. Cela semblait bien le cas pour DEANSTON & LEDAIG sauf erreur, mais pas pour le suivant :
-BUNNAHABHAIN officiel « Ceobanach », n.a.s., Edition limitée (Bourbon-Heavily Peated), 46,3 % : Apparemment il s’agit d’une édition très tourbée parallèle à l’édition régulière dite « Toiteach », un n.a.s. (sans compte d’âge) également. P.V.C. : 67-73 €. A suivre.
S’il y avait un stand plus dur à approcher que les autres, c’était bien celui de BRUICHLADDICH (et ses déclinaisons très tourbées que sont le PORT CHARLOTTE ou encore l’OCTOMORE), assailli en permanence.... (c’était pareil au Whisky Live Paris !), victime de son succès. L’infatigable Donald MacKenzie officiait encore, avec persuasion, il faut bien le dire. Mais j’aurais l’occasion d’y revenir très bientôt, avec plusieurs notes de dégustation sur une bonne partie de la gamme. Surprise !
Du côté des négociants, en revanche, Duncan TAYLOR, pourtant au catalogue Dugas, était absent cette année.... J’ai choisi de faire l’impasse sur Ian MacLEOD au vu des dégustations, assez catastrophiques de l’an dernier, tout comme les embouteillages anonymes et génériques faits pour la marques DUGAS, mais j’y retournerais sans doute un jour. Il faut parfois faire des choix.
Le négociant CADENHEAD était là , en revanche, bien représenté par le pétillant Mark Watt, mais côté whiskies, quelle déception....hormis quelques références ci-dessous, j’ai eu l’impression que le niveau des sélections pour la France avait quelque peu baissé :
Un ALLT-A-BHAINNE 21 ans (à 54,5 %) assez sympa et consistant, très fruité (sans doute le meilleur malt du stand-estimé à 88/100), un BLADNOCH 21 ans (à 54,9 %) très correct (86 ?/100), un GLEN MORAY 1992 (à 56,2 %) à la rigueur aussi (87 ?/100), pareil pour le STRATHMILL 22 ans (un millésime 1982 à 50,4 %-pas de note chiffrée), le reste (ARRAN, LITTLEMILL, par exemple) était franchement très moyen, pas à la hauteur de la réputation du négociant, ni de la gamme « Small Batch » qui est partie très fort il y a environ deux ans...Attention, toutes ces notes chiffrées sont sous réserve.
Cette année, malgré l'allant de Mark Watt, la mayonnaise n'a pas trop pris sur le stand CADENHEAD. Dommage....
Photo: © Grégoire Sarafian
Au positif, j'ai pu enfin tester, en tout début de salon, en réalité, les whiskeys irlandais de la société de négoce TEELING WHISKEY co, menée par les frères Jack & Stephen TEELING, dont le père (John) fonda la distillerie COOLEY (dont marques de single-malt CONNEMARA et The TYRCONNELL), sans parler de la tradition familiale de distillation remontant jusqu'en 1782, alors autant dire qu'il y a là un certain savoir-faire:
-TEELING WHISKEY "Old Silver" 21 ans (Sauternes finish), 46 % (Single-Malt) : Au nez, des esters (la poire en tête), des amandes, des fleurs capiteuses, la vanille. En bouche, une belle rondeur, de la complexité, un équilibre et une finesse inouïe. Une petite merveille à mon avis, légèrement fumée, d'un grand raffinement. , v. P.V.C.: 164-197 € Note sous réserve : 93/100
-TEELING WHISKEY "Single-Grain " n.a.s. (Cabernet Sauvignon), 46 % (Single-Grain) :
Un nez boisé, vineux, oxydatif, mais avec quantité de caramel, miel, agrumes, raisins, mais aussi du thym, des épices (cannelle & muscade en tête). En bouche, c’est un peu plus équilibré, bien qu’un peu fermé, le boisé et le vin dominent, avec, insistant pour se faire entendre, une saveur de « quatre épices » (cannelle, gingembre, girofle, muscade), avec le thym et la vanille à l’arrière-plan. Etrange, et curieusement un peu changeant avec quelques gouttes d’eau (le maïs et le blé reviennent à la surface). P.V.C.: 46-49 € Note confirmée (sur sample) : 86/100
-TEELING WHISKEY "Single-Malt" n.a.s. (Bourbon, Sherry, Cabernet Sauvignon, etc…), 46 % (Single-Malt) –Advanced sample, pas encore dans le commerce: Au nez les esters se font la part belle (joli combo poire/amandes/vanille), puis, en bouche, ces notes se développent avec des notes de pommes cuites et un boisé assez fin. Très bien fait et sans doute plus abouti que le single-grain. P.V.C.: .N.C. (c’est trop tôt-à suivre !). Note sous réserve : 90,5/100
