Editorial No 22
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Dernière minute (03/09/2017) : A venir, l' EDITORIAL No 23, qui comportera un peu plus d'une quinzaine de notes de dégustation exclusivement consacrés à des single-malts d'Ecosse et d'ailleurs. Merci de votre patience.
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En attendant, je vous recommande la consultation de mon important reportage sur le salon professionnel "COCKTAIL SPIRITS 2017", reportage comprenant une partie rétrospective liée aux 10 ans du salon. Vous trouverez le lien ci-dessous après la version anglaise de ce communiqué:
Last minute comment (03/09/17): The next EDITORIAL, No 23, will be out now very soon. A bit more than 15 tasting notes will be published, all about Scottish & some non-Scottish single malts. Thanks for your patience.
Meanwhile, please have a look (if not made already) on my long report about a whisky & spirits (& cocktails!) show that took place in Paris a few months ago.
COCKTAIL SPIRITS 2017 show in Paris (reportage/report)
EDITORIAL No 22:
« SINGLE MALTS ONLY (Part 1) »
Première Edition/1st Edition: 04/06/2017
Mise Ă jour/Update: 03/07/2017
INTRODUCTION :
Comme pour le dernier numéro en date, répondant en cela également à une demande d’un certain nombre d’habitués du site, cet éditorial sera entièrement consacré à de récentes notes de dégustation de votre serviteur, sous la forme d’une compilation de notes concernant des whiskies récents comme d’autres un peu plus anciens, de différents pays mais d’un seul type, le SINGLE MALT.
Les whiskies sontprésentés par ordre alphabétique, tous pays confondus, pour faciliter les comparaisons et simplifier cette liste.
Quelques uns des single malts chroniqués dans ce numéro...Photo: © Grégoire Sarafian
Rappelons également les listes ci-dessous susceptibles de vous intéresser…Vous trouverez dans la première également de nombreuses notes de dégustation, complémentaires à celles de cet éditorial:
Liste de plus de 200 whiskies abordables des années /200 recommended affordable drams, including 92 favorite from all over the world:
suivie de (followed by):
Liste des (plus de 70) mes whiskies préférés parmi ceux dégustés (plus de 2800 à ce jour/70 & more of my favorite whiskies among the (more than 2800 tasted so far):
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Enfin, je vous suggère avant d’aller plus avant de consulter mon barème de notation qui diffère quelque peu de celui des autres bloggeurs. /Here’s my Scoring system, which may help people to understand how I assess & rate whiskies (which may differ from the other bloggers):
Important : Un grand merci à nouveau à tous, particuliers, amis, relations et professionnels du whisky pour l’accès à une grande partie de ces whiskies, souvent d’ailleurs pour les plus prestigieux d’entre eux (les amis se reconnaîtront) ! / Again a big Thank you to you all (amateurs or professional, friends or relatives in the whisky world or not) for giving me access to many whiskies (providing me samples or just letting me taste their bottles, that are often collector ones !).
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SELECTION DE MES NOTES DE DEGUSTATION:
(SELECTION OF MY TASTING NOTES)
SINGLE MALTS :
-ARDBEG Officiel n.a.s."KELPIE", Edition limitée 2017, (American & Russian oak casks), version réduite à 46 % (Islay, ECOSSE) :
A Noter : Comme pour chaque édition récente d’édition limitée présentée dans le cadre de l’« Ardbeg Day » (cette année le 03 juin), il faut savoir qu’elle est précédée d’une édition encore plus limitée réservée au club de fidélité de la distillerie, et porte le nom de « Committee Release ». La version pour le comité est une version brut de fût ou légèrement réduite, et elle titre 51,7 %. Pour le « KELPIE » (nom qui évoque des créatures ou monstres marins de l'imaginaire écossais autour d'Islay), l’assemblage choisi est constitué d’une part de fûts de chêne ayant contenu du whiskey des Etats-Unis & d’autre part de fûts de chêne vierge provenant de Russie, d’une région au bord de la Mer Noire, plus précisément.
Couleur: Or clair.
Nez: Fin, typé ARDBEG, intensément tourbé & fumé, et même cendré, marqué par le hareng fumé, le bois neuf un peu vert, avec une pointe d’eucalyptus. A la longue révèle des amers provenant du bois neuf. Un certain déséquilibre déjà au nez, et aucune des notes d’agrumes habituelles.
Bouche: Très boisé, très épicé, un peu alcooleux à la première dégustation. Il se calme un peu par la suite et révèle une belle note de badiane liée à la tourbe. Lors des dégustations suivantes, le whisky s’est révélé de moins en moins équilibré et dominé par sa composante de fûts neufs marqués par une note de bois vert, entre eucalyptus, cèdre–atténué-et une note de menthe poivrée, mais avec peu de corps et pas assez de complexité. La fumée de tourbe cendrée devient un rien poussiéreuse, tapissant le palais, phénomène accentué dans le cas d’une légère dilution. Une bouche malgré tout assez typée ARDBEG, mais emprunte d’une certaine austérité et âcreté de la tourbe, avec pas beaucoup d’expressivité en dehors des notes boisées (et de ce fameux bois mouillé assez pénible parfois chez ARDBEG et LAPHROAIG) et épicées. Cela rejoint ce que certains appellent le « wood smoke »). Un plaisir donc assez mitigé, partiel seulement.
Tenue à la dilution: Lors de certaines dégustations, l’ajout d’eau a apaisé un peu le côté épicé et modéré le côté boisé (attention, on parle de quelques gouttes d’eau seulement), apportant même une rare note de myrrhe que l’on rencontre parfois chez LAGAVULIN ou YOICHI. En revanche, lors de la dernière dégustation (celle des 3 réalisée dans les meilleures conditions, donc celle de référence), l’eau n’a fait qu’accentuer les défauts de ce whisky (ou sa typicité, si vous préférez), à savoir cette amertume boisée/végétale et un rien poussiéreuse et de manière insistante. La composante poivrée devient alors une vraie plaie, et concoure à faire baisser la note chiffrée.
Conclusion: Un ARDBEG certes assez typé, mais aussi assez différent, avec une recherche visiblement de nouveauté ou du moins d’altérité. Loin de moi l’idée de remettre en cause le travail de « Bill » (surnom affectueux pour Sir Bill Lumsden, chargé de l’élaboration des éditions limitées et de la création de whiskies chez ARDBEG & GLENMORANGIE), personne que j’ai rencontrée à maintes reprises et pour laquelle j’ai beaucoup de respect, mais qui aime bien, châtie bien, n’est-ce-pas ? L’assembleur a du le sentir, le bois neuf, fut-il des bords de la mer noire (désolé, je n’ai pas décelé une telle influence marine comme déclarée par l’ambassadeur, juste un arrière-plan marin modéré, mais courant chez ARDBEG), a une influence importante sur le distillat quel qu’il soit, c’est pourquoi il l’a en partie associé à des fûts (chêne américain) plus traditionnels, mais peut être n’a-t-il pas été assez prudent dans l’’estimation de cette influence ou bien était ce le but recherché (recherche d’originalité) et imposé par le chef de produit/le marketing ? On ne le saura sans doute pas.
En attendant, je suis obligé de dire, dans l’esprit sans langue de bois du site, que même s’il s’agit d’un whisky correct, c’est une déception pour une édition limitée d’ARDBEG vendue à un prix aussi élevé, sans compte d’âge, et cela manque d’équilibre, de complexité et de plaisir. Dans mon souvenir des éditions limitées précédentes, il me semble que les « DARK COVE », « PERPETUUM » ou encore « AURIVERDES » étaient un peu plus intéressants et bien plus équilibrés. Un « UIGEADAIL » proposé à la dégustation le même jour, s’est avéré bien plus convaincant (note estimée à environ 92/100).
