PORT ELLEN Millésimé « 1977 » (Bottled 1996-21 ans), emb. SCOTT'S SELECTION,
Natural Cask Strength, 53,50 %
Catégorie : SINGLE-MALT
Version: De négoce (Scott’s Selection)
Gamme: "Natural Cask Strength Single-Malts"
Age: 21 ans
Date de distillation: 1977
Date de mise en bouteille: 1996
Millésime (Vintage): 1977
Maturation: Non précisé (Bourbon barrels)
Affinage : Non
Remplissage : Non précisé
Nombre de Fûts : Non précisé
Numéro(s) de Fût(s): Non précisé
Nombre de bouteilles : Non précisé
A.B.V. (% d'alcool): 59,35 %
Filtration (type de): Non filtré à froid
Coloration (caramel ajouté): Non
Contenant (remarque): Coffret bois (avec ouverture vitrée devant)
Contenant (volume): 70 cl
Fourchette de Prix: Epuisé-sans doute plusieurs centaines d'euros (plus de 700 € en 2014) si vous parvenez à en trouver une bouteille...
A Noter :
La gamme SCOTT'S SELECTION appartient en fait aux propriétaires de la distillerie écossaise The SPEYSIDE. Ce négociant n’est pas représenté en France.
Merci à mon ami Hugh pour cette dégustation exceptionnelle…
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Note chiffrée confirmée : 98/100 & Hors catégorie
Une des plus belles versions de négoce de Port Ellen. Minérale, florale, fruitée, herbacée, marine, à peine
un peu tourbée, elle est complète.
Among the best indie bottlings from this departed distillery. With a bit of peat, flowers, fruits, herbal
& maritime notes, it has it all (to be a winner). 98/100 & Beyond any Category
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Couleur : Or, à reflets dorés soutenus, presque comme un vin liquoreux d’Alsace.
Nez : Somptueux ! ! ! Tout ce que l’on aime chez PORT ELLEN, presque à son maximum….Des fleurs, des herbes et des épices (lavande, badiane, mais aussi un soupçon de gentiane), des fruits (raisins blancs sucrés, pêche blanche et jaune, sorbet citron), de belles notes marines (embruns & autres notes plus prononcées- algues, iode, sel, coquillages), un joli boisé, le tout dans un bel équilibre. La Mer, oui, dans toute sa splendeur et sa majesté ! Fascinant…
Bouche (dégusté sec): Absolument démentielle ! ! ! Suave, suave ! Reprends les notes du nez de manière plus précise. Un peu de tourbe, des fleurs capiteuses (jasmin, rose, chèvrefeuille), des fruits (agrumes, pêche blanche & jaune, litchi ?), de somptueuses notes marines (embruns, sel, coquillages en avant), équilibrées par une pointe de gentiane et de badiane, C’est superbe. La texture en bouche est faite d’onctuosité et d’un peu de mordant à la fois (c’est tout de même un brut de fût mais il passe comme une lettre à la Poste), puis une vague de douceur presque crémeuse ensuite. Une parfaite fusion d’arômes et de saveurs. Finale interminable, peut être par moments un peu moins courte sans dilution, mais quelle finale. Lors d’une autre dégustation, assez éloignée dans le temps de la première (bouteille différente, mais même lot ?), dégusté sec, ce PORT ELLEN m’a semblé un peu moins miraculeux et se rapprocher davantage de certains superbes vieux CAOL ILA pas trop fumés (peut être le fait qu’il s’agisse d’une autre bouteille agit il ?- la précédente évoquait davantage un « Coteaux du Layon » qu’un vin blanc légèrement moelleux comme ici. Mais les deux bouteilles ont trouvé le chemin de la perfection grâce à une légère dilution.
Bouche (dégusté avec très peu d’eau, c’est suffisant)/Tenue à la dilution:Wow ! L’ajout d’un peu d’eau, c’est la clé de ce whisky, comme souvent chez PORT ELLEN. Encore un festival de sensations à la fois minérales et un peu liquoreuses (entre la rosée du matin sur les fleurs et un blanc d’alsace moelleux, voire liquoreux, très fin et léger-suggère par moments aussi l’eau minérale pure (? !). En fait, la texture devient crémeuse (comme une crème d’amandes au sorbet citron & tourbée ??), toujours florale, marine, fruitée et si séductrice. Les sensations s’enchaînent de manière continue et inespérée. Plus rien de « rationel » à dire, hormis que la finale est interminable et divine. On a le sentiment que l’on est quelque part sur un sommet de montagne très élevé, au dessus de la couche des nuages et que l’on resté un bon moment à les contempler, en chemin pour « l’Autoroute du Paradis ». Ou dans une mongolfière, au dessus du Cap Fréhel un jour de mer calme….Une gentille brise marine, un peu de vent mais pas trop, l’horizon pour soi seul ou alors en la meilleure compagnie possible (sinon personne), la douce sensation de respirer à plein poumons un air sain, et de reprendre le temps d’exister. Celle aussi que l’on est en train de vivre un très grand moment qui ne se répètera peut être (par définition ?) pas de sitôt … Un moment qui fait monter la larme à l’œil, et un peu de colère aussi (comment a-t’on pu fermer cette distillerie, et en voyant le succès « posthume », ne pas même tenter de la ré-ouvrir ? - C’est criminel …Il y a pourtant beaucoup d’argent dans l’univers du whisky, et bien d’autres priorités pour faire des économies !). Petit bémol (vraiment léger) : La seconde dégustation m’a paru un peu moins magique que la première, avec une présence un peu plus forte de la gentiane par moments, d’où les 2 points en moins (voir à la fin), mais tout est relatif. Conclusion : Bon, résumons-nous : Vous voulez savoir à quoi peux ressembler un pur chef d’œuvre situé au firmament des single-malts ? Traquez cette bouteille et dégustez-là . Le reste du monde peut bien s’écrouler après ça, qu’importe, vous aurez eu au moins une fois l’idée de ce peut être un pur moment d’extase dans un seul petit verre de rien du tout. Slainthe ! Et Vive Port Ellen ! ! ! « The Best Single-Malt ever …». Merci infiniment à H. pour ces dégustations exceptionnelles..
Suggestion s’accompagnement culinaire : A déguster avec des coquilles St Jacques juste poilées et un assaisonnement simple (sel, poivre blanc, basilic).
Suggestion s’accompagnement musical : A déguster en écoutant soit l’album « Victorialand » de Cocteau Twins, soit un album du groupe Idaho, de préférence le très opportunément nommé « Levitate ».
Addendum (note révisée en 2013) : Parfois lorsque j’ai vraiment un gros coup de cœur pour une bouteille, surtout pour un Port Ellen, je me laisse un peu emporter…alors je n’ai pas résisté à garder l’essentiel de la forme originale de mes notices, en compilant celle de 2006 et celle de 2011, à peine modifiées. La note chiffrée originale était de 100/100 & Hors Catégorie, je l’ai redescendue à 98 après la deuxième dégustation, mais ne vous étonnez pas de trouver cette note extrême parfois, car c’est un choix personnel d’avoir le droit d’aller jusque là .