Impressionnant, et très demandé, le 21 ans de TEELING WHISKEY! Photo: © Grégoire Sarafian
Pour terminer avec les whiskies, signalons chez The SPENCERFIELD SPIRITS co, un embouteilleur indépendant spécialisé dans les assemblages, qui présentait deux nouvelles références, aux côtés des excellents « PIG’S NOSE » (blended-whisky) et « SHEEP DIP » (blended-malt), déjà dégustés auparavant, tous deux à 40 % et originellement créés par Richard Paterson :
- "The FEATHERY », n.a.s. (8 ans ?), Edition 2014, 40 % (Blended-whisky): Composé en partie de malts des distilleries GLENDRONACH, GLENGOYNE et TAMDHU (sauf erreur), il s’est avéré plutôt bien fait mais vraiment trop jeune, trop dilué. Il aurait été vraiment intéressant de déguster une version à 50 %, pas moins. P.V.C. : 47-51 €-Note estimée à 76/100
-"SHEEP DIP", ISLAY Edition, 2014, 40 % (Blended-malt), 40 % : Tandis que l’édition régulière, de qualité, était censée contenir des malts de 8 à 21 ans d’âge, celle-ci semble nettement plus jeune, bien trop réduite, à tel point qu’elle donne en bouche une sensation très aqueuse et inachevée. Annoncée comme contenant uniquement des single-malts de l’île d’Islay, cette édition est encore moins réussie que la nouveauté ci-dessus, et m’a laissé perplexe. Comment peut-on sortir cela ? Un peu la même impression qu’avec la dernière « Glasgow » édition du GREAT KING STREET de Compass Box (noté provisoirement 78/100), mais encore moins consistante ici. P.V.C. : 48 €-Note : Puisqu’il le faut, disons 74/100 ?
Personnellement, comme chaque année, je me suis interdit de déguster autre chose que du whisky, à de rares exceptions près (il y a en effet dans ce salon également des vins, des champagnes, des vins mûtés, des Cognacs, etc...) et sauf quelques stands de rhums que j’ai laissé pour la fin (ils furent d’ailleurs pour certains parmi les meilleures surprises ou confirmations de la journée !). Parmi mes stands de prédilection depuis quelques années, les rhums agricoles de Martinique de chez HSE et DEPAZ bien sûr, mes préférés avec certains CARONI & rhums rares de chez VELIER (présents, pour ces derniers, plutôt au « Whisky Live Paris »), mais aussi découvrir d’autres distilleries et un embouteilleur :
Mon passage fut très rapide sur le stand H.S.E. (Habitation Saint Etienne) étant donné que j’avais déjà dégusté une bonne partie de la gamme auparavant, et que les versions récentes non encore dégustées (comme le 2003 « SAUTERNES finish » , 50 cl, 41 %) étaient épuisées sur le stand…Signalons néanmoins l’excellent millésime 2004 « .P.X. finish » (Pedro Ximenez Sherry), 50 cl, 46 %, très bien fait, juteux et joliment boisé, ou encore le « XO » (plus de 6 ans), 43 %, qui reste un des meilleurs rhums « de dégustation » du marché à mon sens, mais parmi mes préférées demeurent deux finitions en fûts ayant contenu des single-malts, pour l’un des « Highland »s, et pour l’autre un « Islay », deux millésimes 2005 en flacons de 50 cl et à 44 %, très subtils et pour lesquels le whisky ne domine jamais, mais apporte un complément de saveurs. La version 2004 « Sherry finish » (Oloroso Sherry), 50 cl, à 45 % est superbe également. Comptez dans les 90 € environ pour cette gamme « Finitions du Monde ». Pour toutes ces versions, pas de notes chiffrées pour le moment, mais une estimation à plus de 88/100 à mon avis en moyenne.
Encore de belles choses cette année chez HSE, comme ce "Sherry finish", certes pas nouveau, mais excellent!
Photo: © Grégoire Sarafian
Chez DEPAZ, elle aussi une distillerie de Martinique, j’ai pu réviser, en fait confirmer, ma bonne opinion des rhums agricoles (je n’ai testé que les vieux cette fois) d’une finesse et d’une complexité impressionnante, que ce soit le « VSOP » 6 ans, le « XO » d’environ 12 ans d’âge « Grande Réserve » (tous deux à 45 %), des rhums fruités et boisés (avec une densité certaines, mais une complexité et une finesse à en faire pâlir beaucoup) sur lesquels je reviendrais spécialement. Chaudement recommandés. Comptez 56-61 € pour le VSOP et 67-73 € pour le XO. Les notes dépassent les 90/100 ici…à suivre.