Prix indicatif: Autour de 110/115 €, et hélas bientôt bien plus (spéculation sur ce type d’éditions oblige). Dégusté dans le cadre de l’Ardbeg Day, à deux reprises, puis sur sample (merci à The Whisky Shop Paris, à La Maison du Whisky et à l’ambassadeur ARDGEG présent). Note confirmée: 79/100
ENGLISH SUMMARY : The annual « ARDBEG DAY » limited release (here in a reduced to 46 % version, contrarily to the « Committee Release », which is bottled at 51,7 %) this year is partly made of American oak casks, partly made with Russian virgin oak casks coming from the Black Sea area.
The influence of those virgin oak casks is huge, and even if this choice was made in order to bring maritime & precious wood notes, and though I do not doubt of Sir Bill Lumsden’s skills (a great master blender & wood maturation expert I met several times), he may have gone a bit too far this time in search for originality, as the wood is talking louder than anything else. I say that because, with no disrespect for him, the woody & spicy notes coming from those casks in particular are too important in my opinion, and bring a too harsh bitter note to the ensemble, as well as almost erasing all the typical fruity & floral notes that we love to see in ARDBEG as being part of its peaty, smoky & maritime profile.
I said previously that I had some trouble with several batches of the « Ten » because of a wet wood note & some dusty & sour unpleasant notes, and alas we get some of these notes here too. So even if this slightly mentholated (& eucalyptus driven) peppery notes are giving some extra kick compared to the previous limited editions profiles, at the same time it is contributing to erase the balance of the whole thing. It doesn’t get lower than 79/100 because at some point of the tastings I had an interesting myrhh note (common to some rare LAGAVULIN or YOICHI) but this is not enough to spend 99 £ (French price converted) or 129 US $ (same).
So yes it is a decent ARDBEG & a decent whisky in my opinion, but it is also way too expensive for what it is, a n.a.s. driven by wood technology reduced to 46 % & weaker than the « Ten » expression. « There you go, now you know » (Ralfy’s inspired conclusion...). Confirmed rating: 79/100
-ARDBEG Officiel "DARK COVE", Edition limitée 2016, (Sherry Casks), version à 46,5 % (Islay, ECOSSE): Couleur: Or, à reflets dorés, vaguement verdâtres Nez: Joli nez assez fondu, tourbe modérée, caramel, boisé imprégné de chocolat noir et au lait, noisettes, voire café (à ce stade fûts de sherry & fûts bien brûlés semblent dominer), fin. Bouche: Plutôt équilibrée, marquée par le sherry, mais plutôt comme certains malts du Speyside & Highlands (KNOCKANDO, TOMATIN, voire GLENGOYNE) ou du Jura que ceux d'Islay (donc notes de noisettes, caramel dur, chocolat noir et au lait, orge maltée, pointe de café), vagues notes d'agrumes, d'herbes et de réglisse. Traces de bois brûlé (encore la « technologie »). Assez harmonieuse, malgré tout et plutôt fine. Tenue à la dilution: Plutôt bonne à petite dose, mais pas trop d'eau sinon on retrouve les défauts des ARDBEG jeunes (bois mouillé, agressivité & âcreté de la tourbe, amertume du bois). Conclusion: Une jolie version, bien faite, certes quelque peu technologique, relativement jeune (majeure de 8-10 ans?, avec peut-être quelques fûts plus anciens dans la recette, sans doute). Un whisky avec un peu de personnalité, le côté sherry & technologique le rendant différent des versions précédentes, sans pour autant le rendre remarquable. Très correct, il n'est donc cependant pas indispensable (comme les précédentes éditions limitées) sauf pour les anoraks de la distillerie (et bien sûr les spéculateurs). Rapport qualité/prix défavorable au prix de vente public (entre 105 et 115 €), sans doute plus favorable s'il était inférieur ou égal à 75/80 €, positif s'il était proche de 65 €. Dégusté dans le cadre de l’ « ARDBEG Day », le 28/05/2016, merci à The Whisky Shop Paris. Note chiffrée provisoire (estimée sur une seule dégustation): 87/100
ENGLISH SUMMARY: Nice nose, with all notes well melt together, moderate peat, caramel, dark & milk chocolate infused wood & lately some dominating burnt wood (who said wood technology?). On the palate it’s mostly balanced if I may say though obvious wood technology is involved. The sherry plays its part, but not as a monster, rather on the nutty, chocolaty side more than red fruit. You also get citrus fruit, liquorice & dried herbs. It is pleasant, though not be too much opened with water or you will find what is (in my opinion) the distillery’s drawbacks…(wet wood, acrid peat, bitterness….). One for the ARDBEG anoraks because for the others the quality/price ratio, I’m sorry, is not so interesting. For all these limited “Ardbeg Day” editions, it sounds more like a “how to sold a less than 10 yo whisky at a bit more than 46 % with wood technology & a bit of marketing magic” than a bargain. And I say that because I do think that this more than 100 € price tag should be associated with the “cask strength” Committee Reserve expression rather than this one. Temporary rating (under reserve, based on one tasting only): 87/100
-BALBLAIR Officiel Millésimé "1999", 2nd Edition (Bottled in 2016), American & European Oak Casks & Sherry Butts, n.c.f./n.c. (non filtré à froid, non coloré) , 46 % (Highlands du Nord, ECOSSE):
Couleur: Or clair, à reflets brillants. Nez: Riche, sur des notes fruitées variées (dont des agrumes), des notes florales, de foin, de vanille, d’herbes sauvages & d’épices douces. Bouche: Complexe, avec une attaque fruitée (citron, coing, pêche jaune) variée & des fleurs un rien capiteuses, quelques esters (bonbons anglais, fruits exotiques), du miel, puis assez vite en milieu et finale des notes d’herbes sèches, d’épices douces et plus de sécheresse et de boisé (gingembre, chêne). La vanille ici est très en retrait, tandis qu’une certaine acidité & « citricité » se font sentir. Finale plus apaisée d’une étonnante fraîcheur. Vue sur le jardin, ses fleurs et son verger depuis la véranda et quelques odeurs d’herbes sauvages et de la ferme au lointain. Tenue à la dilution: L’eau (si modérée) apporte un peu plus de souplesse et de douceur. Elle peut aussi raviver le boisé, attention, vers plus de sécheresse et d’alcool. Conclusion: Une superbe version (ou joli millésime, au choix) qui résume bien le style de Highlander de caractère, mais aussi de charme de la distillerie BALBLAIR. Prix indicatif: Autour de 100 €, MdW & cavistes partenaires. Note confirmée: 91/100
ENGLISH SUMMARY: A rich, floral, fruity (citrus fruit, quince, yellow peach), herbal (wild ones) & spicy combo. Some esters are also playing the second violins (with esters-exotic fruit mainly), while some ginger & dryness is now coming from the oak. A bit citrusy & strong, some hay & honey, then more “summery” notes in the end. Not so much sherry influence shows up here, nor vanilla from the bourbon casks (the spice & the oak, yes). Don’t add too much water on this one. Conclusion: A nice typical (if I may say-all distilleries are different...) Highlander malt & a nice BALBLAIR vintage as well, displaying the full of charm distillery style. One of my favorite contemporary vintages of them (along with the 1988 & 1983). Confirmed rating: 91/100
Un des meilleurs millésimes récents de la distillerie BALBLAIR. Photo: © Grégoire Sarafian
-BRORA Officiel/The Special Releases (10th Release) 32 ans (1978-2011), (Refill American and European Oak Casks), 1500 bouteilles, Natural Cask Strength, 54,7 % (Highlands du Nord, ECOSSE, distillerie fermée en 1983):