J’ai également aimé, dans un autre genre, mais sur la même île, le SAINT JAMES 7 ans (à 43 %), assez fin et fondu, mais aussi le « Fleur de Canne » (vieux, à 42 %), mais il a été difficile de se faire vraiment une opinion dans un contexte pareil. J’y reviendrais sans doute. Comptez 45-49 € de P.V.C. (Pas d’estimation de notes chiffrées).
Mais la plus belle surprise en rhum pour moi fut sans conteste le stand de Chantal COMTE, embouteilleur indépendant, avec ses 2 belles versions nommées "LA TOUR DE L'OR" (en provenance ici de la distillerie Habitation La Favorite, Martinique), qui m'ont beaucoup surpris par leur vigueur et leur raffinement (certes le prix est assez élevé, autour de 100 € la bouteille, environ la moitié pour son rhum blanc "FIGHTING SPIRIT BLUE", de qualité également) mais aussi par la mention du caractère historique (non dénué d'une certaine poésie) de la démarche, ainsi que l’exigence de l’approche artisanale :
Une belle démarche artisanale que celle de Chantal COMTE, à souligner! Photo: © Grégoire Sarafian
-« LA TOUR DE L’OR », Rhum vieux, « Bourbon Finish », env. 9 ans, réduit à 46,5 % : Couleur : Vieil or. Le nez est splendide, vanillé, fruité (fruits exotiques mûrs et flambés, fruits secs), avec quelques épices douces. Le boisé est fin et l’ensemble fondu comme rarement. Une distillation et une maturation maîtrisées à toutes les étapes. C’est impressionnant. L’on est dans la cour des grands, tous spiritueux confondus. Note chiffrée confirmée (sur sample) : 92/100
-« LA TOUR DE L’OR », Rhum vieux, millésimé « 2002 » (estimé à 9 ans), brut de fût à 54,5 % : Couleur : Vieil or, à peine un peu plus foncé. Intense, complexe, typé, plus végétal aussi, le nez met tout de suite au parfum. En bouche, il est plus austère & plus végétal que le précédent, mais splendide de par cette typicité plus grande (végétal, entre cigare Havane, sous-bois, thé trop infusé, avec une trace de solvant), cette complexité aussi (la banane très mûre se dévoile ensuite, avec un peu d’eau, de la mélasse aussi, des agrumes confits, un vague soupçon de goudron (qui rappelle aussi les CARONI-il n’est pas loin du récent « 1996 » à 55 %), des épices également, mais le tout devient vraiment majestueux avec un peu d’eau. Note chiffrée confirmée : 93,5/100
Sans doute la plus belle surprise en rhums (et en spiritueux tout court) de ce salon pour moi. Photo: © Grégoire Sarafian
Enfin, souhaitons la bienvenue à un pays du rhum très méconnu et apparemment plus récent, le Japon, avec la découverte d'une très jeune micro-distillerie de rhum nommée "NINE LEAVES". Fondée parYoshiharu Takeuchi en 2013 sur l’île d’Honshu, près de Kyoto, elle s’inspire de la passion de son fondateur pour les single-malts, et son passage pour étudier la distillation des whiskies à la distillerie CHICHIBU. Elle pratique d’ailleurs la double-distillation dans des alambics en cuivre qui s’en inspirent en partie. Comptez environ 70 € le flacon (dont j’aime beaucoup l’esthétique sobre mais efficace).
-NINE LEAVES « Clear », 2013 (rhum jeune), 50 % : Transparent, mais assez parfumé, j’ai senti beaucoup de potentiel déjà dans cette version, avec beaucoup de pureté dans les notes de canne et un titrage vraiment idéal. A suivre de près…
-NINE LEAVES « Angel’s Half » (rhum vieux de 3 ans), American Oak Cask, 50 % : Riche et complexe malgré sa jeunesse (la canne bien sûr, mais aussi la vanille, les agrumes, du caramel au beurre et des épices douces), délicieux. Bluffant ! Là encore à suivre…
Une belle surprise aussi, les rhums du Japon, avec une approche artisanale inspirée du whisky à suivre, assurément!
Photo: © Grégoire Sarafian
Et voilà , c’est fini pour cette fois, quel voyage….à bientôt, chers lecteurs (et lectrices) pour d’autres découvertes d’ici et de là -bas…