Couleur: Or clair à reflets dorés. Nez: Subtil, profond, séduisant…En apparence peu marqué par le style BRORA des 30 ans de la même gamme (quasiment pas de tourbe, de notes fermières ou d’épices fortes), il est floral, fruité (agrumes) et délicatement boisé. Peu à peu, et notamment lors de la deuxième dégustation, sont apparues des notes de tourbe légère (au second plan), de fleurs à peine capiteuses, d’herbes sèches et de vanille (discrètes). Traces de miel et de thé très infusé. Bouche: Superbe, et d’une belle sérénité. Très fine, délicate, tout en gardant la signature typée de la distillerie, elle reprend fidèlement les notes florales, fruitées, herbacées, et un rien miellées & végétales du nez. Beaucoup de charme. Finale assez fondue, avec un boisé discret, un petit retour de vanille et de crème anglaise, voire de cuir. Les épices (la moutarde et le gingembre en tête) et les herbes sèches sont là , mais sans agressivité excessive. Tenue à la dilution: Elle est bénéfique, entraînant un très beau fondu des saveurs, donnant un côté presque aérien à ce Highlander apaisé…Conclusion: Un bien beau BRORA que voilà , accompli et plein de charme. Encore un grand merci à Ch. pour cette dégustation exceptionnelle. Prix indicatif: Au moins 1100 € en 2017. Note confirmée: 97/100 & Hors catégorie
ENGLISH SUMMARY: Clear gold liquid. Subtile & with a seductive deep nose. At first it doesn’t seem to fit with the 30 y.o. previous special releases style (as the peated & farmy notes are low, and the herbs & spices moderate), but slowly they appear, as well as other complex notes (heady flowers but from far, discrete vanilla, custard & citrus fruit, traces of honey & overinfused tea, mustard spice). The finish is a treat, with subtle green notes, honey, herbal, fruity, floral notes all together coming through, white mustard & ginger getting stronger and stronger when tasted without water, but it’s not overwhelming at all. Yes, a dash of water will do it good and reveal all the BRORA beauty, with all the notes deliciously melted together now in peace. It’s a beautiful BRORA I have to say ! Confirmed rating: 97/100 & Beyong Any Category
-CLYNELISH 21 ans (Dist.1992-Bott. 2014), emb. CADENHEAD/gamme « Small Batch », Bourbon Hogshead (792 bouteilles), Natural Cask Strength, 51,6 % (Highlands du Nord, ECOSSE):
Couleur: Jaune paille, à reflets dorés. Nez: Fin, complexe, raffiné, plutôt subtil : Vanille en arrière-plan, marqué par les herbes sèches et les épices douces & probablement de la moutarde aussi, par les agrumes et un peu de cire. Le style CLYNELISH, quoi…mais relativement apaisé. Bouche: A la première dégustation, très jolie impression, avec une grande fidélité à l’équilibre des notes du nez. Beaucoup d’harmonie et de charme avec cette finale pâtissière de glaçage de mille-feuilles et d’appareil à tarte au citron. Belle typicité là encore, plutôt sur les versions de négoce que sur la version officielle de 14 ans. Par une certaine discrétion, sa superbe finale tonique m’a rappelé un peu le style charpenté & boisé des SPRINGBANK 10 ans officiels du milieu des années 2000. Lors des deux dégustations suivantes, le profil s’est quelque peu raidi (plus d’épices fortes-moutarde blanche, voire moutarde de Dijon, poivre de Sichuan-et plus d’herbes sèches), mais demeure typé et équilibré. Tenue à la dilution: L’ajout d’eau est recommandé, car, avec l’apport de quelques gouttes d’eau, le whisky s’apaise un peu et dévoile tout son charme, avec à la fois le caractère pâtissier déjà évoqué, les agrumes confits et une discrète note de cire ainsi que de rayon de miel. Conclusion: Un excellent CLYNELISH, bien représentatif du style de la distillerie, avec complexité, expressivité et subtilité. Prix indicatif: Autour de 120 € à sa sortie. Note confirmée: 93/100
ENGLISH SUMMARY: A complex & subtile typical CLYNELISH, not so far from the BRORA above, but ok with less magic. But as a CLYNELISH it is indeed a good one. The usual suspects are here (dried herbs & spices, white mustard, citrus fruit & a bit of wax), and even some light French pastry notes (that mille-feuilles icing! –and also a citrus tart base). In some ways (the way it’s “carpented”) it reminds me of some old 10 y.o. SPRINGBANK from the mid-2000’s. Warning, stored in a not too cool place it may rapidly become much spicier & stronger (as some other malts) and with time may not be as serene as in the beginning, but that’s also common to many CLYNELISHes, as I often say, to be “wild cats” (translate that you’ll get more dried herbs & spices : Sichouan pepper, white & even Dijon mustard). Water eases things & brings the softness you need to enjoy the candied fruit & discrete wex & honey notes that were hidden before. An excellent CLYNELISH…Confirmed rating: 93/100
Un excellent CLYNELISH du non moins excellent négociant CADENHEAD....Photo: © Grégoire Sarafian
-GLEN GARIOCH officiel 15 ans « RENAISSANCE », Chapter 1 (1999-2014), Bourbon & Sherry casks, 51,9 % (Speyside, ECOSSE): Couleur : Vieil or. Nez : Comme métallique, fumé (hareng fumé ?), puis cela s’affaiblit. Fruits confits, et comme une note austère difficile à décrire. A ce stade je pense à certains GLEN SCOTIA un peu « pétroleux », et ce n’est pas un compliment. Bouche : Complexe, tendue et dense, elle est marquée par une marmelade d’orange très concentrée et aux épices (poivre noir, gingembre), par des fruits confits divers caramélisés (l’abricot en tête), de l’orge maltée et fumée, du chocolat noir (à au moins 80 %), et une impression de sucre résiduel pénible. Un certain manque de lisibilité de la palette aromatique. Tenue à la dilution : Avec quelques gouttes d’eau, le whisky demeure assez fermé, mais avec le chocolat noir, et le malt qui prennent le dessus sur les autres notes. Avec encore un peu plus d’eau, il devient tannique et une note d’orange amère (confiturée) domine. Conclusion : Un étrange whisky, qui joue un peu à cache-cache avec nos sens et qui donnera certainement des avis tranchés. J’ai eu du mal à l’apprécier et à l’évaluer, mais je ne peux pas non plus dire que ce serait un mauvais whisky. Indication de Prix : Autour de 75 € à sa sortie. Note (sous réserve) : 75/100
ENGLISH SUMMARY: “I am still struggling to find a fully (or half) satisfying GLEN GARIOCH contemporary expression”….could be the motto here….But alas I’m afraid it will not be achieved with this one too. A metallic, austere & petrol like nose to start with, then a tense & dense palate, overwhelmed with deep & bitter orange marmalade with spices (black pepper, ginger), caramelized fruit (apricot mainly), malted & smoked barley, and some painful “remaining sugars”. It isn’t that it’s really bad, but too confused & lacking of balance & direction. Water will not help (bitterness will dominate everything). A really hard to evaluate whisky, not bad, but a bit too demanding for me. Confirmed rating: 75/100
-The GLENLIVET officiel n.a.s. « FOUNDER’S RESERVE », Edition 2015, 40 % (Speyside, ECOSSE):
A noter: Il s’agit de la version lancée en 2014, puis plus largement en 2015, et destinée à remplacer pour le marché européen le 12 ans d’âge (pour pouvoir continuer à alimenter le marché principal de celui-ci, à savoir l’Amérique du Nord et notamment les Etats-Unis ou il est très populaire, comme j’ai pu le constater moi-même en 2002...parfois l’unique single malt disponible dans des bars de petites villes). Lancée au depart comme une version destinée au marché hors taxes, elle fut plus largement pour pouvoir répondre à la forte demande internationale, quitte à baisser l’âge du contenu en ne le mentionnant pas, offrant plus de souplesse à l’assembleur. Officiellement il s’agit d’une version destinée à rendre hommage au fondateur de la distillerie, George Smith. Il est également annoncé que cette version contient une part significative de fûts de Bourbon de premier remplissage.
Couleur: Vieil or, à reflets dorés. Nez: Fuyant, très léger, difficile à cerner (l’on sait déjà que le caramel ajouté sera de la partie), puis progressivement s’exprimant un peu plus : Pas très complexe, il exprime des notes de pommes cuites, quelques esters (modérément) et de la vanille, et basta. On est loin de l’expressivité du 12 ans d’âge du début des années 2000. Bouche: A la première dégustation, ce fut la consternation qui l’emporta… « Ou est passé mon GLENLIVET 12 ans !!! ». C’est plat, fade, avec du sucre résiduel, du caramel ajouté en veux-tu en voilà (résultat tout est affadi, aplati), de la « wood technology » à gogo…(résultat : boisé et épices renforcées-pour moi elle sert aussi clairement de cache-misère pour masquer la jeunesse du distillat). Les esters issu des fûts de Bourbon de premier remplissage ont beaucoup de mal à s’exprimer, les notes fruitées et florales aussi, bref, c’est pauvre. Lors des deux dégustations suivantes, les choses se sont un tantinet améliorées, mais pas de beaucoup, d’où ma note sévère (je rappelle que ma moyenne est de 75/100, non de 50). Avec un peu d’aération, en effet, il y a davantage de caractère « GLENLIVET » qui revient, avec un fruité et un boisé plus modéré, de la vanille et quelques esters, mais cela reste très moyen. Tenue à la dilution: A la première dégustation, anormale (presque soufrée), puis « redevenant raisonnable », mais sans grand intérêt, car elle a déjà eu largement lieu, cette dilution…Conclusion: Franchement une déception, car j’aurais préféré une version avec compte d’âge plus jeune, sans colorant ni filtration à froid et à 43 %, mais « avec quelque chose à dire ! ». Néophytes, fuyez cette version et prenez plutôt le 15 ans d’âge (« French Limousin Oak ») nettement meilleur, et « ça se trouve », moins cher en grande surface….Prix indicatif: D’environ 28 € à 40 €, G.M.S., etc…-Note confirmée: 72/100
ENGLISH SUMMARY: It would be really cruel for this one to ask my readers to compare it with the following old 12 y.o. review…Too many signs would scream “IT WAS BETTER BEFORE!”. YES, Sir, for some whiskies I can tell (with my previous tastings) that production between 1960s & 1990s was often (not always, but often) better, mostly -one would say) because of 3 reasons: 1/ Higher demand, lower stock of good casks & lower possibilities to pick the best for all markets/expressions. 2/Standardization of production, with a trend of “wood technology” (what I would call a kind of “parkerization”) & the use of younger juices. 3/ The less P.C. reason to mention…Greed ! The idea one could make more profit selling younger whiskies more expensive than the previous one with an age statement…and with a less range of interesting (and/or older) casks in the recipy. I’m not telling you it’s absolutely the case here, but I have serious doubts, enve more asa long time GLENLIVET fan (remember it has been my first single malt in my history...).
To be more precise about this “Founder’s Reserve” profile, let’s say it still express some reminiscent of the old 12 y.o ones notes, but flattened: Cooked apples, pinapple (along with other estery notes), some vanilla, and that’s all folks (except wood technology driven spices & wood). Mr E150a has passed by & used his infamous caramel added witchcraft! It’s almost bland then, poor & depressing. It’s not completely bad, otherwise the rating would have gone even lower, but really not at the level of the latest GLENLIVET 12 y.o. expressions. The latter have been replaced on a limited edition basis by the “First Fill” 12 y.o. but with not much more personality, so the closest to the ancient GLENLIVET style I can advise is the 3 “Nadurra” expressions, or the 15 & 18 years old. That’s it…Confirmed rating: 72/100
Cette belle couleur céruléum cache un single malt qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Photo: © Grégoire Sarafian
-The GLENLIVET officiel 12 ans (bottled circa 1975, ou début 1980- Importé par Ets Gouin), « Unblended all malt Scotch Whisky», 75 cl, 43 % (Speyside, ECOSSE):
Couleur: Vieil or, à reflets dorés, voire presque orangés. …Et comme je n’ai pas senti de caramel ajouté, clairement l’on a affaire là à un assemblage avec une part de whiskies probablement plus âgés ainsi que des fûts de sherry en plus des fûts de bourbon, mais ce n’est qu’une hypothèse. Nez: Capiteux, somptueux, et ….bien loin du 12 ans de ces dernières années. Un nez riche et profond : Fruité (fruits mûrs variés, pêches jaunes, prune, poire mûre et j’en passe), floral (très fondu), végétal (vieux thé Earl Grey & vert, mousse), et exprimant un délicat boisé. Quelques notes d’esters en arrière-plan, assez remarquables (ananas rôti, banane flambée), et un beau miel à l’ancienne…Bouche: Elle reprend fidèlement les notes du nez, en un fondu assez magique, ou l’on croit deviner ici quelques subtiles notes florales et végétales, et là d’autres notes fruitées et variées. Une version beaucoup moins herbacée que dans les années 2000 et beaucoup moins marquée par le caramel ajouté que les dernières. Une bouche très séduisante… ! Que dire de plus (la description du nez devrait suffire à vous convaincre…). Tenue à la dilution: Intéressante, elle fait ressortir des notes herbacées et florales qui évoquent un peu plus les versions du début du milieu des années 2000, encore assez belles. Les esters, des notes d’amande et de pêche melba remontent également à la surface, pour notre plus grand plaisir. Et comme par magie, un côté pâtissier se fait sentir également, avec outre les fruits exotiques flambés déjà évoqués, une succulente note de praliné, liée à une belle note crémeuse de noisettes, et enfin une charmeuse note de chocolat au lait qui s’évanouit aussi vite qu’elle était arrivée. Conclusion: Un très joli GLENLIVET à l’ancienne, comme l’on en fait plus (si, il faut le dire !). Dommage…Par contre, cette version peut encore se trouver à prix pas forcément prohibitif, alors…foncez ! Prix indicatif: Entre 100 & 300 € de nos jours (oui, c’est un collector…). Note confirmée: 94/100
ENGLISH SUMMARY: A bottle from yesteryear that clearly says “IT WAS BETTER BEFORE!”. On the nose heady flowers, a whole fruit basket, including ripe fruit & fresh fruit, prune, ripe pear, yellow peaches, beautiful estery notes on the back as well (roasted pineapples, flambed bananas), some old Earl Grey tea, green tea, moss, old honey, delicate wood. Al these notes are remarkably melt together and show a great balance. It is deep, it is refined, it is top quality distillate. It’s also the same on the palate, and there’s a clarity in there that’s way from the caramel added driven recent rather bland bottlings profile, and less grassy, herbal notes as well. A few drops of water and it gets even more seductive, with more estery notes, some pastry notes (almond cream, praline, creamy hazelnut, melba peach), etc…A beautifully crafted old GLENLIVET that you can still find nowadays in auctions or specialized websites (ok probably 3 times the price of your 2000’s GLENLIVET). Confirmed rating: 94/100
Un whisky d'antan, comme on n'en fait plus.... Photo: © Grégoire Sarafian
-HIGHLAND PARK 27 ans (Bottled 2015) « Wine finish »(Bordeaux Clairet), emb. CADENHEAD/”Authentic Collection”, C.S., n.c.f./n.c., 53,3 % (Orkney Islands, ECOSSE): (dégusté en blind)
Couleur : Vieil or. Nez : Un rien atypique mais très séduisant ! Notes de caramel au beurre salé (comme dans certains anciennes versions officielles de SCAPA, pour le coup), de fine tourbe et de fumée de bruyère. Superbe ! Bouche : Plutôt complexe et assez fondue, elle est sublime. Le rôle joué par l’affinage en fûts de vin de Bordeaux Clairet est incroyable. Tel un liant en peinture, il permet de faire le trait d’union entre les différentes saveurs fruitées, florales, végétales, pâtissières, fumées et boisées, produisant une unique et soyeuse sensation de bonheur à multiples facettes. Populairement l’on pourrait le qualifier, oui, de « tuerie » ! Tenue à la dilution: N’ajoutez que quelques gouttes, si vous ne voulez pas le déguster pur, et sa rondeur aura encore plus de charme. Conclusion: Un HIGHLAND PARK atypique, oui, mais de premier ordre ! Il est magnifique. Clairement une bouteille à rechercher…. Indication de Prix: Autour de 187 € à sa sortie. Note chiffrée (Sous réserve): 96,5/100 & Hors Catégorie
ENGLISH SUMMARY: All I can say is that it’s the best recent exemple of mastery in terms of (especially red) wine casks finishing single malt bottlings…The fruitiness (yes, red fruit) is incredible, but it is also its complexity that is striking me here. Pastry notes, green notes, floral notes, fruity notes, winey notes, great woody notes…there are all melted together for the best & just topped by a beautiful hint of Orkney smoke. A stunner for sure ! Confirmed rating: 96,5/100 & Beyond Any Category
Un des plus beaux HIGHLAND PARK dégustés à ce jour, mais aussi un des plus beaux affinages en fûts de vin rouge. Photo: © Grégoire Sarafian
-LAGAVULIN Officiel 8 ans, 200ème édition anniversaire (1816-2016), Edition limitée 2016, Refill American Oak, 48 % (Islay, ECOSSE) :
Couleur: Or clair. Nez: Très tourbé, jeune, mais complexe et bien fait : Huile de lin, cuir, badiane (imprégnée de tourbe cendrée), agrumes, mais aussi des notes marines (embruns, algues, sel, iode) & végétales. Bel équilibre. Bouche: Fabuleux combo alliant la fougue d’une jeune tourbe avec une note suave de badiane, des fleurs, des fruits (agrumes) et une certaine minéralité. Une note de cuir & des notes végétales (feuilles à pour cigare Havane, mousse), de thé Lapsang Souchong (très légère amertume presque réglissée comme pour le 16 ans, un peu moins que sur le 12 ans brut de fût) complètent le tableau. Ces notes végétales sont profondément intégrées au boisé, modéré mais déjà perceptible. Belles notes (également modérées) d’épices douces & d’herbes sèches. Pour un whisky aussi jeune (certes vendu un peu trop cher chez nous), il fait preuve d’une belle maturité, structure & puissance expressive. Impressionnant !
A noter : A la première dégustation, le personnel de la boutique ou je l’ai dégusté (The Whisky Shop, Paris, 2016) d’abord, ayant constaté un profil un peu trop fermé et violemment tourbé, a pris le parti (un peu risqué) de laisser la bouteille s’aérer plus d’une heure. Le profil aromatique du whisky en a été bouleversé et a chassé les notes les plus puissantes de tourbe au profit des notes les plus délicates (badiane, agrumes, fleurs) en un ensemble à la fois aérien et très minéral. Une réussite que l’on peut retrouver un peu en diluant ce whisky. Tenue à la dilution: Avec un peu d’eau (pas trop), le whisky fait preuve d’une belle rondeur absolument charmeuse, sur de délicates notes de tourbe (la badiane en tête), une fumée aérienne et de belles notes de fleurs fraîches et de coquillages. Rappelle un peu certains PORT ELLEN de 21/22 ans d’âge par le charme ilien de la palette aromatique (et notamment les notes d’huile de lin et de badiane). C’est dire ! Conclusion: Un splendide whisky, vraiment, et de premier ordre, et un des plus beaux LAGAVULIN qu’il m’ait été donné de déguster ! Fortement recommandé ! Prix indicatif: Entre 55/60 € dans le Benelux, mais autour de 79 € en France (trop cher!), chez The Whisky Shop, La M.D.W. & certains cavistes. Note confirmée: 95/100
ENGLISH SUMMARY: Along with the 25 years old that came lately in 2016, this outstanding (in my opinion) 8 years old are the two special bottlings made to celebrate the 200 anniversary of the distillery, the latter being the most affordable, even if it is a bit overpriced in France I have to say. A fantastic young age statement whisky, that is against the tide of NAS whiskies clearly (the most provocative yet being the nice 5 years old BENROMACH a few years ago)! For those who wonder how their sacred (and I say it with no bad intention) 16 years old could taste like twice younger, here’s the answer: It is a winner, with enough maturity to show this delicate distillate qualities, enough complexity & style, and enough seductive notes to please you if still necessary (those star anise, best lemon juice notes!/those peated & smoky notes are great!) and…yes it is moreish! The balance is incredibly good, as well as the elegance for such a young whisky (though I’ve known even younger stunners-see GLANN AR MOR, KORNOG, ARMORIK, just to speak about France). Confirmed rating: 95/100
La belle surprise (abordable) du 200 ème anniversaire de la distillerie en 2016. Photo: © Grégoire Sarafian
-OLD PULTENEY Officiel 12 ans, Edition 2017 (Lot: L17/005-R16/5457-1B: 11:17 (ex-UK Market), 40 %: Attention, note en français également révisée le 29/05/17 (Highlands du Nord, ECOSSE) :
Couleur: Vieil or. Nez: Riche et équilibré : Fin, floral (fleurs capiteuses, dont peut être du lys), fruité (fruits au sirop), avec une note de thé Earl Grey, d’angélique (plante aromatique), de légère saumure, mais bien moins qu’il y a une dizaine d’années. Un nez plutôt séduisant. Bouche: Elle reprend les notes du nez (avec une impression générale de salade de fruits au sirop), avec complexité, subtilité, finesse et un certain charme. Perds assez vite de la puissance à cause de son titrage faible (voire aussi en raison de l’ajout de caramel) mais belle finale sur les oranges confites, et une note rappelant le glaçage des biscuits Chamonix…un charme pâtissier qui lui permet de ne pas perdre plusieurs points. Tenue à la dilution: Intéressante, mais n’ajouter que quelques gouttes d’eau. Elles réveilleront ainsi les notes d’esters un rien acidulées qui étaient jusqu’ici à l’arrière-plan. Conclusion: Assez proche des versions dégustées depuis environ dix ans, cet OLD PULTENEY est un apéritif charmeur avec une palette bien à lui. Comme bien d’autres single malts de large diffusion, certains lots peuvent varier (par exemple un lot particulièrement plat –le lot L15/019/R15/5022-1B :13-21 datant de 2015-a reçu la note de 77, mais je soupçonne un souci de bouchon. La distillerie me l’a aimablement remplacée et je l’en remercie encore ici). Prix indicatif: 35/40 €, G.M.S./MdW.-Note confirmée: 87,5/100
ENGLISH SUMMARY: A rich & balanced nose : Refined, floral (with heady flowers, maybe lilies), fruity (canned fruit salad with syrup), a touch of Earl Grey tea, angelica, and a typical hint of brine, but less than 10 years ago. Quite a seductive nose. On the palate, it’s more of the same, with the canned fruit salad with syrup leading the way. It is complex, subtle, and has some charm for sure. Loses power quickly because of it’s low ABV (& probably the caramel added), but not points because of a beautiful ending on candied oranges & a note of French pastry topping (an industrial pastry called “Chamonix”). Don’t add too much water on this one, but just a few drops to wake the estery notes that were previously in the background. A very nice aperitif malt with its own style. Just a thing, as for many other wide production single malts, consistency may vary (for exemple batch N° L15/019/R15/5022-1B:13-21 from 2015, a probably one-off, anormaly bland –with maybe a cork problem-has been rated 77/100-thanks again to the distillery for replacing it). Confirmed rating: 87,5/100
OLD PULTENEY 12 ans, un bel apéritif qui vient du Nord. Photo: © Grégoire Sarafian
-ROSEBANK Millésimé « 1991 » de 17 ans d’âge (distillé le 03/07/91, mis en bouteille le 17/07/08), emb. par GORDON & MacPHAIL, gamme « Reserve », Single-Cask (N° 2098-Refill Bourbon Barrel, pour LaMDW) ayant donné 199 bouteilles, 46 % (Lowlands, ECOSSE):
Couleur: Vieil or, à reflets dorés. Nez: Riche, complexe et plutôt végétal de prime abord. Notes de thé Earl Grey très infusé, de sous-bois (humus, champignons), puis orange, bergamote, fleurs capiteuses, et les esters assez présents (fruits exotiques dont papaye, goyave, mangue). Un profil nettement fruité. Bouche: Fantastique, parfaitement équilibrée (10/10) et gourmande: Elle débute sur les notes végétales du nez (thé à la Bergamote), mais aussi, très vite sur une multitude de fruits tant classiques (orange, pêche, abricot) qu’exotiques (goyave et mangue maintenant, plus peut être une pointe d’ananas), mais aussi de coing, le tout avec un côté presque sirupeux et des épices douces, avec en arrière-plan, mais pas loin derrière, des fleurs capiteuses (lys, iris, jasmin) du plus bel effet. Son caractère herbacé est masqué par son fruité exubérant. Un tel délice, qui combine à la fois gourmandise, complexité, équilibre et finesse, l’on en redemande ! Tenue à la dilution: Avec quelques gouttes d’eau, les esters ressortent, et, outre les notes de fruits exotiques et de bonbon anglais, c’est ce fondu qui se remarque encore un peu plus…. Conclusion: Un splendide ROSEBANK, qui s’exprime parfaitement dans un registre fruité et capiteux, d’une gourmandise qui surprendra ceux qui n’en connaissent que les versions un rien austères et herbacées, et ou la camomille et les épices dominent. Ici, c’est toute la générosité fruitée qui s’exprime dans ce fût très bien sélectionné. Curieusement il a quelque chose du profil du OLD PULTENEY chroniqué dans ce même numéro, mais à la puissance 10….Prix indicatif: Autour de 70 € à sa sortie, MdW-Epuisé. Note confirmée: 94,5/100
ENGLISH SUMMARY: Gold color for some liquid gold. When I tasted this expression during Whisky Live Paris 2008 (it’s a bespoke bottling for La Maison du Whisky), I fell in love instantly with this. I only opened it 7 years after though (I know it sounds crazy) but got the same impression I had at first try. A beautifully crafted (& picked!) very expressive single-cask whisky. Fantastically balanced (10/10 on my detailed rating for the balance criteria), with a very rich (if maybe a bit non 100 % typical ROSEBANK ?) profile, playing on green/earthy territory as well as for fruity, floral, spicy (sweet) notes. Amazingly I could probably say it’s the previous whisky reviewed here (OLD PULTENEY 12 y.o.) but ten times better. Very complex as well, I can already name Earl Grey tea & chamomile tea notes(the latter being typical to the usual ROSEBANK profile), orange, bergamot, heady flowers (lily, iris, jasmine), forest notes (mushrooms, humus), but also quince, apricot, goyava, mango, pineapple too-for the estery notes), liquorice all sorts candies, and so on…It is enhanced by some spicy notes all the way. It has a gourmet mouthful, a balance, a complexity, a finesse & elegance I never found in another ROSEBANK yet. Just Splendid…Confirmed rating: 94,5/100
Quand un grand négociant rencontre une grande distillerie, et embouteille un fût pour une grande maison...Photo: © Grégoire Sarafian
-SPRINGBANK officiel 10 ans, Edition 2016 (Lot 14/507), Bourbon & Sherry casks, 46 % (Campbeltown, ECOSSE):
Couleur: Or clair. Nez: Ah, le style SPRINGBANK ! Inimitable….Un rien d’austérité rustique qui trahit son caractère artisanal et profondément malté : Ces notes de céréales bouillies et torréfiées, d’orge maltée, puis de suite derrière, cette tourbe & cette note de caoutchouc fumé (pneu de voiture ayant parcouru une longue distance, et à peine refroidi), imprégnant à coeur le chêne, ce dans une ambiance de garage…avec du gasoil stagnant quelque part…normalement cela devrait me faire fuir, mais là cela fonctionne ! Bouche: Elle reprend les notes du nez, en un ensemble à la fois austère et séduisant, au service de l’orge maltée mais aussi de la signature tourbée maison actuelle, et un soupçon de caoutchouc là encore, épousant la fumée de tourbe survenant assez vite au second plan, mais aussi se frayant un chemin à travers un chêne qui charpente le whisky mais demeure malgré tout discret, quelques austères agrumes, le pamplemousse en tête. Quelques discrètes notes de vanille (influence des fûts de bourbon) et de chocolat noir (influence des fûts de sherry) se révèlent, ainsi que quelques jolies notes florales au second plan. Les épices sont bien présentes (le gingembre, principalement) mais l’ensemble demeure très équilibré. La finale, sublime, avec cette rétro-olfaction de notes à la fois céréalées, florales et fruitées (agrumes), plus la signature fumée et typée, lui font gagner des points (note initiale envisagée : 93,5/100). L’équilibre et l’élégance, malgré une certaine rusticité, sont remarquables dans ce whisky. Tenue à la dilution: Excellent et révélateur, l’ajout de quelques gouttes d’eau rend ce whisky plus aérien et charmeur, et révèle à la fois une note vineuse évoquant le sherry et une note de canne à sucre évoquant un rhum blanc agricole. Impressions qui accréditeraient la thèse que pour nombre de leurs whiskies, la distillerie ayant des facilités d’accès via sa branche de négoce CADENHEAD, appartenant également à la famille J. & A. Mitchell, elle combinerait fûts ayant contenu du bourbon, du sherry & du rhum…Hypothèse pas folle du tout d’un point de vue gustatif, déjà …. Conclusion: Pour moi un batch (lot) de premier ordre, dans le style actuel de SPRINGBANK, un rien austère certes, avec cette signature qui a évolué au fil du temps, les versions du début des années 2000 étant pour celles que j’ai dégustées quasiment pas tourbées, et davantage axées sur la noix de coco, la vanille et les épices issues du chêne. Très aboutie, cette version est d’une clarté exemplaire. Avec le BENROMACH 10 ans, dont il est à certains égards proche, sans doute les deux plus beaux & les plus complexes 10 ans d’âge du marché actuel en single malt…Prix indicatif: 55/60 €, cavistes, voire certaines G.M.S..-Note confirmée: 95/100
ENGLISH SUMMARY: Sorry I can’t be as long as in the French version of it, but I’ll try to explain why this one is a stunner & deserves its high rate. First off, I have to praise again the distillery for helping make a living 70 persons of Campbeltown city/area, for also running the GLENGYLE distillery, and for the real craftsmanship on the 3 single malt brands (LONGROW, SPRINGBANK, HAZELBURN), bottled on site, and for the almost 0 marketing, unnecessary because the quality of these whiskies generally speak for itself. That said, and even if the 10 years old profile has slightly changed since I first tried it back in 2002-2003 (if I remember well-it was the cream label at this time), I’m very pleased with almost every batch I’ve tried and/or bought, elegant & rustic at the same time. And considering all the changes (nowadays 10 y.o. is much closer in my opinion to nowadays 12 y.o. edition than it was previously, especially about the peat level, but also about the amount of cereal notes, lower nowadays), and its special style, I really think this batch is exceptional. The balance between malty, woody, spicy, peaty notes is really impressive. Even the rubbery/leathery notes are here welcomed, as they are deeply integrated in the wood & in the malt. As its recipy integrate (at least) bourbon casks as well as sherry casks (& and maybe some rum casks), you get notes from both types of casks (ginger, vanilla, dark chocolate, diverse cereals, citrus fruit, etc…) and the famous carpenter’s structure that make SPRINGBANK’s so important in blended whiskies, for instance. The sublime ending (& aftertaste) mixes these notes with a hint of peat & sugar cane that are truly magnificent, and a few drops of water makes it aerial. The whisky that has a lot of structure seem to be much lighter but still with a lot of taste. That’s why my rating is so high. Confirmed rating: 95/100
SPRINGBANK 10 ans....Un grand single malt, artisanal, typé, intemporel. Photo: © Grégoire Sarafian
-ST MAGDALENE 32 ans (Distilled in 1982-Bottled in 2015), emb. CADENHEAD, gamme “Closed Distilleries”, Single-Cask (282 bouteilles), 58,1 % (Lowlands, ECOSSE/Distillerie fermée en 1983 puis démolie.) A noter : La distillerie, propriété du groupe Diageo, a été un temps connue sous le nom de LINLITHGOW.
Couleur : Or, à reflets Vieil or assez denses. Nez : Très beau nez, débutant par des notes de cire (allant vers la paraffine), de fleurs jaunes, d’agrumes et de vanille. Intéressant. Bouche : Très belle, reprenant les notes du nez : Sur un fond d’herbes sauvages, de camomille et d’épices (rappelant par moments le style CLYNELISH à son sommet ou les ROSEBANK un peu nerveux), se déploie un bel éventail à la fois floral (jasmin, orchidées), fruité (agrumes, dont du citron en version pâtissière-tarte-et confit, abricot), et boisé (modéré, apportant de la vanille et des épices douces. C’est gourmand et très convaincant. Tenue à la dilution : Avec un peu d’eau, le whisky devient plus facile d’accès (rapport à son titrage élevé), mais ne pas trop en ajouter, pour qu’il garde un certain peps. Conclusion : Un ST MAGDALENE de grande qualité, expressif et rappelant un autre « 1982 » sorti vers l’année 2009 par le négociant Murray McDavid sous le nom de LINLITHGOW. Indication de Prix : n.c., mais sans doute plus de 400 € (épuisé). Note (sous réserve-à confirmer après la dégustation du sample) : 93,5/100
ENGLISH SUMMARY: One of the most beautiful bottlings from this defunct distillery (sometimes named LINLITHGOW) I’ve come across so far, along with another 1982 vintage bottled in 2009 by another independent bottler, Murray McDavid. It recalls me in some ways a bit the usual CLYNELISH (in good bottlings) & (in more nervous) ROSEBANK styles. On a yellow flowers, wild herbs & vanilla basis, this gorgeous Lowlands whisky displays a fan of floral (jasmine, orchids), fruity (citrus fruit, apricot, and citrus tart) & delicately woody notes, plus some sweet & strong spices (ginger, mainly). A gourmet & very convincing malt. A few drops of water makes it even more appealing. Highly recommended. Temporary rating (to be confirmed soon): 93,5/100
Un très bel embouteillage de ST MAGDALENE, aussi rare que réussi. Bravo à Cadenhead. Photo: © Grégoire Sarafian
-TAMDHU Officiel 10 ans, Première Edition 2013, « Matured in Sherry casks » (first & second fill sherry), 40 % (Speyside, ECOSSE):
Couleur: Vieil or, à reflets délicatement ambrés. Nez: Superbe, richement malté, dense, avec une dominante maltée-chocolatée qui rappelle curieusement le style GLENGOYNE (pour les versions 15 & 18 ans en tout cas), du même propriétaire, le négociant Ian MacLeod. Bouche: Subtile et très douce, mais avec de la personnalité, malgré la dilution à 40 % (l’on me dit que, plus récemment, certains lots du 10 ans sortiraient désormais à 43 % ?-à confirmer...). La dominante maltée avec une nette connotation chocolatée du nez se confirme, entre ovomaltine liquide & carambar fondu…avec tout un tas de nuances et des traces d’amandes, de raisins de Corinthe et de chocolat noir. Note de sherry un rien vineuse épousant étroitement les notes pâtissières (cake au chocolat, voire fudge avec glaçage chocolaté) et celles de fruits mûrs confits. Beaucoup d’harmonie et de pureté dans le distillat. On n’ose à peine se demander ce que deviendra le distillat nouveau style (depuis la reprise de la production en 2012) à l’âge de 15 ou 20 ans ou encore davantage. Cela devrait être fort intéressant ! Tenue à la dilution: Je recommande de ne pas le diluer ou alors avec juste quelque gouttes d’eau, pour ne pas accentuer ce qui existe déjà en équilibre fragile, les notes vineuses du sherry. Conclusion: Un magnifique nouveau départ pour cette distillerie avec ce nouveau 10 ans d’âge sorti en 2013. J’aurais aimé voir cette version non filtrée à froid et titrant 46 % (c’est pourquoi le score n’est pas plus élevé), mais on ne peut pas tout avoir….C’est déjà un très beau whisky, d’une élégance et délicatesse certaines. A venir, la note de dégustation de la version sans compte d’âge mais non filtrée à froid dite « Batch Strength », c’est-à -dire quasiment brut de fût. Prix indicatif: Autour de 55 €. Note confirmée: 91/100
ENGLISH SUMMARY: While my memories of the old non age statement entry level TAMDHU seem to fade a bit with time, I can only tell it was very different from now, much more herbal & that it was probably unsherried. This new edition, after the complete relooking of the brand in 2013, is completely different, focusing on rich sherry casks and very classy. Sweet & subtle, it is a real treat for your nose & your tastebuds. Deeply malty & chocolaty, it also shows delicious notes of liquid caramel, fresh almonds, sultanas, dark chocolate. Pastry notes-chocolate cake, fudge with chocolate topping-are coming through more and more as the palate unfolds, melted with beautiful winey notes coming from the sherry casks that seem to be of top quality in my opinion. I see a lot of harmony & purity in this distillate. I even not dare to wonder how does this distillate will taste like at 15 or 20 years old or more. It should be very interesting! For once, I do not recommend to dilute this whisky at all, as it could break its beautiful balance and enhance too much the winey notes. In conclusion I would say it’s a magnificent new beginning for this distillery and I’d like to see an unchill filtered & 46 % ABV variant some day, but it’s already a stunner, with a lot of delicacy & elegance and its own style, despite sometimes I feel this new TAMDHU is very close to the GLENGOYNE style (the other distillery with the same owner, Ian MacLeod). To be followed, notes from another delicious TAMDHU expression, the “Batch Strength”…Confirmed rating: 91/100
Quand le contenu est aussi beau que le contenant, comment ne pas être satisfait? Photo: © Grégoire Sarafian
-TULLIBARDINE Officiel/n.a.s. « 225 » (Bourbon matured/Sauternes finish), Edition 2014 (Lot : L14/8379-08.0514), 46 % (Highlands du Sud, ECOSSE): A Noter : Ce whisky sans mention d’âge a été d’abord élevé en fûts de Bourbon de premier remplissage (« 1st Fill »), puis a reçu un affinage d’une durée de 12 mois dans des fûts de Sauternes du Château Suduiraut.
Couleur: Or, à reflets dorés. Nez: Complexe, un peu fermé, mais joliment floral (jasmin, mimosa, pâquerettes) et un peu (pas assez hélas) fruité (fruits jaunes, agrumes confits). Apparemment épicé aussi (gingembre sec). Le boisé important se ressent déjà . Bouche: Puissante, avant de se calmer un peu plus tard, elle est clairement sous l’emprise du chêne. L’extraction est forte, et l’affinage en fûts de Sauternes a du mal à se frayer un chemin pour exprimer ses délicates notes florales capiteuses et fruitées. Les quatre dégustations de cette bouteille ayant toutes été différentes, je me base sur la dernière en date, qui semble montrer une accalmie et une certaine ouverture du profil aromatique, pour juger de ce whisky assez fermé et changeant. La bouche est assez fondue, fine, sèche et épicée (gingembre-clairement l’influence du fût), laissant en son milieu s’exprimer (rapidement !) de jolies notes de fruits jaunes (cédrat & coing en tête), de miel et d’esters. La finale est assez évasive, plutôt courte, avec ce boisé toujours étroitement lié au reste. C’est un peu frustrant. Tenue à la dilution: Difficile, mais à tenter avec précaution. L’eau avive un peu le côté sec et épicé, mais d’un autre côté réveille le fruité et le floral, et des esters parfois plus bavards (à une seule occasion, après une longue aération j’ai perçu de jolies notes de bananes, d’ananas et de vanille bourbon).
Conclusion: Une version séduisante sur le papier (malgré l’absence de mention d’âge suggérant un whisky sans doute assez jeune), mais comme pour d’autres versions d’autres distilleries affinées en fût de Sauternes, une alliance qui a du mal à fonctionner, et en tout cas à donner le maximum des deux maturations, la première étant ici la plus imposante. Une version qui demande du temps, de la patience et d’y revenir, c’est pourquoi je ne veux pas non plus la démolir, et avec l’espérance que la distillerie retentera l’’expérience avec une autre « recette » (et avec un whisky plus âgé, déjà ). Prix indicatif: Autour de 55/60 €, cavistes.-Note confirmée: 85/100
ENGLISH SUMMARY: This one was first matured in bourbon casks and then was finished in French liquorous Sauternes wine casks for 12 months.
It is complex, a bit closed & difficult to assess at once (in fact it took a long time to do it-4 tastings…), and right from the start (the nose) a bit overpowered by the oak. It has some nice flowery notes (jasmine, mimosa, daisies) & some (too) discrete fruity notes (yellow fruit, candied citrus fruit mainly) and a lot of spices (mainly ginger from the oak casks). As the notes are all melted & the palate is very dry, it is difficult to really enjoy it though evident qualities and original notes (citron-in French = cédrat, which is a variant to citrus of Asian origin), quince, honey & esters (in one occasion I had nice banana, pineapple & vanilla notes). The finish is short & oaky, spicy. A few drops may help entering in the floral/fruity pleasant side, but more water will make it oakier. On the paper it was a very seductive expression to try, but on the palate it is like it was half delivering its qualities, half hiding them. Sauternes finishing seem often very delicate to achieve (and they are many examples of failing bottlings) and I hope that in the future the bottlings will be more balanced. One that needs time & luck “to talk”. Confirmed rating: 85/100
Un whisky qui a du mal à se livrer....Quand dégustation rime avec patience, presque un pléonasme. Photo: © Grégoire Sarafian
-YAMAZAKI Officiel n.a.s. "SHERRY CASK"("2016 Edition"), Bottled 2016, 48% (Honshu, JAPON):
Couleur: Acajou. Nez: Du sherry de manière assez affirmée, avec un beau fruité (fruits mûrs, dattes, pruneaux, raisins de Corinthe, et j'en passe) et une certaine fermeté semble t'il. Bouche: Très bien assemblé, le whisky présente au palais un bel équilibre entre les notes fruitées (à dominante confiturée et de fruits secs) et les notes boisées (pas mal de tannins, certes, et fermes, mais demeurant "domestiqués"). Note de cuir également, structurante, puis en arrière-plan, de belles notes de fruits rouges. Diverses épices également. Tenue à la dilution: Contre toute attente, il tient le choc de quelques gouttes d'eau, ce qui a pour effet de rendre plus rondes les notes fruitées. Bien joué Mr Shinji Fukuyo (le maître-assembleur du groupe SUNTORY). Conclusion: Un des meilleurs "sherry casks" de la série en édition millésimée (sans doute meilleure que les éditions 2012 et 2013), mais à mon sens toujours en dessous de l'édition millésimée 1995 dans la gamme "Century Series" (un 10 ans mis en bouteille en 2005 et titrant 56 %), la référence demeurant à battre chez YAMAZAKI. Un excellent whisky, sans aucun doute, mais certainement pas "le meilleur whisky au monde" comme a tenté de nous le faire croire en 2013 déjà Jim Murray. Indication de Prix: Autour de 300 € à a sortie, bien plus depuis (on ne remercie pas Mr Murray d’ailleurs pour sa contribution à la spéculation sur cette référence!). A ce compte là , le KAVALAN "Sherry Oak" est d'un meilleur rapport qualité/prix malgré son prix élevé (proche de 100 €). Note chiffrée (sous réserve): 93/100
ENGLISH SUMMARY: A nicely sherried nose (with delicate notes of ripe fruit, dates, prunes, sultanas, etc…) with a probably tight profile regarding the wood. On the palate, this is a well blended & structured whisky, with a good balance between fruity notes (some getting close to a jelly sensation, but also with dried fruit), woody notes (a lot of tannins ok, some firm ones, but still « under control »). A structural leathery note as well, and then comes, on the background, some beautiful red fruit notes. It sustains a few drops of water (unlike some other editions), and then gets really round & moresih (Congrats to SUNTORY’s Master blender Shinji Fukoyo). To conclude, I would say it is one of the best of this non age statement « Sherry cask » series, probably better than the 2012 & 2013 vintages in my opinion, but not as outstanding as the 1995 vintage in the « Century Series » (bottled in 2005, 56 % abv), which is still the one to beat. An excellent whisky for sure, but certainly not « the best whisky in the world » as whisky writer Jim Murray tried to convince us think it was (about the 2013 vintage), and we’re not happy that, saying so, he contributed in a way to the speculation about this brand and expression. Eventually, the KAVALAN "Sherry Oak" (even reduced at 46 % ABV) is a better value in my opinion (for about 100 €). Temporary rating (under reserve) : 93/100
Le YAMAZAKI "Sherry Cask" 2016, un très bon single malt, sans aucun doute, mais à quel prix ?